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Commentaires de livres faits par GabrielleViszs

Extraits de livres par GabrielleViszs

Commentaires de livres appréciés par GabrielleViszs

Extraits de livres appréciés par GabrielleViszs

Je sais que si je plonge dans un livre de Sonia, je vais être conquise, il est rare d'avoir une lecture moyenne. Ici, nous faisons un bond en arrière dans le temps, au temps des Égyptiens qui vouaient de nombreux cultes et au moment où Cléopâtre est Reine d’Égypte. Une femme fabuleuse que nous connaissons plus ou moins, soit par l'Histoire, soit par des films, du bouche à oreille, ou même Astérix qui lui a fait la part belle. Une femme de caractère qui devait se montrer forte, ténébreuse. Une femme-enfant qui a du jouer des coudes pour que le pouvoir reste en place afin de sauver son peuple, de rester sur le trône, de déjouer les nombreux pièges mortels qui l'entourent. Un monde cruel où seule une femme forte, indépendante et ingénieuse peut avoir une chance de s'en sortir vivante.

Cléopâtre est obligée de fuir son propre royaume : le danger qui l'a guette n'est qu'un de plus, mais il s'agit encore de son frère-époux, celui qui veut la voir morte pour enfin s'asseoir sur un trône et obtenir le pouvoir. Le pouvoir, l'envie de plus de puissance le dévore, alors qu'elle ne veut qu'une chose : protéger son peuple. Intrigues, manipulations, tout est bon pour la montrer du doigt par des habitants et ainsi la mettre en disgrâce. Mais n'est pas Cléopâtre qui veut ! Elle a un entourage proche qui la protège et sur qui elle peut compter sur les doigts d'une main. Alors qu'elle est en plein désert, un message lui parvient : César est dans son palais et il veut la voir ! Des événements ont fait déplacer Rome, un meurtre de sang-froid et elle est obligée de se montrer. Mais comment faire pour retourner dans sa demeure alors que des traîtres rôdent et c'est à celui qui la tuera en premier ? Elle a beau avoir du caractère, elle n'a pas la force de dix hommes, dans ce cas, la ruse sera la meilleure des attaques, et c'est enroulé dans un tapis qu'elle sera déposé aux pieds de César.

Un stratagème qui montre l'ampleur de son intelligence et de son courage. On veut sa tête ? Parfait, elle se présentera du mieux qu'elle peut en leur faisant tous un joli pied de nez ! Et ce n'est que le début de son histoire. Sonia indique qu'elle a pris des libertés dans les paroles, bien entendu car elle n'a pas vécu à leurs côtés, mais cela semble si réel que nous pouvons imaginer que la plupart d'entre elles sont véridiques. Dans ce récit, l'auteur nous entraîne dans les coulisses d'un peuple qui va mal et qui cherche une porte de sortie. Rome qui débarque n'est pas vu d'un bon œil, mais tout est bon pour se montrer au meilleur jour. L’Égypte ancienne et Cléopâtre sont un point de départ pour montrer qu'une femme est tout aussi capable sinon plus de régner en maîtresse sur son territoire. Il faut être capable de déjouer les plans dissimulés dans l'ombre qui veulent votre peau. Il faut être capable de sourire quand l'envie de tuer est plus forte. Il faut savoir se montrer sous son meilleur jour et se faire désirer n'importe quand. Cléopâtre est capable de tout cela et même de plus encore.

Les recherches sur cette époque, sur la relation qu'entretient Cléopâtre et César et même après lui sont intenses et j'en sais quelque chose. Ayant moi-même effectué un voyage en Égypte il y a des années, j'ai eu l'impression de me retrouver aux pieds des pyramides à une autre époque. La religion y est très présente, les cultes aussi, tout comme les rites, les divinités, les descendances des Dieux Anciens. Nul doute sur le travail avant de poser des mots sur cette femme qui a déjà fait couler de l'encre. Sur un ton légèrement romancé, il s'agit essentiellement de la façon dont cette femme a su se mettre en valeur, tout en jouant un jeu dangereux : garder son trône avec un César qui a une vie ailleurs et qui semble envouté. Leur relation n'est pas inventée ni même retranscrite comme telle, elle évolue en fonction des événements de l'histoire. Il faut garder en tête qu'il ne s'agit nullement d'une biographie, mais d'une fiction qui aurait pu se produire. Sonia nous en apporte de nombreux éléments et saupoudre de sa magie ce qui peut lui manquer.

Les joutes verbales ne manquent pas, les jeux de pouvoirs, de regards, le forcing d'un côté ou de l'autre afin d'asseoir sa position tout en manœuvrant habilement. Le peuple de Cléopâtre est dans son cœur, une Reine respectée arrivera toujours à ses fins. Une relation qui n'est pas de tout repos, entre le fait qu'il faut faire attention derrière soi à chaque instant (les traîtres, toujours présents, toujours fidèle au poste !). Un jour après l'autre, un mois après l'autre, les sentiments se mêlent, la haine est attisée de plus en plus fort et les descendants vont avoir des raisons de se cacher. Tout se bouscule, tout se chamboule et si il aura plus que de l'intimité entre Cléopâtre et César, il y a toujours cet époux qui est de plus en plus mauvais. Le roman ne se cantonne pas à l’Égypte et va au-delà des frontières creusant ainsi la différence entre deux peuples. L'un qui serait tout de même plus ouvert que l'autre, mais la jalousie est bien là. Et pour cause, les femmes jalouses sont bien plus féroces et dangereuses que n'importe qui. Ce pouvoir que les femmes ont dans chacun des livres de Sonia est ce que j'aime le plus. Elles sont peut-être fragiles physiquement, mais elles ont le caractère, l'audace et l'ingéniosité pour trouver le moyen de s'en sortir.

Il est très facile de s'attacher à ce personnage mythique malgré son caractère parfois hautain. Elle a besoin de se camoufler derrière une armure pour se protéger. Elle nous montre ses qualités et ses défauts, elle est humaine et un peu une Déesse aussi. Quant à César, la représentation qu'en fait Sonia est prestigieux avec ses besoins, ses envies et le fait qu'il ne peut décider de tout tout seul. Rome est toujours une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Les frères et sœurs de Cléopâtre ne sont pas en reste et les batailles grandioses. Le contexte politique est affiné, et il est très facile de suivre et de voir le chemin parcouru et à parcourir pour ces personnages hors du commun, tout comme le dernier que nous retrouvons en fin de parcours. En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture en Égypte ancienne aux côtés de personnages qui font malgré tout ce qui se passe : rêver !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/cleopatre-les-grandes-passions-de-l-histoire-sonia-alain-a211277688Je sais que si je plonge dans un livre de Sonia, je vais être conquise, il est rare d'avoir une lecture moyenne. Ici, nous faisons un bond en arrière dans le temps, au temps des Égyptiens qui vouaient de nombreux cultes et au moment où Cléopâtre est Reine d’Égypte. Une femme fabuleuse que nous connaissons plus ou moins, soit par l'Histoire, soit par des films, du bouche à oreille, ou même Astérix qui lui a fait la part belle. Une femme de caractère qui devait se montrer forte, ténébreuse. Une femme-enfant qui a du jouer des coudes pour que le pouvoir reste en place afin de sauver son peuple, de rester sur le trône, de déjouer les nombreux pièges mortels qui l'entourent. Un monde cruel où seule une femme forte, indépendante et ingénieuse peut avoir une chance de s'en sortir vivante.

Cléopâtre est obligée de fuir son propre royaume : le danger qui l'a guette n'est qu'un de plus, mais il s'agit encore de son frère-époux, celui qui veut la voir morte pour enfin s'asseoir sur un trône et obtenir le pouvoir. Le pouvoir, l'envie de plus de puissance le dévore, alors qu'elle ne veut qu'une chose : protéger son peuple. Intrigues, manipulations, tout est bon pour la montrer du doigt par des habitants et ainsi la mettre en disgrâce. Mais n'est pas Cléopâtre qui veut ! Elle a un entourage proche qui la protège et sur qui elle peut compter sur les doigts d'une main. Alors qu'elle est en plein désert, un message lui parvient : César est dans son palais et il veut la voir ! Des événements ont fait déplacer Rome, un meurtre de sang-froid et elle est obligée de se montrer. Mais comment faire pour retourner dans sa demeure alors que des traîtres rôdent et c'est à celui qui la tuera en premier ? Elle a beau avoir du caractère, elle n'a pas la force de dix hommes, dans ce cas, la ruse sera la meilleure des attaques, et c'est enroulé dans un tapis qu'elle sera déposé aux pieds de César.

Un stratagème qui montre l'ampleur de son intelligence et de son courage. On veut sa tête ? Parfait, elle se présentera du mieux qu'elle peut en leur faisant tous un joli pied de nez ! Et ce n'est que le début de son histoire. Sonia indique qu'elle a pris des libertés dans les paroles, bien entendu car elle n'a pas vécu à leurs côtés, mais cela semble si réel que nous pouvons imaginer que la plupart d'entre elles sont véridiques. Dans ce récit, l'auteur nous entraîne dans les coulisses d'un peuple qui va mal et qui cherche une porte de sortie. Rome qui débarque n'est pas vu d'un bon œil, mais tout est bon pour se montrer au meilleur jour. L’Égypte ancienne et Cléopâtre sont un point de départ pour montrer qu'une femme est tout aussi capable sinon plus de régner en maîtresse sur son territoire. Il faut être capable de déjouer les plans dissimulés dans l'ombre qui veulent votre peau. Il faut être capable de sourire quand l'envie de tuer est plus forte. Il faut savoir se montrer sous son meilleur jour et se faire désirer n'importe quand. Cléopâtre est capable de tout cela et même de plus encore.

Les recherches sur cette époque, sur la relation qu'entretient Cléopâtre et César et même après lui sont intenses et j'en sais quelque chose. Ayant moi-même effectué un voyage en Égypte il y a des années, j'ai eu l'impression de me retrouver aux pieds des pyramides à une autre époque. La religion y est très présente, les cultes aussi, tout comme les rites, les divinités, les descendances des Dieux Anciens. Nul doute sur le travail avant de poser des mots sur cette femme qui a déjà fait couler de l'encre. Sur un ton légèrement romancé, il s'agit essentiellement de la façon dont cette femme a su se mettre en valeur, tout en jouant un jeu dangereux : garder son trône avec un César qui a une vie ailleurs et qui semble envouté. Leur relation n'est pas inventée ni même retranscrite comme telle, elle évolue en fonction des événements de l'histoire. Il faut garder en tête qu'il ne s'agit nullement d'une biographie, mais d'une fiction qui aurait pu se produire. Sonia nous en apporte de nombreux éléments et saupoudre de sa magie ce qui peut lui manquer.

