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Commentaires de livres faits par GabrielleViszs

Extraits de livres par GabrielleViszs

Commentaires de livres appréciés par GabrielleViszs

Extraits de livres appréciés par GabrielleViszs

Une lecture perso quelque peu en demi-teinte. Pas mitigée, parce que j'ai adoré certains points, mais disons que j'ai préféré le premier tome de la série. Nous retrouvons Allie suite à ce qui s'est produit dans le tome précédent et en lisant le résumé, je ne dévoilerais rien de plus. Une mémoire défaillante jusqu'à en oublier des points principaux dans sa vie privée, des migraines terribles qui sont plus fortes que lorsqu'elle oublie d'effectuer un déboursement avant d'utiliser sa magie. Bref, Allie est défaillante dans tous les sens du terme et ce n'est pas un homme puissant qui a réussi à sortir de prison sans passer par la case 20 000 euros qui va la "piquer" qui va l'aider. Les ennuis la suivent et ne la quittent pas d'un iota. Ce fou furieux qui a le bras long, des envies de meurtres sur la plupart des traqueurs et une mainmise importante sur le monde de la magie, n'est que le premier d'une liste qui ne voit pas le bout. Si notre demoiselle tente de reprendre sa vie en main, entre son travail qui a des chaos, sa vie privée qui laisse son corps en manque, de quelqu'un ? et sa belle-mère qui lui apprend une sacrée surprise, nous tenons quelque chose de très intéressant. Sauf que certains passages sont si longs, répétitifs avec je pense de petites erreurs de traduction comme des mots en plus (et pourtant il n'y a pas des milliers de pages) que j'avoue avoir posé le livre pour en lire un autre entre deux. Heureusement, entre ces passages qui ont été compliqués pour ma part, les surprises sont de taille et la fin ne manque pas de nous faire acheter la suite rapidement !

Bref, maintenant que j'ai lâché mes bémols, je vais pouvoir parler de tout le reste. Le personnage d'Allie se veut fort, pour autant son physique de brindille/asperge, la laisse souvent dans des états pas croyable. Utiliser la magie a un prix qui est parfois élevé. Nous le constatons régulièrement avec elle et nous comprenons beaucoup mieux pourquoi les traqueurs sont autant accro à certaines substances. Le côté pègre est bien en place, le tu me ramène ce type où tu y passes est clairement bien mis en avant et presque avec ces mots. Quoi de mieux que d'avoir la mort aux trousses pour tenter de se sauver sans pour autant trahir son ami. Car il s'agit de cela, même si Allie décide qu'elle est une traqueuse et que les traqueurs n'ont pas d'amis, elle va prendre une claque monumentale en comprenant le fonctionnement de Martin Pike. Et si au final cela ne ressemblait pas plutôt à une grande... famille ? Toujours est-il que Lon Trager, baron de la drogue et de la magie en tout genre est un ennemi à abattre, et personne ne pourra dire le contraire, pas même la police. L'intrigue démarre avec le toucher d'un fantôme, direct dans la salle de bain d'Allie (bah voyons !) pour terminer dans une boucle... infernale ? Perte de mémoire, magie qui ne fonctionne pas comme une personne lambda, ou un "magicien" dit "normal", notre traqueuse doit faire attention à ses fesses trempées d'eau de pluie. Le récit est sur deux jours max, deux journées où elle va vivre l'enfer de devoir noter tout afin d'éviter de perdre encore des moments clés de sa vie, où elle va manger sur le pouce, chercher des solutions pour éviter d'avoir trop mal après chaque utilisation de magie et survivre aussi bien aux voilés qu'à un homme prêt à tout pour obtenir ce qu'il désire.

Et dans tout cela, le fameux "amoureux" de ces dames, le dénommé Zayvion qui est un mystère au final. S'il ne se dévoilait pas beaucoup dans le premier tome, ici nous en apprenons de belles, dans le sens où il montre ses capacités plutôt extraordinaires niveau magie. C'est une autre catégorie que nous avons là. Un homme à part qui garde ses pensées pour lui et même s'il doit surveiller du monde et protéger la magie, nous ressentons bien qu'il tient énormément à Allie. Pas besoin d'ouvrir grands les yeux, sa façon de la protéger, d'être à ses petits soins, de ne pas lui sauter dessus quand elle le lui demande montre un profond respect. C'est surement pour cela qu'elle avait craqué dans le premier, non ? Leur relation est particulière, car il ne lui donne aucune miette de leur passé respectif, elle doit tout faire elle-même, alors lorsqu'elle doit travailler pour la police, se retrouver auprès d'autres traqueurs, de faire en sorte que sa tête reste sur ses épaules à cause d'un contrat et de recommencer à vivre plus ou moins en voyant des voilés (qui eux sont terribles...) 48 heures de supplices, je lui autorise vivement à dormir 72 heures d'affilées, surtout vu la façon dont elle survit à tout ce qui lui arrive. Car il en arrive des choses, des rebondissements et ben entendu même si l'un d'entre eux était visible, la suite des événements me parait prometteur avec ce final.

Elle a beau vouloir être forte et clamer son indépendance, elle va devoir apprendre à compter sur les autres, dont un certain Davy qui file les jetons vu ses déplacements plus que silencieux. Bien entendu, il n'y aura pas que des bons moments (en fait il n'y en a quasiment pas, mdr) disons que je qualifierais les traqueurs d'associations pour repentis en souriant. La pègre, le contrat, les disparitions de femmes, la magie noire, la magie de sang, tout ça est bien beau, mais il y a quelqu'un derrière tout cela et même si je l'avais vu venir, je me demande encore pourquoi ouvrir ses fameuses portes... J'avoue que c'est un oint qui me chiffonne, que peuvent-ils bien vouloir avec cette... invasion en somme ? Les voilés ne sont pas des gentils, ils ont faim, terriblement faim et Allie en fait souvent les frais. Justement, comme elle n'avait pas assez d'ennuis comme cela, il fallait bien que cela lui tombe dessus. J'adore Pike, il me fait penser à un vieux baroudeur qui en a tellement vu qu'il ne craint plus rien ni personne et serait capable de faire sa propre loi. Quant à Zayvion, j'ai hâte de savoir ce qu'il est vraiment ! Vint ensuite Violet, ce petit bout de femme qui en a dans la tête, elle a beau être jeune elle a des trésors de patience, même si elle a de sacrées œillères ! Quant à Kevin, j'espère en apprendre plus sur lui également. Parlons de papa Allie, parce que lui c'est un personnage important pour la quasi totalité des autres personnages du récit. Il est doué et même plus que cela car il a des capacités hors normes. LE final nous le prouve facilement, sans compter tout ce qui se produit. Alors rêve ou réalité ? Hallucinations peut-être ? Notre traqueuse se demande si elle ne va pas devenir folle pour le coup et nous aussi, car entre les voix, les voilés alors que personne ne peut les voir (enfin presque, mais chut !) et papa, il est vrai que les cimetières, s'ils commencent à se vider tout seul, nous risquons de sérieux ennuis !

En conclusion, j'ai adoré l'intrigue certes, mais le texte a quelques soucis de traduction je pense et je lui ai trouvé des longueurs que je n'avais pas eut dans le premier. je l'ai trouvé moins "vivants" dans le sens où Allie est sujets à de trop nombreuses questions et angoisses qu'elle n'avait pas vraiment. Passé ces bémols, l'histoire est sombre et originale et Allie nous embarque dans un récit particulièrement étrange. Il n'y a pas de bien ou de mal, mais plutôt un ensemble de gris qui nous laisse supposer que la frontière est terriblement mince entre le fait d'user de la magie et de trop en utiliser. Les conséquences sont parfois désastreuses allant jusqu'à la mort, surtout si vous êtes dans le mauvais collimateur. Les personnages secondaires sont intéressants à suivre et si pour certains il reste beaucoup de mystère, nous ne pouvons qu'imaginer que des ennuis sous le prénom de Tomi risque de revenir tel un boomerang. De nombreuses questions restent sans réponses comme une main chaude et l'autre glacée, le travail de Zayvion et ce qu'il est, des groupes obscurs aussi bien dans la police qu'en extérieur, des "accidents"... Et bien entendu ce final qui nous laisse une Allie tout sauf seule ! Petit truc en plus, Grant qui fait partie de ces personnages secondaires qui sont là pour aider Allie sans rien demander en retard : une vraie amitié !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/allie-beckstrom-tome-2-magie-dans-le-sang-devon-monk-a215555539
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Tin-Hael est une princesse qui a dû fermer les yeux il y a de cela des siècles, son monde ravagé par les eaux. Michaël est un journaliste qui vit maintenant aspiré par des songes étranges. Deux êtres que tout oppose, aussi bien la vie, la physionomie, les pensées que l'époque et pourtant... Pourtant ces deux êtres vont avoir quelque chose en commun : des convictions. Je remercie l'auteur pour m'avoir permis de découvrir ce premier tome où le fantastique est présent dès le départ, sans pour autan en faire des tonnes. Nous suivons d'abord Tin-Hael qui espère changer les choses dans son monde, qui tente de le sauver. Mais la vague qui déferle n'a rien de "normal" et tout son monde ainsi qu'elle-même disparait en un claquement de doigts. Vint ensuite Michael qui revient d'un voyage d'affaire en avion et nous sommes directement dans son esprit. Le livre est écrit à la troisième personne et pourtant j'ai eu l'impression d'être à la première au vu de la façon dont l'auteur arrive à nous entrainer dans son histoire. Tin-Hael se voit revenir sous une forme particulière, ou plutôt son esprit navigue entre deux flots, deux bulles. Elle chemine dans son après-vie afin de mieux comprendre ce qui a pu se passer et ce qui va se passer.

Protéger la Terre et les humains d'une manière générale sera le point le plus important dans ce récit, même si bien d'autres thèmes font leur apparition et renfloue le récit. La façon dont les deux personnages se "rencontrent" est particulièrement bien amenée et ce côté fantastique en plus du reste est très agréable à découvrir. L'être humain qui est ce Michael a des réactions qui sot dans la logique au départ : le rejet des images qu'il imagine, les rêves étranges qu'il a, les voix qu'il entend. Il suffirait d'un rien pour qu'il bascule dans la folie, d'ailleurs il le pense lui-même, serait-il devenu fou. Et puis l'histoire se met en place, après les doutes, les peurs, l'incompréhension, Olympe, la femme de Michael est présente et bien plus ouverte d'esprit, mais ce n'est que le début de l'histoire. Elle devient une alliée précieuse par endroit. C'est un personnage compréhensif qui sait beaucoup de choses et en cache beaucoup, pour le bien-être des autres. D'un monde à l'autre, nous avons régulièrement des passages du passé, de celui de Tin-Hael, avec ce qu'elle a vécu, sa famille, les trahisons, le respect qu'elle a envers les petits hommes et la nature, tout comme nous suivons le passé de Michael qui donne plus de poids vis-à-vis de ses réactions. Un être humain quelque peu égocentrique, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, jusqu'à ce déclic. Parfois il suffit d'une parole d'un être aimé pour mieux comprendre qui nous sommes vraiment et la bonté, la générosité ne demandaient qu'à sortir. Mais bien entendu, il y a des siècles et maintenant, nous avons des personnages qui restent dans l'ombre et n'en sortent que pour tenter d'intimider, voire plus. Des êtres qui n'ont qu'une envie : détruire le monde pour le reconstruire à leur façon. Vont-ils y arriver ?

Improbable, impensable et pourtant nous avons sous nos yeux la possibilité qu'une princesse géante à son époque est capable de se "connecter" à un être humain de la notre par le biais des mots de l'auteur. J'ai ressenti une certaine sensibilité dans la plume avec ce devoir de nous donner des détails qui semblent insignifiants au départ pour nous montrer tout le contraire par la suite. La vie quotidienne, l'attente d'un appel, un fonctionnement normal pour une vie ordinaire. Rien de mirobolant certes, mais cette normalité accentue la différence entre les deux mondes qui se percutent de plein fouet. Il faut du temps pour accepter d'être ce qu'ils sont l'un pour l'autre, de comprendre pourquoi il y a cette forme de personnages "hantés" dont je ne dirais pas la façon de faire, car elle est intéressante à comprendre et à découvrir. Tous deux (enfin un peu plus) vont devoir mettre de côté certains ressentiments, des a-priori et le côté cartésien de Michael pour accepter ce qui leur est offert : le droit de recommencer avec à la clé la réussite de garder l'équilibre. Un équilibre fragile, incertain qui a déjà basculé du mauvais côté. Cette Iblis n'a peur de rien et fera ce qu'il faut pour garder le pouvoir, quitte à tenter d'effrayer les autres. Océane et Tim, les enfants de Michael auront également un rôle dans ce récit. Si vous pensez que l'interaction entre Tin et Michael est unique, que nenni, nous apprenons que d'autres ont fait le même type de voyage que notre princesse, mais qui sont-ils ? Je ris toute seule en écrivant ces mots, car nous avons les identités et avec ce récit, l'auteur nous emporte dans le monde de Tin avec passion et nous présente les plus proches, les plus éloignés. Je ne m'attendais pas cela, et c'est une très bonne surprise pour le coup.

Enlèvement, tentative de corruption, effraction, Michael et sa famille sont sur un échiquier géant et ils ne seront pas trop de cinq pour combattre une organisation prête à tout. Les grands anciens en doivent pas intervenir, ils ne font que regarder, mais cela va servir à quoi ? L'un d'entre eux va tenter d'aider ceux qu'ils considèrent comme juste.Ils ont déjà échoués, alors recommencer à les regarder se détruire ? Non, impossible. La lutte est importante, l'harmonie en péril, l'équilibre en suspend. Il suffit d'un grain de sable pour que le chaos s'installe, comme avant. Afin de conserver de vraies valeurs, il faut savoir faire des sacrifices. Des personnages importants font leur apparition, le système est ainsi fait qu'un peu de politique est montré, en même temps lorsqu'il est question d'argent et de pouvoir, ce n'est pas n'importe qui qui peut se permettre certaines folies. Et puis ce chapitre, celui sur les sept plaies qui fait froid dans le dos, mais qui est Ô combien réalistes de ce que nous avons pu nous aussi vivre dans notre réalité ? Le pouvoir ne fait pas tout, l'envie, amasser n'est pas un bienfait, la Terre se rebelle et les hommes deviennent fous. Comment pouvons-nous encore survivre dans un monde où la solidarité n'existe plus (ou n'a jamais vraiment existé) ? Comment imaginer un monde où la loi du plus fort est celle qui reste ? Et si l'équilibre est rompu, que les dégâts deviennent irréversible, serons-nous également pris dans les eaux profondes de la surdité et de l'aveugle ? Personnes ne dit rien, ne voit rien et surtout n'entend rien, alors comment va bien pouvoir tourner, en faveur ou défaveur de nos personnages principaux qui veulent garder ce respect pour la nature, pour protéger la Terre afin qu'elle le rende bien ? Des surprises nous en avons, des alliés surprenants également et des ennemis aussi.

Derrière cette croisade contre le dérèglement climatique, des atrocités perpétrées au nom de certains grands Hommes (ou Femmes), nos "héros" aspirent à une vie paisible entourée du mieux possible, d'être en communion presque avec son environnement. C'est un récit qui nous entraine dans une profonde réflexion et les échanges entre Tin et Michael mais également les autres tel Olympe nous montrent à quel point se regarder le nombril n'ouvre aucune perspective d'avenir. Le cas de Ange (avec un prénom pareil, je ne donne pas le nom, mais j'imaginais bien sa nature profonde) nous avons des positions affirmées, des aides providentielles, que si le monde est sourd, il n'est pas le cas pour tout le monde. D'une manière générale, la société ferme les yeux, elle applique souvent les trois petits singes, pour autant une poignée d'hommes et de femmes font en sorte que tout ne devienne pas noir. Il ne s'agit pas d'écologiste en bonne et due forme, mais de personnes (et ici de personnages) prêts à tout pour vivre plus sereinement, sans avoir quiconque qui puisse avoir un pouvoir ultime sur toute la surface de la planète. Comme l'auteur le termine très bien, tout peut basculer d'un coté ou de l'autre. Rien n'est vraiment écrit. Alors cette fin se termine sur des interrogations, qui va réussir cette partie d'échec grandeur nature ?

En conclusion, un premier tome qui va bien au-delà de la présentation des personnages. Des thèmes forts dans un récit fantastique où se mêlent des légendes à découvrir ou redécouvrir, des moments clés de notre propre réalité et une quête de sérénité. Deux forces se combattent, pas équitable du tout, mais qu'importe, le cœur y est et les alliés pour chacun aussi. Des sacrifices, des pertes malheureuses, des liens familiaux qui se resserrent, des surprises, des alliés inattendus, des moments de doutes... Le début est un peu lent afin de laisser le temps à Michael de comprendre et surtout d'accepter ce qui lui arrive. La logique même de toute personne qui entendrait des voix et de ne pas devenir fou. Une expérience unique en son genre sur la façon de faire pour ces rencontres improbables. L'esprit humain est fascinant, capable d'aller de l'avant. Une princesse des temps anciens, un journaliste des temps modernes, tout les séparait et pourtant leur unique point commun les a lié d'une manière mystérieuse, mais ô combien intéressante. Cette petite part de fantastique est entrainante, les passés révélé, les pions en place, reste plus qu'à admirer ce début de partie, car attention, les joueurs ont encore des pièces dans leur manche. Tout reste encore à jouer et finement. Je vais aller lire la suite rapidement ! En attendant, n'hésitez pas à vous pencher de plus près sur ce titre.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/deux-mondes-deux-vies-tome-1-pour-eviter-que-tout-recommence-michel-ga-a215552839
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C'est avec grand plaisir que j'ai pris de nouveau la route auprès de tous ces personnages dans un monde où tout semble fragile, où tout EST fragile. Un grand merci à Lynn pour l'envoi ! Deuxième tome et c'est toujours une véritable coup de cœur que je vous propose. Déjà parlons du livre en lui même. J'ai reçu le broché et il est magnifique ! Je n'ose imaginer le relié. Dans le broché, vous y trouverez du travail à foison, des illustrations en pleine page, des archives avec une police d'écriture différente, des extraits, des dessins, en début de chapitre, des étoiles qui agrémentent le texte, bref vous allez déjà en avoir plein les yeux côté illustrations. Un véritable travail de folie pour rendre extrêmement la lecture des tomes aussi agréable et instructif que possible. J'ai bien indiqué des tomes, car dans le premier nous avions déjà ce travail de titan. L'auteure nous propose des œuvres d'art à découvrir à chaque page. Et l'intrigue est toujours aussi fournie, si ce n'est plus. Plus nous avançons, plus nous comprenons que les forces obscures ne s'arrêtent pas uniquement au Sombs, ces créatures tout droit venus dont ne sait où, enfin nous avons des débuts d'explications qui font froid dans le dos. Mais avant d'en arriver à ce stade, nous retrouvons bon nombre de personnages que nous avions découvert au début.

Le dernier espoir, pourrait être n'importe lequel des personnages que nous suivons. Chacun à son propre tracé, sa voie qu'il va suivre selon son cœur ou forcé par la main du destin qui n'est pas une caresse de chat, mais plutôt bien griffé. Nous étions sur les remparts en fin de tome 1, avec un combat acharné qui a ébranlé les convictions les plus profondes des êtres vivants et les murailles. Ces remparts qui ne sont plus qu'un fragile bâtiment prêt à s'effondrer, pour autant une poignée d'homme, suite à ce combat titanesque ont décidé de tout donner. Ils ont déjà tout perdus, ils ne sont plus à un sacrifice près. Le commandant Beolmas sera l'un de ses hommes a bataillé pour la vie des autres. Il est un de ces hommes qui va au-delà de ses limites, apportant ce qu'il peut manquer à d'autres : l'abnégation de soi. Plus rien ne le retient si ce n'est la colère, cette odeur pestilentielle, ce gout amer en bouche qui lui fait crier vengeance à chacun de ses pas, chacun de ses actes. Son combat intérieur est aussi puissant que ce qu'il va vivre et nous faire vivre. Nous sursautons dans le même temps, nous souffrons et comprenons que ses sacrifices ne sont pas en vain, lorsque nous comprenons certains points qui seront probablement les prémices d'une ébauche de stratégie. J'ai hâte de découvrir ce qu'il va devenir dans les prochains épisodes. Il ne s'agit pas, à proprement parler d'un personnage central dans l'histoire, mais il est celui qui montre énormément de caractère, de folie aussi dans son propre monde et ce que l'auteur a prévu avec lui, risque de tout changer.

En parlant personnage, je ne peux mettre de côté la petite Luyna. Cette princesse qui va découvrir le monde sous un nouvel angle, comprendre que sa vie enfermée n'est pas ce qu'elle désirait et par dessus tout, elle va voir de ces propres yeux le monde tel qu'il est : froid et impitoyable, affreux et rempli de compassion malgré tout. Les êtres humains ne sont pas tous méchants, même si une grosse poignée s'amusent aux dépends des autres. Elle va affronter bien des dangers et trouver quelque fois des moments de douceur dans un monde qui la dépasse. Son chemin est pavé d'embûches, mais elle trouve des alliés en plusieurs personnes. Beaucoup compte sur elle et ce n'est ni la taille ni l'âge qui donne du caractère. Ce petit brin de future femme va donner du fil à retordre à bon nombre de futurs prétendants, si elle les laisse approcher. J'en viens à ceux que nous suivons depuis longtemps. Ceux qui forment une alliance, qu'ils le désirent ou non au début : ils sont soudés. Une véritable "fratrie" qui entoure Callysta la prêtresse afin de trouver ce qu'il y a plus loin que la flèche de la boussole. Cette quête n'est qu'au tout début de l'aventure nous permettant ainsi d'apprécier au mieux les qualités et défauts de chacun du groupe. Roy, Ezral, Brisalys, Brion, Gareth, Sharwynn. Le passé dévoilé de cette derrière nous fait mieux comprendre ses facilités vis-à-vis de certaines armes et c'est trop marrant de voir comment sa carapace si dure peut se fissurer au contact de Brion qui est une véritable armoire à glace, mais observateur. Cet homme a plusieurs côtés en lui que nous découvrons, protecteur, serait le terme approprié pour celui qui serait prêt à se sacrifier pour la cause et ses amis. Ce qui ne serait pas le cas pour miss panthère, mais passons, je ne suis pas certaine de l'apprécier même en ayant des doutes sur ces convictions.

Car leur groupe, leur guilde est telle une famille, des amis regroupés, soudés qui pensent au bien-être des autres et du leur bien entendu. Si certains mots font mal entre eux, il ne s'agit que de les pousser chacun plus en avant, qu'ils réussissent à se surmonter. Alors oui, la diplomatie ne fait pas forcément partie du vocabulaire de chacun, mais cela se résout vite en comprenant les actes effectués. Leur quête est une véritable aventure, une de celle qui resserre les liens, leur fait prendre conscience qu'un peu de légèreté ne fait pas de mal, mais qu'il faut se méfier de tout le monde. Le chemin parcouru n'est qu'infime, pour tous les personnages d'une manière générale. Chacun va à son rythme plus ou moins effréné, avec ce qu'il faut de courage, de motivation. Si parfois ils doutent, il y aura toujours quelque chose sur la voie pour leur montrer le chemin parcouru et qu même s'il en reste encore, c'est toujours mieux d'avancer, plutôt que de retourner en arrière. Qui sait ce qu'il peut bien y avoir dans le passé ? Baldrick est un personnage qui m'intrigue toujours, il aurait dû être roi, mais à préféré s'éloigner et sa capacité à expliquer les choses, à prendre le temps pour les autres, à rechercher de l'aide, tout cela sont de très bonnes qualités pour le devenir. Sa liberté lui est propre et sa famille l'a bien compris, reste que son chemin de croix qu'il semble porter bien là sur les épaules lui fait prendre une route qui semble l'attirer vers un avenir plus... serein ? J'ai beaucoup aimé les échanges qu'il a avec sa sœur, montrant des trésors de patience certes, mais surtout de prendre la vie comme elle vient. Avoir peur du danger est cohérent, aller au danger est terrifiant, pour autant il a une "zénitude" en lui que j'admire. Quant à Leto... j'en ai des frissons de ce qu'il mange...

Le méchant, ou les échant sont véritablement effrayants, aussi bien physiquement que mentalement. Un soupçon de passé de celui qui les contraint, les Sombs, à être ce qu'ils sont est une vraie terreur nocturne. Comment pouvoir imaginer qu'un simple homme ou une escouade ou des guerriers entraînés arriveraient à l'approcher et en finir avec lui ? Il est omniprésent, arrive à être partout à la fois et voit tout ce qu'il faut et ne faut pas. Nous n'avons pas encore réellement le pourquoi il fait tout ce qu'il fait, mais une chose est sure, le Mal est en lui, il est même LE MAL à mes yeux au vu de ces compétences et capacités. bien entendu il n'est pas seul dans ce cas. Le fait de pervertir les autres, ou d'avoir des pensées... particulières... Nous comprenons aisément qu'un être suprême se trouve quelque part et qu'il tire les nombreuses ficelles qu'il a entre ses mains. Nous n'en voyons que peu, mais les enlèvements, disparitions, tueries ne sont pas uniquement par amour de refaire la décoration intérieure. Quelque chose de plus gros, de plus imposant se cache ici bas et cela dérange. Comment un roi ne serait-il pas au courant de ce qui se passe sous sa ville ? Comment un peuple n'arriverait pas à comprendre que les enfants disparaissent sans laisser de traces ? Et que deviennent-ils ? Si nous en avons déjà des scènes, nous ne pouvons qu'imaginer la suite, car ce n'est que le haut de l'iceberg que nous offre l'auteure sur un plateau. Nous suivons plusieurs scènes, plusieurs rebondissements, beaucoup d'actions et d'inactions qui ne laissent pas indifférents. Ce qui me fait dire que nous n'avons encore rien vu de ce qui est prévu au vu des divers éléments mis en place. Un jeu d'échiquier grandeur nature où le roi et la reine travaillent de concert sans se rencontrer et où les pions sont interchangeables.

Les évolutions des personnages sont flagrantes, d'enfants à adolescents, les nouveaux adultes quel que soit leur âge les rendent plus sérieux. Quelques moments de rire, des carapaces qui se fendillent face à un chaton adorable (chaton, chaton, je suis pas certaine de la même définition en regardant le mien passer entre mes jambes là) Belvaine devrait être LE lieu qu'il faut, mais si au final il ne s'agissait que d'une étape ? Les monstres semblent s'amuser entre eux, vive la décoration intérieure ! Toujours est-il que le temps presse et que si les créatures du mal semblent sereines, c'est qu'elles savent que le temps est compté pour les humains récalcitrants. Et tous sont bien d'accord pour le confirmer, il ne faut pas perdre de temps et continuer coute que coute. quitte à transporter des blessés grave, à traverser des mers de monstres, se perdre en montagne, ou carrément visiter les fonds marins dans un lieu... particulier. J'ai tu volontairement certains personnages tels les orphelins, beaucoup de scènes également. Il faut les lire pour les vivres et mes faibles mots ne sauraient pas apporter ce qu'il faut. L'auteure apporte énormément, aussi bien dans les descriptions des créatures (la première marine que l'on voit est waouh !) et les paysages. Nous ressentons même la chaleur par endroit, la moiteur aussi. Nous sommes plongés dans l'histoire et je peux le dire c'est prenant, mon cœur en bat encore la chamade. Certains de ces événements sont horribles et imaginer se retrouver aux premières loges et ne rien pouvoir faire ou au contraire comprendre que des secondaires s'en fichent est extrêmement difficile. La vie des uns se lient à celle des autres naturellement, sans pouvoir s'en défaire sous peine de graves répercussions. Je pourrais continuer à vous en raconter des choses pour vous mettre en appétit, mais si avec tous mes ressentis que j'ai pu vous offrir ne vous intéresse pas, je ne pourrais pas faire grand-chose de plus, à part vous inciter à faire votre propre avis.

En conclusion, un deuxième tome qui est encore meilleur que le premier. Si ce dernier posait les bases, le deuxième volet nous montre l'évolution des personnages des deux côtés. Des révélations qui se laissent entendre, d'autres qui sont carrément hallucinantes. J'ai pris un réel plaisir à feuilleter les pages pour y découvrir les illustrations, les petits plus à chaque fois tant et si bien que le livre a été dévoré (moins de 12heures pour le lire en sachant que j'ai dormi entre les deux parties, mdr) Venez parcourir les contrées de ce nouvel univers et choisissez aux côtés de qui vous désirez le faire. Lunya et Comète, Baldrick, Beolmas, Roy, Ezral, Sharwynn, Brion, Brisalis, Gareth, Callysta, Naeth, Hélios, tous sont quelque chose à perdre, tous vont devoir faire des choix. Les sombs sont toujours aux aguets et le peuple n'a plus confiance en qui que se soit. Et si la recherche d'une arme, d'un soutien militaire, ou de toute autre chose n'était qu'un prétexte ? Et si tout était joué d'avance ? La guerre n'est plus aux portes des murailles, elle est à l'intérieur de chacun d'entre eux. Pour ma part, je vais voguer sur les flots et partir sur la mer aux Eckos afin de trouver ce que cette flèche peut bien désigner. Déesse, protégez-moi de cette folie !

PS : j'adore la fameuse recette en page 305...

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/animae-tome-2-dernier-espoir-lynn-fox-a215472309
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Un thriller policier où nous suivons Beryl Schaeffer, capitaine de police dans une course contre la montre pour tenter de sauver un maximum de gens. Et le premier est un vieil ami de son père décédé depuis pas mal d'années qui tente de lui faire passer un message : un certain Novak qui semble avoir besoin d'aide. L'équipe de Beryl est un véritable soutien pour elle et l'inverse est aussi vrai. Alors quand il s'agit d'une histoire où son père anciennement grand reporter/journaliste est nommé, c'est toute l'équipe qui s'ébranle. Beryl, bien qu'elle ne connaisse pas ce Novak va suivre son instinct, la poussant à taper à la porte entrouverte de et homme et y découvrir... rien. Enfin pas tout à fait, mais cela, laissons-le à l'histoire. Une enquête qui ne semblait pas réelle devient bien plus importante et imposante qu'un simple coup de téléphone. Ce qui s'avérait être un appel à l'aide devient tout autre et la vie de nos policiers sont probablement en danger.

Capitaine à la Crim', Beryl et son adjoint vont avoir fort à faire. CE dernier va bientôt être papa, un passé complexe qui est très intéressant à comprendre au fil du récit, donnant plus de convictions dans ces actes et nous le comprenons mieux dans certaines scènes. Un personnage vraiment intéressant qui apporte beaucoup à l'histoire. Beryl nous dévoile son passé également par des pans de souvenirs, de cauchemars, mais également des mots qu'elle arrive à laisser couler. Le livre est découpé en trois parties, la première sur Paris, la deuxième en Turquie et la troisième un mélange des deux, plus une autre destination surprise. Sur Paris, nous suivons l'enquête dans toute sa splendeur, ressentant le stress de ne pas retrouver l'homme, de chercher d'infimes indices qu'il aurait pu laisser et du peu de vie qu'il avait. Un scientifique, ancien géologue qui n'a pas de vie privée, cela relève du défi pour avoir des informations. Par chance, en creusant profondément, en suivant un instinct et des enquêtes de voisinage, rapports d'expertises et autres, l'équipe du capitaine Schaeffer parvient à remonter plusieurs pistes. C'est très léger au départ, nous nous demandons bien dans quoi Beryl peut bien s'embarquer avec si peu d'éléments, mais les uns après les autres, nous avons des pistes à creuser, des indices, de nombreuses suppositions et des interrogatoires. Rien ne se passe forcément comme elle le voudrait et les cadavres, comme enlèvement lui tombent dessus. Pour autant elle ne lâche rien et sa course effrénée sur un pont va lui garantir un début de victoire.

