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Je veux juste savoir de quoi tu as parlé avec D’Angelo pendant les vingt-trois minutes où tu es restée seule avec lui dans son bureau.
— Vingt-trois minutes ? répéta Nina, incrédule. Tu m’as chronométrée ?
— Pas moi personnellement… Connais-tu la réputation de D’Angelo avec les femmes ?
— Papa, je refuse de poursuivre cette discussion ! De toute façon, Rafe D’Angelo et moi avons eu une conversation purement professionnelle.
— Rafe ?
Elle hocha la tête.
— C’est d’ailleurs toi qui m’avais chargée de régler certains problèmes, lui rappela-t-elle avec humeur.
Elle rougit malgré elle en se remémorant les quelques secondes où il avait semblé sur le point de l’embrasser. Elle était partie précipitamment, dans un grand accès de nervosité.
— Je ne veux pas que cet homme te fasse du mal, moya doch.
— Tu n’as aucun souci à te faire, déclara-t-elle avec fermeté. De toute façon, je te l’ai dit, je ne suis même pas sûre qu’il me plaise.
— C’est dommage pour moi. Parce que vous, Nina, vous me plaisez beaucoup…
Elle pâlit et sursauta en reconnaissant le son de cette voix. Puis elle se retourna. Rafe D’Angelo était sur le seuil, juste derrière le majordome de son père. Vêtu d’un costume noir, avec son teint mat qui tranchait avec sa chemise blanche, il était superbe.
Rafe eut d’abord envie de rire devant l’expression désemparée de Nina Palitov. Mais elle était si belle qu’il en fut tout étourdi.
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Trois jours plus tard.
Archangel Gallery, New York
— Cela vous dérangerait de vous déplacer ? Vous
êtes juste dans le passage.
Debout sur le seuil, Rafe observait depuis quelques minutes l’installation de vitrines aux montants de bronze dans l’aile est de la galerie. Surpris par ce ton péremptoire, il se tourna vers le jeune homme qui s’adressait à lui si abruptement.
Agé d’une vingtaine d’années, il portait un jean délavé et un sweat-shirt noir, comme les ouvriers qu’il dirigeait, et une casquette de base-ball enfoncée sur le crâne.
Il avait un beau visage, quoique trop féminin, avec des sourcils bien dessinés au-dessus de grands yeux verts frangés de longs cils, un petit nez retroussé
constellé de taches de rousseur, des pommettes hautes ainsi qu’un menton pointu et déterminé. Oui, il était un peu trop mignon, conclut Rafe.
Dès son arrivée, à huit heures et demie, son assistante lui avait annoncé que l’équipe de Palitov était déjà au travail.
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