Les joutes verbales ne manquent pas, les jeux de pouvoirs, de regards, le forcing d'un côté ou de l'autre afin d'asseoir sa position tout en manœuvrant habilement. Le peuple de Cléopâtre est dans son cœur, une Reine respectée arrivera toujours à ses fins. Une relation qui n'est pas de tout repos, entre le fait qu'il faut faire attention derrière soi à chaque instant (les traîtres, toujours présents, toujours fidèle au poste !). Un jour après l'autre, un mois après l'autre, les sentiments se mêlent, la haine est attisée de plus en plus fort et les descendants vont avoir des raisons de se cacher. Tout se bouscule, tout se chamboule et si il aura plus que de l'intimité entre Cléopâtre et César, il y a toujours cet époux qui est de plus en plus mauvais. Le roman ne se cantonne pas à l’Égypte et va au-delà des frontières creusant ainsi la différence entre deux peuples. L'un qui serait tout de même plus ouvert que l'autre, mais la jalousie est bien là. Et pour cause, les femmes jalouses sont bien plus féroces et dangereuses que n'importe qui. Ce pouvoir que les femmes ont dans chacun des livres de Sonia est ce que j'aime le plus. Elles sont peut-être fragiles physiquement, mais elles ont le caractère, l'audace et l'ingéniosité pour trouver le moyen de s'en sortir.

Il est très facile de s'attacher à ce personnage mythique malgré son caractère parfois hautain. Elle a besoin de se camoufler derrière une armure pour se protéger. Elle nous montre ses qualités et ses défauts, elle est humaine et un peu une Déesse aussi. Quant à César, la représentation qu'en fait Sonia est prestigieux avec ses besoins, ses envies et le fait qu'il ne peut décider de tout tout seul. Rome est toujours une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Les frères et sœurs de Cléopâtre ne sont pas en reste et les batailles grandioses. Le contexte politique est affiné, et il est très facile de suivre et de voir le chemin parcouru et à parcourir pour ces personnages hors du commun, tout comme le dernier que nous retrouvons en fin de parcours. En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture en Égypte ancienne aux côtés de personnages qui font malgré tout ce qui se passe : rêver !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/cleopatre-les-grandes-passions-de-l-histoire-sonia-alain-a211277688
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date : 28-11-2021
Je remercie Babelio pour m'avoir choisi afin de découvrir ce livre, ainsi que la maison d'éditions L'Alsacienne Indépendante pour cet envoi.
Rien que deux choses me murmuraient que je devais le lire : la couverture qui est magnifique et cache énormément de choses et le nom de l'auteur dont j'ai déjà lu pas mal de livres. Alors non je n'ai pas tout lu, mais je n'ai jamais été déçue par l'un de ses textes. La couverture sublime apporte de nombreux éléments que nous retrouvons durant cette lecture, entre un passé et un présent qui a un lien. Si au début c'est légèrement destabilisant de ne pas savoir à quelle époque nous sommes, il suffit de deux ou trois chapitres pour comprendre que l'auteur s'amuse avec nous et nous entraîne dans un passé où les croyances étaient bien plus fortes que maintenant... Quoi que, ce présent nous emmène dans les coulisses d'une maison où quelque chose rampe au sol. Ces petits grains de poussière qui semblent être pris de vie, prêts à prendre celle d'un autre, afin de s'en nourrir ? Voila de quoi nous mettre en appétit ou plutôt nous faire devenir fou. Que se passe-t-il réellement ?
Les époques changent apportant des détails qu'il faut bien suivre. Pour cette lecture, il faut prendre son temps déjà pour déguster les mots, mais surtout pour bien suivre chacun des personnages, car même si tous ne sont pas là du début à la fin, ils ont une signification particulière qu'il faut découvrir. Un simple coup de pouce, un passage de l'un à l'autre, c'est un peu comme ce passeur qui passe d'une époque à l'autre. Les Dieux anciens ont une part importante dans la vie de ceux qui les vénèrent comme il se doit. Si l'un d'entre eux arrive à se faufiler, en quelque sorte, le présent semble ne pas avoir totalement oublié ce passé où les croyances étaient plus fortes, plus terrifiantes aussi. Des hommes et des femmes qui pensaient être dans le bon droit usant de leur pouvoir comme bon le semble. Et puis des vestiges, des archéologues qui découvrent... Non, ça je n'en dirais pas plus ! La peur est ce qui va mener les Hommes à leur propre mort, d'ailleurs le premier suicide du livre (dès les premières pages) en font une arme fatale. Cette scène est si détaillée que nous ne pouvons que nous demander réellement ce qu'il en est, jusqu'à ce que nous comprenions à ce dont nous venons d'assister. Et puis la maison qui a du mal à se vendre durant des années, jusqu'à l'arrivée de ce couple...
Will et Marie, qui voient d'un bon oeil cette maison, malgré ce qui s'est produit, malgré l'humidité, la poussière et tout un tas de petits travaux a effectuer. Un coup de froid ? Surement une fenêtre ouverte, ou un mur mal façonné, à moins que ce qui rampe insidieusement ne commence à se réveiller. IL a besoin d'essence pour "revenir", pour être plus fort et oui, encore un qui veut du pouvoir, mais c'est ainsi que fonctionne le monde, pas vrai ? Et quoi de mieux que de faire peur, non d'amener la terreur dans les foyers et de s'en nourrir. Cela me fait trop penser à Ça et son retour qui va faire pleurer les femmes et faire fuir les autres. L'imagination de l'Homme d'une manière générale a du mal à concevoir qu'il peut y avoir autre chose que ce qui ne se touche pas, ne se voit pas, mais dans le noir, un soupçon de brise, un petit vent frais et les rêves deviennent vite des cauchemars. Cette même frayeur qui nous fait demander jusqu'où va aller l'auteur pour faire peur au lecteur qui se croit à l'abri chez lui. C'est là tout le stress de regarder derrière soi et de se dire et pourquoi pas? Et si les murs avaient des yeux et non des oreilles ?
Nous naviguons d'une époque à une autre, d'un lieu à un autre avant d'avoir véritablement de "l'action". La manière de procéder est géniale, nous avons le temps de découvrir les personnages, tel Gil l'Archéologue, Louis qui ne sait plus comment avancer dans son roman, Marie sa mère qui est déjà excitée à l'idée de transformer la demeure maudite du quartier en quelque chose de plus harmonieux (bon courage !), Flavia cet enfant devenue femme qui a déjà connu les horreurs des pillages et enlèvement pour être vendue comme esclave se retrouvant dans un village où les bannis se retrouvent. Aaaah et Spurinna qui voit les choses en grand pour son propre culte, qui a des idées particulières envers certains de ses "membres". le destin des uns s'emmêlent à ceux des autres par la plume ou le maillet. Des découvertes, des idées, une place devenue importante dans le fait de relater ou de transmettre le passé, des informations, des disparitions. Un certain nombre de protagonistes qui vont et viennent au gré de l'auteur que nous apprenons lentement, mais surement à connaître et puis à un instant nous comprenons ce qui les lie, plus fort que cette masse informe qui rampe, plus loin qu'un culte ou une découverte importante qui pourrait s'amuser encore un peu plus avec ces pauvres humains.
Je me suis attachée à Flavia, avec ce qu'elle a vécu, ce qu'elle vit, ce qu'elle désire. Une femme qui a déjà connu l'enfer et qui va malgré tout continuer et se méfier, à plus d'un titre d'un autre personnage qui donne des frissons de dégout. Quant à Louis, je le plaindrais presque, car même s'il ne sait pas ce qu'il se produit, il est intelligent. Il ne faut pas oublier ce cher Orcus qui semble attendre toujours le bon moment, que ce soit hier comme demain. Il y a beaucoup de recherches et/ou de connaissances dans de nombreux domaines que nous ne pouvons nier qui parcourent le texte : Dieux anciens, archéologie, écriture bien entendu, rénovations de maisons et bien entendu capacité de nous faire croire que chaque maison recèle un sombre passé. Et puis cette frontière qui se joue d'une page, d'une ligne, et qui nous entraîne dans l'un ou l'autre. Qui est réel, qui ne l'est pas ? le plus rageant ? La façon dont nous passons d'un monde à un autre, de suivre un personnage et de continuer avec l'autre en nous demandant ce qui va se passer. L'auteur arrive à faire monter le stress rapidement.
En conclusion, c'est un livre que j'ai pris plaisir à lire lentement, afin de mieux l'apprécier et c'est quelque chose que je recommande : ne pas se précipiter, autrement vous risquer de louper quelque chose (comme j'ai eu le cas et je suis revenue en arrière et là j'ai compris que je devais y aller doucement) Les descriptions donnent des instants de doute sur notre propre réalité. Les Dieux et les hommes ne font pas bon ménage, mais ceux qui gagneront ne sont peut-être pas ceux que nous imaginons. Il ne faut pas oublier la couverture magnifique (non je ne l'ai pas dis ainsi xD) et les personnages qui ne seront pas tous indemne. Chaque mythe a sa propre histoire et l'Obscur Passeur pourrait bien en devenir un !
http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-obscur-passeur-denis-labbe-a211263150
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Je remercie Maïwenn ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette nouvelle lecture.