Effrénée, c'est bien le mot, l'enquête qui semblait légère, devient vite une course poursuite, une course contre la montre, car des gens sont en danger. Oui, mais lesquels et surtout le POURQUOI ? Ce simple mot : pourquoi, prend son sens lorsqu'enfin nous arrivons en Turquie, avant ce n'était que suppositions sur des personnages haut dans leur fonction. Et si tout n’était que des chemins perdus d'avance ? Ou au contraire que les méchants étaient bien les premiers en tête de liste ? Difficile de démêler le vrai du faux, car certains dirigeants sont aussi doués que n'importe quel politicien capable de nous faire avaler des couleuvres pour des spaghettis ! Alors lorsqu'il faut y rajouter les pots-de-vins, la corruption à foison pour garantir des silences, pour obtenir un chantage parfait, pour survivre... Jamais une escroquerie n'aura eu autant d'impact pour la vie de nos personnages et pas uniquement les principaux. En Turquie, nous suivons Beryl et son adjoint Rudy, mais également un ancien policier de ce pays qui a déjà remué le nez trop fort. Une plateforme pétrolière serait peut-être à l'origine des disparitions, des suicides (ou meurtres ?) peu importe, je en vous en dirais pas plus, toujours est-il qu'une histoire de gros sous traine dans les parages et que tout le monde peut vite devenir suspect (à tort ou à raison). Plusieurs fois la question se pose de savoir si tout est lié, si le passé des uns se mêle à celui des autres d'une manière ou d'une autre. Si un ancien géologue disparait, serait-ce à cause d'un de ces nombreux travaux du passé ? Ou bien autre chose ?

Si sur Paris l'enquête avance rapidement, avec les moyens humains et le matériel, en Turquie tout s’accélère. Ils ont 4 jours nos français pour trouver une vraie piste sinon ils reviendront bredouille. Grâce, ou à cause de Ara, ce fameux flic un peu trop véreux à leur gout, trop violent, mais efficace, les ennuis qui les ont suivis sans se montrer sont percutants ! ET ce n'est pas une porte de maison qui dira le contraire. 1- la porte, 0 - le front de Beryl. Ces trois personnages ont de sacrés caractères de part leur passé respectif, leur vécu et ce qui leur tombe dessus. Ils faut être tenaces, persévérant et un peu proche de la frontière du bien et du moins bien pour s'en sortir indemne. Ce qui ne sera pas le cas pour tout le monde. En parlant personnage, j'ai adoré la voisine Nana, la malgache si attentionnée envers Beryl. Je me doutais d'un truc sur Ara, mais chut, c'est à découvrir. Des personnages principaux et secondaires qui nous donnent du fil à retordre, ne montrant pas leur pensée, comme cette... Myriam Dalanzy, mais bien cuisinée aux petits oignons, l'équipe de Beryl fait de grandes avancées. C'est un groupe soudé qui connait son boulot sur le bout des doigts et rend des comptes régulièrement. J'ai particulièrement aimé les échanges aussi froid entre certains services, il est vrai qu'une fraude est bien plus importante que des cadavres, non ? Ironie quand tu nous tiens, dans tous les cas, nous ressentons le plus vrai que nature !

Les traits des personnages sont humains, entre froideur et recherche de chaleur humaine, ils sont complexes. Les manipulations diverses, les mensonges, trahisons, la peur de faire mal, la peur d'oublier, celle de ne pas oublier, le besoin de se faire pardonner, les finances, la complexité de la politique en marche, l'économie d'un autre, l'industrie pétrolière, les secrets, des soupçons, du chantage ou marchandage... L'auteur les utilise à sa guise et nous entraine dans un sens ou l'autre nous faisant perdre le fil de la vérité. Qui est réellement impliqué ? De la plus petite de celui ou celle qui sait, mais ne dis rien, à celui qui empoche de quoi mettre à l'abri ses enfants et les générations futures, aux meurtres, cachotteries et autre acabits du même type... Impossible de ne pas se faire des nœuds au cerveau et une fois en Turquie je n'ai absolument pas lâché le livre (heureusement je ne e levais pas le lendemain pour aller travailler !) L'enquête est sur de nombreux thèmes et seule la volonté humaine est poussée au maximum pour tenter de réussir un tour de force incroyable. Bien entendu, tout n'est pas rose, les méchants s'amusent avec de l'acide ou de jolis balles quand les mallettes remplies d’argent ne suffisent plus. Et les révélations... Bon sang, alors on va de surprises en surprises. Comment vous dire que j'ai été assise durant une bonne partie de la fin, n'ayant pas vu venir certains points... Beryl non plus n'a rien vu venir et je pense que c'est ça aussi qui l'a amené à ce stade dans l'épilogue. Je ne m'attendais pas du tout à ce final et je pense que j'en suis encore sciée de voir comment l'auteur a su me mettre dans sa poche si facilement. Est-ce que j'aurai fait pareil ? Laissez-moi du temps pour réfléchir et on en reparle dans ... dix ans ?

En conclusion, un thriller policier sur fond d'industrie pétrolière où tout n'est qu'illusion. Bravo également pour m'avoir fait comprendre des termes peu utilisés sur le pétrole, c'est recherché et simple d'accès. La politique, l'argent, les soupçons, les êtres humains... Le pouvoir administratif qui est en place depuis si longtemps est bien difficile pour connaître la vérité. L'enquête policière qui n'était qu'une simple recherche d'un ancien géologue devient bien plus grand. De la France à la Turquie, les personnages ont de quoi faire et fuir, car même en tant que policier, le danger rôde toujours surtout lorsque le passé se mêle au présent. Un capitaine et son second qui n'ont pas eu une vie facile et dont les choix vont mettre à mal leur propre vie. Cette part d'ombre les renforce et leur donne la conviction de devenir ce qu'ils sont à la fin de ce récit. J'ai beaucoup aimé la question sur le pourquoi devient-on policier ? Par choix ? Par envie ? Par besoin ? C'est comme pour n'importe quel autre métier, qu'est-ce qui nous le fait "choisir" ? La complexité des personnages qui ne sont pas parfaits rend plus humain le récit et des choix qui peuvent nous paraitre aberrants n'est pas si étranges que cela, si nous avions vécu leur passé. Une enquête à double tranchant qui va mettre en lumière les zones d'ombres de chacun, montrer du doigt une réalité qui pourrait être la notre. Et vous que feriez-vous pour ne pas avoir une bonne raison de mourir ?

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Qu'est-ce que j'ai bien pu découvrir ? C'est la question que je ne me pose pas, pour la simple raison que j'ai découvert aussi bien une plume entrainante, qu'un débit, ou plutôt un récit si addictif qu'il n'a pas fait long feu. J'en profite pour remercier l'association qui m'a fait parvenir ce thriller historique qui en a bien le thème. Le résumé nous indique déjà deux époques, deux moments importants aussi bien pour la France que d'autres pays. 1191, Guillaume (tiens donc, mais non, ce n'est pas notre auteur autrement il serait très bien conservé) cherche à se venger de la mort de son père. 1940, Jean Moulin, Préfet de son état, cherche par tous les moyens à sauver sa région et la population de l'invasion allemande. Deux faits historiques dont le dernier est bien ancré dans nos mémoires et encore plus chez nous : mon fils est un jeune homme qui est passionné de ces périodes de guerres et nous l'emmenons régulièrement visiter des lieux. Chartres n'en fait pas encore partie, mais Falaise... Nous avons découvert le musée des civils avec ce que la guerre a fait comme ravages. Des ravages que nous pouvons transposer à n'importe quelle ville de notre Territoire et au-delà. Chartres semble être une ville que nous allons découvrir sous deux formes : bombardement en 1940 et disons que les Templiers sont de mises en 1191, ais je n'en dirais pas plus à ce sujet, sinon je risquerais de dévoiler une partie de l'intrigue.

Une intrigue qui se joue sur deux temporalités bien distinctes et si nous nous posons la questions de savoir où l'auteur va nous emmener, je peux vous garantir que mon fils veut ce livre en film. Je sais rien à voir avec le début de la phrase, mais nous l'avons parcouru ensemble et il a adoré rentrer dans cette histoire et aller plus loin avec tout ce qui touche aux préceptes de la religion, quelle qu'elle soit. Bien entendu, mon fils m'a déjà raconté ce qui se passe sur Jean Moulin et j'ai cru être dans l'obligation d'aller creuser profondément pour oublier ces révélations, vilain ! Comme quoi il écoute, enfin il enregistre tout ce qu'il voit. Bref, deux chemins à parcourir pour une Vérité, mais laquelle ? Vengeance, trahison, soupçon, haine, violence... En ces années de troubles et de confusion, les personnages ne savent plus où donner de la tête. Le plus beau dans tout cela ? L'auteur utilise des faits réels, des personnages qui ont existé pour donner plus de poids à son récit et cela fonctionne très bien. Bien entendu, tout n'est pas tiré de faits réels et il faut une part d'imagination dans ce qui est écrit, malgré tout, nous ne pouvons que ressentir le fait que oui, le respect de ces véritables personnes est bien présents, que les faits réels sont bien amenés sans les défaire ou les détourner et c'est un travail de titan qu'il faut lui reconnaitre. Bien entendu, des points sont ajoutés, ou mis en lumière plus tôt ou plus tard, mais l'auteur ne dis lui-même, pour les besoins de son livre, il nous prévient et c'est une marque de respect supplémentaire. Une trace écrite de ce que les allemands ont pu effectuer, ou des pseudos de l'armée allemande se sont permis de faire reviennent sous des traits de monstruosité. Là n'est pas le sujet, mais l'auteur nous redonne les clés en main pour mieux comprendre le contexte de l'époque.

1940 est une année où la France perd Paris et bien plus encore. Les gens se montent les uns contre les autres, les croyances s'effritent, les jalousies, les rancœurs, les bien-pensants et les collabo apparaissent, les double-jeux également. Comment faire pour avoir le vrai du faux ? L'auteur joue admirablement avec le pauvre Luc qui ne sait plus à quel saint se vouer. Les secrets sont nombreux, les messes basses également et ce que l'on voit sans entendre peut porter à confusion. La preuve en plusieurs actes entre ces pages. Bref, nous suivons les personnages en 1940 avec bravoure, avec passion, autour d'une cathédrale qui n'a pas encore donné toute sa version de l'Histoire, avec le grand H. Ces hommes et femmes nous font vivre ce qu'ils ont subi, tortures, malnutrition, fausse joie, perversité, malheur, incompréhension et résistance. Ce dernier mot n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, car de nombreux hommes d'armée ou politique en ont fait une valeur certaine. Cette période charnière dans l'histoire n'est pas uniquement celle de la guerre pour notre récit qui nous e met plus que plein la vue. Nous parcourons les galeries jusque là inconnues pour tenter de percer des mystères. Un parchemin découvert, des documents classés, un dossier important qui passe de mains en mains... Chartres est une ville qui regorge de pouvoirs sans le savoir et surtout d'un trésor, mais lequel ? Une chasse au trésor est impliquée dans les faits historiques et c'est là qu'intervient l'auteur pour nous entrainer dans de sombres intentions. Si certains ne pensent qu'à le sauver de mains abjectes, d'autres au contraire aimeraient l'admirer de plus près, pour le pouvoir qu'il pourrait engendrer. Les légendes... Toutes ne sont pas réelles, mais elles ont une part de vérité. Pour information, Viollet-le-Duc a également fait les plans du château de Pierrefonds, qui se situe à quelques kilomètres de chez moi, voila voila. (tout cela pour dire qu'il en a fait des choses ce monsieur que nous retrouvons dans le texte vers la fin)

1191, l'année où Guillaume va changer, avancer. Un homme englouti par une vengeance sans nom. Un homme qui veut pouvoir avoir des moyens à dispositions pour venger la mort de son père. Les Templiers seraient sa façon de sortir de l'ombre, de ce gouffre dans lequel il n'arrive pas à se défaire. Protéger l'ordre, protéger les trésors qu'ils ont entre leurs mains... Guillaume sait dans quoi il s'est embarqué et va apprendre la patience. Il ne fera pas de croisade de suite et devra apprendre encore et toujours. Un chemin de vie qui lui démontrera que les paroles sont aussi fortes que les actes, que le bon, le mauvais, tout est question de point de vue et bien entendu, il va nous faire comprendre bon nombre d'éléments sur cette ordre. Il avance dans l'Histoire tel un pèlerin en quête de connaissances, sa soif n'est jamais vraiment assouvi et son mentor sera un point d'encrage, tel un père. Ce que l'auteur nous laisse entendre, seul le lecteur peut en prendre la mesure. Je ne m'amuserais pas à dévoiler des éléments clés de l'histoire et encore moins à vous entrainer dans ce que moi j'ai appris, car mon fils n'a pas la même vision et a appris d'autres points. C'est un art que j'admire beaucoup dans ce récit. Les années ont passé pour notre Guillaume devenu Guillaume de Chartres. Cet homme empli de vengeance va trouver un semblant de paix dans ce qu'il va comprendre de sa mission réelle et de ce que l'univers souhaite pour lui. Et puis cette Cathédrale qui semble être la même que la notre maintenant, peut-être pas au même endroit, qui a été ravagé à de nombreuses reprises, par des flammes, des bombes et bien d'autres événements... Ce monument qui nous raconte sa propre histoire, au travers de ses murs, de ses fondations et peut-être qu'au détour d'une colonne trouverez-vous un message codé ?

Les personnages sont plus ou moins nombreux. Je m'explique, l'armée allemande envahit la France, avance et donc il y a de nombreux déportés. Nous avons également des personnages secondaires récurrents, comme ce boulanger (qui devrait faire du pain au lieu de râler sur l'administration...) ou cet homme qui, pour six francs six sous, s'amuse comme il peut à faire peur à la population. En principaux, nous avons Guillaume et ses voyages, son mentor, ses ambitions, sa réalité propre et son avenir et puis de l'autre côté nous avons Jean Moulin, Luc, Lejard, Viollette, une poignée de personnages qui nous font vivre des événements importants et tragiques. Le fait de rester proche de la réalité a dû être un sacré challenge pour l'auteur et cela se ressent dans le texte. Pas de non-dits, de la bienveillance, des questions sans réponses il en reste encore un peu, l'auteur ne juge aucun d'entre eux. Il énonce des faits, use d'artifices pour ces propres besoins de rajouter cette chasse aussi bien à l'homme qu'à l'arche (eh non pas de Noé !). Le fait d'être en retrait dans sa manière d'annoncer les événements ne les rends pas moins envahissants, invasifs. Tous les faits, qu'ils soient d'il y a presque un siècle ou soixante ans ont donné des fondations à notre "civilisation". Tout n'a pas été pris en compte, il faut bien s'en rendre compte, mais ce récit ne fait pas l'apologie du passé, il n'est pas là pour pointer du doigts ce qui a été de travers ou non : juste des faits et c'est un sacré boulot ! Après libre au lecteur de s'emporter en fonction des événements qu'il indique, ce n'est pas l'auteur qui en est responsable, loin de là.

L'auteur a su m'emporter totalement dans l'univers qui est le plus proche, les années 1940 ont pour moi été très fortes en émotions. Les événements pris et remaniés afin de les assembler avec cette quête de trésors est admirable, bien amenée, j'ai adoré suivre les péripéties de chacun d'entre eux, de chercher qui était vraiment le traitre, qui a bien pu se tromper à ce point. Peut-être parce que c'est une période plus proche, je ne sais pas. J'ai été passionné par moment en 1191 sur certains faits, mais j'avoue avoir été plus dans le flou par moment et donc j'ai moins accrochée. J'ai beaucoup aimé les découvertes à cette période, et je pense que l'introspection n'a pas été pour moi à ce moment précis, d'où le fait que cette partie a été moins adoré que la première. Les chapitres alternent entre les deux époques, l'un des personnages principaux avance et s'arrête à un instant pour que l'autre puisse faire de même. Le déroulé de l'histoire est entrainant, nous avons toujours envie de savoir ce qui va se passer pour chaque personnage que nous découvrons un peu plus dans le récit. Les discussions après la lecture de ce titre avec mon fils ont été riches également en émotions, ayant tous les deux appris des choses bien différentes. Le fait que l'Homme fait toujours les mêmes erreurs, qu'il ne regarde pas dans le passé pour apprendre, mais pour recommencer à vouloir quelque chose qui n'est pas à lui ? Non, ça nous le savions déjà, par contre nous avons bien d'autres thèmes qui ont été mis en avant et qui sont importants à souligner : la franchise, la valeur de l'être humain quel qu'il soit, le fait d'avoir des idées contraires à une autre personne ne fait pas de lui un ennemi à abattre. Et bien d'autres encore. L'auteur est capable de nous faire réfléchir sur le passé véridiques tout en y mêlant des points de fiction intéressant, propre à son imagination et apte à nous faire réfléchir.

En conclusion, un thriller historique que j'ai adoré ! Basé sur des faits historiques véridiques, l'auteur a su nous entrainer dans sa quête de vérité, sa chasse aux trésors dont la cathédrale de Chartres s'amusant à les regarder courir telles des fourmis pour un secret bien gardé depuis des décennies, si ce n'est plus. C'est un récit qui nous replonge dans notre passé avec tous les côtés des guerres, que ce soit pour un territoire ou de religion. La liberté n'est pas qu'un mot, il faut savoir s'arrêter à temps. Pour certains personnages la frontière n'existe pas dans leur esprit, pour d'autres il s'agit plutôt de se restreindre afin de sauver le plus grand nombre. Les Templiers et son mythe d'un trésor fabuleux ? Un mystère à résoudre en temps de guerre ? Cette phrase pourrait facilement être pour les deux époques. Deux années que tout sépare, des secrets reliés par un bout de parchemin ? Une cathédrale qui a vécu bien plus longtemps que n'importe lequel d'entre eux ? Les faits historiques sont mêlés avec prouesse à la fiction, à moins que ce ne soit l'inverse, qui sait ? Dans tous les cas, une fois que vous aurez terminé de le lire, vous en aurez appris des choses, bien plus qu'une plume envoutante, c'est certain !

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Sous la direction de Yolaine de la Bigne, une journaliste et autrice, 11 spécialistes se sont regroupés pour nous offrir un panel d'histoires sur la parentalité chez les animaux. Qu'ils soient sur terre, dans les airs ou dans l'eau, chaque animal à son propre fonctionnement type qui pourrait parfois choquer l'être humain que nous sommes, pour autant il s'agit de leur nature profonde et nous avons aussi des déviances dans notre propre "monde" alors pourquoi se poser des questions existentielles et ne pas tout simplement comprendre le fonctionnement de chaque espèce ? Alors nous voila au cœur de la faune et la flore, afin de pouvoir explorer le monde des animaux et le fait qu'ils deviennent parents d'une manière ou d'une autre. Si certains d'entre eux forment des familles nombreuses, d'autres au contraire restent plus facilement isolé, voire carrément solitaire. La maternité ou paternité n'est pas donné à tout le monde. En tant que mère je comprends tout à fait les deux côtés et ce que nous vivons en tant qu'êtres humains est semblables aux animaux (et insectes) d'une façon plus ou moins poussées. La nature est bien faite, même si certains passages font frémir. La passion, la tendresse, l'attention, la protection, mais aussi le rejet, les sacrifices, nous pouvons constater au travers des recherches de ces hommes et femmes que l'amour de son ou ses petits (ou de celui des autres) reste ancré en eux.


En cinq parties nous touchons du doigt certains animaux, tandis qu'à d'autres c'est plus poussé. Attention pas de mauvais jeux de mots dans ce que je viens d'écrire. Ce qui va avec la parentalité, c'est également la sexualité de ces bêtes à poil, à plumes, à écailles et même sans rien. Bien entendu, nous ne demandons pas et n'avons pas leur position. Nous avons un ensemble de liens, de moments importants dans la vie de chacun d'entre eux nous permettant de mieux comprendre leur vie et leur approche du bébé. Comme je l'ai indiqué à un endroit, il ne s'agit pas forcément du sien, nous savons d'une manière générale que le coucou, ce gentil oiseau s'amuse à ne pas s'occuper de ses œufs et les mets dans le nid d'un autre (normalement, c'est quelque chose qui est connu, sinon je vous l'apprends), mais saviez-vous que l'approche maternelle des oiseaux peut leur donner envie de prendre soin des autres comme de les forcer à quitter le nid une fois l'adolescent obtenu ? Dans ces cinq parties nous retrouvons donc les familles traditionnelles, les familles nombreuses, les matriarcales, les familles monoparentales et les marginaux. En somme tout ce que vous pouvez lire juste avec le titre de ces thèmes correspond aussi au mode de fonctionnement que l'on peut trouver partout. Chaque partie nous apporte son lot d'animal et/ou insecte avec tout ce que cela comporte. Le premier exemple qui m'a fait rire est celui du pigeon.

Le pigeon, quand il a une petite envie passagère de se trouver une copine pour quelques instants, (oui, je reste soft dans mes propos, je ne voudrai pas m'attirer les foudres de quiconque) s'installe en plein milieu d'autres la plupart du temps en train de manger, des femelles et il choisit la plus jolie à ses yeux. "Coucou, me voila", il bombe le torse, fait la cour, lui tourne autour, se dandine, bref il fait le beau. Si elle est d'accord elle se positionne et hop-là, au vue de tout le monde, l'affaire est conclue et chacun reprend sa place comme il veut. Mais si elle ne veut pas, il se détourne et va voir la copine d'à côté. La fidélité dans tout cela ? Pas pour eux, mais pour d'autres animaux oui. Dans tous les cas, je ne verrais plus jamais les pigeons de la même manière, je vous le garantie ! Si ce volatile porte bien son nom (il vole, papillonne de demoiselle en demoiselle) d'autres sont plus "resserrés" auprès de la compagne qu'il a choisit pour la vie, ou presque. Avec mon fils nous avons lu plusieurs passages ensemble et le côté dauphin (il a 17 ans) lui a paru un peu trop câlin entre eux (pour ne pas dire autre chose). Comme je lui ai expliqué, il s'agit de leur nature, que si nous n'avons pas les mêmes gestes envers nos petits, dans leur façon de procéder, il s'agit d'apprentissage (que nous ne faisons pas bien évidemment). La mère est très présente et j'ai adoré les réflexions des plongeurs et la vue qu'ils ont dû avoir lors de cet "accouchement" dont ils n'ont vu que le résultat, mais cela doit être passionnant d'assister à un tel miracle de la vie, avec tout ce qui les entoure.

Poules, insectes, cachalots, orques, mais aussi poulain, ours, loups, lionnes, et bien d'autres encore, chaque partie nous entraine sur le chemin de cette parentalité qui diffère les uns des autres, avec leurs avantages et inconvénients (ces deux derniers étant plus du point de vue de l'être humain que je suis, car s'ils agissent ainsi, c'est que cela doit être ainsi). Il est clair que pour des poulains par exemple les contacts fréquents, les liens entre familles, entre troupeau sont importants, pour d'autres tels les oursons, il vaut mieux les laisser tranquille avec maman pour qu'ils apprennent les bons gestes vis-à-vis des hommes. Je pensais savoir des choses sur eux... Oui, j'en connaissais, mais c'est si infime que c'est comme si je partais de zéro. Être une famille nombreuse ou monoparentale, s'occuper d'un œuf qui n'est pas à soi avec un conjoint du même sexe sans pour autant avoir des relations avec, s'occuper de leurs petits jusqu'à notre mort et leur offrir notre corps en guise de premier vrai repas, ou au contraire les virer du nid parce qu'ils sont déjà vieux de deux semaines (on ne veut pas de Tanguy dans la nature !) accoucher devant une assemblée ou seule, féconder des œufs qui ne sont pas à soi, être un poisson fourbe pour avoir des portées, préparer son petit coin pour hiberner ou encore préparer un nid avec ce qu'il faut pour protéger ses futurs enfants et les préparer à la suite de leur vie... Certains points nous ressemblent énormément (pas le fait de se faire manger, je vous le garantie, je suis trop coriace pour cela) et c'est à se demander si de l'homme ou de l'animal, lequel des deux à copié l'autre.

Les sujets sont nombreux et c'est bien normal, il n'existe pas une seule espèce dans la nature, prenez uniquement les poissons, chacun d'entre eux à des réflexes bien différents, alors question parentalité... J'ai adoré lire chacun des thèmes et voir jusqu'où ces hommes et femmes ont approfondis leur matière. Pour certains, il s'agit de 20 années de recherches, de surveillance, d'observation sans se montrer auprès de ces animaux pour ne pas les perturber et bien entendu des suppositions, car ma mère le disait toujours, un animal est comme nous, il ne lui manque que notre langage pour être compris. Des gestes se retrouvent, une manière de protéger ou de détruire, de construire ou de montrer le chemin. De la conception du petit à sa liberté, ce "recueil" nous propose un certain nombre de leçon de vie. De la mère qui donne naissance à la grand-mère éléphant qui est le point crucial d'un groupe, nous apprenons également d'autres moments clés de leur vie, autre que la parentalité. Le fait qu'un groupe puisse un jour se perdre en chemin suite à un décès brutal dans leur rang. Ou encore que ces différentes structures familiales n'existent que pour donner naissance à leur espèce, pour ne pas s'éteindre ? Cette question se pose encore dans ma tête, comment une espèce est capable de procréer des centaines voir des milliers d’œufs pour qu'au final même pas 1 pour 1000 réussisse à survivre ? Le cas des tortues est à la fois magnifique et tragique. J'ai même appris le nombre d'abeilles qui existe réellement, pas juste celle qui fabrique le miel, non toutes celles qui sont dans la nature ! Et que dire des pères qui peuvent être hyper protecteur ou porteur de leurs petits, à contrario que d'autres ne font que passer pour procréer ?

En conclusion, c'est un livre qui nous montre bien les ressemblances avec nous et les différences bien entendu. (quoi que niveau cannibalisme, une tribu quelque part, bref... je vous passe les détails) Au sujet de la parentalité, il en existe tout un panel qui est propre à chacun. Aucune n'est meilleure qu'une autre, aucune n'est moins bonne que celle du voisin. L'amour ne s'arrête pas à une forme d'existence, c'est un ensemble de culture, de manière de procéder, de réflexion, de partage qu'il soit voulu ou non. C'est exactement comme la chanson de Goldman, elle a fait un bébé toute seule et bien saviez-vous que certains en sont capables ? Et pas forcément un batracien comme certains peuvent y penser. Que la survie est toujours la première mise en avant et que parfois le choix de fuir sans ses petits ou de les dévorer est une possibilité à laquelle certains d'entre eux ne réfléchissent pas, mais agissent ? Grâce à ces récits, j'ai pu enrichir ma culture générale sans rester des heures devant un écran de télévision et surtout me dire que ma façon de m'occuper de mon fils ressemble bien à celle de l'un d'entre eux. Que c'est moi qui décide de gérer au mieux pour lui, pour son avenir et que si je suis telle une mère poule, je suis capable aussi d'être un crocodile.

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Il s'agit de nouveau d'un fantasy jeunesse je dirais même qu'il est accessible à partir de 12/13 ans selon leur niveau de lecture, dans le sens où le récit est doux, même lorsque les forces du mal se déploient. Si le résumé nous embarque sur Armentières, nous retrouvons d'abord Solen en Bretagne, chez sa famille où tous sont heureux d'avoir pu se retrouver après les nombreuses péripéties que l'adolescente et ses amis (ainsi que sa sœur) ont pu déjà affronter. Le temps est incertain et lorsque l'on s'appelle Solen et que sa grand-mère était connue pour ses dons, Solen ressent en elle cette magie qui ne quitte pas la famille. Cette adolescente a des activités comme chaque personne de son âge, adore sa sœur et ses parents et Blanchette, sa chouette qui ne l'a quitte plus. Si tout allait bien, l'auteur n'aurait pas écrit ce tome et comme la vie est incertaine et que certaines questions étaient sans réponse, il nous faut bien suivre le cheminement de l'auteur. C'est donc après une disparition étrange dans la petite ville de Solen et une bonne nouvelle que nous partons pour Armentière, un village, ville de montagne, bien loin de nos côtes Bretonne. Un village qui a déjà vécu des tragédies et qu'il risque encore d'en avoir si rien ne se produit correctement.

Des disparitions brutales, aussi bien mortelles qu'un évanouissement soudain, nous avons de quoi trembler dans nos chalets et pas uniquement à cause du froid. Le destin de Louise et Gabriel est en marche, nos jumeaux vont devoir suivre des chemins bien différents, mais leur avenir risque d'être totalement à l'opposé de ce qu'ils auraient aimé, à une époque lointaine. Le cœur n'est pas qu'un organe qui bat et vit, il a besoin d'être entouré et même parfois avec toutes les bonnes volontés du monde, le chemin devient sombre, chaotique et ce qui pourrait faire du bien devient malheureusement problématique pour d'autres. Des émotions fortes que nous propose une fois de plus l'auteur en creusant dans la psyché des personnages. La bienveillance chez Solen la rend tellement généreuse, malgré ce qu'elle subit par moment. Les combats ne sont pas explosifs, ni même énorme comme dans des fantasy plus classique. Ici, dans cette trilogie, l'auteur nous entraîne plus dans de la magie plus douce, où l'espérance fait son œuvre, où l'entraide est ce qui nous rend plus fort et où la magie des Dieux ne cesse de nous surprendre. Pas de perlinpinpin, nos personnages telle Morgane sont de retour parmi nous et cette fée bien connue par chez moi est rempli de bonté. Même la méchanceté qu'elle pourrait recevoir en retour ne l'abime pas, bien entendu elle ne se laisse pas faire non plus. Si vous n'avez pas lu les précédents, sachez que nous retrouvons la complicité entre Morgane et Solen, mais également avec Madenn, un autre personnage que nous avons eu l'occasion de découvrir auparavant et qui a un petit secret dans ce tome qui est toujours à ses côtés. Je n'en dis pas plus, mais avoir une Déesse dans sa manche (oups !) c'est à la fois adorable (au vu de ce qu'elle veut créer avec Gwendal) et surprenant. Je peux également garantir qu'il n'y a pas vraiment besoin d'avoir lu les deux premiers pour comprendre le cheminement du personnage principal de Solen, l'auteur nous donne assez de matière pour voir ce qu'il faut sous la main.

Solen a donc une part importante dans le récit, le premier tiers du livre est consacré à sa façon de réagir vis-à-vis de sa famille et la magie, des autres habitants qui savent sans rien dire et du fait qu'elle est capable d'aider à sa manière dans le cas où la gendarmerie ne trouve pas de faits concrets. Cette partie est importante pour comprendre sa façon de procéder et de voir le fonctionnement de ses dons. Même si elle ne maîtrise pas tout d'un coup, elle prend son temps et préfère se poser avant de passer à l'action. 16 ans et déjà ce petit brin de femme a énormément de patience et de maturité en elle pour ne pas faire n'importe quoi. Et nous pouvons le constater lorsqu'elle en parle avec sa sœur plus jeune. La magie est discrète, cachée aux yeux (surtout de la voisine qui adore se retrouver devant sa fenêtre, comme par hasard) et la gentillesse, la bonté ressort par tous les pores de nos personnages (enfin pas tous, bien entendu) Si au départ cela m'a paru de trop, j'ai adoré me retrouver auprès de tant de bonté et de bienveillance et je dois dire que cela fait du bien (et ayant déjà discuté avec l'auteur, je sais d'où cela vient). Ce premier tiers nous apporte la sérénité et le soutien de la famille de solen lorsque cette dernière se pose de multiples questions. Des thèmes forts qui reviennent et peuvent se transposer sur nos propres enfants, à savoir sommes-nous assez ouvert pour être derrière eux à chacun de leurs pas ? Sommes-nous capable de les aider quoiqu'il se passe ? Une famille soudée, avec un père qui est très cartésien et tente de faire des efforts pour rester ouvert au monde de Solen bien différent du sien en quelque sorte. Nous ne pouvons que ressentir tout l'amour pour sa grand-mère également à chacun de ses souvenirs et aide providentielle.

