Extraits

Entre les adultères, les conflits à répétition et les sentiments qui partaient en fumée, l’amour était une boîte de chocolats fourrés chagrin et décorés désastre. À chacun de choisir son parfum.

— Même si elle n’a pas d’homme dans sa vie, ça ne signifie pas automatiquement qu’elle a envie de rencontrer quelqu’un. Il n’y a rien qui m’énerve plus qu’un mec qui considère qu’une fille célib’ est nécessairement une fille qui cherche un mec. Redescendez sur terre, messieurs.

L’assurance qui émanait de lui suggérait qu’il était doué dans sa spécialité, quelle qu’elle soit. Que pouvait-elle deviner d’autre à son sujet, rien qu’en le regardant ? Que lorsqu’il se fixait un but, il le poursuivait jusqu’à l’obsession ? Qu’il travaillait probablement beaucoup trop et qu’il devait avoir du mal à se mettre à la place de plus faible que lui ? Ce qui ne devrait pas l’empêcher d’avoir ses propres faiblesses, comme tout le monde, bien sûr. Et il était probablement assez intelligent pour les avoir repérées lui-même. Mais il ne devait pas faire étalage de ses zones de fragilité pour autant. C’était le genre d’homme qui, en apprenant quel métier elle exerçait, commencerait par éclater de rire avant d’exprimer sa surprise que certains puissent chercher conseil dans un domaine aussi basique que la relation amoureuse. Il était à coup sûr incapable d’imaginer qu’on puisse manquer de confiance en soi au point de ne pas oser s’adresser à une femme que l’on trouvait attirante.

— Moi, je n’ai pas peur de m’engager. Je suis pleinement dévouée à une cause : moi-même, mon bonheur et mon développement personnel.

Daniel haussa les épaules.

— Moi non plus, je n’ai pas peur.

Une onde de sueur lui picota la nuque.

— Bon, OK. Je suis prudent, c’est vrai. Mais ça vient de mon boulot. Je fais partie de ces hommes qui…

— … Qui font que les femmes décident qu’elles n’ont besoin de personne dans leur vie ?

Trois années s’étaient écoulées. Trois années qui lui avaient permis de se reconstruire et de redorer sa réputation en lambeaux. Sur le plan professionnel, elle avait repris pied. Quant à sa vie privée… Une fois de plus, son regard se posa sur le lit et une onde de douceur lui parcourut la poitrine. Jamais elle n’aurait imaginé pouvoir créer à nouveau un lien aussi fort, aussi intime, alors qu’elle s’était crue incapable de rouvrir sa porte, sa vie et son cœur.

Chère Aggie,

J’ai offert à la femme de ma vie une super machine à espressos pour son anniversaire. Elle a commencé par fondre en larmes, puis elle l’a revendue sur eBay. J’avoue ne rien comprendre aux femmes.

Bien à vous,

Décaféiné

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Cher Décaféiné,

Dans un couple, les principales questions à se poser sont « Que veut ma compagne/mon compagnon ? » et « Comment puis-je lui faire plaisir ? ». Comme j’ignore les détails, il m’est impossible de savoir précisément pourquoi votre compagne a pleuré puis revendu la machine à café, mais la premières question qui me vient à l’esprit est : boit-elle oui ou non du café ?

Les doigts de Molly s’immobilisèrent sur le clavier et elle jeta un coup d’œil en direction du lit.

-Tu es réveillé ? Il faut absolument que tu entendes ça. C’est clair que, dans le couple, l’amateur de café c’est lui, et que la machine à espressos est un cadeau destiné à son plaisir perso. Pourquoi les hommes se tirent-ils des balles dans le pied comme ça ? J’ai vraiment de la chance de t’avoir. Bon, d’accord, si tu t’avisais de vendre ma machine à café sur eBay, je crois bien que je te tuerais . Mais ce n’est pas le genre de conseil que je peux mettre en ligne.