Lorsque l'on parle de fantastique avec des loups, en ce moment j'adore. OK, j'aimais déjà la littérature fantastique, mais les loups, depuis que j'ai découvert la série des loups de Walburg, je suis fascinée de voir comment les auteurs décrivent leur monde. Qu'il soit historique ou futuriste, j'aime me plonger à leurs côtés. Ici, nous sommes en 2088, en Irlande, alors que le monde a sombré dans le chaos le plus total : la liberté n'est plus qu'un mot qui traine dans un dictionnaire et l'état semble s'amuser avec de jolis drones pour surveiller les faits et gestes de tout le monde. et ce n'est que le haut de l'iceberg, surtout lorsque l'on comprend que des prisons naviguent sur les flots. Bref, il vaut mieux être comme monsieur tout le monde ou alors savoir bien se camoufler, comme la plupart des habitants qui ne sont pas tous entièrement humain. C'est le cas du clan de Katell, la meute Enoch qui est prise dans son intégralité sous les yeux de l'unique "survivante" par un groupe plus obscur qu'autre chose. Elle doit retrouver une autre meute, celle Galloways pour qu'elle lui vienne en aide afin de sauver toute sa famille. Seul hic ? Ils ne sont pas en Irlande et par-dessus tout, comment faire pour s'en sortir alors que sa tête est recherchée !

Oubliez la première phrase du résumé, elle ne met absolument pas en valeur le récit et ne va absolument pas avec. Je ne sais pas pourquoi elle est là, mais je ne l'ai pas ressenti et sincèrement, je m'en fiche, ce qui compte, c'est vraiment la façon dont Katell va devoir les trouver, leur demander de l'aide et comprendre que sa vie prend un tournant, par le biais du fils de l'alpha Dugald : Declan, qui est beta. L'attirance est présente du départ et le lien invisible rouge ou non est déjà en place, qu'ils le veuillent ou non. Elle a 21 ans et ne pense pas à autre chose que sauver sa famille, dont son frère Angus qui a 15 ans et qui ont déjà souffert d'avoir perdu leurs parents. Declan, 26 ans, ne fait que s'amuser sans chercher à être lié, bien que sa petite sœur Annis ne cesse de lui rabâcher l'histoire du fil rouge. Lorsque tout leur tombe dessus, ce n'est plus un sauvetage qu'il y aura, mais un lien indestructible entre deux clans qui va se former et pas uniquement avec ces deux personnages principaux.

Le récit est à la première personne sous les traits de Katell et de Declan, mais nous avons le droit également à d'autres personnages, tels Shanna la meilleure amie de Katell, Angus ou encore Dugald. Les descriptions nous entraînent dans leur sillage et j'ai préféré cette façon de faire, car je dois bien avouer que quelques dialogues m'ont semblé de trop. L'histoire va vite dans le sens où il faut faire vite pour sauver la meute Enoch, mais aussi avec ce lien qui va chambouler les sens de Katell et Declan. Pour autant ils ne vont pas se sauter dessus dans le sens où la mission prime sur tout le reste et ça, j'ai vraiment apprécié. Il y a forcément de la jalousie plus expressive du côté de Katell que du côté de Declan, mais ils revienne toujours l'un vers l'autre et le montre facilement. Il se lit vite et on a envie d'en savoir plus, même une fois le livre terminé. Que ce soit sur eux deux comme sur les autres personnages qui les entourent. Parce que ce n'est pas qu'un simple histoire de deux clans, de deux meutes, c'est tout un système qui semble compromis jusqu'à la moelle ! Je pense à Gildas de suite et me dis que l'humanité a encore du bon grâce à ce personnage.

Le sauvetage n'est pas simple, il ne faut pas se faire attraper, réussir à les sortir d'une prison où les êtres humains sont vraiment mauvais, où ils désirent aller plus loin que ce qu'ils voient. Les expériences semblent être de mise une fois de plus, mais au nom de quoi ? Ce futur monde qui n'est pas si éloigné que cela, nous montre des dérives que nous pouvons déjà imaginer à notre époque. Une logique qui fait froid dans le dos et qui pourrait peut-être arriver. C'est un combat de chaque instant pour tous ceux qui sont différents de ne pas être vus comme des monstres ou même dénoncés. Il y a de petites choses où nous passons un peu trop vite, comme l'événement final qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais l'auteur nous laisse assez de moments pour comprendre que nous en saurons plus dans le prochain. Sur Annis ? Sur Angus ? L'un comme l'autre, il y a de quoi faire et de quoi apprendre encore sur leur caractéristiques et le pourquoi certains phénomènes ne fonctionnent pas forcément sur tout le monde. C'est facile d'apprécier les personnages de ce livre, même si j'ai préféré les personnages secondaires (oui, ça c'est mon soucis, la plupart du temps, j'ai du mal avec les principaux), ils ont tous un petit truc qui les rend attirant.

Les émotions sont vives et puissantes. La détresse est très bien ressentie tout comme la passion (et la jalousie). Et la bière est partout ! Tout est bon pour en boire, une. Elles sont si bonnes que cela les bières écossaises, ou irlandaises ? xD. Toujours est-il qu'il y a toujours un moment pour trinquer : un changement de fringue, un ravissement d'avoir sauvé quelqu'un, un moyen de se désaltérer ou même de s’enivrer pour oublier. Non, ils ne sont pas alcooliques, ce sont des bons vivants qui n'hésitent pas à se mettre en danger pour sauver autrui et la petite larme à l’œil risque d'apparaître chez certains lecteurs. Beaucoup de détails de la façon dont ce monde vit est fascinant. Nous pouvons imaginer sans peine qui fait quoi, qui est derrière ? Pas encore, et ce n'est pas grave. De la manière dont les gouvernements menacent, surveillent coincent et s'amusent avec la population qui a sans cesse peur. (Un peu comme maintenant en somme)

En conclusion, un premier tome qui pose des bases, des personnages attachants et beaucoup d'actions. La romance est légère et les liens sont très bien expliqués. C'est juste un peu trop rapide par moment, mais il y a tellement de choses à découvrir et puis nous comprenons rapidement que la suite nous en racontera encore un peu plus. J'ai passé un très bon moment de lecture !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-loups-galloway-tome-1-la-meute-enoch-eva-justine-a211200548
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Je remercie Maïwenn ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette nouvelle lecture.

La couverture est ce qui m'a attiré en premier, le fait qu'il y ai un côté sombre, un côté qui ne se dévoile pas facilement, qui se cache et ce qui est montré ne correspondant pas à la véritable identité du personnage. Ces doubles facettes qui font que Collin un personnage entier, avec ce qu'il doit montrer et ce qu'il doit cacher. Fils d'une famille puritaine, catholique et tout ce qui fait que aimer une personne du même sexe est le Diable en personne, Collin a énormément de tabou. Il a peur de lui-même, de ce qu'il pourrait faire avec son corps, puisque c'est mal et interdit. Un bourrage de crâne qui le met dans une mauvaise position, parce qu'il se sait gay. Depuis deux ans, il vit en colocation avec Tanner, un jeune homme qui couche avec sa meilleure amie, plus par habitude que par amour. Le corps a des besoins et il les écoute. Pourtant, le livre débute sur ce fameux lundi soir, ce soir même où habituellement il rentre dans leur chambre avec Wendy pour leur soir, Tanner est seul. Collin faisant semblant de dormir, il comprend rapidement que son colocataire se masturbe dans son lit. Coïncidence ? Non, car Tanner va se "déclarer" sur ce qu'il désire. Et ce qu'il veut, c'est Collin.

Je m'attendais à autre chose que plus de la moitié du livre soit érotique. Je dirais que les 90 premières pages sont ce qu'ils font dès ce début de livre, sur le lit de l'un, de l'autre, la porte... D'accord, ils se découvrent, mais j'aurai largement préféré avoir plus d'explications et d'approfondissement sur les familles respectives de nos deux personnages, plutôt que la façon dont ils s'amusent ensemble. Surtout que la thématique présageait vraiment plus. Alors je ne dirais pas que l'auteur n'a pas parlé de la famille de Collin qui est stricte, rempli de tabous en tout genres, mais c'est très léger. La famille de celui qui se cache est plus représentée par la mère et malgré le fait qu'il en aie peur, elle parait plus qu'avenante envers son colocataire et sa petite amie du moment. La cérémonie où nous observons cette famille est vraiment courte et ne permet pas de vraiment bien se rendre compte de ce que subisse les autres frères et sœurs, c'est vraiment succinct. Et puis tout ce qui entoure les deux jeunes hommes, nous ne savons pas grand chose, Tanner étudie et Collin travaille, mais c'est vraiment très léger.

C'est une "ouverture" sur la découverte de soi, de son corps, celui de l'autre, pour ce coup, le récit est pile comme il faut. Tanner ose montrer ses sentiments, il ose le faire en public parce qu'il a réussi à dépasser ses peurs du regard des autres, mais ce n'est pas le cas de Collin qui ne veut pas que cela se sache. Une relation secrète qui doit rester entre les mur de leur chambre. Sauf que Tanner a beau être gentil, attentionné et patient, il aimerait que celui qui vit avec lui se lâche un peu et ose passer au-dessus de ce que les autres pensent, ce qui est mission impossible. Ils n'ont pas les mêmes attentes, alors que l'un est enfin bien dans sa peau, le second sait ce qu'il veut, mais dans le noir. La religion est effleurée, tout comme le fait que la famille de Collin est brimée. C'est dommage, parce qu'au lieu de les voir s’ébattre, j'aurai préféré voir plus loin. La meilleure amie a un rôle particulier et j'ai trouvé qu'elle allait un peu trop loin dans certaines situations. Je sais que protéger son ami est important, mais parfois il faut savoir se mettre en retrait aussi.

En conclusion, l'auteur a une belle écriture, mais le trop plein de scènes d'érotisme avec le manque d'approfondissement me fait dire que ce livre n'était pas fait pour moi. C'est la première fois que je n'ai pas apprécié une lecture de cette maison d'éditions et j'en suis navrée. Je vous laisse vous faire votre propre avis sur ce récit qui sera sûrement mieux perçu par d'autres lecteurs, comme tout livre d'ailleurs où les gouts et les couleurs, enfin vous m'avez compris.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-moment-tome-1-l-impact-karen-stivali-a211074350
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Je remercie Maïwenn ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette nouvelle lecture déjantée !

Confinés, mais toujours aussi barrés ! J'ai retrouvé avec grand plaisir ce couple qui ne sait pas faire dans la demi-mesure et dans tous les sens du terme. Boulet un jour... Dylan a le droit à sa médaille de celui qui fera le plus de gaffes possibles sans le vouloir. Un bon gros nounours (non pas gros, juste nounours, je n'aimerais pas me faire boulotter pour un mauvais jeu de mots^^) qui veut toujours bien faire et manger... Alors manger, ou se goinfrer ? Il m'a fait rire à de nombreuses reprises, tout comme Jim qui est très bien avec sa boule de poils. De nombreuses péripéties vont leur tomber dessus, plus que dans le premier tome, donnant un rythme soutenu au couple et aux habitants de la ville qui les ont accueilli. Le confinement a du bon, surtout pour Dylan qui peut effectuer son train-train quotidien favori : je vous le donne en mille : MIAM !