Et puis vient le second tiers du récit, avec deux adolescents qui ont une vie rêvée, des parents aimants, une tante au Canada (j'en veux une moi aussi de Clara !) et tout s'écroule en un claquement de doigts. La façon dont les jumeaux affrontent ce malheur est bien différent, nous prouvant bien que chacun réagit à sa façon. Il faut du temps, de la patience et parfois le désespoir est si grand, si installé qu'il est difficile de faire demi-tour. Seule la fuite est capable de consolider un cœur meurtri. Le fait de rester seul est un choix incertain et les voix ou plutôt la voix qui murmure à l'oreille est-elle vraiment bienfaisante ? Lorsque nous pensons avoir tout perdu, nous ne pouvons voir ce qui nous entoure, ceux qui veulent nous aider semblent si lointain, si froid, peut-être même étouffant ? Il faut que cela vienne de soi-même. Nous comprenons aisément la façon dont les personnages évoluent dans un sens ou l'autre, le temps n'efface pas tout malheureusement. Pas de rancœur, juste un besoin de ne plus ressentir cette douleur, cette absence qui creuse l'écart et nous plonge dans les ténèbres sans vraiment le vouloir. Cette seconde partie est l'évolution de deux êtres qui étaient soudés, liés par un lien fraternel se voit disparaitre par de nombreux événements. Le premier est le plus terrible, mais la suite n'engage pas de sauts de joie. L'incertitude de ne pas savoir ce qui se passe, l'incertitude de se retrouver seul par la force des choses, se rendre compte que quoique l'on fasse il y aura toujours un arbre en travers de la route ou un pont peu rigide. Les illusions sont de mises et redonner le gout à la vie, que nous soyons adolescents ou adultes revient au parcours du combattant.

Enfin, la dernière partie nous fait percuter les deux mondes, celui de Solen et celui de Louise. Deux vies, deux mondes, deux destins qui se rencontrent à un instant T de l'histoire. Je n'en dirais pas plus, c'est une part du récit qui est particulière et qui montre aussi bien l'ouverture d'esprit des personnages que l'enchainement des événements du Bien contre le Mal. Cette partie est plus mouvementée, mais pas plus dure. Des questions se posent, des peurs se montrent réellement, des entités sont plus présentes tout comme les animaux qui prennent plus de place également. Je regrette juste le fait d'avoir les deux parties l'une après l'autre, pas d'alternance, celle de suivre les personnages autour de Solen et ceux de Louise a été un peu long par moment, même si pour cette dernière il y a de nombreux rebondissements. En parlant de cela, nous pouvons suivre des aventures d'une vie qui est réaliste jusqu'à un certain point bien entendu. L'auteur nous propose et nous disposons de nombreux thèmes, une fois de plus dans ce tome. L'amour de la famille, des amis bien entendu, les relations même lointaines qui ne s'oublient pas (j'ai moi-même ma meilleure amie que je ne vois que trop rarement à cause de la distance, mais c'est toujours une joie de se revoir), la générosité, la bienveillance, l'envie de bien faire, d'aider, mais également la douleur de perdre un être cher, de ne pas comprendre ce qui se passe, de se retrouver dans un fond si profond que la lueur du jour est inexistante. L'entraide est également un point qui revient régulièrement et cette facilité de s'adapter à toutes situations lorsque les coudes sont serrés. La mort est de nouveau mise sur la route de Solenn et ses amies qui sont toujours partantes pour l'aider, à sauver des vies ou des âmes, à redonner le gout à la vie à ceux qui en ont le plus besoin. Le cadre est magnifique (Québec, Bretagne, Savoie) et ces arbres... L’environnement prend une belle place dans ce récit, comme dans les précédents.

En conclusion, j'ai été très heureuse de replonger dans cet univers qui est très doux, rempli de tendresse entre les personnages. Nous ressentons toute la gentillesse de l'auteur entre ses lignes et son besoin de donner le meilleur d'elle-même. Merci pour tes mots qui font du bien. Nous sommes dans un état de paix intentionnelle et de liens d'amitiés, familiaux, de magie et bien entendu de ce qui rend notre vie un peu plus... Magique ! À vous de décider si vous prenez le chemin de la bienveillance en entrant dans cette trilogie où la famille est importante et l'amour reste le point central du récit. Sans ce sentiment, les conséquences seraient... Désastreuses. Oh et la couverture est une tuerie !

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Je ne me remercie pas d'être l'une des plus grande fan de cette maison d'éditions, même si j'en lis peu en ce moment, je les ai tous. J'ai découvert cette maison avec leur tout premier livre et je les suis, comme je peux parfois, mais toujours présente pour les sorties. Bref, tout cela pour dire que même si parfois ce n'est pas forcément un coup de cœur, je n'ai jamais été déçue à ce jour. Et c'est encore le cas pour ce petit livre, plus gros qu'une nouvelle, plus petit qu'un roman, il se situe entre les deux, une novella si je ne me trompe pas, mais le mot importe peu. Ici en une centaine de pages, l'auteur nous emmène sur la mélancolie d'un amour perdu. Cet amour qui est immortel quel que soit les circonstances, quel que soit la destinée de l'un ou l'autre. Un amour saphique si pur qu'il est difficile de détourner le regard, la pudeur ? Non, c'est beau, triste et passionné, intense et fugace. Un feu dévorant qui les parcourt l'une comme l'autre, et pourtant... Pourtant nous ne suivons que l'une d'entre elle, celle qui vit entourée de mort, qui les rend beau, plus humains, plus vivants qu'ils ne l'ont jamais été. Des doigts qui permettent de rendre grâce à certains actes plus douloureux. La mort fait partie de la vie, de celle de notre héroïne qui se dévoile sans faux-semblants. Bien qu'entourée de ces hommes et femmes qui e dirigent vers leur dernière demeure, elle n'en reste pas moins vivante, assoiffée d'amour et pleine de vie. Un corps qui danse, un cœur qui bat et qui est capable de s'arrêter devant une Hjordis qui a les yeux fermés pour l'éternité et ressentir cet élan d'amour. De deviner ce qu'elle pouvait être, ce qu'elle aurait pu devenir si ce geste fatal n'avait pas été donné.


Si la première page nous montre que notre femme est capable d'aimer au-delà de la mort, la suite n'est que des instants de vie qui nous le prouve. Elle l'a rencontrée, elles se sont connues et lorsqu'Elle a disparue, un monde s'est totalement effondrée. Le résumé donne assez de détails pour comprendre qu'il ne reste plus que notre thanatopractrice qui doit continuer d'avancer sans Elle. Mais comment peut-elle survivre à cela ? Leur rencontre fut la plus belle, deux âmes en peine en quelque sorte, deux instants de vérité raccrochés à un seul fil afin de les relier. Deux êtres dont l'une des deux cachent plus de noirceurs sans le vouloir Pas de méchancetés, juste un mal-être que nous lecteurs nous ne pouvons que ressentir. Au fil des pages tournées, nous comprenons que la relation entre les deux est subtile, infiniment douce, amoureuse et aussi bien capable de lumière comme de zones d'ombres. L'un ne va pas sans l'autre et la poésie du texte nous rappelle combien la vie est précieuse et fragile. Le deuil est plus qu'abordé puisque c'est le sujet principal. Attention, il vaut mieux être bien dans ses chaussures avant de le découvrir, et de toute manière vous allez en avoir plein les yeux et le cœur. Ce fameux coup au cœur que je lui décerne comme prix qui fait mal. Mal de ressentir cette douleur intense de la perte et de tout ce qui l'entoure. Les fameuses phases qui se suivent et ne se ressemblent pas. Tout le monde ne réagit pas de la même manière, tout le monde n'avance pas au même rythme. C'est difficile de demander au voisin de se relever s'il ne s'en sent pas capable alors que de l'autre côté de la route tout s'est passé en un éclair.


Le deuil est tragique dans le sens où il laisse derrière lui des personnes qui ressentent un manque. Dans ce cas précis, il est affreux, dévorant tout sur son passage. L'incompréhension est là, impossible de faire autrement, les pourquoi qui viennent et ne trouvent pas de réelles réponses. Et même avec des réponses avons-nous envie de les entendre, de les découvrir ? Se perdre dans une suite sans lendemain, ne pas comprendre ce qui nous arrive, continuer à voir le ciel bleu devenir gris un peu plus chaque jour d'été. Ce récit gothique est entrainant dans les profondeurs de l'âme, celle qui est meurtrie si puissamment que rien ne semble l'aider. Veut-elle vraiment revenir à la vie ? C'est un point de plus qui est soulevé. Ne vous attendez pas à quelque chose de beau et lumineux, c'est beau ET sombre. Si sombre qu'il est facile de se laisser aller et de se dire "et pourquoi pas ?" Le côté "surnaturel" très léger, extrêmement léger n'est pas le retour d'Elle, je vous arrête de suite, mais il est présent dans les croyances, dans ce qui nous entoure, dans le fait que la mort n'est pas une fin en soi. Chacun est libre de penser ce qu'il veut à ce sujet, ici nous avons un personnage qui croit en quelque chose après la vie, qui ressent des choses, qui a une sensibilité plus subtile, plus fragile aussi, plus proche des nymphes des bois que des hommes des cavernes. Il y a de la magie dans l'air, dans l'amour qu'elles se sont portées et les souvenirs. Justement, des souvenirs que nous découvrons qui ne laissent que peu de place à l'imagination sur ce qui se passe réellement.


C'est un amour passionnel, dévorant qui balaie tout sur son passage, même après qu'il ne reste plus que l'une d'entre elles. Celle qui reste, aurait également pu être un titre de ce récit, avec ses ressentis, ses émotions, sa culpabilité de ne pas avoir tout vu, tout compris, son espoir de peut-être l'entendre au-delà de la réalité. Le deuil n'est pas quelque chose que l'on peut cacher avec une serviette et hop c'est passé. Le temps peut ou ne peut pas arranger et dans notre cas précis, nous suivons notre petit brin de femme essayer vaillamment de trouver une solution et de pardonner comme elle voudrait SE pardonner. Des thèmes forts passant du passé au présent, de la beauté de leur amour à celui de la froide table de présentation. La colère intervient, l'envie de tout brûler sur son passage, de crier sur le monde entier, des émotions qui se mélangent, qui sont fortes et nous montre l'ampleur du désastre : celui de la perte de l'âme sœur. Car il s'agit bien de cela, la perte d'une part de soi-même, de sa moitié, celle qui nous permettait de respirer librement sans a-coups. C'est un récit marquant par les émotions fortes qu'il dégage, par le personnage principal qui raconte ses sentiments et le fait d'être perdue. J'ai adoré les références trouvées et je suis certaines qu'il y en a plus, comme la chanson modifiée de Renaud, le mythe de Perséphone qui est plus que visible et d'autres plus subtiles que je laisse le soin aux autres de découvrir. La plume est quasi magique, percutante, ne laissant pas indifférent. Et que dire de cette couverture qui est représentative de notre héroïne perdue dans ce brouillard de sentiments tous les plus horribles les uns que les autres ?


Et que dire des lieux ? Il est vrai que tout le monde n'a pas la chance de vivre dans un manoir, mais est-il hanté ? Ou n'est-ce pas juste de l'imagination ? Vivre entre les morts, parmi eux, se retrouver auprès d'une maison qui a vécu, cette demeure princière qui n'abrite plus que des runes, des morceaux d'âmes ébréchées n'a plus le même cachet qu'autrefois. Les murs s'imprègnent de la vie qui passe, qui se construit et se détruit à petits feux. Un manoir qui a connu des familles, des amants, des amoureux et se retrouve avec ce désespoir, qui ne nous dit pas que lui aussi le vit mal ? Que cette demeure ne saura pas faire la part des choses ? Cette absence est d'autant plus ressenti que chaque pièce lui rappelle la perte, l'absence de l'autre, cette soif de vivre amoureuse, heureuse qui s'est étiolé telle une odeur sur un linge trop longtemps porté qui n'existe plus que dans l'imagination. Une vague puissante qui nous envahit, nous engloutit totalement pour nous mettre à bout de souffle. Courir ne servirait à rien, les eaux profondes de la douleur nous rattrapent si violemment qu'il nous faut encore plus que de la vitesse. Cette lecture a été intense, rapide car courte, mais pas tant que cela. Je me suis imprégnée de ces mots et maux, ressentie la peine de la narratrice qui tente de tout faire pour la ramener à elle d'une manière ou d'une autre. Parfois il suffit de peu pour parvenir à avoir ne serait-ce qu'une simple goutte d'amour, parfois il suffit de cent grammes de papier pour tout comprendre. C'est là que le tragique intervient, que la compréhension s'enfonce profondément en soi et nous tire dans un sens ou l'autre pour nous faire prendre un chemin.


En conclusion, j'ai été bouleversé et j'ai eu un coup au cœur en empoignant ce récit. Des mots sur des maux qui sont véridiques. Le deuil fait partie du quotidien, il ne laisse personne indifférent. La plume est entrainante, sombre, folle et courageuse, pervertie et magnifique. Les émotions sont exacerbées, les sentiments puissants rendant le personnage plus vrai que nature. La relation forte nous apporte aussi la faiblesse de croire que rien ne pourra l'arrêter, si ce n'est soi-même. La mort, est-ce une fin ou un début ? Le terminal d'une vie ou le début d'un renouveau ? Impossible de ne pas ressentir la moindre miette de texte, de ne pas savourer ses instants trop rares, trop précieux qui sont si fugaces lorsque le malheur arrive et emporte tout sur son passage. C'est une véritable claque monumentale, digne d'un tsunami que nous propose cet auteur sur un sujet difficile et ô combien réel. Le passé et le présent se mêlent par moment et c'est d'autant plus beau et tragique à la fois lorsque les yeux sont enfin ouvert sur ce qui s’appellera le lendemain sans l'âme sœur. Je pourrais continuer avec d'autres mots, mais je préfère vous laisser le soin de découvrir par vous même cette novella qui ne laissera personne indemne.

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21 ans et l'éternité devant soi, si on est un immortel, pas un être assoiffé de sang, non, juste un humain qui vit longtemps, éternellement. La mort est pour tous, mais pour eux, c'est plus difficile dans le sens où l'Humanité ne les voit ni vieillir ni mourir et cela fait peur. Pourquoi certains vivraient plus longtemps que d'autres ? Je ne parle pas de dix ou quinze ans, mais de centaines d'années ? Voire plus, voire éternellement. La jalousie ? La peur ? Peu importe les raisons, ici dans ce second tome tout est bon pour éradiquer les différents, les immortels, les gens de Xanthios, les Irradiés. Autant dire celui qui a un nez de travers a bien intérêt à se cacher et vite ! Le pouvoir change de mains, une nouvelle marionnette ? Peut-être, le pouvoir fait monter des idées farfelues et dangereuses à certain et ce n'est pas Richard qui dira le contraire. Obliger tout le monde de plus de 21 ans à effectuer le test pour savoir s'il est mortel ou non relève, à mon sens, d'une prise de pouvoir massive sur la liberté de chacun, car les résultats ne sont pas anonymes. Bien entendu, ils seront compactés dans un recoin d'un ordinateur qui va vite s'amuser à donner les informations aux plus... forts. Et ce n'est que le haut de l'iceberg. Les jeux de politique sont tenaces, criminels même et impossible de penser que tous vont survivre d'un côté ou de l'autre de la barrière. Chacun veut vivre mais différemment. Les persécutés ne demandent qu'un logement décent, un endroit tranquille et surtout un ensemble de paix. Les persécuteurs, eux ? Ils veulent le terrain, le pouvoir et les yeux plein de soleil et non de créatures qu'ils trouvent monstrueuses. Autant vous le dire de suite, ces derniers je les trouve pire que n'importe quelle créature inexistante dans ce récit. Tant de monstres parcourent les pages, cachés ou à découvert. Les cachés ne sont pas les pires, ceux qui sont en pleine lumière montrent leur vrai visage et personne ne voit que du feu ! Des mots, des actions, des gestes et le pire ? Le fait de se servir de sa propre famille alors que d'autres ne font que se battre pour eux, d'autres les piétinent pour mieux asseoir un pouvoir de pacotille. Une réelle contradiction dans les esprits qui ne fait que se creuser un peu plus à chaque page tournée.


Il suffit de peu pour basculer dans la folie. En suivant les personnages nous comprenons que le savoir peut donner la folie, ce sentiment de ne plus s'appartenir. Une obsession d'avoir la science (pas infuse, mais presque) entre les mains et ne pas quoi savoir en faire. Le professeur Simon, nous le suivons depuis le début et les péripéties qu'il découvre sur son chemin du savoir est aussi grandiose que les recherches qu'il effectue. Comprendre comment les immortels sont nés, sont-ils vraiment des erreurs de la nature ? Ont-ils un but précis ? Qui les a mis là ? La science, ou la nature ? Descendre du singe est un regard problématique dans notre propre monde, alors qu'est-ce qui a bien pu se produire il y a des centaines d'années, des siècles même pour que des êtres tells qu'eux tous soient nommés immortels ? Le sont-ils vraiment ? (Je pense à la série Highlander en écrivant ses mots, parce qu'il n'en restera qu'un, mouahahah). Bref tout cela pour indiquer que le fait de ne pas comprendre fait faire des choix à un scientifique allant au-delà de ce qu'il peut avoir le droit. Je sais, je suis difficile à comprendre en parlant à demi-mots, mais il faut découvrir ses recherches, en comprendre l'importance et le comment il parvient à avoir des pistes pour comprendre ce que je veux indiquer. C'est passionnant ce côté recherches, tel un archéologue, il fouille dans les entrailles de la terre pour en percer des mystères jusqu'alors inconnus de tous, ou presque. Seule une poignée d'immortels auraient peut-être une idée, qui sait ? Ah Orlando, cet être qui déjà dans le premier tome nous laissait sur des doutes, des incertitudes, des idées lumineuses ou fumeuses. Cet immortel qui a des réponses mais si profondément enfouies que même le moindre appareil électrique ne pourrait délivrer sous la forme d'un message quelconque. Atlas a des souvenirs profondément ancré en lui qui le ronge et l'oblige à garder un œil sur Jess, tandis que Vesna qui ne montre qu'un visage froid s'attendrit quelque peu. Lorsque son fantôme revient la frapper de plein fouet, c'est un choc terrible. nous en apprenons tellement sur certains d'entre eux qu'il faut un moment pour s'arrêter, souffler et se dire que leur vie a été intense, terrifiante, remplie d'amertume, de douleur, mais aussi d'un peu de bonheur, parfois. J'ai adoré le rôle de Connor qui avait pris cher dans le premier récit et continue à se battre avec ses propres moyens pour assurer une survie aux siens et même un peu plus que cela.


Chacun d'entre eux, que se soit des immortels, des irradiés ou des mortels, chacun d'entre eux donc ne veulent qu'une seule chose : vivre libre, sans contraintes, sans peur. Certains personnages sont déficients et ce ne sont pas ceux qui le montrent, bien au contraire. La beauté d'une personne ne fait pas d'elle une belle âme. Nous en découvrons un peu plus chaque jour sur certains d'entre eux. Qui aurait pu croire de telles trahisons ? OKAY, celle de la place de Chancelier, il ne fallait pas sortir de St Cyr pour ne pas voir que c'est une place qui plaît terriblement, mais qui n'est que celle d'un pantin. Le marionnettiste est bien plus important. Par contre, il s'agit d'un autre dont je n'aurai jamais cru cela et c'est un choc. Comme quoi les sentiments ne servent pas à grand chose (désolée, ma grinch attitude ressort, mais c'est bien cela). Faire cela pour... ça ? Pour une miette de regard, un besoin oppressant d'être reconnu, vu de nouveau ? En écrivant ces mots je viens de soupirer, oui je suis trop froide, mais qu'importe les autres, seul nous-même comptons (et mon fils bien entendu, mais ça c'est une autre histoire). Faire confiance aveuglément ne mène à rien qu'au malheur et nous en avons de nombreuses preuves. Passé cet état de fait, retournons auprès des principaux qui mine de rien sont nombreux, mais il est si facile de les suivre dans leurs aventures. Car il s'agit là d'une aventure humaine, pleine de sentiments, de contradictions, de peur, de fuite, de besoin de liberté. Sauver une mortelle par des immortels ? Éviter des pièges, des trahisons pour un peu de pouvoir, d'argent ou rester en vie un peu plus longtemps ? En qui peuvent-ils faire confiance ? C'est la question que se pose souvent Jess alias Jezebel, Atlas, Vesna, Connor et bien d'autres encore. Qui peut bien leur dire qui sont les véritables alliés ? Même les ennemis ne sont pas toujours ceux que l'on pourrait croire. Des alliés profiteurs, mais qui encaissent, énormément et d'autres qui les lâchent pour... à eux de choisir. Les secteurs sains sont rares et tandis que la plupart des irradiés se cachent pour ne pas montrer ce qu'ils sont devenus, d'autres sains (mais pas d'esprit) s'amusent (je n'ai pas d'autres mots) à se "déguiser", pour plus, toujours plus de... Tant qu'il y aura des hommes capables du pire, l'Humanité ne cessera pas de se déchirer.


C'est là que le jeu de pouvoir intervient, que la politique ne fait pas que montrer le bout de son nez ! Elle est partout, dans les moindres recoins aussi bien de la science que des êtres humains, des irradiés, elle s'enfonce si profondément que n'importe quel rat peut ressentir ses griffes. Car il s'agit de griffes acérées qui ne comptent pas lâcher le morceau. Ce besoin de tout connaître sur les différents, sur leur nature profonde, sur leur différence et jouer avec pour amener la peur, ça dans notre monde nous le connaissons aussi. Xanthios est un groupe qui veut la paix, quitte à avoir des pertes, quel est le nombre acceptable de vie humaine qui pourrait être perdue pour sauver toute une terre entière ? Mais Xanthios n'a pas que des amis et entrer chez eux, c'est à la fois trouver une famille et une malédiction. Une famille qui vous protégera coute que coute, mais une malédiction de ne pouvoir jamais en ressortir vivant. RIP l'un de mes préférés. Bon, d'accord, l'auteur ne s’embarrasse pas des vivants, il traine les cadavres les uns après les autres, juste à temps pour en sauver d'autres, pour envoyer des informations, ou bien trop tard pour une âme. Les cimetières ne doivent jamais être vide avec notre auteur, mais passons, ce n'est qu'un détail au final. Pas de guerre sans morts ! Au-delà des jeux de pouvoirs, de la politique ancrée, des renversements susceptibles de sauver certaines âmes, de trouver LA vérité, au-delà des cavalcades, des combats, des trahisons, des jeux de cache-caches avec la Brigade (alors eux, je n'ai pas envie de les croiser vu leur équipement !) de la recherche incessante pour sauver une mère et la ramener à sa fille, pour montrer au monde entier qu'ils ne sont pas si différents que cela, que jouer avec des pions n'est pas si drôle... Nous avons Jess qui fait des choix. Celui de vivre, de se battre, de donner le meilleur d'elle-même, de garder ses amis proche autant qu'elle le peut, de suivre son instinct même si parfois elle devrait savoir écouter. Sa volonté, sa liberté, telle une hirondelle n'est pas en prison, elle peut s’envoler, rêver grâce à ses graffs et ses souvenirs, ses espoirs. Sa dernière lettre est émouvante, celle qui vient après tout, celle qui devrait monter la sagesse. J'allais oublier le nombre de révélations !!!!! (Mais il faudra le lire pour tout savoir, mouahahah.


En conclusion, je pourrais continuer à vous donner d'autres indications, j'en ai des frissons tout le corps en écrivant cette conclusion. Les personnages sont attachiants et attachants. Le monde crée par l'auteur montre des défaillances de tout système, dès qu'une personne est différente, il faut la décortiquer, quitte à l'autopsier pour en découvrir le pourquoi. La différence, ce qui fait peur, car justement ils ne sont pas comme tout le monde (en même temps le voisin n'a pas ta tête, mais passons). La jalousie, ce qui va donner des méchancetés gratuite, parce que pourquoi lui a droit à un centimètre de plus sur sa baguette et pas moi (alors que c'est le même poids, mais passons) Ce ne sont que des métaphores, mais l'auteur pointe où cela fait mal, où nous devrions d'abord commencer : accepter la différence, faire avec et avancer ensemble. Nul doute que vous voudrez en suivre une partie pour les réconforter, vous battre à leurs côtés, montrer votre détermination à un monde plus juste. Dans toute guerre, il y a des pertes, lourdes, des deux côtés et pas uniquement physique. Moralement, mentalement, les êtres vivants sont pris à partis, bloqués entre deux feux et ne savent plus comment tourner rond (ou carré). La politique a une grande partie dans ce récit, mais elle passe toute seule dans le sens où la plupart du temps elle est cachée par d'autres actions. Un homme devant une foule ne fait pas de miracles, ce sont les armes derrière lui qui les font taire. Ce n'est pas un seul homme qui va réussir à faire basculer leur monde dans un sens ou l'autre, mais un ensemble de bonnes volontés qui pourra peut-être, un jour, redonner cet espoir tant manqué. J'ai adoré suivre les aventures des personnages, de comprendre leur point de vue, de subir de plein fouet leur échec, mais aussi leur douleur et leur bonheur même fugace. Et cette fin ! Je n'en dirais pas plus, mais même si le deuxième tome clos cette série, je reste persuadée que tout est possible pour une suite. Alors chef ? Un grand merci pour cette lecture !

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Bien, bien, bien. Je pense qu'en tombant sur cette page vous avez compris avec le cœur à côté de la photo, que ce premier tome est un coup de cœur.Je tiens à remercier l'auteur qui m'a envoyé ce petit pavé qui avait tout pour me plaire de loin, avec juste le résumé et qui au final a été bien plus que cela. Si le début m'a fait royalement peur avec cette "romance" que j'aurai pu qualifier de gnangnan (désolée, j'ai beau chercher mes mots, ils ne viennent pas, les vilains mdr) j'ai été totalement bluffée par le retournement de situation dès le premier chapitre. Habituellement, l'auteur pose les faits, tranquillement, nous présente les personnages et nous avons celui de Bell Davorn, prince héritier de ce même royaume dont le père en est fier, aussi bien de ses terres plus petites que celles qui les entourent, mais qu'importe et de son fils. Mais de sombres secrets sont bien présents et Bell va devenir esclave d'une vie qu'il n'aurait jamais dû connaître. Une trahison, une mesquinerie, que dis-je, une préparation digne de ce nom qui se positionne au-dessus de sa tête et lui coupe la couronne sans qu'il ne puisse y toucher. Et cela ? Ce n'est que le premier chapitre, alors imaginez un peu tout ce que l'auteur a en réserve dans son récit ! Le royaume de Davorn est pris aux mains d'un autre royaume, une terre qui était petite certes, mais prolifique et ouverte à un esprit de paix. La bonté la bienveillance, la gentillesse et la profusion ont fait de ces terres de la jalousie d'autres contrées plus ou moins lointaine. Et c'est après bien des années de médisances, de haine farouche et d'idées de vengeance qu nous allons suivre Bell qui n'avait rien demandé à personne dans son périple, vers le nord.

Une promesse que Belle en peut défaire, parce qu'il a un code de l'honneur malgré tout ce qu'il sait sur lui. Qui est-il vraiment ? Lui seul peut décider de le savoir, mais pour cela, son chemin est long, dangereux et mettra sur sa route des alliés, des rivaux et des ennemis. Je reste volontairement sur ce personnage qui a su me toucher et que l'auteur a su mettre en lumière. Lui, prince herboriste il a de nombreuses qualités. Ce n'est pas parce qu'il en fait pas la guerre qu'il n'a pas d'esprit. Il a une âme qu'il qualifie de noire, de sombre, d'impossible à aimer pour de nombreuses raisons et aime se saboter volontairement, quitte à se rabaisser sans avoir besoin des autres. Je le vois comme un homme qui a tout perdu, doit se reconstruire et apprendre à devenir un homme différent certes, mais sa force de caractère, sa volonté de fer pour survivre ne fait pas de lui un mauvais homme au contraire. Oui, il pense à lui pour être égoïste, mais dans un monde comme celui crée par l'auteur, il le faut, pour être capable de survivre. Il fait des choix le montrant faible et fort à la fois. Il sait se servir de ses connaissances et à lui tout seul, même sans don, sans pouvoir magique, il est capable de grande chose. La preuve dans le récit où avec finesse et ruse il arrive à détruire une espèce meurtrière. Son âme n'est pas si noire, comme il l'indique pour la simple raison qu'il est capable de compassion envers l'autre, qu'il soit un humain ou un monstre. Lequel des deux est le pire ? J'ai déjà fais mon choix et je peux vous assurer que je pense comme Bell lorsqu'il en vient à protéger certaines créatures. J'ai adoré la rencontre avec la Comtesse qui montre de nombreuses qualités des deux côtés. Ô bien entendu, il n'y a pas que des qualités, mais derrière chaque pensée, chaque acte nous avons de quoi nous faire réfléchir sur le pourquoi nous sommes ainsi, le pourquoi nous agissons de telle manière.

En parlant des autres personnages, tous ne côtoient pas Bell dans son périple, à ses côtés, contre lui, avec lui, peu importe. Nous le suivons, car il s'agit du prince de Davorn, mais nous voyageons également au travers de ces contrées lointaines qui nous ouvrent le chemin vers la guerre. Nous faisons la connaissance avec bon nombre d'entre eux et tous ont un quelque chose (non pas d'attachant, certains et certaines mériteraient de passer au travers du fil d'une épée, mais passons, l'auteur ne le fait pas pour tout le monde, snif !). Nous avons des rois et des reines, de simples manants, des aventuriers, des prêtres, des prêtres de sang, des créatures diverses et variées, des monstres et bien d'autres choses encore. Amana, Ilya, Mitra (un souci avec le a ?), Meros, Gurn, Patty, Yorin, Luken, Kalun, Biban, Keila, la comtesse bien entendu, Gael, Kahar... Tant d'hommes et de femmes qui sont entre ses pages et nous livrent leurs peurs, leurs doutes, leurs croyances envers la lumière ou non, leurs espoirs. Des personnages qui ne sont pas si différents de nous, chacun veut une part de bonheur dans sa vie et puis nous en avons d'autres qui sont prêts à jouer avec la vie des autres tel un échiquier géant afin de s'asseoir sur LE trône suprême. Je n'en dirais pas plus pour ne rien dévoiler, sachez juste que vous allez les aimer, les détester, vous allez avoir envie d'en voir six pieds sous terre et d'autres réussir à survivre. Et puis vous allez sentir des frissons durant plusieurs scènes, où la mort fauche des personnages sur son passage, de ceux auquel vous tenez, des frissons sur le dos redescendant sur les bras lorsque vous comprenez que les trahisons sont profondes, que la haine est présente et que les cœurs de pierre (même si j'en suis un) vont réussir à s'en sortir d'une manière ou d'une autre. C'est un jeu de massacre, qui est vraiment du bon côté et surtout, c'est QUOI le bon côté ? Parce qu'il faut être honnête, des rois et reines qui se connaissent depuis des années vont s'amuser à se faire la guerre à cause de corbeaux alors que le monde est en perdition ? Qui a du temps à perdre ? Vous allez le savoir, vite et bien.

