La mort n’existe plus. Ce n’est plus qu’un mythe qu’on raconte pour effrayer les jeunes et beaux vingtenaires, qui le seront pour toujours. Dans cette Europe qui est devenue une seule cité aux tours gigantesques, l’éternité est un droit universel, un devoir presque. Et comme dans toute dystopie qui se respecte, c’est bien moins beau qu’il n’y paraît. A cause de la surpopulation que cela engendre, la procréation est interdite, sous peine de recevoir une injection de vieillesse accélérée et de voir son enfant emporté dans un orphelinat où il sera conditionné pour traquer à son tour les contrevenants. 717 est l’un d’eux, jusqu’à rencontrer une mission qu’il ne parviendra pas à mener à bien.
Ni le thème ni le déroulement de l’intrigue ne sont inédits, mais ils sont assez approfondis pour avoir leur propre originalité, quelque chose à raconter. La surpopulation, l’ostracisation des personnes âges, l’abandon de la religion, la place de la famille et les relations intrafamiliales dans un monde où ça ne veut plus rien dire, l’impact de la vie éternelle sur les individus, l’Europe cosmopolite… les pistes de réflexion sont nombreuses.
Il y a parfois des longueurs, le héros qui fait deux pas en avant dans sa prise de conscience, puis un pas en arrière, mais dans l’ensemble le suspens est assez présent.
L'écriture est assez riche sans être lourde.
Le héros est vite attachant malgré son conditionnement qui lui fait souvent avoir des réactions de connard. Introspectif, on suit pas à pas son cheminement intérieur. J’ai trouvé sa claustrophobie bien décrite et parfaite pour immerger le lecteur dans la ville-continent à la fois immense et si étriquée.
Je suis moins emballée par le personnage féminin. Certes, elle est assez développée pour aller un peu au-delà de sa base de demoiselle en détresse, mais sa romance est bien trop rapide et je trouve complètement incohérentes ses réactions après son agression. Spoiler(cliquez pour révéler)(Elle subit un avortement forcé avec passage à tabac, se fait violer de façon tellement brutale qu’après examen, on lui dit qu’elle a les parties en charpie au point d’en être devenue stérile et que ça lui a en prime collé une infection à l’utérus. Bref, le truc traumatisant et sans doute extrêmement douloureux pour un bon moment. Mais elle ne semble éprouver aucune douleur, son traumatisme disparaît en 2/3 jours et elle s’envoie en l’air juste après avec le héros en lui demandant d’être brutal… Mais oui, bien sûr, ça ne sent pas du tout le personnage-fonction avec une bonne lichette de « male-gaze » qui n’est là que pour donner du sens à la vie du héros. Qui lui a été marqué à vie par la tentative de viol qu’il a subie des années auparavant.)
La mort n’existe plus. Ce n’est plus qu’un mythe qu’on raconte pour effrayer les jeunes et beaux vingtenaires, qui le seront pour toujours. Dans cette Europe qui est devenue une seule cité aux tours gigantesques, l’éternité est un droit universel, un devoir presque. Et comme dans toute dystopie qui se respecte, c’est bien moins beau qu’il n’y paraît. A cause de la surpopulation que cela engendre, la procréation est interdite, sous peine de recevoir une injection de vieillesse accélérée et de voir son enfant emporté dans un orphelinat où il sera conditionné pour traquer à son tour les contrevenants. 717 est l’un d’eux, jusqu’à rencontrer une mission qu’il ne parviendra pas à mener à bien.
Ni le thème ni le déroulement de l’intrigue ne sont inédits, mais ils sont assez approfondis pour avoir leur propre originalité, quelque chose à raconter. La surpopulation, l’ostracisation des personnes âges, l’abandon de la religion, la place de la famille et les relations intrafamiliales dans un monde où ça ne veut plus rien dire, l’impact de la vie éternelle sur les individus, l’Europe cosmopolite… les pistes de réflexion sont nombreuses.
Il y a parfois des longueurs, le héros qui fait deux pas en avant dans sa prise de conscience, puis un pas en arrière, mais dans l’ensemble le suspens est assez présent.
L'écriture est assez riche sans être lourde.
Le héros est vite attachant malgré son conditionnement qui lui fait souvent avoir des réactions de connard. Introspectif, on suit pas à pas son cheminement intérieur. J’ai trouvé sa claustrophobie bien décrite et parfaite pour immerger le lecteur dans la ville-continent à la fois immense et si étriquée.
Je suis moins emballée par le personnage féminin. Certes, elle est assez développée pour aller un peu au-delà de sa base de demoiselle en détresse, mais sa romance est bien trop rapide et je trouve complètement incohérentes ses réactions après son agression. Spoiler(cliquez pour révéler)(Elle subit un avortement forcé avec passage à tabac, se fait violer de façon tellement brutale qu’après examen, on lui dit qu’elle a les parties en charpie au point d’en être devenue stérile et que ça lui a en prime collé une infection à l’utérus. Bref, le truc traumatisant et sans doute extrêmement douloureux pour un bon moment. Mais elle ne semble éprouver aucune douleur, son traumatisme disparaît en 2/3 jours et elle s’envoie en l’air juste après avec le héros en lui demandant d’être brutal… Mais oui, bien sûr, ça ne sent pas du tout le personnage-fonction avec une bonne lichette de « male-gaze » qui n’est là que pour donner du sens à la vie du héros. Qui lui a été marqué à vie par la tentative de viol qu’il a subie des années auparavant.)
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