Jim est le plus "taciturne" dans le sens où il râle plus que Dylan, mais sincèrement c'est une joie de les suivre, entre mister bougon qui ne garde pas tant que cela rancune et mister boule de poils gaffeur, difficile de rester sérieux. Pourtant il va bien falloir reprendre une bonne attitude : un grimoire a été volé, un démon tué et de petites choses qui font que les ennuis ne s'arrêtent pas durant le confinement. Il s'agit forcément de quelqu'un de chez eux, impossible de voir un nouveau arriver alors que les kilomètres sont comptés, donc il faut faire profil bas et enquêter. Forcément, le profil bas va être loupé, mais l'enquête, même si des événements indépendants de leurs volontés (enfin un peu) les indices apparaissent par moment. Entre la magie de Jim et le flair de Dylan, sans oublier leurs compétences d'enquêteurs qui n'est pas du tout leur métier, cela donne pas mal de mouvements, de surprises et des moments inoubliables !

En peu de pages, nous avons la traque au papier toilette, la haine de la différence (aussi bien pour la couleur d'une personne que pour son orientation sexuelle...), le dernier paquet de chips qui permet de voir deux personnes se battre (et accessoirement une troisième qui passe ni vu ni connu et le paquet disparait...) Un soupçon de vécu qui fait rire maintenant. Tout les ingrédients sont là pour que le lecteur s'amuse avec notre duo. Qu'est-ce que j'adorerais pouvoir régler certains soucis d'un claquement de doigts ! Nous les suivons durant 19 jours/chapitres courts qui ne nous laissent pas indifférent. J'en reviens au personnage de Dylan, il doit avoir un sacré paquet de sous-vêtements en rab, car avec toutes les fois où il les déchire, se retrouve en posture plus qu'instable, je sais qu'il adorerait vivre nu, mais en communauté, il vaut mieux se tenir. Et surtout éviter de faire peur aux petites vieilles, mais ça, je le laisse à notre loup adoré. Quant à Jim, toujours des problèmes avec sa famille, qu'elle soit encore en vie ou pas. Il devrait vraiment couper les ponts avec certains membres, ou alors répondre aux pigeons, corbeaux, ou autres volatiles du même genres, parce qu'il risque d'avoir des ennuis.

Allez, un petit tour dans l'enquête et la recherche de celui qui a volé, celui qui a fait sauter un démon (la vache, celui-là il est doué tout de même, parce que pour en finir avec un tel énergumène il est doué, ou fou, ou suicidaire !) Et bien entendu, Jim et Dylan sont de la partie, avec en plus le bureau de la police qui a tout de même une personne compétente, sur trois, c'est pour dire. N'empêche, il doit être vraiment top vu les applications qu'il utilise pour trouver donzelle, ou pas xD. Heureusement qu'ils ont Jim et Dylan et dans le même temps je rigole, parce que depuis qu'ils sont ici, quelques événements qui ne, comment dire cela... disons que certains faits ne sont pas graves et d'autres... hum, disons qu'il vaut mieux que Dylan se fasse tout petit, au vu ces dégâts qu'il occasionne. Rien qu'en écrivant ma chronique, je ris encore ! Durant cette recherche, avec tout ce qui se passe, nous faisons plus connaissance avec certains habitants qui donnent envie de les connaitre encore plus.

Tout cela se passe entre Halloween et Noël et entre la lune bleue, les effets nocifs de certains sortilèges, les plantes vertes qui pullulent même dans le salon, une licorne qui fait son apparition, les plantes, arbustes et autres fleurs qui fleurissent de plus en plus dans le jardin de nos deux loustics, il n'y a pas moyen de se dire que la vie est un long fleuve tranquille. J'imagine bien qu'un jour, certains faits et gestes de Dylan ne pourront plus être couverts par son compagnon Jim, mais en attendant ils nous font rire et oublier le quotidien, même si nous l'avons vécu d'une certaine manière. Entre les décorations à enlever et les cartons à sortir du grenier pour que la maison ressemble à un sapin de noël, il vaut mieux ne pas rester dans les pattes de Dylan, qui risque de perdre un caleçon de plus et recevoir un énième soupir de Jim de le voir si pressé ! Le pauvre, je compatis grandement.

En conclusion, un bon moment d'autodérision que nous pouvons retrouver dans pas mal d'événements. Jim et Dylan sont toujours présents pour les bons comme les mauvais coups. Une histoire courte où il se passe beaucoup de choses à la fois délirantes et parfois sérieuses. J'ai passé un très bon moment de lecture et je dois l'avouer, j'ai vraiment hâte d'avoir un bon gros pavé de ces deux-là dans une autre aventure !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/murder-by-magic-tome-1-5-lockdown-by-magic-thomas-andrew-a211014382
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Je remercie Jennifer, ainsi que la maison d'éditions Evidence pour cette lecture.

En 2010, Sarah fait ses courses avec son fils Andy dans un supermarché. Elle cherche quelqu'un qui pourrait sortir avec elle tout en se demandant qui pourrait bien faire l'affaire. Un peu de tendresse et d'amour, ce n'est pas trop demandé, si ? 9 ans plus tard, elle et son fils vivent un calvaire psychologique pour le dernier, et violent en plus pour la première. Fred qui montrait un bel homme est devenu un déchet humain, ne pouvant plus travailler. Alcoolique, drogué, il pense que la femme doit tout faire et rapporter de l'argent dans le foyer, vu qu'il ne peut plus rien faire. Le gamin, le sale gosse, la petite merde comme il aime l'appeler, n'est qu'un truc qui le gêne, mais grâce à lui il tient la mère dans sa maison. Un homme qui n'en porte que le nom, avilissant et détestant qu'on vienne fouiner dans sa vie. La voisine Mouchy est telle une grand-mère pour le petit Andy et voit ce qui se passe chez eux sans pouvoir intervenir. Elle voudrait, mais c'est compliqué et ferme souvent les yeux.

Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur ? C'est un appel au secours d'un petit garçon de dix ans qui a besoin qu'on l'aide, qu'on sorte sa maman de cet enfer et qu'elle l'emmène loin de là. Un combat qui semble perdu d'avance, lorsque l'on comprend que Fred a le bras long et qu'il est capable de tout, vraiment de tout pour rester en liberté. C'est plus qu'un cri, une prière pour celui qui veut croire en quelque chose de plus grand. Dieu ne répond pas, le Diable non plus et puis au final, il y a ce récit qui nous fait prendre conscience qu'il y a bien quelque chose. Cette touche de fantastique qui n'est peut-être qu'une illusion et qui ne fait ressortir que ce que l'Homme doit faire ressortir en ces moments pareils. Un récit qui fait froid dans le dos, des passages où les poils se hérissent tous seuls, lorsque les consciences se posent des questions. Être malsain ? Est-ce qu'il n'y aurait pas plutôt un moyen de trouver une solution sans cette peur qui prend aux tripes ?

C'est percutant de vérité, une histoire qui pourrait arriver si facilement, ce besoin de trouver quelqu'un pour les protéger et au final se retrouver en enfer sur Terre. L'Homme est manipulateur et manipulable. Du départ nous savons que cela sera triste et qu'il va falloir tenir le coup jusqu'au dénouement que nulle ne peut imaginer. Manipuler les gens, les mettre en porte-à-faux afin d'avoir un pouvoir sur eux, c'est la vie de Fred qui présente bien quand il le souhaite, mais c'est un autre personnage qui montre son vrai visage. Des parents qui le laissaient faire ce qu'il voulait, torture sur animaux, masturbation devant des fenêtres, beuveries, soirées arrosées de filles, je passe les nombreux détails qui allongent la liste des gens qui désirent le voir mort. La mauvaise entente avec la voisine Mouchy, le décès brutal des parents, Fred va devoir devenir un homme et arrêter toute sa jeunesse. Mais ça, c'est l'histoire que nous conte l'auteur. Andy nous dévoile certains passages par le biais de son journal intime, avec ses mots, des mots glaçants de justesse et bien trop adulte pour lui. Dix ans et déjà l'instinct protecteur envers sa mère, mais cela ne va pas se passer comme nous aimerions. Et Andy va devoir affronter sa propre vie, tout comme sa maman, Sarah.

Les événements se suivent et mettent en péril Fred de plus en plus. Entre ce nouveau voisin Gruber et la disparition de la voisine, les faits précédents, les recherches, notre personnage détesté se trouve en mauvaise posture et nous aimons cela ! Quand enfin il doit faire attention à tout, diminuer voire arrêter la drogue, le corps est en manque. Et un corps en manque, donne un esprit qui n'est pas plus sain, bien au contraire. Les pensées divaguent, les yeux ne voient plus comme il faudrait, les oreilles bourdonnent de mots qui n'existent pas. Fred est devenu ce qu'il aurait dû être, un véritable déchet humain qui ne mérite pas qu'on s'attarde sur lui. Le type même de l'Homme qui se croit fort, beau, grand et qui au final ne sera rien de plus qu'un morceau de viande avariée. Sarah et Andy ne sont pas les seuls à prendre cher, mais le Karma, la roue, peu importe, cela tourne un jour ou l'autre et à ce moment là, il faut avouer que c'est jouissif de le voir s'éteindre par peur. Ce même sentiment qu'il a provoqué chez tant de son entourage.