Les relations entre les personnages sont fortes. Impossible de ne pas comprendre que des liens fraternels existent depuis longtemps et que l'amitié est remplacé par l'amour depuis toujours. Nos personnages ont des points communs, ont vécus des choses durant une année, sans Bell, parce qu'avant d'être roi et reine, ils ont dû apprendre et que ce dernier ne voulait ou ne pouvait pas les rejoindre. Des liens forts, mais pour autant ce fameux prince dont le nom est crié dans tous les sens, semble réveiller les cœurs, les passions, les domaines et les appartenances. Les aventuriers n'ont pas de patrie, de région, de nom, pour autant Bell Davorn sans le savoir a su redonner de l'espoir à ceux qui en avait véritablement besoin. C'est grâce à certains sacrifices que d'autres comprennent enfin leur vraie nature et le mot héros va peut-être ressortir correctement, en oubliant que la vie n'a pas de prix. L'intrigue ? J'en ai déjà donné des éléments, je ne reviendrais pas dessus, si ce n'est que le monde est en danger, que des forces obscures semblent se réveiller et que le dernier personnage qui intervient dans le récit en connait un rayon sur les humains. Pour autant, il apparait comme tel, alors qui est-il vraiment ? Les menaces ne sont pas que les créatures qui peuplent les royaumes, certains étaient déjà présents bien avant la naissance de l'homme. J'ai par ailleurs adoré les fois où nous en apprenons plus sur ces fameuses créatures, la façon dont elles sont venues au monde si je puis dire, ce qui en a découlé. Bien entendu, certaines d'entre elles ont vu leur fin arriver et nous avons conscience que la force phénoménale pour aider les "peuples" de l'ancien temps à s'en sortir, ne sont plus ici bas, quoi que... Les descriptions font froid dans le dos et pas uniquement parce que cela se passe dans le Nord, certaines scènes terrifiantes entre humains se situent en plein désert.


En parlant descriptions, la plume n'est pas tout à fait celle d'un roman, nous sommes plutôt dans une histoire racontée, un peu plus tel un conte et j'ai adoré la façon de faire de l'auteur, même si le début a été particulier, je me suis laissée emporter par le récit. D'ailleurs les descriptions sont à la fois poétique quand il le faut, incisive dans certains combats, froides comme la mort si besoin. Un seul bémol, la police d'écriture est toute petite et je peux comprendre pour éviter que le livre ne soit trop cher, mais un peu plus grand et donc un peu plus de pages pour un tarif un peu plus élevé aurait été aussi bien, surtout qu'il y a de la matière dans le récit. Ce ne sont pas des pages qui remplissent pour remplir, non. Nous avons là de quoi avancer à chaque étape, avec ou sans notre héro. C'est ce que j'ai adoré également. Il n'y a rien à jeter, je veux dire par là que chaque détail compte, aussi bien sur les personnages que les situations et les lieux. Quelques regards, des mots, des attitudes, des pensées qui ne sont pas toujours explicites et qui nous donnent le tournis. Qui est vraiment dans la vérité ? Qui va vraiment montrer que son chemin est le meilleur ? Personne, car tous ont une quête, plus ou moins perdue, mais au final il suffit parfois d'un regard, d'une attitude pour comprendre que le but du jeu, n'est pas de gagner à tout prix, mais de redevenir celui que nous voulions être. Les actes sont nombreux, les combats internes et externes également. Si en plus des chef, des "rois" Gobelins viennent s'amuser à la fête avec ce qu'il faut, il nous faut nous poser une question : qui est derrière tout cela ? J'ai eu l'impression de me retrouver dans plusieurs séries tel Games of Thrones, mais aussi le seigneur des anneaux sans pour autant avoir une communauté, Bell nous démontre que chacun d'entre eux n'est ni bon ni mauvais. cela me fait penser à un chien qui peut être adorable avec un maître et tuer avec un autre, il suffit de savoir agir avec lui. Et les Gobelins ne sont pas les seuls à s'amuser, d'autres créatures impressionnantes nous sont présentées avec leur caractère et leur... conscience.

En conclusion ? De la fantasy médiévale avec de la magie, des personnages qui n'ont pas tous des pouvoirs, de l'aventure, des quêtes que ce soit de pouvoir ou juste pour se retrouver. Un côté médiéval poussé que j'ai adoré découvrir et redécouvrir au travers des mots de l'auteur. Un premier tome qui a été un coup de cœur pour de nombreuses raisons : les personnages qui ne montrent qu'une façade, la gentillesse de Bell et sa façon de voir le monde, la Comtesse qui ne demande pas grand-chose, les liens entre les sœurs, l'amour perdu de Luken. Des descriptions à couper le souffle, des jeux de pouvoirs, de la trahison, des créatures que nous voyons régulièrement dans les fantasy et même d'autres créent de toutes pièces par l'auteur. Des thèmes nombreux sur la protection de la nature, la jalousie, l'envie, les us et coutumes, les religions, le racisme, le besoin de protéger les autres, celui de survivre. Et puis il faut être honnête, l'évolution de Bell qui était un casse-pied de première, disons qu'à vingt ans il me faisait l'effet d'un enfant pour devenir un homme après de nombreuses, trop nombreuses épreuves. Il a souffert, comme beaucoup de personnages, et c'est grâce (ou à cause) de cela qu'il s'est en partie trouvé. Il faut avoir perdu tout espoir pour tomber dans la noirceur la plus profonde et réussir à s'en sortir. C'est un premier tome qui est bien plus qu'introductif, il nous entraine déjà sur les sentiers de plusieurs guerres. Qui sait réellement ce qui va se passer ? J'ai hâte de découvrir la suite et je peux même vous dire que j'ai hâte de savoir si le personnage que je veux voir perdre la tête va y passer ! Moi ? Sadique ? Du tout !

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J'avais adoré le premier tome, surement parce que c'était le premier qui nous dévoilait l'univers crée par l'auteur. Maintenant que nous sommes plongés au cœur de cette école (qui ressemble un peu à un mélange de hp et Percy), je pense que j'en attendais plus. Attention, il n'est pas mauvais, c'est juste que j'ai trouvé trop vite ce qui se produisait, sauf pour le final qui lui vaut vraiment le coup. La rentrée est déjà là, Gwen doit s'entraîner plus que les autres et pour cause, elle ne connait réellement ses dons d'Oracle que depuis peu, ne les a jamais contrôlé comme elle le désirait et par-dessus tout, elle se retrouve à s'entrainer comme une guerrière, comme tous ceux de son école, qui eux, ont déjà des années d'entrainement. Certains ont même commencé à 5 ans, alors elle à ses 17 ans, elle fait grise mine. Manque de coordination, de force elle a pourtant des capacités surprenantes lorsqu'elle se laisse guider correctement et je ne parle pas de Logan qui l'entraine avec ses deux meilleurs amis, Oliver et Kenzie qui sont plus intrigués les deux qu'ils ne veulent bien le montrer. Lors de son premier entrainement du récit, Gwen qui a deux mains gauches touche par inadvertance les affaires de Oliver et les flashs apparaissent, pas nettement, mais largement assez pour que ce dernier veuille lui faire la misère. Le fait que tous deux n'arrivent pas à se comprendre est amusant, dans le sens où chacun va croire quelque chose de l'autre (et prendre probablement peur aussi de l'autre, mais pas pour les raisons que certains pourraient imaginer, surtout nos deux lascars.)

Bref, Gwen se fait des "ennemis" sans le vouloir alors qu'elle a déjà des faucheurs à ses trousses et la famille de Jasmine (une élève qui était dans le premier tome) qui l'est probablement également. Bref tout va très bien pour elle qui n'a aucune envie d'aller à une stupide sortie avec toute l'école, mais comme Daphné sa meilleure amie l'invite pour ne pas dire la pousse à venir (quitte à la porter sur son épaule) à venir avec elle et son petit copain et bien entendu tous les autres élèves dans la montagne. Un carnaval d'Hiver, des jeux, du ski, youpi ! Vous la sentez l'ironie ? Non, ce n'est pas la mienne, c'est celle de Gwen qui va faire l'effort d'être en société (elle préfère ses BD, entre autre et son calme et nous pouvons largement la comprendre pourquoi avec déjà tout ce qu'elle a vécu, la mort de sa mère dans le premier tome qui était le point de départ de son récit, je ne dévoile absolument rien). Gwen n'est pas une asociale, elle a juste une étiquette collée à son dos et une cible aussi, de l'Oracle bizarre qui sait se battre ? Impossible, un Oracle voit des choses, mais tenir une arme... Bref, tout le monde la connait et la paye pour retrouver ses affaires et elle en profite (encore heureux) mais pour être son amie, c'est compliqué, probablement par peur qu'elle ne voit de sombres secrets (tiens, comme Logan qui aimerait probablement, plus que certaine, sortir avec elle, mais qui cache quelque chose de si profond qu'il en a peur qu'elle le découvre). Sa vie n'est absolument pas simple, elle travaille pour la bibliothèque (vu ce qui lui arrive là-bas dans chaque tome, il faudrait qu'elle pense à un autre boulot tout de même) avec un responsable qui semble ne pas l'apprécier (est-ce que c'est juste pour se protéger lui, ou bien il cache aussi des choses ? Le mystère reste entier.), arrive à se faufiler entre les grilles de l'école pour voir sa grand-mère qui est sa seule parente (et là aussi elle pourrait faire attention en traversant la route, les voitures arrivent si vite) En bref tout ce qu'elle fait, il faut qu'elle arrête, mdr.

J'ai adoré beaucoup d'éléments. Déjà en savoir plus sur les créatures mythologiques qui existent toujours sur notre plan (dans le récit bien entendu) et pile comme il faut, un peu en avant avec ensuite des descriptions à faire froid dans le dos et lorsqu'un loup rapplique réellement, ce Fenrir je n’aimerais pas le voir en vrai, ni même en peinture. Les cours dont ils disposent tous sont incroyables et bien dans leur domaine, bien entendu. Avoir toujours une arme avec soi et pour certains savoir tuer avec n'importe quoi c'est à la fois fascinant et terrifiant. Sur l'école en elle-même nous en apprenons plus, beaucoup plus comme le fait que, non, ça il faut le lire pour mieux comprendre. Je n'ose imaginer comment ils arrivent à tout combiner et à cacher une partie de ces lieux et éléments aux élèves. Certains doivent être au courant, peut-être même tous, il n'y avait que Gwen qui était dans l'ignorance ? Peut-être, mais ce n'est pas important. Les relations entre les professeurs, la famille des uns et des autres, le fait que ce tome se passe en partie en dehors de l'école, j'ai adoré ! En plus, il faisait froid et j'avais de la neige chez moi, donc facile d'imaginer ce qu'elle a subi (promis, je ne suis pas en plein milieu d'une montagne !) Je ne sais pas vous qui avez lu ce tome, mais le carnaval ou plutôt la fête "foraine" j'adorerais en avoir une de ce type avec autant de trucs bizarres. Il est vrai que pour Gwen, c'est son tout premier et forcément elle ne connaissait pas leur manière de procéder. La relation avec Daphné est géniale, elles arrivent à s'entendre et je pense que prochainement une certaine Morgan risque de devenir amie avec Gwen, affaire à suivre de ce côté. Et tout de même la façon dont Gwen arrive enfin à se débrouiller pour être une guerrière accomplie (bon il faudra encore du temps, mais elle a pigé le truc à utiliser, alors qui sait ?)

J'ai adoré aussi la relation avec sa grand-mère, Gwen est aussi protectrice qu'elle, l'une envers l'autre et les mensonges par omissions font mal, mais ils sont nécessaires. D'ailleurs vers la fin, nous pouvons comprendre que le moment n'était pas encore trouvé, ce n'est pas évident de dire la vérité. Gwen a dû faire face à de nombreuses épreuves et celle-là en plus aurait pu la rendre plus folle qu'elle ne l'est. J'adore Metis qui doit cacher trop de secrets également pour le bien du plus grand nombre, mais celui que je préfère parmi tous c'est Vic ! Il a un bagou, un sans-gêne et une envie de faire saigner les faucheurs à tour de bras (Ah ah, dommage pour ça) et baigner dedans. Oui, c'est un sadique, et j'adorerais en savoir plus sur qui il est véritablement ce n'a qu'un œil ! Nous avons des révélations, dont une qui m'a surprise (désolée, les autres se voyaient venir toutes seules) et je peux vous garantir que vous allez avoir envie d'entrer dans les esprits pour les torturer, dommage qu'elle ne sache pas le faire notre Oracle. C'est surprenant et carrément mesquin, sadique, mais celui qui croyait prendre va se faire attraper et ça va faire mal, très mal ! Oh et Oliver m'a fait rire à plusieurs reprises. Quant aux autres élèves d'une autre Academy, un sort du lot, un certain Preston et sincèrement je pense que tout le monde va se méfier de lui, enfin les lecteurs surtout. Le livre en lui-même regorge d'informations en dehors du récit. Je pense aux "bestiaires" et aux guerriers (et à leur magie) de la Mythos Academy, mais également à son "journal intime" des journées passées à la Poudreuse, la visite du campus, le trombinoscope de l'école, les Dieux, les créatures qui s'amusent avec eux et même le premier chapitre du troisième tome.

Côtés bémols (oui, parce que même si j'ai adoré certains points, d'autres sont un peu trop, trop quoi) déjà le fait que le méchant se voit à des kilomètres (suffit de comprendre comment il se présente, se montre. Ensuite son béguin pour Logan qui bouffe une partie de son esprit pour se dire entre deux qu'un mec de transition serait bien (Elle a 17 ans quand même, je ne sais pas, mais c'est pas un peu étrange de penser à un mec de transition alors qu'elle n'a jamais rien fait avec celui qu'elle aimerait ?) Je bosse avec des ados et mon fils a 17 ans et je pense qu'il s'git plus de ce qui se passe en dehors de chez nous, probablement, bref. Et puis cette histoire de téléphone qu'elle perd dans la neige, d'accord, mais alors qu'on m'explique comment elle peut dire qu'elle répondra au futur message d'une invitation sans l'avoir récupéré et sans en avoir un autre sous la main en fait ? (Oui, je chipote, mais pour le coup, une partie du plan tombe un peu à l'eau, ou dans la poudreuse, xD) Enfin le fait que les élèves sont tous plein aux as et qu'ils font toujours des fêtes bourrés jusqu'à la moelle, un peu trop clichés à mon gout, mais ce n'est que mon avis. Et puis Gwen ne veut rien dire, elle garde tout pensant réussir à tuer ceux qui la pourchassent, euh... nous n'avions pas conclus qu'elle n'était pas une guerrière accomplie ? Et en plus elle sait qu'elle n'est pas douée, donc elle veut mourir ?

En conclusion ? J'ai passé un bon moment de lecture même si je m'attendais à plus de révélations flagrantes et un peu moins d'apitoiement sur son cœur d'artichaut de Gwen. Certaines se voient de loin et c'est bien dommage, seule la fin nous apporte véritablement du concret et des questions sans réponses, comme cette recherche ou quête que notre héroïne va devoir effectuer tôt ou tard. Et c'est cette fin qui vaut le coup qu'on s'attarde sur cette série (ainsi que d'autres éléments bien entendu, comme notre héroïne qui cherche à comprendre et apprend vite sur son don, mais aussi sur le respect des autres même des créatures) J'ai adoré découvrir pleins de lieux dans l'école et les voir tous vivre autrement que dans l'enceinte de l'établissement. Également, j'ai adoré la relation que Gwen a avec sa grand-mère et la tendresse qui les lie et la nouvelle amitié qui s'est formé. Il reste des zones d'ombres chez certains personnages, des questions dont les réponses ne vont pas nous plaire, mais j'ai cruellement envie de savoir, donc vivement le tome 3 et qui sait, celui-là sera un coup de cœur !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/mythos-academy-tome-2-le-baiser-du-givre-jennifer-estep-a215307773
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Merci à l'auteur pour cet envoi et sa patience. J'ai perdu un peu de temps à pouvoir le lire, mon avis devait sortir en décembre et j'en suis navrée. Mais qu'à cela ne tienne, ma lecture a été très (trop) rapide et pour la bonne cause : il est génial ce second tome ! Pas loin du coup de cœur, d'ailleurs. Le résumé ? Il dit vrai : un rythme endiablé, soutenu, du stress régulièrement, des mensonges par omission afin de protéger les siens, des recherches dans les catacombes, des découvertes d’œuvres d'art totalement perdus et bien plus encore. Le premier tome met en lumière Louise et son équipe, ainsi que sa rencontre avec Max et tout ce qui va en découler entre eux et les découvertes dans l'histoire de l'art. Dans ce second tome, certains points sont repris légèrement et si par moment l'auteur indique qu'il faut voir au niveau du tome 1, pas de panique si vous lisez celui-ci sans avoir lu le premier, vous allez vite comprendre ce qui en découle réellement. Louise et son équipe font partis d'une branche particulière de la police, à savoir retrouver, récupérer des œuvres d'arts qui ont été volés, achetés sous le manteau depuis des siècles. Les guerres en France n'ont pas aidés à garder ce patrimoine intact et si les Allemands ont été souvent montré du doigts, il n'y a vraiment pas qu'eux qui ont pillé ces trésors. Les trafiquants en tout genre font main basse sur la plupart des œuvres, que ce soit des tableaux, des statuettes, des bijoux de n'importe quelle époque et n'importe quelle origine. Dans ce récit, l'équipe de l'OCBC de Louise, impliquant Justine, Max, Archie et Caro, une petite nouvelle fait son apparition du prénom de Manon qui aura autant d'importance que les autres sinon plus car elle va devoir double jeu.

Paris et son occupation, Paris et ses œuvres d'art tout droit sorti des manuels d'histoires, des mots de personnes âgées, des antiquaires qui en veulent toujours plus, des musées qui nous ouvrent les portes de monde parfois inconnus, mais il ne faut pas oublier Paris et ses catacombes. Le début nous plonge Louise dans une enquête afin de récupérer un coffre très important, celui-là même qui va la faire chuter de quelques mètres. Ouille, le sol est probablement dur, mais les inscriptions sont terriblement étranges, surtout pour l'époque du coffret et de la création de cette "société secrète" qui est le QAD : Que l'Art Demeure. C'est un "honneur" ? Probablement de pouvoir faire en sorte que l'art reste accessible à tous, mais surtout que chaque œuvre soit respectée comme il se doit. Le Grand Maître qui est à la tête du QAD avait déjà donné du fil à retordre à notre équipe et il réapparait. (sinon cela ne serait pas drôle) J'ai cru à un moment savoir qui était derrière le masque, mais oups, loupé pour le coup ! Bref, nous sommes (oui, parce que vous allez voir lorsque vous le lirez que vous êtes happé dans l'histoire à leurs cotés) à la recherche de tableaux qui ont fait l'objet de vols lors de l'occupation. Notre-Dame est mis en avant dès le début et surtout ses pierres qui recèlent des trésors cachés. L'auteur nous raconte l'histoire de ces tableaux essentiellement de leur vécu, de qui leur a donné vie, qui les a restauré à plusieurs reprises, ce qu'ils sont devenus ou non, car les disparitions nous fait perdre leurs traces à diverses époques.

J'ai adoré suivre toutes ces descriptions sur leur vécu afin de mieux cerner ou non la façon dont les hommes et femmes d'époque pouvaient voir. C'est un sujet qui est passionnant et pourtant je ne suis pas férue d'Histoire de ce type. J'aime me promener dans certains musées, de découvrir et d'observer un trait, mais il est vrai que différencier un vrai d'u faux, d'un faux par un élève du maître ou d'un faussaire et bien d'autre encore, je ne saurais pas du tout faire ces différences. Que vous soyez amateur ou non, les informations données sont crédibles (je n'ai pas été chercher la vérité non plus et il faut tout de même penser qu'il s'agit d'un livre, pas de la réalité que l'auteur pourrait nous donner, par contre je suis allée voir certaines œuvres sur google, mon meilleur ami). Je disais donc que ces informations sont crédibles, avec des noms de peintres, des mouvements de peintures, des faits réels sont intégrés comme des dates, des explications. Le récit est riche en œuvre d'art certes, mais également en Histoire et j'adore cela, pouvoir m'imprégner des éléments, retrouver des points connus et les suivre dans une histoire qui nous fait vivre et battre le cœur à 100 à l'heure. Le travail est énorme sur la recherche de ses tableaux, de leur vrai devenir de leur histoire pour l'intégrer dans celle de l'auteur. Ce dernier a autant de folie que de courage de faire autant de recherches et de nous les redonner sans nous assommer. Sa manière de présenter les éléments est vivante. Utiliser les dialogues des personnages, parfois loufoques certes, mais expérimentés surtout nous donne envie de les écouter des heures durant. Les moments sont fluides aussi bien dans les actes que dans les paroles que je n'ai pas vu passer le livre. (et pourtant il fait son poids !) Autant le dire maintenant et je sais que je vais me répéter, mais il est extrêmement difficile à lâcher ce tome 2 !

En parlant des personnages, je me souvenais d'une Louise qui ne mâchait pas ses mots, fortes d'elle, mais cachant un grand cœur. Elle est restée la même et si elle déteste les cachotteries, elle n'hésitera pas à en faire de même pour protéger son Max. Ses relations avec ses collègues, ou plutôt subordonnés sont plus que cordiales, ils sont devenus une véritable équipe depuis longtemps et font ne sorte de se protéger les uns les autres et dans cette enquête, ils vont en avoir sacrément besoin, car l'ennemi n'est pas forcément celui que l'on croit. Parfois il suffit d'être en pleine lumière pour être intouchable et ça, ils vont tous l'apprendre à leurs dépends. Celui qui est face à eux est extrêmement puissant, bourré de fric et on pourrait le qualifier d'intouchables, ce n'est pas pour autant que des murs solides n'arrivent pas à vibrer de peur, parfois. Max est un consultant, tout comme Archie qui sont de véritables gamins. Nous suivons ces deux-là avec l'aide de Manon dans un périple pas possible, tandis que les filles vont de leur côté (bien entendu, personne ne sait ce que les autres font, en quelque sorte). Trouver des indices, chercher les bonnes dates pour passer des portes sécurisées, s'amuser avec un objet volant parfaitement identifié, courir pour sauver la vie d'un autre, obtenir des informations de toutes urgences... Et si un quatrième joueur était dans la partie sans le savoir ? Parce qu'il faut bien admettre que le doute se positionne là où on s'y attend le moins ! Et avec le final, il va falloir s'attendre à tout dans le prochain, parce qu'il y a forcément un prochain, pas vrai ? En plus il fera plus chaud, un peu trop de sable à mon gout, mais ce sont des lieux magiques que j'ai pu voir en vrai, donc, je les attends de pied ferme ! D'ailleurs ce deuxième tome est découpé en plusieurs "livres" avec même une surprise à la fin ! (un peu comme les fins de films, il faut aller jusqu'au bout pour voir le morceau qui reste, histoire d’appâter un peu plus encore, mdr)

Revenons à nos moutons, ou plutôt nos lions (même si un agneau s'est glissé dans l'histoire) ! C'est un véritable plaisir de les retrouver, de découvrir les nouveaux et de suivre cette enquête à choix multiples. Déguisements obligatoires, cette recherche est complexe parce qu'entre ceux qui mettent des bâtons dans les roues et l'argent sales qui passent de main en main, nos enquêteurs vont devoir faire attention à leurs fesses. Les trafics d'art en tout genre sont mis en avant et des "et si" ne cessent de passer par moment. Et si ce que nous regardions dans des vitrines... Et si tout était vrai ? Qu'est-ce qui est faux ? Qu'elle est la véritable vérité ? Le fait d'être des amis en plus de collègues de travail (voire un peu plus pour certains) rend les choses plus complexes, car un décès, un vol et le chantage semble faire taire le personnage qui se sent capable de protéger plus que les autres. Ils sont tous dans ce cas et la remise en question, le moment où ils se retrouvent tous pour enfin poser carte sur table est émouvant. Le monde de l'art est un monde où nous, pauvres humains n'y touchons que du doigt, mais il y a tout un univers derrière avec ses contraintes, ses forces et ses faiblesses, ses envies, ses passions, ses doutes et peurs aussi, sans oublier la joie. Un monde artistique qui donne envie d'en savoir plus et en même temps de ne pas y être trop mêlée. C'est un univers qui a pris forme déjà avec le premier tome et qui continue avec celui-ci. Des énigmes à déchiffrer (j'adore !) une plume enrichissante (du vocabulaire, des dates, des précisions, des descriptions, des pointes d'humour et de drames) de quoi me satisfaire. Seul Archie n'a pas vraiment trouvé grâce à mes yeux, je l'ai trouvé un pu lourd (beaucoup) par moment, mais ce n'est rien, il ne s'agit que d'un personnage. J'ai aimé, adoré les autres et lorsque nous comprenons qui est e Grand-maître eh bien, non tout ne s'éclaire pas, il faut aller plus loin et trouver le troisième homme pour mieux comprendre les enjeux qui peuvent briser bien plus qu'une carrière, mais pour le savoir, il faudra le lire !

En conclusion ? J'ai adoré ma lecture. Un récit riche en rebondissement, avec de nombreux détails, de descriptions sur les objets d'arts, sur la manière dont certains les acquièrent de manière pas forcément légal. Le pouvoir de l'argent qui est capable de raser n'importe quel mur tant qu'on arrive à trouver la faille. Les échanges verbaux nous en apprennent énormément sur les œuvres, les recherches effectuées, es personnages. J'ai eu l'impression d'être dans un film du Da Vinci Code avec les manigances, les secrets, les traques. L'enquête est bien rythmée, pardon la double enquête, avec très peu de temps mort et même alors que nos personnages sont chez eux, des événements se produisent. Une intrigue captivante allant d'un musée caché à une exposition en bonne et due forme en passant par un océan d'ossements et bien d'autres surprises et rebondissements. Un second tome encore meilleur que le premier, plus qu'à attendre avec impatience le troisième !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-memoire-de-l-art-tome-2-la-porte-des-lions-cyrille-thiers-a215298669
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Si j'avais aimé le premier acte, je dois admettre que plus j'avance dans cette saga et plus j'adore les personnages, la façon dont l'auteur met en scène les situations, bref j'adore de plus en plus ce conte moderne qui suit son chemin vers une forêt magique.

Point de fantasy comme les "fantasy" que nous pouvons lire habituellement, je l'avais déjà indiqué avec les précédents et je préfère le dire de nouveau. La fantasy est basée dans la façon dont la nature est empreinte de magie, de celle de l'équilibre entre l'Homme d'une manière générale et ceux qui la peuplent, la façon dont chacun d'entre eux prend sa place, respecte les autres. La flore y est également importante, des offrandes en échange de bons soins en quelque sorte. Rien de plus qu'une préservation des ressources naturelles, de ne prendre que le strict minimum pour vivre et pas juste s'amuser à piétiner tout sur son passage. Une fantasy douce, mélancolique par moment, poétique à d'autres qui interpelle sur notre vision du monde, du bonheur et de comment arriver à ce but d'être heureux en gardant à l'esprit que tous peuvent vivre en harmonie. Mais cela, Louis, que nous avons déjà suivi dans les deux premiers actes, va nous prouver une fois de plus que si lui et Rose savent préserver l'environnement, il n'en est pas de même avec les autres habitants du village alentour. Le résumé ne dévoile rien de ce qui se produit, alors je ferais de même, je vais rester dans le vague sur les éléments les plus importants surtout le premier en démarrant le récit. vers une forêt magique.

Nous retrouvons la magie, celle qui est au cœur même de la forêt et dans le cœur de notre Louis qui avait démarré difficilement sa vie. Orphelin, il avait vu la souffrance dans le regard de ses camarades de l'orphelinat qui pourtant les sœurs faisaient de leur mieux. Au 18ème siècle, les conditions de vie sont dures et personne ne peut prédire ce qui aurait pu lui arriver. Nous suivons sa vie depuis le début de cette saga et comprenons énormément de choses aussi bien sur lui que sur les personnages qui l'entourent. Louis est un travailleur honnête qui aime passionnément et lorsqu'il accorde sa confiance et son amour c'est unique. Sa passion pour Rose le rend euphorique et ses attentions tendres qu'il a pour elle sont de véritables moments magiques. Louis est un personnage qui n'hésite pas à refaire les mêmes gestes, à chercher à comprendre pourquoi il a cette seconde chance et fera ce qu'il faut pour que tout fonctionne. Je ne peux vous raconter la fin du second tome, juste que nous étions restés sur une fin brulante. Cette fois, nous comprenons que peut-être le destin semble aller dans le bon sens. Des recherches plus fructueuses, plus rapides aussi et puis des événements qui arrivent que nous le voulions ou non. Les pensées de Louis sont fortes, indépendantes et en comparaison de ce qu'il montre de son aspect, il est... non il n'est pas doué pour cacher ses émotions. Ce n'est en rien risible, cela ne fait que prêter à sourire, parce qu'il est ainsi : entier ! Comme j'en suis aux personnages, Rose est toujours aussi douce, Arthur un amour, et que dire de Robert ? Ce père qui semble avoir un véritable souvenir, un peu de concret sans réussir à mettre le doigt où il faut. Ils sont attachants et lorsqu'une embûches leur barre le passage, nous ne pouvons que râler devant. Bien entendu, nous retrouvons des protagonistes qui ont toujours envie de détruire, de prendre sans chercher à protéger, d'amasser plus de fortunes.

La forêt est plus présente qu'auparavant, avec ses descriptions qui donnent envie de plonger les pieds nus entre les racines des arbres, boire l'eau du ruisseau qui passe devant nos yeux et laisser un faon s'endormir sur nos genoux. Le cadre est idyllique et le regard porté par nos tourtereaux le rend encore plus féérique. Chaque arbre, chaque animal qu'il soit une espèce protégée ou non, a un devoir dans ces kilomètres de terre vierge de toute civilisation, si ce n'est de celle de Louis et Rose qui se mêle parfaitement à tous. J'ai souri en lisant certains passages, de ce "rapace" qui a des capacités magnifiques, de ces loups empreints de bonté, de ces fourmis qui ont des qualités à faire froid dans le dos et que dire des arbres fruitiers ! D'ailleurs, la magie réside également en la forme de certains d'entre eux. Même si aucun ne parle réellement, la vie est sous l'écorce et se prolonge à nos doigts. L'écriture est plus poétique de part les mots doux de Louis, la réception du cœur de Rose et ces descriptions qui nous entrainent dans leur monde : celui de la beauté de la nature entre autre. Un véritable cadeau si nous sommes capables d'écouter ce que la nature est capable de nous offrir et même cacher (nous retournons à la terre, alors ce n'est que justice pour certains d'alimenter les vers, pas vrai ?)

C'est une histoire hors du commun que nous propose l'auteur pour ce troisième acte, avec ce début qui nous laisse avec des yeux ronds, pour finir avec des ongles rongés. Les chapitres sont courts, parfois juste une page, mais chacun apporte son lot d'informations, de secrets, d'enchantements ou au contraire de peur. Parce qu'il y a de la magie, il ne faut pas oublier que la peur de voir cette forêt réduite à néant pour plus de pouvoir n'est pas un cas isolé. C'est un lieu qui est magnifique et magique bien entendu, il suffit d'ailleurs pour cela de regarder la couverture qui est tout aussi belle que les deux précédentes. L'amour de la nature est mis en avant avec plein de petits détails qui ont leur importance. C'est un véritable univers crée de toutes pièces qui donnent le sourire, fait réchauffer les cœurs (et il y en a bien besoin en ce moment vu les températures d'hiver, mdr) par un auteur qui nous donnent envie de nous promener et qui sait, de construire notre propre chaumière en pleine forêt. Ce mélange de magie "fantasy" et de réalisme est affolant, nous pouvons facilement nous visualiser dans certaines des situations que Louis va vivre. Un monde utopique ? Peut-être, peut-être pas, toujours est-il que nous avons le pouvoir de réparer des erreurs, de les éviter et d'apprendre sans cesse. Certains protagonistes ne le peuvent pas et restent dans leur esprit étriqué, mais pour nos "héros" rien n'est impossible tant qu'ils ont la foi. J'ai été touché par la façon dont Louis comprend ce qui lui arrive et reprendre... Enfin, j'ai été touché par Louis, par ce qu'il doit accomplir tout en ayant certains souvenirs ou sensations en tête. C'est arrivé naturellement et l'auteur a bien joué sa carte sur l'intrigue qui est déroutante.

