Extraits

Tu es mon créateur, mais je suis ton maître [...]

Si je ne puis inspirer l'amour, je causerai la peur.

" jour détestable que celui où je reçus la vie ! m'écriai-je au comble du tourment. Maudit créateur ! Pourquoi avoir formé un monstre à ce point hideux que même toi, de dégoût, tu te détournas de moi ? Dieu, en sa miséricorde, rendit l'homme beau et attirant, à son image ; mais mon corps n'est que l'image infecte du tien, et notre ressemblance même le rend plus horrible encore.[...]"

Lorsqu'elle vit qui était là, elle s'approcha de moi et dit : " Cher monsieur, quelle bonté de me rendre visite ! Vous , je l'espère,vous ne me croyez pas coupable ?"

Je ne pus répondre. " -Non, Spoiler(cliquez pour révéler)Justine, dit Elisabeth ; il est plus convaincu de ton innocence que je ne l'étais ; car même en apprenant que tu avais avoué, il ne l'a pas cru.

- Je l'en remercie du fond du cœur. En ces derniers instants je ressens la gratitude la plus sincère envers ceux qui pensent du bien de moi. Quelle douceur, pour une malheureuse comme moi, que l'affection des autres ! C'est plus de la moitié de malheur qui s'en va grâce à elle ; et il me semble que je pourrais mourir en paix, maintenant que vous-même, chère madame, et votre cousin, reconnaissez mon innocence. "

" Je ne crains pas de mourir, dit-elle ; cette angoisse-là est passé. Dieu m'a aidée à me relever dans ma faiblesse, et il me donne le courage de supporter le pire. Je quitte un monde triste et cruel; et si vous vous souvenez de moi, que ce soit en pensant que j'ai été condamnée injustement. Je me suis résignée au sort qui m'attend. Laissez-moi vous montrer, chère madame, comment l'on se soumet avec patience à la volonté du Ciel !"

Spoiler(cliquez pour révéler)Cher William ! Très cher enfant, béni de Dieu ! Je te reverrai bientôt au Ciel, où nous serons tous heureux ; voilà qui me console, moi qui m'apprête à souffrir l'ignominie et la mort.

Cet être que j'avais lancé au milieu des humains, à qui j'avais conféré la volonté et la capacité de créer l'horreur, à l'instar de l'acte qu'il venait de commettre, je le tenais presque pour mon propre vampire, mon propre fantôme, échapper de la tombe, et destinés à détruire tout ce qui m'était cher.

Hélas ! J'avais lâché de par le monde un misérable dépravé, qui se délectait de carnage et de malheur.Spoiler(cliquez pour révéler) n'avait-il pas assassiné mon frère ?

[...] Joignant les mains, je m'écriai : " Spoiler(cliquez pour révéler) William,cher ange, voici tes funérailles, voici ton chant funèbre !"

Si je ne puis inspirer l'amour, je causerais la peur