Ce fameux entourage qui ne cesse de se dire qu'il faut faire quelque chose, qu'il faut les sauver. Vous savez, ces petites voix que l'on a lorsque l'on voit quelque chose qui nous déplait et que nous y allons ? Là les secondaires résistent, par peur de mal faire, de ne pas savoir faire, parce que c'est mal de vouloir la mort d'un être vivant même s'il est comme il est ? C'est déstabilisant de comprendre que de nombreux personnages sont au courant et ne font rien. Ce n'est pas parce que Fred a des relations qu'il faut la fermer et c'est rageant, mais compréhensif. Et puis, nous avons plusieurs flashbacks, en 1972 et en 1960 où nous faisons la connaissance d'une petite Esther qui a vécu un drame horrible, mais a su s'en sortir... Enfin façon de parler, tout comme le petit Patrice, rescapé d'une sauvagerie sans nom. Ces deux êtres qui ont survécu à des choses inimaginables et dont nous nous demandons ce qu'ils font là, jusqu'à ce que nous comprenions ce pourquoi. Cette petite part de fantastique, mystique même ? nous laisse avec un questionnement. Dieu ou le Diable ? La raison ou la folie ? Chacun voit comme il le désire, chacun décide de ce qu'il veut comme réponses. Toujours est-il qu'il y a quelque chose à l’œuvre et cela risque de chambouler tout sur son passage.

En conclusion, c'est un récit qui fait froid dans le dos, montrant également que le Mal peut être détruit, pas sans dégâts, pas sans avoir été jusqu'au bout des choses, mais il peut y avoir un barrage à faire. Le mental, l'esprit, ou un phénomène autre va diriger ce doigt de la vengeance. Les diverses manipulations sont vraiment bien mises en évidence et le fait d'avoir pour témoin un petit garçon de 10 ans par moment donne envie d'entrer dans l'histoire. Le diction l'Homme est un loup pour l'Homme est parfaitement adapté à cette lecture. Et il ne devrait pas oublier qu'un jour ou l'autre, le retour de bâton ou de crocs se fera coute que coute. J'allais oublier, certaines références bibliques, envers des créatures par exemplaire, sont subtilement mis dans le texte. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/des-profondeurs-je-crie-vers-toi-sebastien-jullian-a210994528
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date : 12-11-2021
Je remercie la maison d'éditions Juno Publishing ainsi que Maïwenn pour cette lecture.

Au vu du résumé, je ne vais pas trop m'attarder sur le récit, dans le sens où ce résumé donne déjà beaucoup, beaucoup de détails sur leurs propres vies. Zelda et Beckett n'ont pas eu une vie idéale, leur passé respectif est terrible, aussi bien dans la peur que dans les choix qu'ils ont pu faire. Les remords, les regrets, tous deux ne savent pas comment évacuer leur besoin de se pardonner à eux-même ce qu'ils ont fait ou n'ont pas fait. Car c'est là que le vrai problème persiste : ils n'arrivent pas à avancer, à trouver leur chemin de la rédemption pour vivre et non plus survivre comme ils le font. Zelda est torturée par la vision qu'elle a eu il y a des années et savoir qu'elle n'a pas réussi à bouger pour tenter le tout pour le tout la ronge de l'intérieur. Ses visions ne la quittent plus et aller chez ses parents qui le lui en veuillent pas est encore pire que tout. Elle voudrait qu'ils la dénigrent, qu'ils la laissent dans son coin, qu'elle pourrisse de l'intérieur pour ne plus exister, mais ce n'est pas ainsi que cela fonctionne.

Quant à Beckett, c'est une histoire d'un homme qui a fait le mauvais choix et qui le laisse dans une douleur imprononçable. Il sait qu'il a fait le mauvais choix, être présent là, au mauvais moment, au mauvais endroit lui tord les tripes. Il ne s'autorise pas la moindre miette de bonheur, travaille deux fois plus fort pour deux fois rien et ne cesse d'écrire. Il ne demande pas qu'on lui pardonne, il aimerait pouvoir se le donner, mais c'est impossible. Il survit, parce que Roy son agent de probation qui s'occupe bien de lui et dans le bon sens. 10 heures par jour sur son vélo à amener des courriers, du travail en tant que serveur dans un restaurant italien, Beckett ne regarde pas ses heures, il s'abrutit dans ses heures pour ne pas oublier, ça non, il ne peut pas, mais pour atténuer ses pensées au moment de dormir. L'auteur nous propose deux personnages meurtris qui vont se rencontrer alors que l'un comme l'autre aurait bien besoin d'aide.

Zelda doit modifier ses planches graphique, mais n'a pas de logement autre que l'auberge de jeunesse où on lui a volé une partie de ses affaires. Beckett ne sait pas comment il va faire pour pouvoir payer la totalité de son loyer. Il suffit d'une discussion dans un restaurant, d'un retour dans la nuit pour que Zelda comprenne que Beckett est plus qu'un serveur ; il est capable de donner ce qu'il a sans chercher à savoir s'il va pouvoir manger à sa faim. D'ailleurs je me suis demandée ce qu'il mangeait et surtout s'il avait le temps avant que Zelda ne débarque dans son 35m2. Je me suis attachée à eux deux et ne peux que comprendre ce qu'ils vivent. Nous avons tous une croix plus ou moins lourde à porter chaque jour et ce qu'ils vivent est à la fois fort et destructeur. Grâce aux planches de la demoiselle, ils vont se dévoiler petit à petit l'un à l'autre. Les secrets se montrent en plein jour, la noirceur devient un peu plus grise. Il faut du temps pour accepter l'aide d'un autre, surtout lorsque l'on a vécu longtemps seul. Cet échange va inexorablement les rapprocher, en douceur, avec cette envie d'aider l'autre à sa façon.

J'ai beaucoup aimé le fait que la romance, même si elle est présente ne prenne pas toute la place. Les émotions des protagonistes sont mis en avant, leurs failles, faiblesses, mais aussi leurs forces, parce qu'ils en ont. Ils ne le savent pas, mais ils se complètent. Ils apprennent à se connaître, à accepter de faire confiance, de se reposer sur l'autre. Leur entourage n'est pas en reste, avec Darlene qui est la meilleure amie de Beckett et qui a également son passé qui la tiraille, ou la famille de Zelda qui montre toute l'ampleur qu'un drame peut rendre fou ? Cette famille est soudée malgré tout, malgré les années. Un soutien infaillible qui fait mal à Zelda parce qu'elle ne s'en sent pas digne. Les personnages secondaires ont leur place dans ce récit avec de l'humour, de la folie, des attentions. Les thèmes sont douloureux, difficiles, pourtant on sent une certaine tendresse dans l'écriture qui adoucit les tensions et arrondit les angles.

C'est une histoire qui n'est pas simple, entre le fait de ne pas réussir à se pardonner, oublier de vivre, ne pas vouloir de bonheur, chercher un sens à ces planches pour soi et les autres... Les relations sont belles, émotives, nous donnant envie de les protéger, tous autant qu'ils sont. "Mother May I? est un symbole pour Zelda et ce qu'elle a vécu. Cette rage en elle de ne pas avoir su faire le pas à temps, elle va le transposer dans des personnages qui vont faire ce qu'elle n'a pas pu. Les doutes, le désespoir, tout cela va se retrouver balayé en plusieurs semaines, afin d'entrevoir un ciel plus bleu. La fin est un peu... comment dire, trop film de noël, trop parfait avec ce cadeau qui tombe dans les mains de Beckett, même si cela se voyait au vu de l'attachement qui était bien en place.

En conclusion, c'est une belle histoire (oui c'est moi qui dis cela) qui comporte des thèmes forts dont je n'ai cessé de parlé tout le long de ma chronique. Savoir se pardonner n'est pas simple, il faut réussir à passer au-dessus de nombreux événements qui chamboulent les vies, laissant des traces indélébiles. Des émotions fortes, des liens qui se font et qui se resserrent. J'ai passé un très bon moment de lecture avec ces personnages et cet effet papillon !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-effet-papillon-emma-scott-a210974530
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date : 12-11-2021
Je remercie la maison d'éditions Plumes solidaires qui m'a proposé de découvrir cet album par le biais du site simplement.

30 pages d'histoire qui nous transporte dans le monde d'un petit garçon prénommé Tarik et de son stylo rouge. Ce dernier a un rêve, celui de voir la mer et comme Tarik habite pas trop loin, il espère que ce rêve va pouvoir se réaliser. Tandis que Tarik lui est super heureux de son nouveau stylo rouge. Il va pouvoir en faire des dessins avec et s'amuser. Ils ne se quittent plus, Tarik va à l'école avec, joue au foot, cours, peu importe, ils sont toujours ensemble. Jusqu'à ce qu'un jour, son professeur lui dit d'arrêter de tout mettre en rouge. Tarik aime cette couleur, alors pourquoi il ne peut pas l'utiliser ?

Les rêves sont faits pour être réalisés un jour ou l'autre et se comprendre est la base pour une collaboration comme la leur. Tarik aurait pu avoir un petit chat ou chien, ou même une souris, mais il a eu un stylo qui est devenu son meilleur ami. Ensemble ils sont comme les deux doigts de la main, mais lorsque l'on indique au petit garçon d'arrêter de l'utiliser, il ressent un manque et ne comprend pas pourquoi. Ce pourquoi, l'auteur nous l'indique en douceur, expliquant que la vision d'un adulte est différente, mais surtout que celle de Tarik est particulière. En tant qu'adulte nous le comprenons rapidement, pour les plus jeunes c'est très bien décrit avec les mots, mais aussi avec les illustrations.

En parlant de ces dessins, ils sont colorés, amusant et prenant. Chaque illustration apporte un petit plus. Déjà un visage souriant d'un enfant heureux, des stylos de couleur dont l'un avec ses rêves. Ensuite, la douceur avec laquelle les gestes sont appréhendés. Enfin le fait de mieux comprendre ce qui se passe en Tarik avec les couleurs et les dessins qu'il effectue. Le mélange de l'écriture et des illustrations donne un joli ensemble. Je n'ai lu que la partie française et lorsque la maison d'éditions a indiqué que le pdf n'était pas en haute définition, je n'ose imaginer la réalité, parce qu'il faut bien admettre que les décors sont splendides en basse définition !

En conclusion, un bel album qui ravira les petits de part le récit et les images. Tarik adore son stylo et il le lui rend bien. Sa vision des choses est très bien expliqué. Et pour le rêve du stylo ? Il faut lire cette histoire pour avoir le mot de la fin. Une belle histoire qui se lit rapidement et qui a le mérite d'apporter des éléments peu connus pour les petits lecteurs. Oh j'allais oublier, les 10 dernières pages sont des bonus à colorier, encore une belle pensée pour l'enfant qui découvrira cette histoire.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/un-reve-en-rouge-iman-eyitayo-a210883140
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Un livre de ma gigantesque HAL qui en sort enfin ! Merci à moi d'avoir pris le temps de le faire, depuis le temps que je voulais le découvrir. Je l'ai vu passer un certain nombre de fois et j'en ai entendu de tout, alors je me suis dis, je dois le lire pour donner mon avis. Première chose à savoir : vous allez avoir envie de faire des cookies à toutes les sauces, entre les recettes que l'auteur nous offre régulièrement tout au long de la lecture et son personnage principal qui a sa propre boutique de Cookies et ne cesse d'en apporter à tout le monde, il n'y a pas moyen de ne pas avoir envie d'en gouter, d'en faire profiter tout le monde ! Deuxième chose : cette histoire m'a fait penser à Agatha Christie, mais en plus jeune et j'aime beaucoup.