En conclusion ? J'ai adoré ce troisième acte qui nous laisse sur des charbons ardents. Que va-t-il se passer ? Pourtant tant de silence de la part d'un personnage ? C'est une saga qui mérite d'être connue pour tout un tas de raisons : des personnages attachants, des thèmes sur la nature et sa protection importants, les conséquences de nos actes sur l'environnement et la faune et flore qui nous entourent, la plume de l'auteur qui est capable de nous transporter sur les terres de cette belle ile dénuée d'êtres humains. Vivre en harmonie avec la nature est tout à fait possible, l'auteur nous le décrit admirablement bien, je dirais même plus magiquement bien, il suffit de savoir respecter ce qui nous entoure. Plus j'avance dans cette saga et plus je l'aime. Ce retournement de situation nous apporte de nouveaux éléments : et si nous savions ce qui allait se produire serions-nous capable d'inverser la vapeur ? Laissez-vous porter par le chant du hibou, il sera capable de vous emmener dans un univers rempli d'amour et de rêves.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-foret-d-argent-acte-3-louis-nicolas-jacquemin-a215289891
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date : 14-01
Merci aux éditions Alisio pour cette lecture qui est complètement à l'opposé de ce que je lis habituellement. Lorsque je l'ai reçu, je n'étais pas dans l'état d'esprit de recevoir des conseils sur ma manière de me gérer (je grossis volontairement le truc). et puis ce début d'année est arrivée, je voulais me lancer dans un fantasy, tout petit pour amorcer janvier et ma main a dérivé sur lui : Coup de boost ! Il était pourtant bien loin de ma pile, mais quelque chose m'a soufflé à l'oreille que c'était le moment. Je ne vais pas vous mentir, lorsque j'ai accepté de le lire, je me suis demandée dans quoi je me suis embarqué et au final je suis agréablement surprise et même un peu plus que cela. La méthode de l'auteur qui semble très connu dans ce domaine et bien d'autres encore (pour ma part, je n'en ai entendu parler que avec la maison d'éditions Alisio, désolée) est percutante. Il ne mâche pas ses mots et fait du rentre dedans, sans mauvais jeux de mots. C'est un homme qui utilise son propre vécu, ses propres peurs, souffrance psychologique et ses demandes perpétuelles en une force. Une évolution qui n'a pas été fulgurante non plus, car il faut du temps et cela ne s'est pas fait en une journée. D'ailleurs, marcher nous prends quelques jours, mois pour tenir correctement comme il l'indique si bien, il faut prendre son mal en patience et travailler sur soi. Mais est-ce que c'est simple ? Évidemment que non, sinon la plupart des personnes qui lisent un livre de ce type n'en achèterais pas d'autres et il y aurait une faillite monumentale dans ce domaine !

Le travail sur soi, c'est la base, mais avec un coup de pouce, ou de boost, cela peut s'arranger. Nous avons des barrières que nous nous mettons régulièrement, le fameux qu'en dira-t-on ? Le regard des autres, le bien-pensant, la société, tout ce qui fait que le plus important c'est l'autre et pas soi. Et bien sachez que le plus important c'est justement soi-même. Attention, personnellement je ne parle pas d'égoïsme et l'auteur non plus. Ici, j’indique qu'il faut être bien dans ses pompes et sa tête pour avancer avec les autres. Et ça, c'est difficile, avec tout ce que l'on peut entendre depuis notre arrivée dans ce monde. Lorsque j'indique au-dessus que l'auteur utilise son vécu pour écrire ses mots percutants, il a raison de montrer son évolution et ainsi de permettre au plus grand nombre de se poser des questions sur soi. Pour ma part, certains points m'ont fait réfléchir dans tous les sens du terme et d'autres me sot passés au dessus, parce que je n'en avais pas besoin, parce que j'ai déjà fait un travail sur moi suite à ma maladie et tout ce qui en découle. Mais cela ne s'est pas fait en un jour, presque une année pour avancer et virer ses ombres noires autour de moi et enfin faire du tri dans les relations toxiques, même s'il en reste encore. Le chemin est long, mais ce n'est que du bonheur au bout. La méthode est complète dans le livre, ce n'est d'ailleurs pas un récit comme n'importe quel roman, même s'il part de faits réels. Deux parties le composent, en plus de la présentation de l'auteur et de ce qu'il a déjà fait. La première nous entraîne sur le fait d'avancer pas à pas et la seconde sur l'action qu'il va falloir mener. Bien entendu, il faut le vouloir pour que cela fonctionne, ce n'est pas en lisant qu'on se dira une fois terminée, c'est nul, cela ne fonctionne pas. Normal ! La lecture sans entraînement, c'est comme faire du vélo.

Oui, je compare cela à un sport que je pratique. Au début, c'est dur, on fait quelques centaines de mètres, aller-retour, pour ne pas se fatiguer, pour obliger le corps à se déverrouiller, à reprendre conscience de notre souffle. plus les jours et les mois passent, plus le chemin parcouru est long, le souffle suit le mouvement, le cœur ne s’essouffle plus, tout cela parce que nous nous sommes entrainés un peu chaque jour. Tenter de reprendre directement après des années un long parcours ne servira qu'à nous dégouter et à lâcher prise encore plus vite. Hors ce n'est pas ce que nous désirons. L'auteur nous use, nous repousse dans nos retranchements pour nous permettre de nous poser des questions sur tel ou tel fonctionnement. Cela peut ne pas plaire à tout le monde, quand nous lisons que la faute c'est la tienne et pas celle d'un autre si la situation s'est enlisée. Nous ne pouvons pas rejeter nos propres fautes à la tête des gens et trois mots clés importants reviennent : ACCEPTER, MODIFIER, QUITTER. Oh je vois déjà des gros yeux et des oui, mais. Moi aussi j'ai encore des oui mais, je trouvais des excuses pour ne pas quitter mon emploi de peur de ne pas en retrouver un autre, de ne pas modifier mon comportement pour mieux amadouer une personne. Bref, cela s'appelle des excuses. J'avais à une époque lointaine, il y a de cela vingt ans (oui j'en ai quelques années de plus hein xD), un patron qui avait un précepte, une règle de base : "à chaque problème il y a une solution et si tu ne trouves pas la solution, c'est qu'il n'y a pas de problème." Au début, j'ai bien ri en l'entendant parler ainsi et puis cela a fait son chemin rapidement. Il n'avait pas tort, bien au contraire, depuis je garde en tête cette phrase, pas tous les jours, mais elle revient régulièrement.

Alors, la fameuse méthode coup de boost, c'est celle qui te remue, qui t'oblige à prendre conscience de tes faiblesses, mais aussi de tes forces. Nous sommes ce que nous sommes, des assemblages d'autres êtres humains, un enchevêtrements de la conscience de nos parents, de l'éducation reçue, de ce qui nous a formé, fait devenir enfant, puis adolescent et enfin adulte plus ou moins responsables. Rien n'est évident, nous naissons, nous vivons, nous mourrons, point final. Mais dans tout cela, il faut retenir une chose : nous VIVONS ! Et ça, c'est le plus important. Que voulons nous faire de notre vie ? Le train-train quotidien oui, mais jusqu'à quand ? Personnellement je me suis déjà posée pas mal de questions, avec mon vécu et mon passé et avancer dans le bon sens prend du temps, c'est certain, mais sinon nous ne sommes qu'un souffle dans le vent, un grain de sable dans un océan de désert. Je veux pouvoir me dire qu'à la fin, j'aurai accompli quelque chose, c'est peut-être idiot pour certain, mais cela va parler à beaucoup. Axel appuie sur de nombreux ponts de ce type, nous montrant que NOUS sommes capables de changer tout cela, mais c'est bien à NOUS de faire ce premier pas. Il ne fait que donner les bases d'un travail à faire régulièrement pour ne pas dire tous les jours. Des moments de doute, vous en aurez, des moments de j'en ai marre aussi. Et pourtant, cela va payer à un moment donné. Souvent les mots comme la roue tourne, le karma et autres mots peuvent sembler bien fades, mais je peux vous assurer que rien ne reste en l'état. Certains mots, certaines phrases de l'auteur ont trouvé écho en moi. Je pense à ces trois mois : accepter, modifier ou quitter, mais aussi à tout un tas de petits éléments qui nous montrent que oui, tout est possible si on s'en donne la peine.

Beaucoup de gratitude dans ce livre de développement, Axel en fait pas mal de pages, mais ce n'est pas ce côté qui m'a gêné dans la lecture, c'est lorsqu'il insiste sur un problème, qu'il a connu, vaincu et terrassé qui revient un peu trop à mon gout, comme s'il voulait encore extérioriser ce qui l'a pris dans ses filets à une époque qu'il a révolu, qu'il a réussi à surmonter cela. Il s'agit du thème sur l'alcool. Bien entendu, le livre parle également de tout ce qui touche l'être humain, les substances, les sucreries (le chocolat !) et autres gourmandises ou collations peu désiré dans le corps. Tout cela avec beaucoup de prise de conscience. Pas de jugement, aucun, car chacun fait ce qu'il veut et je suis d'accord avec cela. Chaque personne a le droit de choisir ce qu'il veut à ses côtés. Comme je l'ai dis et que l'auteur répète : c'est SOI, c'est à nous de décider. Le fameux choix, celui de voir le bon côté des choses. Oui, lorsque l'on tombe de l'escalier, on est déjà en bas. Par chance, pas de cassures, toujours en vie. C'est ainsi qu'il nous montre (pas avec l'escalier, c'est mon exemple) que ce qui nous arrive n'est pas négatif en soi. Il faut trouver le positif et c'est ce qui va être le plus difficile, d'où mon histoire d'escalier. Parce que oui, sur le coup on a mal, on se dit que l'on a pas de chance, que peut-être on a une cheville foulée. Mais dans ce "malheur", on respire toujours, on a peut-être la tête qui tourne, mais nous sommes vivants, un peu abimé, mais nous saurons que la prochaine fois, nous éviterons de courir pour les descendre, par exemple.

Je l'ai d'abord lu d'une traite, enfin, j'ai dormi entre deux pages par moment, mais sans faire les exercices. J'avais pourtant l'envie furieuse de sortir un carnet et de poser des mots. Au final, j'ai sorti quelques post-it de ci, de là. Par contre il y a largement la place pour écrire directement sur le livre, mais impossible pour moi d'écrire sur un livre, ça non ! Et maintenant ? J'ai un carnet qui ne me servait à rien et qui doit avoir sa signification au vu de son titre. (cf la photo) Je l'avais acheté au hasard me disant qu'il me servirait quand j'en aurais envie. Il s'est caché durant des mois et en terminant ce développement, cela a fait tilt. C'était de lui dont j'avais besoin, parce que le meilleur jour de la semaine, c'est aujourd'hui, c'est tous les jours. Ce qui me fait penser au fameux blues du dimanche dont l'auteur nous parle et nous le décortique en pointant du doigt là où cela fait mal une fois de plus. (d'ailleurs, ces passages, je les ai lus à mon coloc, qui en aurait grandement besoin !) Et oui, une fois de plus, l'auteur ne s'embarrasse pas de délicatesse, même s'il est bienveillant dans ces pensées, ses mots sont tranchants comme des lames de rasoir à qui sait les entendre ou les lire. Certains points, je vais les suivre, comme la méditation. Lorsque j'étais plus jeune (oui, oui, de mon temps) je prenais le temps de méditer, de faire des exercices de relaxation. Si en vieillissant, ma vie a totalement changé, j'ai gardé certaines choses, comme le sport, mais pas ces moments et je me dis que cela ne me fera pas de mal. (Et non, je ne me soulève pas de plusieurs centimètres au dessus du sol !)

C'est un livre, un carnet de travail, que nous pouvons utiliser à notre guise, dans un sens ou l'autre. Certaines remises en questions font réfléchir, tandis que d'autres pas du tout (déjà fait, mais ça, comme je l'ai déjà expliqué, j'ai déjà travaillé sur moi) De nombreux points sont intéressants et je ne peux absolument pas vous dire si ce sont les mêmes que dans d'autres livres de développement personnel, parce que celui-là est le premier que je lis. Dans tous les cas, nous avons du travail devant nous pour éviter de nous embourber dans une vie qui ne nous plait pas. (ce que je dis régulièrement à mon fils, qu'il est capable de tout faire en travaillant et qu'il réussira ce qu'il veut faire s'il s'en donne les moyens, après, nous sommes là pour l'aider pas dans ses choix, c'est à lui de décider, mais de le guider) Il n'y a pas de solution miracle, si vous ne voulez pas changer, ce livre ne vous apportera rien. Comme il l'indique, pour maigrir il faut faire des efforts, la pilule miracle n'existe pas, alors pour modifier des comportements, c'est pareil. Il m'a amusé avec ses propos et sa manière de se présenter, de présenter sa méthode choc, je la vois plus ainsi. Une forme d’électrochoc faite pour réagir d'une manière ou d'une autre. Cela plaira ou pas du tout, je ne pense pas que le mitigé s'intègre dans ce type de livre, surtout dans le passage avec les gens négatif à supprimer de notre entourage (ça j'adhère !) Je pourrais vous en raconter encore comme le fait que les exercices se font en toute simplicité, qu'il n'y a pas besoin d'avoir un prof à côté de soi, que certains passages vous allez les adorer et que les autres vous allez ruer dans les brancards. Il faut du positif et son passif si bien expliqué nous montre que les chances de l'être pour lui était réduit à peau de chagrin, mais en travaillant et en ayant une femme admirable (oui, elle a du courage, de la patience et plein d'autres choses encore) il a avancé sur le bon chemin et continue.

En conclusion, je me suis éclatée ! De nombreux points qui vont surement faire frémir les plus peureux (désolée), car il s'agit de donner un choc, un coup de pied dans notre vie pour qu'elle soit plus belle. L'auteur nous explique par où il est passé en utilisant de nombreux éléments (qu'il nous donne) pour aller mieux et se comprendre. Pas de solution miracle, juste du travail quotidien, un ensemble de vie à remettre sur rail en vous repoussant dans vos dernières retranchements. Il est déstabilisant, surprenant, piquant, n'usant pas de mots complexes, c'est comme un pote qui te parle et te dis que tu est dans la panade pour rester polie. Cela va piquer au début, vous allez surement soupirer aussi sur des points et à d'autres, vous aller réfléchir. Accepter, modifier ou quitter : trois mots à garder en tête pour chaque situation. Accepter ce qui arrive, faire en sorte de modifier des choses pour améliorer ou carrément quitter et reprendre à zéro. J'ai déjà fais les trois avant de lire ce livre et je suis tout à fait d'accord sur le fat qu'il n'y a pas d'autres solutions, que des excuses. Si nous sommes sur terre c'est pour quelque chose, pas juste passer tel un coup de vent dans une tempête. Alors autant faire en sorte que notre état d'esprit soit positif, pas vrai ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/coup-de-boost-axel-crevaux-a215272679
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Dernière chronique de mes lectures de 2023 et une lecture perso qui date du mois de novembre. Comme je n'avais pas de date butoir, elle a trainé un peu, beaucoup et maintenant j'aimerais vraiment clore l'année précédente et repartir sur de bonnes bases. Si vous n'avez pas lu les deux premiers tomes, le résumé risque déjà de vous raconter un peu trop de l'histoire. Désolée, d'avance. Trois parties pour ce troisième tome, trois fois plus d'aventures, de complots de questionnements, de recherches, de trahison, de contrats, d'échanges, de marchandages... Bref, autant vous dire que rien n'est de tout repos. Ici nous retrouvons Feyre dans une mauvaise posture, pour ne pas changer et après toutes les épreuves qu'elle a déjà subi, pour une humaine qui s'est vu changer à plusieurs reprises, elle doit encore faire face à une autre : combattre Tamlin, celui qui lui a ouvert la porte des faes et l'y a enfermé pour son propre bien. Rien n'est facile dans les sentiments, ils ne se commandent pas, mais certains points de ce grand Fae font de lui un homme détestable au plus haut oint, n'hésitant pas à jouer avec tout le mode pour obtenir ce qu'il désire. Et c'est difficile de savoir ce qu'il veut réellement au départ. De l'amour ? Du pouvoir ? Retrouver les siens ? Les épaules se soulèvent et se rabaissent au souffle de ma respiration, il est complexe et extrêmement rancunier, qu'on se le dise. Bref, des épreuves de plus qui débarquent et dont nous ne pesions pas, mais tout était déjà prévu, dans les grandes lignes. Seuls les points plus pointilleux, Feyre va devoir s'arranger avec la fausse vraie vérité, mais son combat contre le roi Hybern n'est pas que le sien. Et tout ce qu'elle pourrait faire serait susceptible d'être perçu comme une menace, une trahison ou un acte héroïque selon le point de vue dans lequel nous nous trouvons.

Feyre a un rôle majeur dans ce début de récit, comme dans les précédents, mais ici, elle va devoir enfoncer le clou sans se dévoiler tout en gardant au chaud ses pouvoirs. Jouer un jeu de dupe, tenter le tout pour le tout et retrouver son roi, son cœur, son âme sœur. Un jeu terriblement difficile pour montrer ce qu'elle veut sans être ni faible ni forte et faire baisser l'estime de celui qui lui a brisé le cœur en trahissant sa famille de la pire des façons. Les troupes doivent être unies, autour d'un seul homme, mais si elle réussit son tour de main, cela risque de porter préjudice à la cour du printemps, et accessoirement aider les autres cours à combattre ce maudit roi, qui sait ? Feyre est douée pour une ancienne sauvageonne, elle arrive à devenir une ingénue et j'ai adoré certains passages, surtout l'histoire de la main de notre cher Ianthe, Lucien qui tente de retrouver sa moitié et va devoir aller au-delà de ce qu'il voit. Ce Lucien même qui a déjà souffert et qui va prendre conscience de bien d'autres événements. Les compréhensions vont être longues et sil ressent le lien de manière très puissante, il va toutefois au-devant d'ennuis, pour la paix et pas forcément la sienne. Jillian et ses acolytes qui sont de mèches et puis tout ce qui ne se dit pas, mais se voit, se montre par certains actes qui nous font prendre conscience que nous ne connaissons pas vraiment les personnages. Pour qui jouent-ils réellement la partition donnée ? Sont-ils avec ou cotre le Roi Hybern ? Qu'ont-ils à gagner ou à perdre pour être dans de pareilles situations ? De véritables situations de guerre, des conseils de guerre se mettent en place, des pions disposés ici et là, d'anciens sorts indétectables qui éprouvent les plus faibles et les plus forts. Qui sont les ennemis ? Qui sont les alliés de l'instant ? Car dans chaque cour, il y a des doutes, des questions qui se posent, des envies de meurtres et des secrets non dévoilés qui ne font que cacher des vérités trop improbables.

Énormément d'actions ponctuent le récit, aussi bien en combat physique que psychologique. Nous en apprenons toujours un peu plus sur les pouvoirs, les dons de chacun, leur compétence également. Et puis nous suivons Elain et Nesta, les deux sœurs de Feyre qui ont également subi de quoi faire frémir n'importe qui à la fin du tome précédent. Si la première ne semble pas avoir changé de caractère, hautaine, froide comme la mort et quelque peu détestable pour ne pas dire totalement, Elain fait pitié. Nesta est ce n'est que mon avis, s'est renforcé au contact des dernières épreuves. Elle ne sait pas dire merci, mais elle trouve un moyen de le faire. Oh je ne la vois pas faire de grandes effusions, mais elle a perdu beaucoup, récupéré quelque chose qui fait peur même ce fichu chaudron et je pense qu'elle ne veut plus s'attacher à qui que se soit, par peur de perdre encore, d'où son comportement hautain. Elain est totalement perdue dans cette nouvelle vie, elle dépéri. Le même sort sur elle que sa sœur ne l'a pas rendu mauvaise ou gentille, elle était très douce avant, elle a juste changé et il ne faut pas aller très loin pour comprendre ce qu'elle est devenue. Je suis même étonnée que l'auteure ne l'indique que très tardivement, vu la façon dont elle parle, c'était couru d'avance. Le bonheur pour tous les personnages ? Hum, non, pas durant de très longs chapitres avant de voir un peu de ciel bleu. Il va falloir éviter les œufs "sanguins" (même si Amren veut absolument garder le sien, j'adore ce personnage d'ailleurs), éviter de se mettre à dos tout le monde, ce qui est déjà fait depuis un moment et trouver de nouveaux alliés, quitte à aider à en liquider quelques uns. Facile, pas vrai ?

Amren est un personnage à la fois sympathique et terrifiant, je sais, ne me remerciez pas. Mor souffre énormément dans ce tome, plus que dans les précédents, surtout quand on voit qui débarque, qui vient se présenter à la porte de leurs villes et qui veut un bout de gâteau, hum délicieux. (J'adore la famille, moi aussi) Avec Azriel et Cassian ils forment un trio inséparables et j'adore la façon dont ils se cherchent mutuellement, bons enfants ou pas, car les sentimetns ne se commandent pas. Feyre semble indestructible, mais elle cache très bien son jeu, Rhys laisse échapper plus qu'auparavant, mais parfois il vaut mieux montrer son vrai visage pour avoir une chance d'avoir de vrais alliés, pas vrai ? Nesta et Elain, j'en ai parlé au-dessus, hum Tamlin, je ne sais plus sur quel pied danser avec lui, comme Eris, Lucien, Varian également. Quelques personnages gravitent autour de tout ce beau monde et nous en avons un peu plus à chaque fois. Les réflexions sont nombreuses, les recherches de protéger le fameux mur entre les mortels et les immortels sont longues fastidieuses et heureusement que l'auteur nous en soulage en passant le bébé à Nesta et Amren. J'aurai pu vous parler également du graveur ou Bryaxis, mais se serait gâcher de très belles rencontres... Quelques petits bémols, Elain qui a des scènes qui trainent un peu en longueur surtout que j'avais deviné ce qu'elle était, certaines scènes d'intimité qui sont mises à des moments peu opportuns et les âmes sœurs, je pense avoir compris que certains l'étaient au bout de la vingtième fois...

En conclusion, un tome qui est très mouvementé, encore plus que les précédents. De sacrés rebondissements dans la bataille finale, des retournements de situations, l'ennemi de mon ennemi, vous connaissez la chanson bien entendu. La diversité des Cours et le fait d'en savoir plus sur tous les personnages (dont Rhysand qui en cachait des pouvoirs aux autres) Des alliés improbables, des ennemis attendus, des retours de personnages et d'autres qui voyagent, des liens qui se sont crées avant et qui persistent. Des personnages que j'ai adoré aussi bien en les détestant qu'en les suivant de bon cœur dans ce récit d'aventure. Ce n'est pas difficile de suivre les actions, seuls les gestes qui surviennent suite à tel ou tel personnage cachent souvent quelque chose, mais de bon ou de mauvais ? J'avoue que j'ai un peu peur pour la suite, car après autant d'événements, je croise les doigts pour ne pas m'ennuyer, en tout cas, le tome 3.5 m'attend dans ma HAL.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/un-palais-d-epines-et-de-roses-tome-3-un-palais-de-cendres-et-de-ruine-a215240069
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Un grand merci à Linda pour sa confiance renouvelée. J'avais commencé la première saga saga des enfants des dieux et honte à moi, il m'en reste encore deux je crois bien à lire que j'avais acheté il y a pas mal d'années déjà et en ayant terminé ce premier tome de cette nouvelle saga, je n'ai qu'une envie y replonger. Ce premier tome des Bhampair (dont le BH se dit V) avec Aaron est surprenant. Nous sommes en 2236 (autant vous dire que dans ces années là je mangerais les pissenlits par la racine, quoi que, si je suis comme Brivaëlle... Bref, 2236, une ère de plus où le Mal arrive encore à rester sur Terre et à éradiquer de plus en plus d'humains. Une poignée d'hommes et de femmes se battent avec les dons qu'ils ont (avec ou sans magie entendez par là) pour défendre les derniers vivants. De plus de 8 milliards, seule une poignée de 500 000 êtres ont survécu (j'enrobe les chiffres bien entendus) et tout cela dure depuis des diazines d'années le résumé fait très bien son taf !) Le Chaos est passé par là, pas comme le furet qui repassera un jour, no, ce Chaos est passé, il a vu, il a vaincu et il est resté dans de sombres tours au nom imprononçables ! Dès le début nous suivons une Brivaëlle qui vient d'ailleurs (portail, j'adore ce système de transport) et nous découvrons avec elle des "cercueils" où repose des êtres à part. Sauf que la demoiselle ne sait pas qui ils sont et que sa chère "mère" va lui en faire revenir au moins un. Le fameux Aaron, qui après des péripéties, va ramener tout le monde au bercail (enfin bercail c'est vite dis vu qu'il n'existe plus de lieux connus en état) Un Bhampair dans toute sa splendeur, une jeune femme qui n'est pas ce qu'elle est, une mère particulière, des secrets par centaines, des créatures de l'enfer que Linda a su nous concocter et tout ça en si peu de pages ? Bah voyons, attendez-vous à ce que le voyage soit mouvementé et sans ceinture, merci !

Je ne sais pas trop par où commencer tellement il y a de choses à dire et que du bon. L'intrigue "suit" la saga des enfants des Dieux, sans pour autant avoir besoin d'avoir tout lu, ni même lu un seul épisode, mais c'est plus sympa d'avoir des notions, après si vous démarrez par lui, vous aurez forcément envie de dévorer le restant. Déjà le livre en lui-même est superbe, une couverture sombre qui montre toute l'ampleur de la dark fantasy, ou plutôt fantastique dark, car oui le récit a beau avoir beaucoup d'humour, de pince-sans rire et autre agrément qui prêtent à sourire, le sombre n'est jamais loin. (Surtout avec le premier mort qui nous tombe dessus sans crier gare, la vache ! Je t'en voulais déjà Linda juste pour ça, alors imagine ma surprise de taille pour le grand final, mais chut, ne passons pas trop vite les étapes.) Des illustrations sublimement travaillées, c'est un travail de fou que j'ai sous les yeux, vraiment magnifiques. Je ne saurais même pas dire laquelle est ma préférée, parce qu'elles ont toutes un petit quelque chose qui donne envie qu'on s'attarde devant. Un magnifique livre donc, illustré magnifiquement, du papier épais qui est très agréable au toucher et qui résiste (ça fait du bien d'avoir cette qualité entre les mains) La frise chronologique du début qui l'a fait rire, succincte, mais efficace et une carte détaillée en plus. Un bien beau livre objet qui mérite vraiment sa place dans ma bibliothèque.

Revenons au début de l'histoire. Donc Môssieur se réveille avec vraiment pas de chance pour Brivaëlle et elle va devoir lui expliquer dans les grandes largeurs qui elle est, pourquoi il a fait dodo si longtemps, qu'est-ce que le mode a bien foutu durant 2 siècles et faire ce qu'elle peut pour répondre à cette véritable pipelette (ils se ressemblent bien les deux à vouloir tout savoir et pas payer un rond). Entre moqueries, pas envie de répondre et donner le strict minimum, Aaron va apprendre très vite qu'il est avec le bon camp et une petite mise en bouche plus tard, la rencontre avec maman est sacrément houleuse. Tous deux ont des pouvoirs hors du commun, mais savoir qui est mère (Ianonn de son prénom) est un sacré choc. J'ai adoré la façon dont Linda a su mettre en place ses pièces maitresses, les retours en arrière pour bien comprendre qui est qui avec des flashbacks rapides et instructifs. Cette Ianonn a un grand rôle à jouer, tout comme Brivaëlle et les 13 Bhampair, dont Aaron a connu un réveil difficile. De joutes verbales en cinéma sans écran blanc en pleine caverne, Aaron comprend rapidement (et c'est mieux pour lui) et surtout apprend tout ce qu'ils ont pu rater. La puissance du sommeil, ou du coma imposé peu importe envers ces hommes et femmes puissants (qui ont chacun un passé que nous avons en partie dévoilé à un instant T et des dons, des surnoms, enfin je m'égare) par le célèbre Goldorak ! Euh pardon, le seigneur des ombres nommé Galdorka's (oui ce n'est pas le même, nous sommes bien d'accord). Alors j'ai dis 13, mais il n'y avait que 12 caissons de sommeil, donc soit l'un d'entre eux c'est fait la malle tout seul (j'y crois moyen), soit il a été mis ailleurs, soit il serait passé du côté de la force obscure (mais ça aussi j'y crois plus que moyen). Un chiffre étrange qui peut porter malheur comme bonheur et pour le coup, pas de bol pour l'humanité, les êtres humains ont souffert, tout comme la nature qui est vraiment très présente dans ce récit.

Une faune et surtout une flore qui est bien ancrée pour tout un tas de raisons (qu'il vous faudra découvrir dans la lecture). Impossible de ne pas sourire en imaginant ce grand dadais prêt à en découdre entre deux plantes vertes dans la fameuse salle des tortures ? Celle-là, il faut ne pas l'imaginer, mais lire le passage où Brivaëlle y a mis tout son cœur. Cette jeune femme a de nombreuses capacités et la façon dont Linda s'en occupe (oui je parle bien de l'auteure pour le coup) est aussi bien rassurant que dévastateur. Il faut comprendre que même si elle est attachée à eux, elle leur donne de sacrées misères. Les émotions pour le lecteur sont exacerbées, parce qu'on pense entrapercevoir quelque chose et paf, un petit coup dans le nez. Alors beaucoup d'humour pour faire passer les mauvais moments, une odeur de safran, il préfère le jasmin et j'avoue que moi aussi. Si vous pensez que le texte est rigide, vous vous plantez royalement ! Pas mal de dialogues de notre époque (qui ne nous dis pas que dans 200 ans cela sera pire que maintenant ? mais ouf pas de, ou pas trop de gros mots, mais nos expressions de parle à ma main et autres sont bien présentes. Brivaëlle a été avides de tout connaitre, de tout savoir avant de découvrir ces caissons, elle a une grande culture, pas toujours bonne à dévoiler, certes et des envies qui grandissent en même temps qu'elle. C'est une jeune femme de caractère, très douce qui a un passé douloureux et pour se faire Ianonn a su moduler ses douleurs en une force en pratiquant un petit truc de rien du tout. Quant à notre Aaron, il fait le fanfaron, mais les allergies, ça doit gratter un max, pas vrai ? C'est facile de trouver son antihistaminique, par contre faut réussir à se le procurer sans se faire bouffer et ça, c'est encore autre chose.

