Extraits

Il m'embrasse doucement , un peu soulagé , et nous nous emboîtons davantage l'un dans l'autre. Nous nous emboîtons comme les deux pièces tordues d'un puzzle un peu abîmé . Qui a dit que les pièces défectueuses ne pouvaient pas s'assembler?

Eden et moi sommes et serons toujours des pièces défectueuses . Mais en nous trouvant tous les deux , nous avons compris quelque chose d'important : les puzzles n'ont pas besoin d'être parfaits et lisses pour être beaux .

Il y a de la beauté dans ce qui est fêlé et même les gens un peu bousillés ont le droit d'être aimés.

« Es-tu en train de me dire que j’ai le droit de balancer tous tes vêtements par la fenêtre pour faire de la place aux miens ? l’ai-je taquiné en frottant mon nez sur sa mâchoire carrée. Il a souri contre ma joue avant de frôler ma bouche de ses lèvres. — Partout où je serai, il y aura toujours de la place pour toi… Mélancolique, je pose une main sur mes lèvres en me souvenant de son baiser. De chacun de ses baisers. Mes yeux commencent à brûler et soudain, je pleure en contemplant ces affaires qui étaient à leur place là-bas et qui se retrouvent maintenant aussi perdues que moi loin de lui. Je pleure en me rappelant de la chaleur de sa peau sur la mienne. Je pleure au souvenir de ses mains parcourant mon corps. Je pleure pour lui. Je pleure pour moi. Je pleure pour nous. Je pleure en l’imaginant »