Bref, en attendant, nous suivons Hannah dans sa vie où un seul mâle peut avoir le droit à des caresses : son chat Moshe, oui c'est bien son prénom et s'il a le prénom pour une raison, cela va bien avec sa tête et puis au final on se rend compte que cette boule de poils est adorable, avec qui il veut. Et avec la mère d'Hannah c'est tout sauf de l'amour, mais une bonne bagarre pour filer ses collants, ce qui arrange sa maîtresse de voir moins souvent sa mère chez elle. Hannah est revenue pour des raisons familiales, laissant ses études de côté et dorénavant elle tient le Cookie Jar, une boutique de cookies qui fait des heureux partout dans leur petite ville. Les habitudes ont la vie dure et Hannah travaillant avec Lisa se rend bien compte que ce matin, il y a quelque chose de vraiment pas net : le laitier est en retard dans sa tournée, ce qui est impossible. Et la voila le cherchant, le trouvant dans son camion, derrière sa boutique : mort ! Un joli trou en guise de bonjour. Le corps est emmené et son beau-frère Bill lui demande de lui filer un coup de main. Elle a les oreilles qui traînent, tout le monde vient dans sa boutique et de toute façon dès qu'il se passe quelque chose tout le monde rapplique chez elle pour boire un café, manger et discuter des ragots. Hannah accepte sans hésiter, elle veut savoir qui a tué Ron qui était si gentil et aider son beau-frère qui rêve de réussir sa progression dans la police. cette enquête est celle qui peut l'y aider.

Une enquête qui démarre lentement, car nul ne sait qui aurait pu lui en vouloir. Et puis les secrets des uns et des autres commencent à émerger de part et d'autres. Des témoins, des suspects, rien ne manque si ce n'est le mobile. Les éléments font stagner les personnages qui n'hésitent pas à se mettre en danger. Que ce soit le shérif adjoint Bill, Hannah ou l'une de ses sœurs Andrea la femme de Bill. Tout ce petit monde, entouré de la mère de Hannah, cette de Norman le dentiste dont les mères aimeraient bien que lui et Hannah sortent ensemble, parce que oui Hannah est célibataire à presque 30 ans, c'est impensable voyons ! Donc elle doit subir interrogatoire de sa mère, de celles des autres et surtout les petits clins d’œil, les photos, les changements de styles pour montrer son potentiel, ce qu'elle déteste, mais que ne ferait-elle pas pour que sa mère la laisse tranquille ? L'enquête n'est pas la seule à faire tourner en bourrique notre pâtissière qui aimerait bien qu'on la laisse faire ses choix. Un mélange de la vie d'Hannah qui est un peu longuet par moment, tout comme le piétinement de l'enquête, et la quête de savoir qui a bien pu faire cela dans la petite ville. Impossible d'imaginer un meurtrier, pas vrai ? Et pourtant, il y a bien eu un crime, pour l'instant.

Les personnages sont amusants, même si par moment Hannah m'a fait penser à une bonne poire, elle dit oui à tout le monde pour faire plaisir et se retrouve parfois dans des situations impossible. Sa sœur Andrea qui en profite et s'en rend compte, c'est déjà pas mal. Bill qui a un peu de mal avec l'enquête et qui compte sur son indic de première. Lisa qui travaille avec Hannah qui a un père malade et a préféré choisir de rentrer à la maison pour s'en occuper plutôt que de le mettre dans un institut comme ses frères et sœurs voulaient, ce qui est admirable. Le dentiste Norman qui s'avère être drôle sans en avoir l'air. Claire qui tient une boutique de fringues de luxe et qui n'hésite pas à faire des ristournes. La plupart des personnages a bon fond, un cœur énorme et nous le constatons régulièrement. Tout comme celui qui est mort. C'est un premier tome qui se clôture avec la fin de l'enquête, la prise du personnage qui a fait cela. Mais pas que. Déjà un nouveau personnage fait son entrée et va peut-être un peu vite en besogne, mais j'ai hâte d'en savoir plus sur ce Mike. Nous avons également une petite histoire avec une certaine Candy qui est toute mignonne après cette enquête. Encore un mystère à résoudre pour notre détective en herbe d'Hannah.

En conclusion, une enquête qui est un peu lente à certains moments, mais qui présente bien les personnages, le passé de la plupart avec leur espoir. L'intrigue nous montre les travers de certains et nous emmène dans la vie de chacun d'entre eux. C'est là que nous comprenons qu'une fois la porte fermée, nous en savons pas ce qui se passe réellement et parfois, ce n'est vraiment pas beau à voir. Coup de cœur pour Moshe, ce chat au grand cœur ! Je lirais le deuxième avec grand plaisir !
http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-enquetes-d-hannah-swensen-tome-1-meurtres-et-pepites-de-chocolat-j-a210898594
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date : 06-11-2021
Je remercie l'auteur, Chloé Garcia pour m'avoir fait parvenir son livre.

La couverture est très belle, même si les jambes des personnages sont vraiment longues, mdr. Le fameux regard de Laria qui voit tout ce qui se passe et je dirais même qu'elle a une bonne écoute. Linaria, le royaume où nous allons suivre les aventures de bon nombre de personnages qui a bien des ennuis depuis longtemps. Pour autant cela ne dérange en rien le Tiane (celui qui dirige ce royaume) d'effectuer une cérémonie solennelle avec tout le gratin pour que son fils devienne Tiane à son tour. Une cérémonie de couronnement qui devrait bien se passer, pas vrai ? Sauf que les problèmes du royaume semble plus important que le Tiane en fonction ne semble vraiment comprendre. Depuis le décès de sa femme, il est préoccupé par ses enfants et surtout la petite dernière Via (Énévive, du même prénom que sa défunte mère) qui n'est plus si petite que cela. Via n'a pas encore ses pouvoirs comme les deux autres plus âgés et cela chagrine et inquiète tout le monde, jusqu'à ce qu'enfin ils arrivent.

Linaria n'est pas en paix depuis des lustres, l'équilibre est déjà bien menacé par de nombreux groupes obscures qui sont prêts à tout pour faire chavirer le trône à leur faveur. Sans compter sur les trahisons multiples, les jeux de massacre entre fille et père (tel mettre des objets enchantés qui sont capables de démembrer une personne en un clin d’œil dans la maison familiale, par exemple) et les races qui ne s'aiment pas vraiment. La population est variée, nous comptons sur des humains, des elfes, des elfes noirs, des dragons, et bien d'autres créatures qui peuplent ce royaume et même au delà. La carte en début du livre nous montre déjà un royaume coupé en plusieurs parties et les informations en fin de livre sont intéressantes. Je vous avoue que les avoir au début du livre aurait été plus facile pour comprendre certains termes. Beaucoup d'informations du départ m'ont perdu, il faut bien l'admettre. Si le royaume semble magnifique, avec de nombreux personnages et intrigues dans chaque famille et entre les familles. Un peu plus de 100 pages pour donner toutes les explications, montrer les protagonistes, commencer à montrer les intrigues et surtout décrire les personnages. Cela a été long pour ma part ce début, et même si je sais qu'il faut expliquer, les huit premiers chapitres ont été difficiles. Vint ensuite le chapitre 9 et là il y a eu comme un déclic où les événements sont plus fluides, les actions plus simples et les personnages plus intéressants.

Passé ce début, j'ai bien plus apprécié la suite. Nous avons donc un couronnement qui devrait bien se passer, mais cela ne sera pas le cas. Des enlèvements, des dons qui font peur, la magie est intégré dans la plupart des lieux et des personnages, des intrigues étrangement liées les unes aux autres, enfin presque. Et des personnages froids ! Même le froid polaire peut rester sous la couette tellement les trois quarts des personnages sont égoïstes, ne pensent qu'à eux ou au pouvoir qu'ils pourraient acquérir. Ystar et Loria sont le frère et la sœur de Via. Loria est ce que nous pourrions appeler une faction victim qui ne pense qu'à sa beauté et ce qu'elle peut obtenir avec, quand à Ystar, il est un peu plus compliqué dans le sens où il a des relations particulières avec certains personnages dont 1, mais je n'en dirais pas plus à ce sujet. Ystar est puissant, très puissant, mais à un moment donné je me suis demandé avec toute cette puissance, pourquoi ne pas faire ce qu'il pense ? Héléna, est la belle-mère de ce trio et entre elle et le Tiane, l'amour n'est pas au beau fixe. D'un autre côté, nous avons Lildrille, un elfe bien différent de sa famille dont la mère est dans un coma particulier. Son père est le souverain, alors que leur peuple voudrait que ce soit la sœur qui soit sur le siège, au vu de leur loi, mais elle est mineure alors... Des complications sont à venir de ce côté, surtout vu la façon dont ils vivent tous. Oh, Lildrille n'est pas tout seul dans sa tête et ça, c'est encore une autre histoire, mdr.

En dehors des dirigeants nous avons également le personnel qui s'occupe de tout et qui m'a semblé aussi froid que les autres. Nandra, la servante, suivante de Via est particulière, il est difficile de savoir si elle est bonne ou mauvaise. Cette femme va vivre une aventure qui l'amènera à faire des choix compliqués, à vivre également un semblant de romance par une rencontre fortuite et à faire tout pour que Via reste en vie. Les complots sont courants dans le royaume, mais là c'est bien pire, car les menaces sont exécutées ! J'ai cru m'attacher aux personnages, mais à chaque page tournée, je n'y arrivais pas, il y avait toujours quelque chose qui me disais que je ne l'aimais pas. Soit pour un acte délibéré, soit une parole ou cet égoïsme qui semble prendre la plupart des habitants en son sein. Bien que les personnages n'ont pas été apprécié dans le bon sens, j'ai aimé la façon dont l'auteur les dépeints et ressentir quelque chose pour eux est ce que je préfère. Un personnage qu'on l'aime ou pas, il nous fait avoir des sueurs froides, des idées de vengeance, de le voir sous terre ou au contraire avec les fers aux pieds.