C'est une sacrée aventure que nous propose Linda dans un monde où le Mal semble avoir la mainmise sur un peu trop de choses. Je regrette juste quelques points qui m’ont fait passer ce premier tome pas loin du coup de cœur. Un moment un peu long dans les explications (je sais, il en faut, mais j'ai eu du mal à tout lire d'un coup) et le fait que certaines choses cachées à juste escient ne sont dévoilées vraiment qu'à la toute fin et cette histoire de possession je l'aurais mieux comprise je pense. Passé ces petits détails, j'ai adoré les joutes verbales, la protection de mère envers sa fille, le méchant qui n'hésite pas à bouffer sa propre force vitale pour recommencer les événements et montrer sa toute puissance (sans oublier tout ce que l'on apprend sur les abattoirs et autres catégories de créatures, du pourquoi elles existent, etc, etc.) Il est sérieux celui-là, franchement, vu la façon qu'il a de réagir lorsqu'il perd une bataille, il vaut mieux être mort sur le champ de bataille que de revenir bredouille, ou alors d'être resté en arrière. Je ne sais pas trop quoi choisir au final. Les enfants des Dieux, donc les Dieux ne sont pas loin et j'ai adoré la façon dont chacun d'entre eux, de ceux qui auraient pu être capable d'empêcher ce qui s'est produit c'est fait avoir, par la force ou la ruse. Le monde crée de toutes pièces par la protection de la nature, les druides encore en action, les bienfaits de cette nature pour qui sait l'entendre et l'utiliser. Cette nature qui réagit un peu trop vite et qui fait sourire. Et puis j'ai adoré voir des compagnons débarquer de leurs caissons (eh ouais, parce que Bob le bricoleur n'a pas su garder comme il faut toutes les prises) et donc Aaron qui avait fait un petit tour dans LA tour pour récupérer ses copains et copines en voient se réveiller. Je n'ose imaginer lorsqu'ils seront tous ensemble, ils me font penser à un groupe de potes qui adorent jouer entre eux et qui arrivent à rester soudés quoiqu'il se passe et prêts à se battre. D'ailleurs le dernier don, Waouh ! Cette femme est vraiment de caractère aussi bien en forme, en visage qu'en puissance.

En conclusion, je pense qu'un plan est en train de se former dans mon esprit, mais je ne sais pas encore si je vais en finir avec Linda rapidement ou pas. Non, mais c'est quoi cette fin, il est où le petit point final ? Sérieux ? Je te savais sadique, mais je ne me souvenais pas à ce point. En bref, vous l'avez compris, un cliffhanger à la hauteur de ce premier tome qui n'est qu'actions, découvertes, affrontements et secrets. Un soupçon de début de romance, mais nous ne sommes pas là pour ça, mais pour sauver le plus de personnes. Des personnages hauts en couleur avec des forces, des faiblesses. Un monde où la magie n'est pas qu'un mot, elle est forte, puissante et une nature qui n'a pas dis son dernier mot. Aaron le Bhampair a beau être un immortel, il va en voir des vertes et des pas mures et par-dessus tout, il va aussi comprendre qu'être le dernier d'une descendance n'est pas toujours une fin en soi. Il y a toujours des surprises et même s'il s'agit d'une dark fantastique, les joutes verbales et certaines situations allègent allégrement et désamorcent les scènes les plus... improbables. Une plume terriblement efficace, joueuse, capable de nous immerger totalement dans le récit, alors qui me suit dans cette nouvelle aventure ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/bhampair-tome-1-aaron-dorsey-linda-saint-jalmes-a215236961
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Deuxième et dernier tome de cette duologie et même si ce n'est pas un coup de cœur comme pour le premier, j'ai adoré cette nouvelle aventure. Il débute comme le précédent, à savoir une famille de noble qui doit fuir la France en pleine Terreur, qui veut survivre. Sauf qu'eux vont déjà y perdre beaucoup avant de pouvoir arriver jusqu'à l'embarcadère. C'est une famille que nous avons vu à plusieurs reprises dans le premier tome, il s'agit des de Ferrand. Le couple et leur fille Anceline se retrouve dans le même bateau, celui de notre cher Capitaine Antoine de Savoie qui avait déjà un rôle dans le premier et en a un nouveau dans celui-là, un peu plus important je dirais même. Anceline connait donc Anne-Françoise ainsi que sa famille, ainsi que le "fiancé" de l'ainée. Une Anceline qui tremble de peur avec tout ce qu'elle a vu, subit et les cauchemars ne s'arrête pas en si bon chemin. Nous voyons donc la traversée par les yeux d'Anceline, avec ses propres suppositions, ses frayeurs et le fait que ce cher Antoine semble connaître son secret, celui dont elle a le plus peur. Ce Capitaine est malgré tout ce que nous connaissons déjà de lui, un gentleman et il est tenace. Il ne lâche rien, absolument rien et va se rendre compte qu'il n'est pas le seul homme à être ainsi. Sauf que lui est un... gentil on dira et que d'autres ne le sont pas. Des rôles où la peur est présente, où les mauvais souvenirs également et où le secret de notre héroïne semble lui pourrir la vie, parce qu'elle ne veut pas être une opportuniste et surtout que les de Ferrand puissent avoir des ennuis.

La nature profonde de Anceline est encore plus douce que Anne-Françoise, mais sauvageonne à sa manière. Elle ne veut faire de mal à personne et cette idée d'être présente, d'être en vie alors que d'autres ne le sont pas, lui fait du ma également. Recommencer à zéro, oui, pour eux trois c'est une obligation, mais le prix à payer est lourd, excessivement lourd. Chaque minute ensemble les ramène à cette fameuse soirée où ils ont tous perdus les uns comme les autres. Chaque minute passée ensemble les aide également à remonter la pente un peu plus chaque jour. Les douleurs psychologiques sont toujours plus douloureuses qu'un bleu ou un coup.Et lorsque vous avez un auteure sadique dans les parages, ce ne sont que le début des ennuis. Alors que nous apercevons un peu de ciel bleu, le cœur est plus léger, pas vrai ? Que nenni, l'effroyable se produit. Entre les souvenirs qui remontent sous la forme de fantômes bien vivants et d'autres bien morts, Anceline et sa famille formée vont devoir se battre un peu plus. Ce n'est pas parce qu'ils sont "nobles" qu'il ne faut pas oublier ce nouveau départ. Se retrouver à plusieurs familles dans e village ou pas loi peut être une aubaine ou au contraire une malédiction. Pour nos personnages, ils verront de tout et saurons vers qui se tourner. L'éducation n'a pas l'odeur de l'argent, nous le constatons en voyant comment les habitants, les villageois, les employés, les patrons, et autres protagonistes réagissent ou agissent. Il suffit parfois de peu pour faire basculer un homme ou une femme du mauvais côté et depuis le premier tome, nous suivons plusieurs personnages dont un qui m'a franchement déçu. Je n'en dis pas plus à ce sujet, il vous faudra le lire pour le découvrir.

Il est vrai que ce n'est pas un coup de cœur et Sonia sait pourquoi : j'ai eu l'impression d'avoir des redites entre le premier et le second tome, ce qui est logique, vu que nous avons deux lignes parallèles mais avec des personnages différents, qui se rejoignent par moment. Des faits qui nous donnent l'impression de déjà-vu, par chance ce n'est que sur deux ou trois chapitres grand max. Passé ce petit bémol, les événements se succèdent rapidement dans le sens où Anceline ne va pas avoir de véritables journées de repos. Tout comme Anne-Françoise, elle va changer de vie et à deux reprises. C'est un brin de femme qui doit être forte pour les autres et pour elle-même, avec tout ce qu'ils ont subi en plus de cette Terreur, être un homme ou une femme dans son cas à abattre n'est pas de tout repos. La méchanceté gratuite est de mise et s'ils tombent sur les bonnes personnes, ce n'est pas toujours le cas. Surtout quand les révolutionnaires qui étaient déjà dans le premier tome semblent prendre un peu plus le pas dans ce second et apporter beaucoup d'ennuis. Il vaut mieux faire attention à ses fréquentations. Notre jeune femme doit donc faire très attention à ce qu'elle doit dire, faire ou montrer, même si sa "mère" madame de Ferrand adore la titiller dans le bon sens. Elle m'a fait penser à la maman de Gauvin qui cherche toujours à fourrer son enfant quelque soit l'âge qu'il a dans les pattes du sexe opposé, pour y voir déjà des petits-enfants ? Enfin, toujours est-il que ce second tome, nous baignons dans pas mal de confusions, avec ce secret qu'ils doivent porter tous les trois, que Anceline a du mal à s'y faire et qu'elle doit en plus chasser les démons de son passé qui lui reviennent en pleine figure (sans oublier les nouveautés depuis l'embarcation qui la poursuivent, bande de vilains !) Tiens un petit mot sur Antoine : j'ai adoré sa façon de voir les choses, d'aller contre son père bien-pensant et surtout c'est un homme d'honneur !

Un tome où les rebondissements sont imposants, où il vaut mieux ne pas s'attacher à trop de personnages et le froid va vous être fatal. La neige, quand j'étais petite, j'adorais jouer dedans, faire des boules de neige, imaginer un ours et entendre mon père le jouer. Sauf que dans la vraie vie, dans ce type de nature, les ours sont pères mais bien en chair et en os et ils sont énormes et avides de chairs fraiches, comme les loups et autres animaux de cet acabit. Les promenades devraient être interdites, je dis cela, juste par précaution. L'Histoire est affolante, les courses-poursuites sont intenses, les moments de calmes bien trop courts et la réalité ne dépasse pas toujours la fiction. Sonia nous entraine sur des chemins périlleux où l'amour est gagnant, mais à que prix ? parfois il y a des pertes humaines, parfois des matériaux, des syndromes psychologiques ou physiques douloureux. La plume est plus acérée par moment, mais il faut bien cela lorsque les personnages sont plus mesquins, mauvais encore et prêts à tout pour obtenir ce qu'ils désirent. Le pouvoir, l'argent n'est rien en pleine forêt et certains auraient dû se poser la question avant de vouloir tenter d'obtenir gain de cause par la force. Les personnages évoluent et il est vrai qu'à cette période, bon sang ! Le manque de communication se fait ressentir, surtout entre deux personnes de sexe opposé. Pas de trio amoureux (j'ai vraiment eu peur à un moment donné que Sonia parte dedans) juste des sensations, des émotions, des sentiments, des ressentiments et du dégout aussi. Nous retrouvons Albéric certes, mais aussi Antoine, Anne-Françoise, Gauvin et Ludovic (mouais lui on aurait pu s'en passer surtout vu la fin du premier tome bien entendu) et tous ceux qui ont fait de cette duologie autant de péripéties.

En conclusion, un second tome qui ne suit pas le premier, mais qui est en parallèle de la première histoire, donc nous avons quelques plans qui sont repris. Des personnages qui vont et viennent, qui font leur vie malgré les aléas, malgré leur ressentiment, leur fuite, leur peur. Les émotions sont présentes, les secrets aussi et la noblesse du cœur est bien plus importante que celle d'un titre. L'histoire d'Anceline est différente, plus brute de part son passé, le choix d'avoir accepté d'aider les de Ferrand et de devenir quelqu'un d'autre à plusieurs reprises. Sa vie prend un sacré tournant. Son courage est immense et pour cela il lui fallait un "adversaire", que dis-je un homme capable de voir au-delà de ce quelle peut donner en apparence. Je suis ravie d'avoir la fin tant attendue pour elle et ceux qui restent. Sur ce, je vous souhaite une bonne découverte !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-inconnues-de-l-ile-d-orleans-tome-2-anceline-sonia-alain-a215230653
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Il s'agit d'une lecture perso que j'ai lu début décembre et je ne sais pas pourquoi j'ai attendu pour écrire ma chronique, comme pour celle du tome suivant. Bref, me voici avec un coup de cœur pour ce premier volet de cette duologie en pleine Terreur Française. Enfin le début, nous sommes en France et la Grande Terreur est bien en place. Les Nobles se font massacrer les uns après les autres et il leur faut fuir rapidement, tous autant qu'ils sont. Si certaines familles sont malheureusement bonnes avec leurs employés, cela ne suffit pas et seule la fuite est capable de les sauver. C'est le cas de la famille Grandmaison qui doit échapper à ses assaillants. Bertrand le père est odieux, ne pense qu'à récupérer le plus de possessions possible, mais il emmène malgré tout avec lui sa femme et ses enfants. Si vous saviez pourquoi, cela va vie vous faire déchanter. Albéric est virulent vis-à-vis de son père parce que ce dernier est tout sauf un homme bon, surtout qu'il a décidé de "vendre" sa fille ainée au plus offrant qui n'est autre qu'un homme exécrable. Albéric est protecteur envers ses frères et sœurs, ainsi que leur mère, mais si le père avait pu être oublié sur les quais du port, j'en aurais été très heureuse. Pourtant ce n'est pas faute au fils ainé d'avoir assommé le père pour l'embarquer dans les valises. Bref, notre famille se voit échapper de peu au sort funeste de la plupart des nobles de l'époque et se retrouvent avec d'autres familles sur le bateau de marchandises du Capitaine Antoine de Savoie qui aura pas mal de rôles à jouer dans cette duologie.

Albéric, Anne-Françoise, Philomène et Joseph sont les "enfants" de cette famille que nous découvrons un peu plus à chaque page tournée. Bertrand le père, Jeanne la mère et Hubert l'homme à tout faire doivent totalement changer de vie. En partant pour l'île d'Orléans, ils ont tout quitté et doivent recommencer à zéro. Si pour Philomène et Joseph, les plus jeunes, c'est facile, pour Anne-Françoise c'est plus compliquée. Son éducation de jeune femme à marier est véritablement dans l'optique d'être une dame. Mais pour survivre à leurs besoins, elle va évoluer et modifier son comportement. Être hautaine n'est pas forcément dans ses gênes, disons que sa manière d'être est précieuse, mais pour autant elle a un cœur bon et veut bien faire. Apprendre à faire des confitures, du jardin, du pain sont des priorités dans leur nouvelles vies, car les hivers sont rudes. Et qui parle d'hiver, il faut penser à se chauffer également. Albéric prend son envol, il est souvent absent dans ce tome et nous en savons déjà avec des éléments disposés un peu partout dans le récit, et encore plus dans le second. Quant à Jeanne, la mère, elle va devoir se "salir" les mains, mais cela ne la rebute pas. J'aurai adoré en savoir plus sur elle et sa propre famille, car elle tient très bien les rênes de celle qu'elle a crée et son caractère, face à son mari est, je ne dirais pas parfait, mais j'ai adoré la façon de lui tenir tête à ce bourricot. Il n'y a pas d'autres mots pour un homme capable de vendre sa famille pour des terres, de la puissance, des titres de propriétés, bref pour tout et rien. Hubert est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, qui connait sa propre valeur et celles de ceux dont il sert (on peut enlever le père dans le lot bien entendu).

Une nouvelle vie, dans des lieux où la noblesse est mal vu et nous allons la prendre de plein fouet. Sans même chercher à les connaître, cette famille va subir quelques outrages de l'époque et cela aurait pu continuer longtemps si la famille Lebrun n'avait pas mis leurs nez dans cette affaire. Un certain Gauvin qui a déjà un passé compliqué, une maman qui est adorable et n'hésite pas à prendre soin des siens et des autres sans compter qu'elle pousse pas mal dans un certain sens. Une femme que j'adore et qui va se lier d'amitié avec Jeanne. Les complicités qui vont se créer entre leurs enfants en bas âge et la mère d'Anne-Françoise font très plaisir à voir. Ils arrivent à voir au-delà de l'apparence et savent se souder les uns envers les autres. Une histoire qui aurait déjà pu être simple, des familles qui doivent disparaitre de la France (nous suivons également celle des de Ferrand sur le bateau et nous les entrevoyons par endroit), recommencer à zéro dans un nouveau pays, avec de nouvelles lois, des problèmes en vue, un statut différent, du travail à profusion, des sentiments naissants. Oui, mais voila, avec Sonia, rien n'est aussi simple (oui je sais déjà c'était complexe ce que je vous offrais). Nous avons le père qui est au abonné absent pour bien des raisons, tout comme Albéric, la présence de Gauvin Lebrun qui titille quelque peu, la société qui commence à penser que les nobles français n'ont rien à faire cela et devrait peut-être les pourchasser aussi, la révolution française commence à faire bouger les choses partout dans le monde, sans oublier que pleurnicheur de Ludovic Clifford de mes... bref, arrive à tenir le cap. Méchanceté, trahison, faux-semblants, la vie si simple que Jeanne aurait voulu pour ses enfants est devenue difficile.

Un tome où il est impossible de se dire que tout est calme. Entre les poursuites meurtrières du départ, les divers rebondissements de la part du passé des personnages, de leur ressenti, de leur vécu, de leur présent et de cet hypothétique avenir de se retrouver entre les pattes d'un fou... C'est tout bonnement renversant ! Le suspense est au rendez-vous et il ne faut pas s'attendre à un long fleuve tranquille, loin de là. Je crois avoir lu tous les livres de Sonia et aucun n'est calme. c'est ce que j'aime dans sa plume, elle est incisive par moment, tout en rondeur à d'autres, apportant un nouveau souffle, de la fluidité, du charme et surtout elle cherche toujours à se rapprocher au plus près des faits réels. Bien entendu, lorsqu'elle dévie, ils sont indiqués en fin de livre, vous ne pouvez pas les louper. Partir de l'Histoire avec un grand H et se retrouver sur une famille qui va tout changer. Je ne parle pas de changer le monde, mais changer sa vie, celle de faire un reset, de recommencer à zéro et de montrer ce dont les Hommes et Femmes de bonnes volontés sont capables de faire : Travailler, ouvrir leurs bras, devenir quelqu'un d'autres et de meilleurs pour la plupart d'entre eux, ouvrir leur cœur. Bien entendu, les rebondissements ne sont pas tous bienvenus, ça je peux vous le garantir, Sonia sait ce que j'ai pensé à chaque fois et heureusement j'évite les gros mots. Tout s'enchaîne, entre les mauvaises nouvelles, les fermetures de portes, le froid qui s'installe, les mesquineries... Les cadeaux de Noël ont intérêt a vraiment être beaux ! C'est aussi des moments où Anne-Françoise ainsi que sa famille vont apprendre les choses simples de la vie. C'est amusant et émouvant de tous les voir évoluer d'une certaine manière, plus ou moins rapidement à leur environnement.

Gauvin et sa famille sont des gens bien, plein de bonnes volontés, protecteurs envers eux-même. Les regards, les soupirs, les renfrognements, les batailles diverses, un mariage qui pourrait être forcé, des disparitions, des feux déclenchés, des coups de feu et la peur de perdre un être cher. Tout cela n'est que le haut de l'iceberg ! L'aventure dans laquelle nos personnages et donc nos principaux Gauvin et Anne-Françoise est compliquée. Eh oui, une fois de plus ! Entre leur différence de rang, le fait que Gauvin est un homme, bourru de surcroit, travailleur, n'ayant pas peur de se salir les mains, parlant souvent trop fort au caractère trempé, vivant au village depuis... si longtemps et son passé qui le hante sans cesse... Et puis Anne-Françoise qui est une fleur délicate, fragile, douce, mais démontrant un caractère de feu par endroit, réussissant à se sacrifier à plusieurs reprises pour sa famille. De nombreux bâtons dans les roues, de nombreuses embûches pour les imaginer peut-être un jour dans un bel avenir. Mais avant tout cela, il va falloir surmonter de sacrés obstacles et la première sera sa propre peur. Nous ressentons toutes les émotions, tous les sentiments fortement aussi bien avec eux deux qu'avec les autres personnages. La fuite, le fait de changer de vie va leur donner des aperçus et surtout leur apprendre à ce qu'il faut faire et ne pas faire. Un apprentissage dur, mais nécessaire et de surcroit, il démontre également la capacité de chacun à s'adapter aussi bien aux gens qu'au climat.

En conclusion, un premier tome qui a été un coup de cœur monumental. Une histoire de famille qui doit tout quitter, faire des choix les forçant à se séparer par moment pour assurer le mieux aux plus jeunes. Une histoire qui aurait pu arriver à n'importe quelle famille de noble à cette époque où la vie n'était plus aussi précieuse pour le peuple. Le côté historique est admirablement bien fourni et la romance prend sa place, certes, mais les personnages n'ont pas de gestes qui ne vont pas en adéquation avec le récit. Des personnages qui évoluent en se collant le plus possible à la réalité. C'est une plume envoutante et entraînante que j'ai eu entre les mains. Du début à la fin, nous avons le cœur qui palpite, les mots prêts à sortir d'entre les lèvres pour râler (hum en fait ils sont sortis chez moi) et une fin digne de ce nom ! J'adore quand un plan se déroule sans accroc et vous me connaissez à force, je vous recommande de découvrir ce titre avec un immense plaisir.

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Une lecture perso pour terminer les lectures de décembre. Eh oui, je suis comme le lapin blanc d'Alice, je suis toujours en retard et il me reste encore 4 chroniques après celle-là à écrire, dont 1 livre lu en novembre. On y croit dur comme fer ! Bref, voici le dernier tome de cette série et même si ce n'est pas un coup de cœur comme le tome précédent, (ou le premier tome) je l'ai adoré ! 4 tomes pour comprendre que maman est cinglée ? Non, ça nous le savions déjà avec le premier tome, mais 4 tomes pour comprendre qui est vraiment Cady et ça, c'est du boulot, parce que même avec la dernière page tournée, je me pose encore des questions sur elle. Après toutes les épreuves qu'elle a dû supporter seule, ou avec ses amis et un peu plus aussi, nous la découvrons plus fragile psychologiquement dans ce dernier tome et pour cause. Je n'en dirais rien sur cette cause, mais elle doit faire un choix et ce dernier qui est crucial pour sauver ceux qu'elle aime va la détourner quelque peu de sa propre réalité. Un sort qui tourne mal et nous la retrouvons quelque peu perdue par moment, mais nous en tant que lecteur sachant pourquoi elle est ainsi et comment cela s'est produit, nous le comprenons aisément.

L'intrigue se suit et ne se ressemble pas. Ce n'est pas parce que maman est en colère, que tout doit être comme il faut, bien au contraire. Combattre sa propre famille a un prix douloureux, mais au final, après tout ce que son esprit va récupérer, Cady va comprendre le but de sa naissance et cela donne froid dans le dos. Notre chère mère est abominable certes, manipulatrice bien au-delà de ce que j'avais cru et pourtant j'ai une imagination débordante, sans compter que si une planète avait son nombril, il serait prêt à exploser ! Bref, vous l'avez compris, mama est derrière pas mal de choses, pas mal de rebondissements de la série en elle-même et de ce dernier tome bien entendu. L'égoïsme sera forcément sa perte, mais pas uniquement, car nous nous doutons bien qu'elle sera sur le déclin, mais comment ? D'où elle est, les suppositions vont bon train, sa force semble insoupçonnée. Mais même si notre chère maman est aussi vile, sournoise, manipulatrice et j'en passe, elle a oublié quelque chose : Cady n'est pas seule et sa force, elle la puise en elle, dans ses amis, sa famille qu'elle a crée et son mental. Cady a tellement oublié de choses sans qu'elle ne le veuille, que lorsque les souvenirs refont surface, c'est tout bonnement la dégringolade. Imaginer ça, cela m'a fait penser à une série qui n'est pas du tout fantastique, mais aussi douée en manipulation : ALIAS. Le personnage de notre héroïne va devoir montrer des trésors de patience, surtout lorsque ses dons deviennent comme qui diraient incontrôlables. Mais pareil, de ce côté, je n'en dirais pas plus, juste que cela permet d'avoir un soupçon de plus de Lon. C'est un peu ce qui m'a manqué dans ce dernier tome, quelques pages, un chapitre ou deux avec juste la façon de voir et de penser de Lon, parce qu'il subit aussi pas mal de mésaventures.

Et que dire de Jupe ? si je ne me trompe pas, il doit avoir 14 ou 15 ans et déjà a des capacités hors norme. Sans compter qu'il adore n'en faire qu'à sa tête, qu'il aime beaucoup discuter avec un ado ailé, ou une humaine qui a une grand-mère un peu folle et raciste au passage, mais c'est un bon début pour lui. Jupe va voir des choses (la scène dans l'église, je crois que j'étais pliée de rire) qu'il n'était pas prêt d'oublier. Il veut aider Cady et son père Lon, il veut trouver des solutions. Si petit et déjà si, non pas adulte, on va oublier très vite de ce côté. Il est un ado en pleine puissance et va faire des découvertes malgré tout qui vont plus ou moins aider sa famille. Bref un dernier tome qui est mouvementé dans bien des cas, chacun de son côté, chacun veut le bien des autres. Les combats sont difficiles (imaginer dormir le jour pour que maman ne vienne pas dans les rêves de nuit entre autre) C'est véritablement topissime ! Nous revenons au départ, la boucle est bouclée en un sens, avec des dégâts émotionnels certes, mais des réponses, de nombreuses réponses. Pourquoi chère mère est ainsi (non pas de solution toute faite, pas de la pauvre, elle est une teigne point final !) pourquoi Cady existe, pourquoi ses souvenirs reviennent, pourquoi son corps et ses dons se modifient, tant de pourquoi qui ont trouvé leur réponse. Par contre, l'histoire de l'église et des serpents, enfin le mot église est un peu fort, mais je crois bien que je me suis perdue dans les explications de ce veux fou. D'où ma question de savoir vraiment qui est Cady en vrai, mais qu'importe, le charme des rebondissements opère et au final, nous arrivons à la conclusion de la série.

Une dernière aventure pour Cady et Lon, un épilogue qui nous entraine sur quelques informations de leur avenir et celui de Jupe et Kar et Hajo même. La résolution est peut-être un peu rapide, mais c'est parce que je n'avais pas envie de les quitter trop vite. N'empêche, je suis heureuse d'avoir terminé une série en 2023 et si je ne me trompe pas, ce n'est pas la seule. De l'action, de la réflexion, beaucoup de magie, des créatures particulières, des liens familiaux dont on se serait bien passé et d'autres qui nous donnent le sourire. C'est un tome qui se lit vite, parce qu'on a envie de savoir comment le chemin va se passer, pas la fin, elle est inéluctable dans ce type de série. J'aime lire la façon dont l'auteur fait traverser certaines embûches, certains pavés jetés dans la mare pour vérifier que des venimeuses n'y soient pas (brrr, j'en ai rêvé de ses saletés !) et renforce les liens entre les personnages. Les lames sont imposantes, les trahisons aussi et puis toutes les pièces du puzzle s'imbriquent et certains noms ressortent dans ce tome sans qu'on ne s'en soit rendu compte avant. Un véritable fil tiré par la reine mère. Les aventures ont été difficiles, mais j'apprécie que l'auteur s'arrête à un moment donné et laisse souffler ses personnages. Il faut être honnête, je me suis attachée à Jupe, il est mignon et devient un ado empoté devant certains faits (qui ne l serait pas d'ailleurs ?) mais il a du courage et veut devenir un adulte responsable et vu l'épilogue je le crois parfaitement.

En conclusion, j'ai adoré d'une manière générale les 4 tomes et bien entendu ce dernier. De l'humour, de l'action, beaucoup de magie, des liens familiaux qui ne devraient pas exister (certaines femmes ne sont pas faites pour être mères, c'est certain). Cette suite et dernier tome a su apporter toutes les réponses aux questions que nous pouvons nous poser, à quelque chose prêt. Le personnage de Cady a subi une sacrée évolution et j'ai adoré la voir tenter de se démêler de pas mal de problèmes seule, afin de se rendre compte qu'à plusieurs c'est pas mal aussi. Je regrette juste ne pas avoir eu de chapitres avec Lon par moment pour en savoir plus à son sujet. Vous savez ce qu'il vous reste à faire, il n'y a que 4 tomes pour cette série, donc foncez !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/arcadia-bell-tome-4-convoquer-la-nuit-jenn-bennett-a215214819
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Avant de commencer je remercie l'auteur pour m'avoir proposé de découvrir ce titre. J'avais eu dans le passé l'occasion de lire un autre de ces titres sur le café il y a des années et connaissant sa plume et sa rigueur, je savais que j'allais déjà apprécier la plume, une fois de plus. De ce coté, aucun souci, elle est fluide, incisive usant de termes propres aux métiers de ces personnages, donc de quoi satisfaire ma curiosité, mais surtout mon envie d'en apprendre plus. Car, saviez-vous que par le plus grand des hasard notre auteur a eu, un soir "ou était-ce un midi ?" peu importe il a été dans l'obligation de partager une table de restaurant et l'homme en face de lui serait l'homme caché derrière le Commandant Chanel. Rêve ou réalité, la question ne se pose qu'un instant, car après tout le rôle d'un auteur est de nous faire rêver, de nous donner des billes pour oublier le quotidien ou au contraire imaginer qu'un jour nous aussi nous pourrions probablement avoir une telle discussion que celle qu'il a eu. Une de celle qui vous donne envie d'écrire sur le sujet. Des meurtres, nous en voyons tous les jours et les policiers tout comme les autres personnages de fictions ou non en côtoient régulièrement. L'auteur nous entraine dans une enquête complexe. Du départ nous sommes installés à leurs côtés afin de déguster un de ses vins imprononçable et encore moins accessible à toutes les bourses offert par le patron, et la minute suivante nous sommes sur les traces d'un gamin (à mon âge je peux largement me permettre de l'appeler ainsi mon Peter Pan des temps modernes) qui n'a pas eu une enfance terrible et se retrouve en pleine gare de Lyon , à la merci de n'importe qui s'il n'y fait pas attention.

Est-ce que le cambriolage a mal tourné ? Est-ce que c'est quelqu'un d'autres que ceux que nous suivons qui ont bien pu faire cela ? Des questions se posent et nous avons toutes les réponses à la fin du ivre, mais pour y parvenir, il va nous falloir suivre l'équipe au rabais, hum pardon, la moitié d'une équipe du Commandant Chanel, car l'autre moitié est en vacances bien méritées et que son effectif bien bas va faire des miracles, selon les hauts placés. Ah, cette hiérarchie qui pense qu'en un claquement de doigts les enquêtes sont déposées et hop, une baguette magique plus tard avec trois indices et deux pièces de monnaie, vous retrouvez le ou les concernés. Sauf que c'est bien différents. Pour cela, les séries que je peux regarder régulièrement nous montrent que parfois ils ne trouvent pas tout, il faut du temps, de la patience et de l'intuition. Notre Commandant Chanel ne manque pas d'intuition, de patience... C'est un autre sujet, mais avec ce qu'il semble avoir vu et son vécu, il a une manière de regarder les choses de la vie et de les appréhender de manière plutôt sereine. Bref notre responsable de cette enquête qu'il ne voulait pas parce qu'il a déjà des casseroles sur le feu qui sont donc données à d'autres équipes, il va devoir reprendre le bébé de ce meurtre. Parce qu'il ne faut pas imaginer que c'est la première femme qui se fait tuer, ou qui n'a pas de passif, ou qui a déjà perdu quelque chose. Meurtres en séries ? Des doutes s'installent très vite, mais pourquoi, pour de l'argent ? Et bizarrement, certains points reviennent sur la morte dernièrement, alors rien n'est cohérent. Un crime qui ne peut pas rester impuni pour tout un tas de raisons. déjà il s'agit d'un crime, ensuite, la manière dont elle est morte et puis son statut social qui semble dérange les hautes sphères. Qui ose tuer dans les meilleurs porte-feuilles ? Une enquête que notre Commandant Chanel va devoir élucider grâce à son équipe qui sera renflouée par... des femmes.