Et puis, Via est un personnage atypique qui permet des liens d'amitié et de famille fort avec certains et tout le contraire avec d'autres. Les cauchemars l'épuisent énormément et son état empire de plus en plus sans que quiconque ne sache pourquoi. Son père, le Tiane a malgré tout une affection particulière envers sa dernière et il sait le montrer comme il faut, ce qui fait enrager bien des personnes autour d'eux. C'est amusant de les voir se déchirer (oui amusant) parce qu'ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont tant qu'ils n'ont rien perdu. Et lorsque le jour arrive, cela fait très mal. Tout comme la foi, lorsque cette dernière n'est plus possible pour de nombreuses raisons. Cette foi en la déesse qui est prise à partie. Cette "religion" est présente sans pour autant qu'elle en soit prenante. Un ensemble qui emporte Lildrille dans un coin, méprisé parce qu'il est différent des siens. Il se sent inutile et préférerait retrouver Via lors de la cérémonie, mais cela ne sera pas possible. Bien d'autres personnages sont mis en avant avec leurs forces et faiblesses.

L'intrigue est à multiples facettes avec des rebondissements, des changements de lieux qui, je pense devait donner l'envie d'en savoir plus, mais à force certains passages m'ont perdu et j'étais heureuse de retrouver de nouveaux lieux. Au vu du nombre d'événements, j'ai eu la sensation que tout partait un peu dans tous les sens et c'est bien dommage, parce que d'une manière générale ce livre a un vrai potentiel, d'où ma note qui n'est pas basse pour tout un tas de raisons. Le monde crée est gigantesque, le travail sur les personnages, les lieux, l'histoire bâties, la déesse Laria, le passé, bref le tout est très complexe, bourré d'éléments tous plus importants les uns que les autres. Il y a un travail considérable sur la totalité de ce récit qui est à prendre en compte et ça c'est vraiment quelque chose. La déesse Laria a vraiment de quoi faire et surveiller tout ce monde n'est pas simple. Les jeux de pouvoirs sont mis en avant, le fait de ne pas se rendre compte qu'il y a quelque chose qui ne plait pas aux habitants et autres contrées devenant risible aux yeux du Tiane est amusant et montre bien le monde dans lequel nous vivons. Nul besoin de dragon pour comprendre que le récit s'amuse également avec ce qui se passe dans la réalité.

En conclusion, un univers magique extrêmement riche, un peu trop dans tous les sens, mais des personnages travaillés, des décors splendides et une recherche vraiment pointilleuse. C'est un univers vraiment fourni et étoffé aussi bien en créatures qu'en Histoire. Je trouve juste dommage qu'une fois arrivé à la fin de ce livre, de voir que c'est un tome 1, d'où les questions sans réponses qui restent. Maintenant, j'ai hâte de savoir ce qui va se passer, parce qu'il faut bien avouer que les derniers chapitres nous entraînent dans un dédale de surprises !

PS : Je profite pour indiquer que le texte est écrit plus petit que d’habitude et j'ai mis beaucoup plus de temps pour le lire qu'un livre qui a une écriture plus grande et plus espacée.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/sous-le-regard-de-laria-chloe-garcia-a210893456
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date : 06-11-2021
Je remercie Maiwenn ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette lecture dans le cadre du blog tour :)

Le début nous explique déjà ce qui s'est passé il y a 10 ans, alors que Flint avait encore une femme, un bébé de deux ans, un avenir radieux qui prévoyait un enfant de plus. 10 ans plus tôt le bonheur était déjà présent, mais un incident qui aurait pu ne pas arriver va chambouler sa vie. 10 ans plus tard, Flint est devenu avocat et non joueur de foot professionnel, vivant avec son garçon de 12 ans, Harrison, seuls tous les deux. Alors qu'il a trouvé sur papier LA personne parfaite pour louer une partie de l'immeuble où il travaille, il s'avère que Ellen est musicothérapeute, ce qui signifie qu'elle use de musique, de moyens musicaux pour aider des patients. Et ce n'est pas avec du classique que cela se passe, ce qui va poser un énorme problème pour Flint qui a besoin de silence pour sa concentration. Si encore il n'y avait que cela, mais le résumé l'indique et le récit aussi, elle a des rats de compagnie et pas un seul, DES rats ! Alors là, rien ne va plus, elle ose avoir des rats alors que dans le règlement, c'est interdit ! Alors, rien de plus facile pour casser un contrat, mais rien n'est simple, lorsque Ellen va lui faire ouvrir les yeux. Et puis Harrison aime beaucoup Ellen.

Harrison est un garçon un peu particulier qui ne voit pas la vie comme un autre enfant. Déjà adulte dans son esprit, gardant son âme d'enfant à d'autres, il ne conçoit pas la vie de la même manière. Il est autisme, un léger syndrome d'asperger. Les émotions ne se voient pas comme sur le visage d'un autre enfant, ses réflexions peuvent faire mal sans qu'il ne le veuille, il n'a pas de filtre et prend souvent tout au pied de la lettre. Son père fait tout pour qu'il ai des habitudes, un régime strict pour l'aider à grandir. Quand il s'attache à quelque chose ou quelqu'un c'est quelque chose de plus qu'appréciable, car il ne laisse que peu de gens l'approcher. Avec Ellen, le fait qu'elle lui prête une guitare, lui donne des cours et le laisse jouer avec ses animaux de compagnie, et même sans cela, il l'apprécie. Ellen est vive d'esprit, joyeuse, souriante, chercheuse d'ennuis aussi, mais tout n'est qu'une façade. tout comme Flint qui est bien sous tout rapport, mais qui a un secret qui le ronge depuis 10 ans. L'habit ne fait pas le moine et l'auteur nous démonte un par un la façade de chacun des personnages afin de creuser et de les montrer plus vrai que nature.

Flint est rongé de culpabilité, regret, remord, tout ce qui fait qu'il ne tient à la vie que parce que son fils est en vie et qu'il a besoin de lui. 10 ans à vivre en sursis sans pouvoir dire à son fils pourquoi sa mère n'est plus là. 10 ans à se ronger les sangs parce qu'il a eu un lever de coude trop prononcé. 10 ans à arrêter de vivre tout simplement. Le bonheur n'est pas pour lui, il ne le mérite pas selon lui, et pas quelqu'un d'autre, enfin si on ne pense pas à la mère de son ex. La tornade Ellen va chambouler sa vie sans qu'il ne s'y attende. Le lien entre son fils et elle va le travailler, parce qu'il ne veut pas faire souffrir Harrison, mais il ne supporte plus les bruits incessants. Quant à Ellen, ce qu'elle montre ce n'est pas ce qu'elle ressent, pas toujours. Le manque de confiance en elle est si puissant qu'elle tente de se guérir elle-même par la musique. Parce qu'elle a subit un violent traumatisme qui est gravé en elle. Divorcée depuis 2 ans, elle n'a pas encore fait la part des choses et est partie loin de chez elle. Et sans compter sur ce qui lui fait peur depuis bien longtemps, mais cela est à découvrir.

Entre Flint et son fils, ce n'est jamais simple, mais ils s'aiment, même si l'un des deux ne sait pas le dire. Vivre seul avec un enfant n'est déjà pas simple, alors lorsqu'il y a une détection de tel ou tel syndrome, il faut des habitudes, des automatismes, des règles des deux côtés à respecter. Des points vont se noircir entre eux, tout comme le fait de dire la vérité en tant voulu. Et puis les échanges verbaux entre eux donnent un sentiment étrange qui ne plait pas forcément à ceux qui les entourent, mais Harrison ne voit pas le mal de parler de sexe à 12 ans, il n'a pas la même conscience qu'un autre. Et surtout, nous comprenons qu'il est très intelligent et avide de tout savoir sur tout. Quant à Ellen, c'est une tempête de petites choses qui va les rapprocher à sa façon. Savoir se protéger tout en donnant n'est pas évident. L'auteur nous a offert des personnages torturés pour des raisons qui sont différentes pour l'un comme pour l'autre. Les émotions sont fortes et les choix difficiles, surtout lorsqu'il n'y a pas que vous en ligne de compte. De nombreux rebondissements font que Ellen et Flint ne se retrouve pas comme il faudrait à un moment donné. La vie elle-même choisit parfois pour nous et nous ne pouvons pas y faire grand-chose, jusqu'à ce que le destin s'en mêle.

De l'amour d'un père, d'un enfant, la famille est très importante pour les personnages principaux. Nous le ressentons entre le père de Ellen et elle-même, ainsi qu'avec ses grands-parents, mais aussi avec les parents de Flint. Cet amour qui bien que certains personnages pensent ne pas le mériter est bien présent et rien ne peut le retirer. L'intrigue est légère, où comment virer une personne de son logement parce que le bruit dérange, mais ce qu'il y a derrière est bien plus imposant. Sous les apparences... Le livre porte bien son titre, tout n'est que façade, tous les secrets sont cachés, camouflés, les peurs profondes qui ne manquent pas de se montrer lorsqu'il ne le faudrait pas. Le fait que Harrison soit différent apporte une touche en plus, aussi bien en légèreté de part ce qu'il fait, mais d'authenticité parce qu'il dis vrai. Avancer n'est jamais évident, mais avec de tels bagages pour les personnages l'est encore plus. Il faut du courage pour affronter son passé et encore plus pour prendre la vie que l'on veut là, maintenant, malgré les embûches, les problèmes, l'éloignement et ce que la vie peut vous prendre. Seul bémol, certaines décisions m'ont paru logiques et pourtant elles semblent insurmontables pour certains d'entre eux, je n'ai pas tout compris dans leur logique.