Des femmes ! Oui je vous le mets même en gras, mais attention, notre personnage ne pense pas que les femmes ne valent rien. Indiqué sur le dos de couverture, un Maigret, un de ses hommes de fiction à la télévision qui aime les bonnes choses, bien faites. Ce n'est pas le fait de travailler avec des femmes qui le dérangent, tant qu'elles sont efficaces et elles vont le prouver de plusieurs manières, c'est plutôt drôles de lire la façon dont il n'en veut pas, mais les accepte très rapidement. Un peu sèchement, mais il doit montrer qui est le patron. Cette scène m'a plus fait penser à Navarro, un style un peu plus bourru que Maigret, mais c'était lui que je voyais à ce moment précis. Bref, pas de machos dans ce métier qui est essentiellement d'hommes malgré tout, l'enquête piétine par moment, ne fait pas de très grandes avancées, mais il faut pour cela revenir des mois auparavant pour commencer à entrapercevoir un début de piste. Et là, non, n'imaginez pas avoir trouvé LA solution, car avec ce que nous apprenons sur ce qui s'est produit il y a six mois nous donne de nouvelles pistes. Le passé de notre décédée ne dévoile petit à petit, tout comme son entourage, sans oublier nos cambrioleurs et même François Chanel qui nous donne un peu de lui, voire beaucoup. J'avais parlé d'intuition et c'est ce qui emmène le Commandant sur diverses pistes. Une toile d'araignée semble se profiler à l'horizon. Il part de la découverte du corps, trace un cercle et analyse tout ce qui s'est produit chez elle depuis plusieurs jours. Qui vit avec elle, dans cette immense immeuble ou pas de bol tout le monde ou presque était en vacances. Quelques infos disséminées et le voila obligé de retracer un autre cercle dans le temps, avec ces fameux six mois précédent. Pourquoi ? Comment ? Des questions sans réponses, des divagations, des faits, un dossier qui n'a pas été totalement fermé. Et il continue ainsi de suite en apprenant toujours plus, traçant cette toile d'araignées avec des interrogations, des suspicions et des certitudes : surtout celle de qui était véritablement la victime.

Une victime qui n'a pas eu une enfance facile (tiens donc), mais qui n'a pas tourné comme notre Peter Pan. Une femme aimant les collections et surtout celle aux couleurs d'Afrique. Trafic ou juste collectionneuse passionnée ? De beaux objets dans son appartement, de l'argent, très peu de choses ont disparu, alors ce fameux cambriolage était-il vraiment celui de sa mort ? J'ai adoré le personnage de Peter Pan, ce gamin un peu perdu, qui adore le vert et surtout ses baskets, qui aurait pu avoir une chance si sa famille avait été derrière lui et non le dégageant de la maison à sa majorité. Des chapitres courts qui nous font passer de l'un à l'autre des personnages donnant envie d'arriver à la fin de cette histoire.Je laisse beaucoup de flou dans ce qui se produit dans le texte, car il faut le lire pour mieux comprendre certaines subtilités. Ce personnage de gamin paumé m'a touché, parce que j'en vois pas mal, des plus jeunes qui risquent de faire la même chose : voler pour survivre, ou suivre la mauvaise personne et se retrouver dans des embrouilles plus grosses qu'eux. François Chanel avant d'être Commandant est un être humain qui cherche les failles dans l'Homme, dans une société qui n'est pas facile. Sa façon de donner une chance à une gamine est touchant. Cela nous fait ressentir le manque qu'il peut avoir, d'avoir des proches, une famille, quelque chose à quoi se raccrocher peut-être. Un personnage où nous ne pouvons pas toujours savoir dans quelle direction il va et qu'est-ce qui le motive à faire ce qu'il fait. Grâce à lui, nous découvrons un autre décor, celui de la misère plus prononcée que nous ne pouvions imaginer, celui également qu'il existe encore des hommes et des femmes prêts à tendre la main. Et puis cette chance, ce hasard, cette circonstance qui s'installe tranquillement auprès de Chanel, ce coup de bol monumental, qui serait peut-être arrivé sans les doigts de l'auteur ou bien qui au contraire n'a pas eu besoin de lui pour les mettre ainsi en relation ? L'insoupçonnable, l'heureux hasard, la bonne étoile, peut-être même la bonne fée qui s'est penchée comme il le fallait, qui sait ? Une scène qui en engendre une autre, qui prête à sourire et qui nous donne envie de laisser faire les choses, car ce "avec un peu de chance" tout peut arriver.

Dans cette enquête, nous suivons des pas, de ceux qui volent dans les airs, ceux qui poursuivent un rêve, ceux qui tentent d'échapper à leur destin et ceux qui voudraient croire en quelque chose de beau, pour tous. L'ingratitude existe, la folie des Hommes aussi. Cette Salomé m'a touché, énormément et ce n'est pas la seule rescapé d'une société qui est sur le déclin. Par malchance, le récit est court, j'en aurais voulu plus, c'est surement lorsque c'est bon que l'on ressent cette sensation d'en vouloir plus, pas vrai ? Et c'est la vérité de mon côté, l'enquête n'est pas uniquement la priorité. L'auteur nous met en avant les liens entre les personnages, les peurs profondes même en étant à plusieurs, les appels au secours qui ne se font pas assez entendre ou au contraire qui sont entendu, mais personne ne bouge. La peur est là, dans chacun des gestes de certains personnages. Des peurs qui, grâce à un regard, un sourire, une main tendue, un mouchoir aussi peuvent s'atténuer. Si l'enquête montre une victime qui aurait dû faire d'autres choix, nous avons également les différents liens qu'elle entretenait avec d'autres et les satellites qui lui tournent autour. Le côté Africain est léger dans le sens où nous las avons collectionneuse de cet art et nous avons un aperçu quelque peu surnaturel à un moment donné. Parfois il vaut mieux ne pas savoir que de chercher à comprendre. (même si j'adore ces phénomènes, je me dis que rester dans l'ignorance est pas mal non plus au vu des événements liés à une statuette) Dans ce polar, dites-vous bien que c'est très léger et pour les plus frileux, pas de panique, cela reste dans le domaine du possible. Enfin, nous avons des zones d'ombres, car un meurtre, un deuxième et surement d'autres (si, si tout est entre les pages), les questions affluent, les pistes augmentent et l'une d'entre elles part tout de même vers cette mystification d'une statuette a qui l'on prête des pouvoirs. Alors, où est la vérité dans tout cela ?

En conclusion, j'ai découvert avec grand plaisir cette enquête du Commandant François Chanel dans un univers qui reste dans notre réalité. Avec ses forces, ses faiblesses, notre personnage principal va avoir fort à faire : un meurtre qui suit un précédent, des découvertes étranges, de l'art Africain et quelques parties minimes de "magie", des cambrioleurs qui n'ont pas l'étoffe de tueurs et de nombreux secrets bien camouflés. J'ai adoré l'atmosphère de ce polar, les dialogues autour d'un repas (avec un journaliste), les termes utilisés, mon petit Peter Pan qui a une place de choix. Oh, j'allais oublier, l'épilogue : j'ai ADORE voir la façon dont l'auteur nous laisse sur l'avenir de ceux qui restent. L'enquête était vraiment intéressante avec toutes les subtilités des personnages, leur caractère, leur manière de vivre et de montrer ce qui se passe réellement, sans oublier les sentiments qui font surface. Des personnages touchants pour la plupart et effroyables à d'autres. Jusqu'où sommes-nous capable d'aller ? Les méchants ne sont pas forcément ceux que l'on croit, d'ailleurs, l'habit ne fait pas le moine, pas vrai ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/commandant-francois-chanel-pascal-marmet-a215213959
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date : 02-01
Tous à l'abordage ! Nom d'une pipe en bois ! Et un tonneau de Rhum pour mes amis ! Rien que l'une de ses phrases devraient vous mettre la pue à l'oreille si vous n'avez pas vu le titre de ce livre d'Histoire : les PIRATES ! Vu par Jean Soulat, Archéologue au passage ce qui est tout de même un plus pour ces grandes pages remplies de... pirateries ? Merci aux éditions Alisio pour cet envoi qui a su me confirmer des points que je savais et surtout pour TOUTES les découvertes que j'ai faites sur ces fameux hommes (et femmes) qui ont osé vivre leurs vies à fond tout en sachant les conséquences désastreuses. Ici point de récit amoureux, enfin quelques passages de tranches de vies de certains ou certaines, mais plutôt l'Histoire avec le grand H. La véritable histoire des pirates vu par, non pas un archéologue, car à lui seul nous n'en aurions pas autant et il l'indique lui-même, mais par un certain nombre d'hommes et de femmes passionnées par l'Histoire et plus particulièrement pour ces personnages réels. Depuis bien des années nous avons des films tels Pirate des Caraïbes pour ne citer cette série de films qui est connue, ou encore le fameux capitaine Haddock dont son ancêtre serait le fameux pirate Rackham Le Rouge, ou bien l'ile aux trésors de Robert Louis Stevenson qui nous montrent les pirates dans toute leur splendeur, ou plutôt leur manière de vivre, de faire des prisonniers, de tuer, d'amasser les fortunes, d'être libre de faire ce qu'ils désirent, de parcourir les mers et bien d'autres choses encore.

Ces fameuses autres choses qui font rêver bon nombre d'entre nous, pas vrai ? Pourtant nos savons bien que la fiction dépasse souvent la réalité, des petits bouts par ci, par là récupéré pour enrober une vérité bien différente. Ce que nous avons devant les yeux n'est pas toujours TOUTE la vérité. Nous l'imaginons, nous aimons penser que, mais en creusant un peu plus et en désirant en apprendre sur leurs véritables histoires, il y a du boulot. Un travail que je n'ai absolument pas fait, si ce n'est de tourner les pages de ce livre et de lire les descriptions faites sur chacun d'entre eux, sur les navires, les objets, les lieux et plein d'autres choses encore. Avec tout ce que nous voyons aussi bien au cinéma, qu'à la télévision, ou lisons, je pensais que la recherche des pirates et de leur trésors, de leurs vies étaient très lointaines. En ouvrant les premières pages j'ai été scié. Oui, nous devons tous le penser, mais ces recherches ne sont réellement effectives que fin du XXème siècle. Nées en 1960 aux États-Unis ! Mais alors, il s'agit de recherches, de fouilles archéologiques véritablement récentes ! Et sans compter que tout navire récupéré, tous objets trouvés n'est pas forcément celui d'un pirate. L'archéologie est scientifique, il n'y a pas d'imagination au début, bien au contraire. Tout est analysé, chaque trace, chaque squelette dans un placard, chaque empreinte de celui ou celle qui nous a précédé et ainsi, les archéologues peuvent restituer l'Histoire et ce qui les entoure. C'est long, parfois fastidieux, je n'ose imaginer les déceptions par moment de retrouver des éléments sans pouvoir concrétiser que tel ou tel pièces parvient de tel ou tel navire. Il faut bien ne pas oublier qu'il s'agit de navire, de bateau, de coques et lorsque l'un d'entre eux s'effondre, ce n'est pas sur la terre ferme qu'il se perd, c'est en pleine mer, aux larges des côtes.

Des côtes dangereuses parfois, des rivages instables, une mer houleuse, des chasseurs de trésors... Pas besoin de vous faire un dessin, les conditions sont complexes, les restes parfois impossible à déterminer et puis sous l'eau les recherches sont plus difficiles. L'eau n'est pas un élément naturel pour l'être humain, se serait mieux sous la forme d'un poisson. En bref, l'auteur ne nous donne aucunement de ces explications, il nous montre et à la lecture nous comprenons que rien n'a été simple. Car pour être certain d'être en possession d'un objet de ces princes des mers, il faut combiner bon nombre d'éléments réels et pas juste voir un bout de céramique à tel endroit. Des indices, des preuves écrites, des objets, des significations, bref je suis admirative de tout ce travail de minutie et de leur patience, il faut parfois des années pour déterminer si tel bouton était à tel pirate. Ce livre ne fait pas que nous montrer le travail ardu, bien au contraire, c'est une fois terminé que nous comprenons les enjeux et le temps mis. J'ai été happé par la manière dont l'auteur nous présente les éléments en sa possession. Le livre est découpé en plusieurs parties, et sous-parties. Passant des pirates des Caraïbes, à l'océan Indien, l'auteur nous apportent énormément d'éléments d'Histoire, mais aussi de lieux géographiques, d'instants de vie par les effets retrouvés, les témoignages des hommes et femmes qui auraient pu les côtoyer d'une manière ou d'une autre, de la fin de vie de ces personnages réels dont la vie n'a rien à envier, croyez-moi ! J'ai adoré en savoir plus sur les termes utilisés, comme la Flibuste, la différence entre Boucanier et Flibustier et bien d'autres encore. L'auteur nous les explique au fil du temps, en nous montrant ce qu'ils font, ce qu'ils ont dû faire parfois. Et puis le ivre regorge de nombreuses informations à la toute fin : comme des vrai/Faux, des définitions, une chronologie et un glossaire.

Je n'avais jamais pensé lire un livre de ce type, étant une adepte des fantasy, ou fantastique, pouvant y mêler toutes sortes de créatures. Il est vrai que les pirates, j'adore les imaginer, mais je n'en avais jamais lu. Bien que ce livre soit de l'Histoire pure, il se lit à une vitesse folle. Le mélange des lieux, avec des cartes avant et après, des illustrations telles des peintures, des photographies, des cartes à mains levées et bien d'autres, les trouvailles dans certains lieux d'objet prouvant les traces de tel ou tel pirate, les témoignages écrits récupérés avec plus ou moins de mal, nous entrainent dans leur vie dissolue. Il faut bien comprendre que ces hommes et femmes (je reviendrais plus tard sur ça aussi) n'avaient pas réellement de vie. Ce n'était pas forcément un rêve, nous apprenons que certains d'entre eux n'ont pas eut le choix d'embrasser cette "carrière" de force, tandis que d'autres ont rêvé. Le rhum, cette boisson n'est pas si anodine que cela et si ce fait est bien réel, tout ce que nous voyons dans les films ne l'est pas forcément. Ce livre ne fait pas de comparatif, c'est nous lecteur qui le faisons, enfin moi je l'ai fait en souriant. Impossible de ne pas ressentir la passion de l'auteur pour ce qu'il fait, c'est un embarquement que nous ne ressentons pas comme forcé, cela vient naturellement, en suivant les pièces d'or et non des miettes de pain pour se tenir aux côtés d'un trafiquant en tout genre. Car même si certains d'entre eux sont des "gentlemen", la violence est dans leur vie, tout comme la patience qui n'est pas le plus grand atout. Un équipage en mouvement et toujours plus facile à tenir en laisse qu'un équipage qui se morfond de découvrir, de prendre dans ses filets un autre équipage fournit. Ces fournitures pouvant être tout et rien : de l'armement, de la main-d’œuvre, des trésors, tout est monnayable de toute manière.

Je n'ai pas eu l'impression d’être noyée ou ensevelie sous une tonne d'informations, pourtant il y en a et j'ai adoré chacune d'entre elle. Des faits historiques en découlent des instants de vie. Des suppositions faites avec parcimonie une fois tous les éléments pris en compte. Rien n'est laissé au hasard et chaque supposition est lourdement vérifiée et soupesée. Ainsi une chose que je peux vous dire qui ne sera pas, je pense mal pris car je dis quelque chose du livre : les perroquets n'étaient pas des compagnons sur l'épaule du pirate ! Quelques preuves de leur existence oui, mais plus en cage qu'en liberté : le trafic était déjà en place ? De nombreux trafics qui nous montrent également les étendues vers lesquelles chacun d'entre eux pouvaient aborder. Des pièces "étrangères" au pays d'origine retrouvées dans des épaves, des objets comme des bijoux également montrant certains trafics. Ces fouilles sont minutieuses, car il ne faut rien abimer, comparer et pouvoir ressortir tout à l'air libre, enfin ce qu'il en reste. Entre l'état dans lequel baigne chaque épave et le fait que d'autres personnes moins soigneuses peuvent se servir, les études peuvent être plus longues. Alors, j'ai parlé d'hommes et de femmes pirates et bien oui ! Je n'ai pas donné de noms, pour le moment ni d'un coté ni de l'autre, mais des femmes ont su tirer leur épingles du jeu. L'histoire, la légende, le peu importe le nom qu'on lui donne disant qu'une femme à bord porte malheur. Alors il faut devenir un homme, par les habits essentiellement. D'ailleurs je n'ai donné aucune date également, mais le XVIIème siècle a été propice à ces actes de "piraterie". Gardez en tête que l'une des premières femmes pirates a été "découvertes" dans les années 1300. Bien passé ces quelques informations, venons-en sur les plus "connus".

Barbe Noire bien entendu (pas de Sparrow, lui serait plus un reflet de plusieurs, mais chut, il vous faudra lire ces récits pour le découvrir) mais il est vrai que Bellamy me titillait l'oreille. L'auteur nous entraine sur les traces de bon nombre d'entre eux, John Bowen, Henri Morgan, Jeanne de Belleville, Jack Rackham, le commandant Maynard et bien d'autres personnages historiques qui ont fait l’Histoire. Les échanges, les amnisties, les trahisons, les combats, les maladies, l'amertume, les fuites, les découvertes... Nous avons même un certain Christophe Colomb qui passe par endroit. Ces hommes, femmes et enfants ne les oublions pas ont donné de l'imaginaire durant ces années. La réalité n'est pas forcément joyeuse, la liberté a toujours eu un prix et la pendaison souvent la meilleure amie de ces êtres humains. Rêvaient-ils de fortune, de gloire, de puissance ou tout simplement imaginaient-ils qu'ils seraient des maîtres tout puissant ? Ce qui est dans leur tête le restera, sauf pour ceux dont les écrits nous sont contés et nous en avons quelques lignes pour certains. L'auteur nous révèle bien des secrets en nous instruisant, nous amusant, nous rendant euphorique par moment et tristes à d'autres. Je suis passée par bon nombre d'émotions en suivant chacune de ses traces, en mettant les pieds sur certaines iles ou en combattant sans trop savoir avec qui je pouvais être. Un véritable pan de l'Histoire des pirates qui est mis à jour de manière éducative, j'adore !

En conclusion, oubliez tout ce que vous savez ou pensez savoir sur le pirate. Ce dernier n'est pas un acteur renommé, mais un homme ou une femme qui a choisit ou non cette vie. Pas forcément de débauche notoire, non plus. L'auteur nous emmène dans des lieux passionnants, de rêves parfois comme l'ile Maurice ou l'ile de la Tortue (elle existe vraiment !), apportant des anecdotes illustrées bourrées de véritables notes d'Histoire, de géographie, de vrais phénomènes et d'un soupçon de suppositions. L'archéologie différente d'un Indiana Jones, certes, mais ce fut un régal aussi bien pour mon esprit que mes yeux. Si vous cherchez un livre sur les pirates qui se dévore, ne cherchez plus, il est là ! Pas de monotonie, la passion ressort entre chaque page, une passion qui nous donne envie de nous mettre aux services de ces archéologues et de connaître les habitudes de la plupart d'entre eux, de marcher sur leur traces lorsque les lieux existent encore. J'en ai déjà parlé, mais il est complet avec les mots et toutes les illustrations sous toutes ses formes. J'ai vraiment appris énormément de choses et j'en suis ravie !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/pirates-jean-soulat-a215202431
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date : 27-12-2023
Lorsque ce livre est arrivé, j'ai eu peur, dans le sens où je me suis demandée si j'allais avoir les épaules assez solides pour le découvrir et en faire une chronique. Je ne sais toujours pas où je me situe exactement, mais je peux vous assurer que j'ai adoré et compris tout ce qui est inscrit à l'intérieur. Je remercie la maison d'éditions pour cet envoi qui a su illuminer ma lecture. Voici une petite vidéo de la ME pour l'envoi de ce titre.

Cela fait bien des années que je n'ai pas lu ce type de livres, un livre de science, mais il est pour le plus grand nombre d'entre nous. Les photos sont magnifiques et comme l'indique l'auteur, elles sont libres d'être d'accès sans avoir besoin d'acheter ce livre, mais vous y perdrez une grande valeur : celle de l'auteure qui a ce don de vous embarquer dans sa propre vie et de celle du soleil. Donc oui, les illustrations sont magnifiques (j'ai fais un petit réel sur insta si cela vous dis), mises en valeur. Le livre en lui-même n'est pas énorme, il a une belle consistance, il pèse son poids également parce qu'il a de vraies feuilles pour les photographies et bien entendu les explications qui vont avec. N'imaginez pas un cours sur les secrets du soleil bourratif et insipide, bien au contraire. Miho Janvier nous emmène dans son enfance, nous expliquant comment elle en est venue à être astrophysicienne, spécialiste du soleil. Ce n'est pas un métier que toutes les petites filles ou petits garçon rêve à 7 ans, non, aller dans l'espace oui, tout comme devenir médecin. Devenir astrophysicienne a été fait au fil du temps, partant des étoiles, de cette immensité à découvrir pour s'attarder sur ce point précis. Les études sont longues, mais passionnantes et il reste tellement de choses à découvrir encore sur notre système solaire et les autres...

Un livre qui est riche en illustrations certes, mais aussi en informations. Tout est compréhensible, enfin pour ma part cela n'a pas été difficile de le lire. L'auteur a une plume entrainante, nous emmenant d'un point à un autre sans vraiment s'y attendre. Des points bien précis sont mis en avant : le soleil et les civilisations, le soleil n'est pas (que) jaune, la surface du soleil n'est pas lisse, il pleut sur le soleil, le soleil en éruption, avis de vents et de tempêtes sur le soleil, missions spatiales : observer le soleil aujourd’hui, il existe d'autres soleil. Lorsque j'étais enfant, j'adorais m'allonger dans l'herbe et imaginer que les étoiles filantes étaient des vaisseaux spatiaux, que les étoiles d'autres planètes et que la vie ailleurs existaient, forcément. Certains de ces points ne me lâchent pas bien après des années, même en tant qu'adultes donc, et abonnée à sciences et vie junior ou non, je dévorais tout ce qui s’approchait des étoiles et de l'univers. Il est vrai que le soleil était là, cette grosse boule chaude dans l'espace, tenant par un fil invisible comme la plupart des planète et autres objets qui y sont. Mais de quoi sont-ils faits ? Pourquoi est-ce que cela existe en somme ? Qu'est-ce qui fait que nous, petits humains de bases, pouvons voir ces merveilles de si loin ? Et tant d'autres questions qui me faisaient regarder les documents avec envie. Les années ont passé, je n'ai pas du tout suivi ce que l'auteur a fait. Je ne le regrette pas, grâce à elle, c'est une plongée dans un océan de souvenirs avec des tonnes de réponses et d'autres questions qui n'ont pas encore leur solution. Qu'importe, la science avance toujours, tous les jours nous en apprenons un peu plus, que ce soit sur l'histoire ou la science, alors le soleil... Des secrets, il en a qui nous sont dévoilés, d'autres que nous savons déjà (parfois sans le savoir, parfois par nos propres recherches), mais c'est un véritable émerveillement que nous avons entre nos mains.

Le soleil fait partie intégrante de nos vies, il est présent à chaque instant, même lorsque nous ne le voyons pas. Ce n'est pas un objet qui passe comme ça, se cache, se couche, s'éteint, il est en perpétuel mouvement. La température ? Je ne vous dirais pas ce qui a été découvert, mais les différences entre les diverses couches de cette étoile sont pharamineuses ! J'ai eu le sourire sur plusieurs points, essentiellement celui du soleil qui n'est pas rond, ou tout jaune. Je me souviens que plus petite, le mien était toujours de travers, avec des rayons qui partaient dans tous les sens, de toutes les tailles, avec du orange et du rouge. Rien qu'avec cela, je peux vous dire que j'étais encore très loin de la vérité. J'ai dévoré les informations quelles qu'elles soient sur cette énorme "boule" qui sans elle, nous n'existerions plus. Des calculs sont faits, les résultats sont donnés, les explorations nous apportent des images, des phénomènes. Sans les sondes spatiales, sans la recherche permanente, nous ne saurions pas tout cela. Nous ne saurions pas que son énergie n'est pas qu'une batterie sur prise de courant, cette dernière n'existe pas. Nous ne saurions pas les avantages et les inconvénients, nous ne saurions pas également que d'autres soleil existent et que hypothétiquement la vie pourrait exister, ailleurs, dans les bonnes conditions bien entendu. Ici nous ne parlons pas de vie extraterrestres comme les petits bonhommes verts, nous restons sur des faits scientifiques et évoquons ce qui pourrait se faire un jour. Mais restons sur le Soleil, lui qui est dans notre univers.

Un univers fourni en étoiles, en planètes, en tout un tas d'autres éléments que nous ne soupçonnons même pas. Certaines photos font rêver, même si je pourrais avoir le mal de l'espace, j'adorerais voir de mes propres yeux une voie lactée. L'envie d'avoir un télescope digne de ce nom pour rester dans l'émerveillement de ce que j'ai pu lire entre ces pages ne cessent de me tarauder. C'est un livre riche en informations qui se suivent, un fil conducteur invisible qui nous entrainent dans les pensées de l'auteur et ce qu'elle veut nous faire découvrir. La beauté des spectacles, la dangerosité également, car il faut bien comprendre que votre main dans un four, ce n'est rien en comparaison de ce que dégage un simple rayonnement. Ce soleil qui s'invite dans les civilisations, apportant bienfaits, récupérant des fêtes/cérémonies en son nom. Les heures trouvées, les éruptions solaires et ce que cela apporte sur notre Terre, des milliers de kilomètres et son rayonnement nous atteint, tout comme les "ondes" négatives. La multitude d'informations, les recherches pour chaque détails, les renseignements donnés sont imposants et accessible pour tous. Pas de fioritures, pas de mots pompeux, la science ne s'embarrasse pas de longs cheminements, seuls les faits sont mis en évidence. Quelques lignes par moment pour une double page qui nous laisse sur notre séant, parfois c'est l'inverse. Le Soleil a bien des secrets à nous révéler, encore et pourtant ce que nous avons entre les pages est déjà important. C'est un livre qui est souple, facile à transporter et qui avec des collèges de travail peut facilement être un sujet de discussion, même si nous travaillons dans un autre domaine. C'est LE sujet qui plaira à tous, car sans soleil, point de vie et donc nous ne serions pas là pour en parler. Là aussi à ce sujet, nous avons des explications simples et concrètes.

En conclusion, c'est un beau livre sur un sujet très intéressant. La manière d'aborder ce Soleil et ses Secrets est originale, partant d'un rêve de petite fille à cette femme adulte qui veut toujours en savoir plus. Et j'avoue que moi aussi maintenant. Des illustrations magnifiques, des mises en scènes splendides, des explications simples et scientifiques à la fois, de quoi contenter tout le monde. De plus, il est accessible à tous, abordable aussi. C'est presque une histoire, pas tout à fait comme un roman que nous avons entre les mains, mais le fil conducteur, la façon d'apporter les éléments de son enfance, de faire remonter les souvenirs pour nous emmener aux pieds de certains monuments pour aller là-haut : j'ai adoré ! Dire qu'il pleut sur le soleil, sincèrement, n'hésitez pas à le lire, vous aller en apprendre des choses.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-secrets-du-soleil-miho-janvier-a215178883
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Rien que le résumé étant terrible, alors la lecture... disons qu'il ne faut pas s'attendre à du tout rose et c'est vraiment bien amené. Merci à Beetlebooks Publishing pour l'envoi de ce titre. Je suis heureuse de les découvrir, aussi bien la maison d'éditions que l'auteur et je suis plus que ravie. Dès le départ, nous suivons deux adolescents, Elysha qui est un réprouvé et sa petite soeur Sylva qui est une vigoureuse. Les réprouvés sont des êtres humains qui ont une peur si profonde qu'elle attire les fameux Trakker (ou un "défaut" quelconque comme si un défaut était mauvais, mais passons, l'auteur ne le pense pas et moi non plus, bien entendu, il ne s'agit que d'une histoire) et les vigoureux et bien eux en sont véritablement tranquille. Après la perte de leurs parents, protégés par leur tante, ils vont devoir partir malgré tout de leur village, car Elisha est un danger pour les siens et il ne veut pas devenir un poids pour eux. Nous sommes sur la barque qui les dépose dans la zone B, celles où les réprouvés se retrouvent (comme d'autres zones) afin de devenir des combattants malgré leurs peurs. Ils ne sont bien entendu pas seuls, des vigoureux sont avec eux pour les aider et protéger les villes plus grandes de ces monstres assoiffés de chairs humaines (si, si, ils adorent en manger) et des entraineurs qui sont là pour les aider dans leur apprentissage.

15 ans, c'est l'âge de notre jeune homme qui a choisit de combattre et de partir de chez lui pour sauver les siens. Il ne manque pas de courage malgré ses peurs, mais comme beaucoup d'autres que nous allons découvrir dans cette enceinte, tous ont cœur à protéger les leurs, quitte à en mourir. Et avant de lancer des papillons dans le vent, sachez que si vous êtes comme moi à vous attacher aux personnages, vous allez souffrir, car des morts, nous allons en suivre en direct et ce n'est franchement pas beau, ni à voir ni à comprendre. L'injustice est difficile dans ce monde où les "bien-portants" sont protégés par les autres parce que ces derniers attirent les monstres. D'où ils viennent ? Personne ne le sait, des recherches sont effectués. En tant que jeune adulte, il sera plus compliqué d'imaginer d'où ils proviennent, en tant que "vieille" adulte comme moi, j'avais un aperçu déjà de leur provenance et forcément des idées totalement farfelues, qui au final ne sont que le haut de l'iceberg. L'auteur cache bien son jeu avec des personnages travaillées, des explications données au compte-goutte afin de nous poser des questions, de rager, de ronger nos ongles et de nous dire non, c'est trop gros. Et pourtant ce trop gros n'est rien en comparaison de ses idées qu'elle nous lâche entre ces lignes. La vérité est difficile à concevoir, et les combats du début ne sont que des peccadilles. Chaque membre de son escouade a un secret plus ou moins éventé. Si certains ont une double personnalité ou double-jeu, d'autres ont des capacités physiques hors-normes malgré un handicap visible et d'autres sont si ancrées en eux, que ces peurs restent cachées par peur de se dévoiler de trop et de faire croire qu'ils sont vigoureux.

Une peur, une normalité qui ne l'est pas. C'est quoi la peur ? C'est un sentiment d'angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé, d'une menace. Nos personnages tremblent de peur et nous avec. qu'ils soient vigoureux ou réprouvés, adultes, enfants ou adolescents, le danger est présent et être sans peur sur l'instant ne signifie pas qu'ils n'en ont pas. L'adrénaline fait ce qu'il faut pour ne pas rester stoïque, transi ou tremblant de peur. Bien entendu certains le seront, le cri inhumain d'un monstre, son apparence qui laisse les créatures d'Aliens pour de simples poupées, la manière dont ils mastiquent leur nourriture sans se cacher (ne pas oublier leur nourriture principale, c'est dit plus haut) bref, même en tant que lecteur certaines scènes sont susceptibles de faire trembler d'effroi n'importe lequel d'entre nous, alors eux qui sont au cœur même de cette vie, ou plutôt survie, il ne faut pas imaginer qu'ils sont sans peur ni reproche. Vaillants, oui, c'est certains, mais pour autant ils restent des humains avec leur capacité de réflexion qui va avec ce qu'ils sont. Un réprouvés ne sera jamais suicidaire au point de se positionner face à un de ces démons en puissance pour sauver les autres, pas vrai ? Dans certaines scènes, car j'ai vraiment eu l'impression d'être dans un film par moment, les personnages nous font sourire, nous apportent la tristesse de la perte d'un être cher, le cœur se soulève lorsque nous comprenons que le sacrifice sera celui d'une vie pour tant d'autres. La peur peut naître d'une expérience désagréable, voire méchante. Il suffit d'un souvenir, d'un déclic, d'un lieu familier, d'une odeur, peu importe pour qu'elle se déclenche et devienne incontrôlable, malgré le travail effectué. L'auteur nous positionne les personnages dans certaines conditions, afin que nous comprenions mieux ces mécanismes et la façon dont ils vont devoir passe au-delà de ce sentiment ou pas. Et puis les secrets, ces fameux secrets qui semblent s'étirer en longueur, qui ne veulent pas se montrer, qui se cachent derrière d'autres secrets pour mieux nous avoir.

Être un réprouvé n'est pas une fatalité, même si l'issue semble incertaine. Elisha va devoir apprendre à surmonter ses mécanismes de défense en se cachant, car il veut combattre, montrer qu'il n'est pas rien. Ses rencontres vont l'aider et son escouade, celle dans laquelle il va se retrouver va lui permettre, non pas de devenir un vigoureux, mais il va apprendre à contrôler en partie ce qui lui fait peur, ce qui le rend aux yeux de certains un simple adolescents qui ne fera qu'apporter des Trakker dans les parages. Une escouade qui devient des amis, de la famille, des supports et un peu plus aussi. Esteban, Svania, Lasky, Isaïa/Toran, sont les laissés pour compte, en quelque sorte. Leur escouade se renforce avec ELisha et nous allons apprendre sur chacun d'entre eux. Les liens sont forts, les piques aussi. Pour survivre dans un monde qui n'est pas fait de Bisounours mais de plus terribles que des dinosaures, nous les suivons dans leur entrainement, dans leur avenir qu'ils imaginent pour certains. Astral, Etheldyr, Sœur Héloïse, Dalya, Arizona, Esméra , Gabriel sont des personnages qui arrivent doucement, mais surement. Certains sont là pour leur apprendre à se battre, à se défendre, à rechercher les points faibles des Trakker, à pourvoir les tuer les uns après les autres de manière à ce qu'ils disparaissent de la surface de la terre. Derrière ces bestioles de mauvais augures, il y a forcément quelque chose de magique. Ils arrivent à débouler dans les enceintes, à entrer dans les forets sans que quiconque les voient. Bien qu'il y ait des tours de guet, des hommes et femmes prêts à protéger ces enclos. Qui est vraiment parqué, l'homme ou les créatures ? L'auteur nous laisse dans le doute durant de longs chapitres. Je dis longs dans le sens où nous sommes dans le flou total. Nous savons que l'époque s'approche des temps médiévaux, où la magie, les mages et autres magiciens seraient existant. Il y a quelque chose de magique là-dedans et c'est au lecteur de découvrir tout cela, je n'en dirais pas plus.

J'ai adoré les relations entre les personnages, qu'ils soient bons ou mauvais, qu'ils changent de camp ou non, car de toute manière nous avons toujours des gens qui désirent plus, toujours plus que ce qu'ils ont, alors ici, cela ne fait pas exception et vous aller les trouver bien vite. Un personnage m'a bien eu, je n'avais pas imaginé cela, tandis que deux autres si. Les handicaps physiques ou non sont maitrisés et surtout ils démontrent que chacun d'entre eux est capable de faire plus, bien plus qu'un basique, pour ne pas utiliser un autre mot. Tant qu'il y a la volonté, le reste suit. Nous en sommes convaincu jusqu'à la derrière phrase de ce récit, avec Elisha. Le sujet en lui-même n'est pas simple, si par moment je me suis sentie un peu perdue (d'où le pas loin du coup de cœur pour ce récit), le fil conducteur est renforcé à chaque instant, à chaque page tournée. Bien qu'il y ait un soupçon de magie dans le texte, il n'est pas la base du récit. Les épreuves sont difficiles aussi bien pour surmonter soi-même que les autres. Les peurs les plus profondes ne disparaissent pas d'un coup de baguette magique et au contraire, nous voyons évoluer les personnages, dont certains sont déjà dans l'approche d'une réalité plus saine, malgré le contexte. Avec tout cela, nous avons de l'action, beaucoup, surtout que dès le départ nous comprenons bien que les Trakker ne suivent aucune loi, aucun moment. Ils peuvent apparaitre comme cela, attaquer dix fois dans la journée pour les laisser tranquille une semaine. C'est complètement aléatoire et pour être toujours performant, il faut s'entraîner sans relâche. Aussi bien dans l’arène que dans la forêt, d'où ils viennent la plupart du temps. DANGEREUX ! Tout est malheureusement hors de contrôle contre des bêtes du diable, de l'enfer ou dont ne sait où tant que le livre n'est pas terminé.

Les révélations tombent les unes après les autres dès que plus de la moitié du livre est avalé. Certaines sont vues de loin, d'autres sont bien plus complexes à découvrir et c'était vraiment un très bon moment, malgré l'hémoglobine qui a découlé par moment. Purge, porte bien son titre, pas besoin de vous faire un dessin sur ce que cela signifie. Des conditions de vie parfaite dans un monde parfait... Ici la dystopie est montrée dans toute sa splendeur, la fantasy un peu (beaucoup) cachée pour être plus dévoilée par la suite. La plume est coriace, les termes par moment virulent, mais point de cru, seule notre imagination ainsi que les planches des scènes décrites offertes nous permettent de visualiser l'horreur. Si au début Elisha m'énervait de sa façon d'être avec sa sœur, plus les moments forts arrivaient, plus je le comprenais. On ne peut que s'attacher à ses deux-là et même aux autres, comme Svania. Toran m'a fait sourire à plusieurs reprises, tandis qu'Esteban ne m'a pas fais pitié, par contre je comprends mieux toutes les zones d'ombres à ses côtés au vu de tout ce que nous apprenons. Le récit porte essentiellement sur Elisha, malgré tout nous suivons les autres par moment et cela nous donne plus de poids sur certains points. Difficile de dire autrement sans dévoiler. J'ai encore plein de choses à dire, comme les retournements de situations, les contraintes, les valeurs à respecter, les anges de la mort, les médisances, les trahisons même familiales. L'auteur ne lâche rien et s'amuse à nous terrifier. J'ai l'impression d'entendre encore le cri du Trakker à mes oreilles par moment.

En conclusion, j'ai adoré découvrir cette auteure ainsi que cette maison d'éditions. Le livre est beau, le récit complexe aussi bien pour les jeunes adultes que les "vieux", avec des thèmes, forts, percutants, difficiles à faire passer habituellement qui au contraire sont montrés, dévoilés et bien amenés. La psychologie du personnage principal est bien mis en avant et nous avons même un peu de celles des autres. Le côté dystopie se retire doucement pour laisser la place à la fantasy. Les scènes sont par moment cruelles, mais nécessaire pour comprendre leur instinct de survie, ou non. Quant aux méchants, pas besoin de les chercher, vous allez les trouver très vite ! La peur, le handicap, l'auteur nous embarque dans un monde où rien n'est impossible, il suffit d'y croire et d'avoir du courage. Le reste suivra, peu importe les épreuves, les survivants sauront pourquoi ils se sont battus. N'hésitez pas pour le découvrir ! Au fait c'est un one-shot, mais je ne serais pas contre une petite suite, je dis ça, à tout hasard...

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/purge-myriam-boscher-a215177477
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date : 04-12-2023
Je remercie la maison d'édition pour l'envoi de ce recueil de nouvelles. Nous avons 9 récits courts avec pour thème principal la musique. Tout ce qui est autour de cette passion, de ces moments qui doivent être bons, la plupart du temps. Mais parfois, si la musique adoucit les mœurs, elle est également synonyme de problèmes. Les notes volent dans les airs, laissant des instants fugaces que chacun peut interpréter comme il le désire. Classique ou non, nos auteurs s'amusent à nous entrainer dans leur passion commune mêlant la musique et l'écriture. Leurs connaissances sont impressionnantes, mais en relisant le dos de couverture, il est certain que nous avons affaire à des professionnels en la matière. J'ai adoré leur façon de mettre en lumière des morceaux plus ou moins connus selon notre propre gouts, nos propres intérêts. Cela m'a rappelé des souvenirs, lorsque j'étais enfant j'écoutais des 33 tours (eh oui !) et que mon père adorait tchaikovsky. Des instants intéressants ou nous étions tous assis à ne rien faire juste écouter et ressentir ce que nous avions tous en commun : le fameux mange-disque.


9 nouvelles composent ce recueil et si avec certaines je n'ai pas tout suivi, d'autres m'ont donné le sourire et surtout que que j'ai adoré. 3 ressortent du lot pour ma part, même si toutes ont un petit quelque chose. Désaccord parfait ou comment un directeur de conservatoire retrouvé mort. C'est un meurtre au vu de la façon dont il a été retrouvé et pour une première enquête de notre lieutenant Maryse Verneuil elle a de quoi faire. Qui a bien pu faire cela ? De nombreux personnages qui ont reçu leur lettre de démission, à moins qu'il ne s'agisse de quelque chose de plus... personnel ? Un côté burlesque dans la façon de répondre au lieutenant, de se tenir d'une certaine manière, comme si ce monde du conservatoire cachait et vivait autrement que le reste du monde. Peut-être est-ce le cas, qui sait ? Vint ensuite, Ker-Néant, impossible de la laisser de côté avec son histoire de bateau, de groupe de musique, de Bretagne bien entendu et surtout de trafic. La fin tombe comme un cheveu sur la soupe de poissons qu'il vaut mieux ne pas manger pour ce coup. Des amis, des histoires, un secret et cette chute qui nous fait nous poser des questions sur nous-même. Qu'aurions-nous fait à sa place ? Et la dernière que je mets sur le podium, La passion selon Matthieu. Alors celle-ci, je ne saurais pas vous expliquer comment, mais elle est à la première place. En gros je dirais tel est pris qui croyait prendre, même si ce n'est pas tout à fait cela. Je ne peux rien dévoiler, mais je l'ai adoré !


9 histoires qui apportent toutes un petit truc en plus, même si, comme je l'ai indiqué plus haut, certaines sont restées fermées à mon esprit. La plume incroyable, fournie, apportant un plus aux divers récits. Des éléments me font dire qu'il y a du vécu, pas dans tout bien entendu, mais je pense une bonne partie. bien entendu aucun d'entre eux n'a passé le cap de se suicider, par contre la musique présente nous montre vraiment qu'elle peut être bénéfique ou le contraire. Chaque personnage rencontré lors d'une simple visite, vérification, aide particulière, peu importe, chacun d'entre eux ne nous laisse pas sans ce petit quelque chose. Une aide providentielle qui apparait comme pesante, une envie de bien faire qui nous montre du doigt, des descriptions de lieux enchanteurs qui devraient le rester si et seulement si les notes étaient les bonnes... Les auteurs s'amusent avec les mots, les mêlant à la symphonie de leur plume. Quelques frissons parviennent, qu'ils soient de joie, de tristesse, de désespoir, de frustration ou au contraire de soulagement. Certains choix sont totalement loufoques, tandis que d'autres semblent si logique que cela en est effrayant. Sommes-nous devenus si égoïste par moment ? Je le confirme. Le silence est roi, la musique qui n'est pas choisit par nous-même est le diable en personne. Et nos oreilles, nos tympans délicats, nos doigts qui se crispent, nos mains qui s'agrippent fort et cette voix qui en demandent qu'à hurler ? Heureusement, nous avons également le contraire, avec la douceur, l'instant de grâce qui nous plonge dans un rêve éveillé. Qui n'a jamais dis que la voix de notre voisine, cousine, sœur, peu importe était détestable ? Ce fameux silence obtenu est bénéfique, pour celui qui l'obtient.

Le retour de bâton est génialement trouvé, rempli de sérénité ou oserais-je dire d'un coup de pinceau ? Chaque nouvelle a un travail de construction important, un équilibre entre les mots et les maux, la musique qui peut apporter du réconfort ou de la peine. Chaque acte a des répercussions et vouloir bien faire et bien différent de savoir bien faire. Cela peut agacer certaines oreilles et dans ce cas, gare à vous ! Nous sommes tous maître de notre destin, en théorie, mais cette musique si douce à l'oreille du voisin est-elle la même pour nous ? Cacophonie en vue ! Il suffit de peu pour qu'une musique devienne un bruit ambiant, un mauvais son, un entêtement dangereux pour la santé mentale, car il faut bien comprendre que si certaines thérapies sont capables d'user de sons, est-ce que le cas n'est pas également véridiques ? Plusieurs thèmes sortent du lot et il est vrai que j'ai apprécié particulièrement celles qui sont de base thriller ou policier.

En conclusion, je pense qu'il s'agit d'un recueil qui parlera à tout le monde, d'une manière ou d'une autre. Les nouvelles sont courtes, piquantes par moment, plus raffinées à d'autres. Une écriture fluide, des accords parfaits et imparfaits mêlés de maux en tout genre. Nous plongeons au cœur de certains rites, de certaines mémoires et si je n'ai pas trouvé toutes les subtilités dans chacune d'elles, j'ai grandement apprécié l'écriture. Merci pour ces moments musicaux, cette fameuse rencontre peu harmonieuse de sons, de syllabes ou de mots, tout comme ce manque d'harmonie ou de désaccord entre des idées, des caractères, des sentiments. Nous avons tout cela en quelques pages, à vous de le découvrir.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/dissonances-gabriel-erhart-marie-helene-fasquel-a215073715
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Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu en commun avec quelqu'un d'autre. C'est chose faite et je peux vous assurer que je recommencerais ! Merci à Murmures littéraires d'avoir fait cet essai avec moi, je pense que je l'ai fais autant rire que peur, c'est donc parfait ! Le choix du livre a été sans chercher plus loin, n'ayant jamais lu cette auteurs, je me suis dis qu'en romance psychologique cela devrait passer pas trop mal. Il est vrai que j'en ai lu de la romance il y a loooonnnnnngtemps, mais cela fait bien des années que j'ai du ma avec ce thème et reprendre avec du psychologique, un cas de harcèlement, un meurtre, des secrets et une vengeance potentielle ? Hum, cela me tentait bien. C'est donc avec "un automne pour te pardonner" que j'ai remis le pied dedans. Je ne sais pas si j'en lirais d'autres avant la fin de cette année, mais j'ai fais l'effort (qui ne m'a pas fais grand mal, heureusement). Bref, un tome qui est un premier tome d'une saga, mais si je ne l'ai pas mis dans le titre, c'est pour une raison : la fin de ce livre est sur le "couple" indiqué dans le résumé et les suivants seront en fonction d'autres personnages que nous apercevons. Donc vous pouvez vous arrêter avec celui-là, ou continuer, c'est au choix.


5 ans auparavant (et non comme indiqué dans le résumé 10 ans...) Camelia a vécu un enfer personnel au sein de son lycée. Elle qui croyait trouver des amis a malheureusement eu le regard de trop : celui de Lou. Celui de ce jeune homme qui a commencé à la regarder comme IL regardait Rory. Et ça, ce dernier ne l'a pas accepté. Camelia a connu le harcèlement scolaire et il lui a fallu des mois pour s'en détacher. Même encore maintenant, elle a toujours un regard en arrière, la peur de le voir apparaitre, ce Rory et sa bande. Une bande de gamins (pour ma part, il s'agit de cela), de gamins friqués qui veulent et se permettent tout, parce que papa (ou maman hein) sont là pour les sortir de la panade. 5 années se sont écoulées et Camelia est en passe de devenir avocate. Sa peur, elle l'a transformé autrement et ne cherche pas à savoir ce qu'ils veulent, même s'ils sont sur le même "campus". Alors, lorsqu'un soir, elle rentre chez elle et qu'une femme l’accoste pour lui parler de Rory. Enfin, lui en parler, lui indiquer qu'il est mort et qu'elle est sur son testament... La bonne blague ! voila que la victime se retrouve sur le testament du harceleur ? La question se pose en même temps qu'elle, qu'a-t-il bien pu encore prévoir comme mauvaise idée ? Alors forcément lorsqu'il s'agit d'un crime, que le testament s'ouvre avec elle et une partie de sa bande, que l'un d'entre eux manque à l'appel car en prison et que la lettre que reçoit Camélia le jour de l'ouverture est particulière... C'est une enquête qui se profile à l'horizon pour savoir QUI a vraiment tué Pamela Rose, euh pardon, Rory.


Un jeu dangereux s'installe à la Sherlock Holmes où Camelia va se retrouver face à ses démons en chair et en os, mais aussi dans ses souvenirs. Des souvenirs qui refont surface où la méfiance est de mise. Comment faire face à l'un de ses harceleurs qui se retrouve dans une position instable, où sa liberté est compromise et où VOUS êtes la seule personne qui serait susceptible de l'en sortir ? Personnellement, je ne m'en occuperais pas ! Camelia veut sa vengeance et se montre féroce. Elle ne lâche rien, car même si elle "n'aime pas" Lou, il est impossible pour elle qu'il soit le tueur de sang froid de Rory, cet être qui a montré des capacités de méchanceté au summum. C'est dans ce jeu que nous découvrons les personnages. Alors oui, nous avons Camelia et Lou, Rory également, mais aussi le frère jumeau de ce dernier, Alastair, Gidéon et bien sur l'ex-copine j'ai nommé Skye. Des êtres vraisemblables avec leurs défauts et ils en ont, mais aussi des qualités (enfin j'avoue que je les cherche encore...) Le fait d'avoir de l'argent les mènent au pouvoir, celui qui peut écraser n'importe qui, se moquer de n'importe qui comme ils le désirent et surtout de faire de qui ils veulent une proie facile. Un système bien rôdé, pour le malheur de Camélia a cette époque de la vie où les futurs adultes se construisent une identité. Camelia a su s'en sortir, mais dans la réalité, combien sont encore dans leur passé ? Elle a donc trouvé une manière de se défaire de cette emprise et a continué sa route coute que coute. Bien entendu les séquelles sont bien présentes et rien ne pourra lui apporter une véritable paix. Ce jeu de piste est dangereux sous bien des critères, plonger au cœur d'un mystère où la mort d'un être mal-aimé au final reste suspecte. Si ce n'est pas Lou, alors il s'agit de quelqu'un d'autre qui est encore dehors. La difficulté pour les personnages de s'en sortir sans une égratignure va être complexe et aucun d'entre eux ne sera véritablement indemne à la fin.

Chaque personnage a un secret, une honte, un moment qu'il ne voudrait pas que les autres connaissent, une faille. Et c'est là que vient les gouffres dans un "clan". Chacun se tient l'un l'autre, par des mots, des regards, une tenue particulière. Un secret honteux, une vision de l'autre, un peu plus de pouvoir oui ! Mais pour le reste, la chute sera rude. Beaucoup d'éléments dans cette histoire m'ont plu. Je vais essayer de faire au mieux. Déjà la plume est incroyable. On ressent le travail, la recherche dans le vocabulaire, des exemples de certains livres et je dois dire que j'ai été curieuse de voir d'où était l'auteur. Elle a de très bons appuis et je suis contente d'avoir découvert son style d'écriture. L'intrigue en elle-même est très intéressante et par-dessus tout c'est la psychologie des personnages qui est bien étudié, même s'il m'a manqué des choses. Je reviendrais plus tard à ce qui m'a manqué. Ces jeunes adultes ont tous un passé que nous découvrons au fil des pages. Entre une vie désinvolte cachant un mal-être, une peur de ne pas être reconnu comme imposant, des parents qui payent mais non présents, des parents qui s'en fichent royalement de leur progéniture pour X ou Y raisons, le regard des autres qui malheureusement ne devraient pas être importants l'est à cet âge de construction... Chacun d'entre eux a un destin tracé plus ou moins et une volonté de ne pas montrer ce qu'ils ressentent. Résultat des courses ? Beaucoup de faux-semblants, de cachotteries, de secrets inavouables, de double vie et de bien d'autres choses comme l'utilisation de bonnes poires par exemple. J'ai aimé suivre Lou qui cache bien son jeu durant un temps (à savoir sur peu de pages) car lorsqu'il est confronté aux autres, il a beau faire le dur, ce n'est qu'une guimauve qui risque de finir les pieds devant. Rory qui était très complexe (car nous avons le livre sous plusieurs vues dont la sienne) et c'est intéressant de chercher à le comprendre et voir comment il en a fini. Les références littéraires, j'ai adoré et c'est ce qui m'a mis la puce à l'oreille très vite, trop vite je pense, car une fois que mon choix était lancé, j'ai eu du mal à apprécier.

J'en viens à ce que j'ai moins aimé, mais je précise de suite, étant une adepte des thrillers psychologique, ce roman est différents et j'ai ressenti des manques. La psychologie des personnages oui, mais celle de Camélia m'a perturbé. Je ne peux en dévoiler plus, mais le pardon (c'est le titre) est bien trop rapide à mon gout, comme certaines scènes dans le château lors de fouille, euh... Il pourrait y avoir n'importe qui qui entrerait à ce moment précis... Je désolais déjà de ce type de scène dans des fantastiques quand il n'y en avait pas besoin, bref. Cela a beau être une romance psychologique, oublier ce qui s'est produit et pardonner si rapidement, non, je n'adhère pas, désolée. Le fait d'avoir trouvé du début (après les 3 premiers chapitres, j'avais dis à murmures Littéraires ce que j'en pensais) ce qui s'était produit était vraiment dommage, trop d'indices pour le coup. Un point par contre n'était pas dans mon esprit, mais comme je ne veux rien dévoiler, il va falloir le lire pour savoir de quoi je parle. J'ai trouvé des incohérences au final : cette fameuse scène donc du dessus, le fait de réussir à s'enfuir ainsi, trouver un appartement sans avoir l'adresse, le piratage (alors là je me suis demandé ce qui se produisait tout de même vu la manière dont les éléments se produisent on dirait dans le désordre). Et puis je suis désolée, mais des passages secrets dont on n'a jamais eu le moindre mot et ce qui en découle. Une petite chose qui est vraiment affaire de gout, mais des mots ou des phrases rayés dans un texte, même si je comprends pourquoi c'est fait, je n'aime pas du tout. Il y a d'autres façons de montrer que le personnage pense quelque chose et ne veut pas le penser par exemple, que le rayer, c'est comme si le texte n'était pas complètement corrigé. (ce qui n'est pas le cas, bien entendu, le texte ne souffre pas de coquilles) Plein de petits détails, car même si ce n'est pas ce qui a fait le livre, cela m'a malgré tout chagriné.

J'aurai aimé plus de détails sans tomber dans le thriller bien entendu, mais rester dans la cohérence de certains faits. La fameuse nuit de bizutage je suis restée assise ne comprenant pas ce qu'elle faisait là. Bref, si certains points de psychologie m'ont plu d'autres moins. Je n'ai pas réussi véritablement à m'attacher à un personnage, ressentir de la compassion, de la pitié, de la haine aussi, ça c'est certain, mais pas plus. (OK, c'est déjà pas mal en soi, je l'accorde) Les mots de l'auteur pour les passages du passé, pour les visions de chacun sont au plus juste. Les pourquoi semblent futiles et pourtant il s'agit d'un âge où le paraitre est le plus important (je travaille en collège, je le voit déjà, alors au lycée n'en parlons même pas). Ce besoin de reconnaissance coute que coute va faire ressortir le meilleur et surtout le pire de chacun. Nous découvrons des êtres humains qui ne s'arrêtent pas à 'apparence pour certains. Ils vont loin, imaginent loin et surtout le pire n'est qu'un mot pour eux, alors que pour d'autres il s'agit d'une vraie raison de vivre. Vivre le pire, ou donner le pire à un autre. Rory était mauvais, mais qui voulait le tuer ? Qui a réussi ? Qui peut dire réellement si Skye, Gidéon, Lou et Alastair étaient de véritables amis ? Personne ne le peut et l'enquête menée nous prouve bien des choses. Quelques rebondissements m'ont eu et j'en suis ravie, même si pour le coup certains protagonistes ont pris cher. Les vidéos sont souvent ce qu'il y a de mieux comme preuves, pas vrai ?

En conclusion, oui, j'ai trouvé du très bon dans ce tome et du "un peu moins" selon mes gouts bien entendu. L'écriture est fournie, l'enquête même si certains événements (et lieux) m'ont paru trop gros se laisse lire sans problème. Il m'a surtout manqué plus de points à creuser, tandis que d'autres auraient pu être évités à mon sens. Le traumatisme est fort, bien amené et aurait pu être un peu plus développé pour mieux comprendre (car il existe tellement de formes de harcèlement et le peu que nous avons me faisait penser que Camélia ne leur parlerait jamais, hors c'est le contraire) et le pardon trop rapide à mes yeux. Le point que j'ai adoré reste la relation entre Rory et Lou, la façon dont ils ont évolué ensemble, tels des aimants. Le passé dans le regard de l'un et de l'autre nous laisse des instants où leur amitié est plus que cela, leur "amour" n'est pas feint. Ce contact entre eux, cette déchirure également qui ne les a pas laissé indemne. Un amour fou, passionné qui a été parfaitement décrypté du côté de l'un de ces deux personnages par l'auteur.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/un-automne-pour-te-pardonner-morgane-moncomble-a215073105
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Il y a des livres comme ça qui ne peuvent pas être noté comme un autre. Parce qu'ils vous font repenser à des moments de votre passé, ou de votre présent. Peu importe les circonstances, mais ce récit a chamboulé une part en moi. Merci à la maison d'édition pour cet envoi. Comme je l'avais indiqué sur insta, il est court (c'est une novella), mais il est intense du départ. D'ailleurs je ne l'ai pas lu d'une traite malgré le nombre de ages, impossible pour moi de continuer à tourner des pages avec des larmes aux yeux. Nous avons toujours un peu de nous dans une lecture, d'autant plus dans une chronique. Pour un auteur c'est toujours un peu plus que cela, car le livre qu'il décide de nous présenter à cette part d'eux qui va rester pour un lecteur au minimum. Plus c'est mieux, c'est certain. Je ne parle pas d'histoire qui défie l'entendement. Je parle de ces mots qui vous touchent parce qu'ils nous ressemblent, parce qu'ils sont humains et que derrière ces quelques pages, il y a des vies. Qu'elles soient réelles ou imaginaires, nous avons toujours un certain ressenti. Pour cette nuit qui devient toujours une aurore, cela ressemble au vent qui chasse les nuages d'une pluie pour apporter un rayon de soleil. Un moment unique qui revient sans cesse, la course du soleil pour se lever ou se coucher. Une vie d'être vivant en somme. Il nait, il vit, il meurt, mais dans ce cycle, nous avons des moments de doutes, des moments de joie et de peine. Nous nous construisons avec le passé, celui de nos ancêtres, de notre famille, de nos propres erreurs et de nos victoires. Chaque minute grappillée pour chaque personne ne signifie pas la même chose et pour cause : nous sommes tous différents, nous attendons tous quelque chose de différent.


Abygaël a survécu, dans ce récit après avoir vaincu un crabe. Ces petites bêtes que nous enfants, nous attrapions avec ma grand-mère pour les observer ou les manger lorsque nous étions chez elle. Celui-là n'avait rien à voir, si ce n'est que cette bestiole s'accroche à tout ce qu'il trouve. Le cerveau d'Abygaël a gagné cette manche, pour combien de temps ? Ce n'est pas une course contre la montre, il faut se satisfaire de ce que nous récupérons, mais parfois l'envie de hurler nous tiens. Abygaël a réussi ce pari de devenir infirmière et elle se présente pour son premier jour dans cet EPADH, 20 ans après notre histoire sur le covid. Ce même virus qui nous a séquestré chez nous sans condition, qui nous a prouvé que l'humain pouvait être impuissant face à ce qu'il ne peut voir. Ce premier jour, elle va faire la connaissance d'une de ses collègues de travail, Fatima qui était déjà en place à cette époque et qui a vécu l'horreur de ne pas pouvoir sauver les habitants. Je passe sous silence ce que je pense de cette période qui n'est pas si éloignée que cela de nous (étant dans le domaine du secourisme depuis 20 ans cette année et que j'ai vécu aussi des événements qui nous ont marqué), et je reste sur ce récit. Les années ont passé et Abygaël doit faire ses preuves devant une Fatima qui est usée de voir des jeunes passer dans cet établissement pour ne pas rester. Le travail n'est pas évident, certes, mais il est enrichissant. Les fameux "vieux" qui ne servent à rien, sans eux, pas de passé, pas de présent pour nous, ni d'avenir. Grâce à eux, nous apprenons beaucoup plus sur l'Histoire d'une manière générale, mais surtout sur la nature humaine. Cette même nature mise en avant dans cette novella avec générosité et bienveillance.


Bienveillance comme l'auteur qui use de mots apportant une certaine nostalgie dans son texte. Je dois bien avouer que je ne savais pas où je mettais les pieds avant de débuter le récit, même en ayant lu le résumé. Le côté fantastique arrive très vite et forcément durant quelques pages nous nous demandons ce qui se passe réellement dans l'esprit de notre petite Abygaël. Un fantastique léger qui m'a fait penser aux premiers épisodes de Ghost Whisperer (oui, j'aime beaucoup cette série) et sans vraiment comment, notre jeune infirmière diplômée va plonger au coeur d'une tristesse qui dure depuis quelques temps déjà. La richesse de ce récit provient des sentiments des personnages dont je préfère laisser le suspense. Nous avons nos pensionnaires qui ont une part importante dans ce récit, avec leur regard, leur esprit et ses fichues maladies qui ne devraient pas exister, comme si la vie n'était déjà pas assez vilaine par moment. Pour mieux en profiter ? C'est émouvant, certaines scènes sont revenues en force dans mon esprit, cette main tenue dans ce lit, l'attente des résultats qui ne sont pas toujours les meilleurs, les choix faits pour éviter d'en dire de trop, la peur perpétuelle de voir revenir ce crabe de malheur qui vous a déjà fait disparaitre des êtres chers et qui s'accroche à vous comme une sangsue. L'histoire est bouleversante, criante de vérité, avec les moments clés d'Abygaël, ce qu'elle a vécu, ce qu'elle va vivre et puis ce qu'elle va devoir transmettre. N'étant qu'une sans cœur, au vu de mon état à la fin de ces mots, je n'ose imaginer celui de quelqu'un de plus sensible que moi.

Les sujets ne sont pas tous joyeux, mais quelque part il y a toujours cette lueur d'espoir, cette main tendue qui ne vous veut que du bien. La maladie, ou plutôt les maladies, le désespoir de trouver des solutions, la peine de perdre des pensionnaires, l'oubli, le manque de visite, oui, ces sujets sont forts, lourds et rempli de tristesse. Mais l'auteur souffle avec Abygaël cet espoir, celui de croire, d'être présent pour aider, de faire de son mieux, d'apporter cette bouffée de fraicheur à des êtres en mal-être, ou tout simplement oublié de tous. La difficulté n'a pas été que pour ces hommes et ces femmes qui n'ont pu voir personne durant des mois, les soignants ont dû faire face à des obstacles et même sans ce covid, il en ont toujours. L'âge des habitants est un fait et être à la retraite semble ne plus intéresser plus grand monde. Court, mais intense. Je le dis de nouveau, avec cette générosité, cette bouffée d'humanité qui ne nous lâche pas et en lisant l'après récit, nous le comprenons aisément au vu du passé propre de l'auteur. Les émotions sont vives, les sentiments importants et la recherche d'un peu de chaleur sincère sont mis en avant. Rien n'est simple dans cette histoire, entre la réalité et la fiction, la frontière est mince. Des chapitres très courts qui donnent envie d'aller plus loin et en même temps de pouvoir souffler entre deux. Un chat adorable qui a fait son temps sur les pages entre chapitres et qui nous apporte ces ronronnements régulièrement.

En conclusion, une novella qui a le mérite d'être juste, de redonner un peu d'espoir tout en gardant une part de fantastique. C'est un récit touchant, empreint de nostalgie, de bonté, de générosité, d'apprentissage, de peur, de lumière. Le monde dans lequel évolue notre personnage principal n'est pas simple, il faut faire des concessions, savoir répondre en gardant son tact. J'ai beaucoup aimé la façon dont le rire s'efface en se souvenant du pourquoi tel ou tel personnage agit d'une certaine manière. J'ai gardé volontairement certains sujets, certains personnages dans le noir, car c'est une histoire qu'il faut vivre et non lire et aucune chronique ne pourra rendre justice à ces mots si vrais. Je ne dirais plus qu'une chose : merci !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/de-la-nuit-nait-l-aurore-elodie-morgen-a215058887
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