En conclusion, un récit où les thèmes sont forts, la culpabilité, l'impuissance face à un destin cruel font de ces personnages des êtres vivants. Harrison est une bouffée d'air frais, tout comme lady Gaga qui est une vraie mateuse. Les grands-parents de Ellen, surtout la mamie est forte ! L'auteur a su développer son histoire sans avoir envie d'arrêter la lecture par des touches d'humour et de légèreté. Je ne connaissais pas sa plume, je vais me pencher sur d'autres de ses livres afin de voir si d'autres thèmes aussi forts vont ressortir. J'ai, dans tous les cas, passé un bon moment de lecture en compagnie de Flint, Harrison, Ellen et tous les autres.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/sous-les-apparences-jewel-e-ann-a210857812
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Je remercie Maiwenn ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette lecture. (Et vu comment j'ai perdu du temps avec mes soucis de santé, il va y en avoir quelques uns qui vont suivre la semaine prochaine niveau chroniques)

Il faut déjà prendre conscience qu'il vaut mieux lire le premier tome avant celui-ci afin de comprendre ce qui a pu être déjà divulgué pour mieux appréhender les aventures qui se passent dans ce second tome. Le résumé explique déjà pas mal de choses : Seb est en danger, ou du moins la meute de son meilleur ami le pense. Entre des odeurs d'une autre meute et le fait que certains d'entre eux ont gratté violemment sa porte d'entrée, des doutes persistent. Pourquoi lui alors qu'il n'est qu'un humain qui côtoient des Changeformes ? Seb ne comprend pas ce qui se passe réellement, pourquoi on lui en voudrait, ou plutôt à qui cela servirait ? Les événements du tome 1 nous confortent dans une idée qui semble réelle, mais est-ce que c'est vraiment la réalité ? Toujours est-il que Seb doit être protégé, car il est humain et donc plus faible que les autres, ce qui l'enrage. Par-dessus tout, lors du premier chapitre, revenu chez lui ivre, il se vautre lamentablement dans son escalier et se retrouve la cheville fracturée et une belle entorse du poignet. En bref ? Seb est pas impotent, mais presque et ne peut pas rester chez lui. Mais ça, son caractère de chien et non de loup va démontrer à tous ceux qui le connaissent qu'il est aussi têtu que n'importe qui.

Le personnage de Seb était déjà présent dans le premier tome, donc nous avions déjà ses idées qui ici sont vraiment fixes et nous pouvons le comprendre. Son point de vue sur le lien est compréhensible, qui aurait envie de se perdre, de ne plus être soi-même ? Pourtant s'il y a ce côté qui fait peur, il y a aussi beaucoup d'avantages, comme autant d'inconvénients. Alors lorsque le bon docteur Tim, que nous avions déjà suivi dans le premier tome ne cache pas ses sentiments, ou plutôt son attirance pour cet humain qui n'aime pas les meutes plus que cela, de petites choses vont évoluer. Tim est un médecin qui soigne aussi bien les humains que les personnages de chaque meute, même s'il y en a moins. Les caractéristiques de chacun d'entre eux les aident grandement à ne pas rester dans un hôpital, sauf cas vraiment extrême. Le personnage de Tim est doux, calme cachant un véritable loup en lui, c'est le compagnon idéal pour Seb dans le sens où il est d'aspect différent vis-à-vis des autres et qu'il arrive à se contrôler un minimum. Le terme idéal va avec cet homme qui est à la fois protecteur, possessif et aussi tendre et compréhensif. Il ne force en rien malgré le fait qu'il est totalement accro et ça, nous le savons dès le départ, il n'y a aucun spoiler de ce côté.

Seb est têtu (oui doublement) capable de choisir ce qu'il faut pour lui en pensant aux autres. Le danger ? Juste des loups qui trainent un peu trop près de sa porte, rien de répréhensible. Pourtant cela cache quelque chose de bien plus dangereux qu'une question d'appartement proche d'une autre meute que celle de Regent's Park, mais cela, je le laisse à découvrir. entre les deux, la relation va devenir amis/amants comme nous pouvons nous en douter du départ, avec des subtilités qui risquent de compromettre des sentiments aussi bien dans cette relation que pour les personnages qui les entourent. En parlant des autres, nous retrouvons Jared et Nathan, mais aussi Cam (le prochain serait sur lui ????) Alec et bien d'autres encore. Ce fut un plaisir de retrouver certains d'entre eux afin de les voir évoluer dans leur relation, la meute, l'ensemble qui forme un tout, une famille. Et c'est sur cette famille que les bases se font naturellement. Les relations sont nombreuses, l'intrigue avance lentement, avec le peu que les meutes nous donnent, pourtant cela n'est pas grave, Seb doit garder son plâtre 6 semaines, il ne peut pas faire grand-chose stout seul. Seul bémol que j'ai trouvé étrange, le fait que l'auteur reste évasif sur le travail de bureau de Seb, comme s'il fallait garder cela secret.

J'ai adoré le personnage de Tim pour ce qu'il est. Son travail de médecin doit être ce qui lui apporte de sérénité et d'attitude plutôt posé. Lorsqu'il aime, c'est de manière possessive tout en essayant de garder le contrôle. Ce même contrôle qui a fait défaut à d'autres personnages et qui n'est pas facile, parce que cela fait partie de l'instinct animal. C'est vraiment l'homme que j'ai préféré du récit, autant par ses actes que ses paroles, il ne pense que très peu à lui. Il a beau être possessif et expliquer les choses calmement et en rougissant, cela le rend encore plus humain lorsqu'il ne cesse de demander si l'autre est d'accord pour telle ou telle raison. Tous deux sont meugnons ! Et ils se complètent pas mal du tout, surtout que l'humain a le caractère d'un loup.

Quant à l'intrigue, elle est basée autour de Seb, avec ce danger et ses observations de toutes parts. La sœur de Seb fait une rapide apparition alors que les conflits sont au sommet de l'histoire. Bien entendu la relation amoureuse est là, elle prend son temps et j'ai aimé le fait qu'ils se posent des questions, ne foncent pas dans le tas pour vivre heureux à jamais. De nombreuses étapes aussi bien du côté de l'intrigue dangereuse que de la relation les font évoluer. L'instinct animal est mis en avant également sur le fait qu'il y a beau y avoir le côté fougueux, le côté protecteur est tout aussi important. Les meutes sont toujours en "compétition" et le territoire pourrait avoir quelque soucis dans les prochains épisodes.

En conclusion, une histoire que j'ai apprécié plus que la première de part le personnage de Tim qui n'est pas aussi "virulent" que certains changeformes et cela montre bien que les êtres qui composent une catégorie de meute ou "races" n'est pas obligatoirement tous les mêmes. Plus que la première aussi par le fait que la relation prend son temps et également que l'intrigue montre plus de travers de certains personnages. Plus qu'à attendre la suite !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-meute-de-regent-s-park-tome-2-mordu-par-protection-annabelle-jacobs-a210843222
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Je remercie Maiwenn ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette lecture.

Je pense que c'est la première fois où j'ai eu les larmes aux yeux durant quasiment tout le livre. Ceux et celles qui me connaissent savent qu'il en faut pour ressentir ce type d'émotions : l'envie de pleurer à chaque instant. Après Ben est un récit sur le deuil. Ceux qui restent, celui qui est resté ne sait plus avancer, comme avant. Avant la mort de son compagnon Ben, un homme jovial, passant sa vie a admirer les choses, à chercher à comprendre d'où vient tel ou tel objet, à discuter avec le vendeur afin d'en savoir plus sur cette vie qui a imprégné les gens autour. Ben était un homme admirable qui aimait la vie, la croquait à pleines dents jusqu'à sa fin tragique. Cette fin qui a descendu plus bas que terre Theo, la quarantaine, un homme plus terre à terre, mais qui a perdu son nord, son sud, son est et son ouest. Sa vie n'est plus que le boulot, boulot, boulot, un peu de sport pour s'abrutir tous les matins afin de déverser sa rancoeur, sa colère, sa tristesse et puis ce forum où il peut lâcher ce qu'il veut sur tout et rien.

Theo ne vit plus, il survit comme il peut, laissant tout le monde au pas de sa porte. Ses amis ? Il ne peut plus les voir, parce qu'il ne veut pas les voir, pourtant ils sont toujours présents autrement : vive les mails même sans réponse. C'est à ça que l'on reconnait les vrais amis. Son travail ? Plus rien ne va, il doit trancher dans le vif, se défaire de collaborateurs qui lui ont tout appris pour être où il en est. Plus rien ne va, plus rien ne semble le retenir dans cette vie où il est terriblement seul. Il l'a voulu cette solitude, pourtant un jour ou plutôt un matin, à la salle de sport, quelque chose va se produire, il va répondre à un sourire. Serait-ce le début d'une nouvelle vie qui s'ouvre à lui ? Cela fait un an qu'il est ainsi, qu'il ne fait attention à personne, qu'il n'arrive pas à surmonter son deuil. Avec Ben, ce sont 15 années de bonheur, avec des hauts et des bas, mais toujours cet amour absolu entre eux. Après 15 années, comment recommencer à faire surface et surtout la question se pose de l'oubli. Il est impossible d'oublier ce Ben, que j'aurai adoré connaître et penser que Theo pourrait peut-être passer à autre chose semble impensable pour lui.

C'est un récit sur la reconstruction après une perte tragique. Le deuil n'a pas de date limite, pas de date butoir pour dire, allez maintenant cela fait 6 mois, on tire un trait et on recommence. Le deuil se fait comme il doit se faire, parfois il faut beaucoup de temps, à d'autre non, c'est ainsi et il faut bien admettre que par moment le deuil ne se termine jamais. Nous ressentons très bien ce qui étreint le cœur de Theo, ce qui l'a fait vibrer, ce qui le laisse tel un zombie depuis des mois. Sans Maggie, son assistante, il serait probablement aux côtés de Ben, amis ce dernier l'aurait assurément renvoyé sur terre par un grand coup de pied bien placé. Si le cœur et l'esprit de Theo refuse tout contact humain, toute tentative de séduction envers sa personne, tout ce qui se rapproche d'un échange autre qu'avec des personnes qu'il connait, ce qui restreint énormément la donne. Et puis cette fois où il va répondre à un salut, faire autre chose que courir et parler à un autre être humain qui semble intéressé par lui va lui ouvrir les yeux. Ô ne pensez pas qu'il va foncer droit dans les bras de Peter, et recommencer en un clin d'oeil, non. Cela prend du temps pour lui d'accepter de s'ouvrir à quelqu'un d'autre.

Accepter de s'ouvrir est un nouveau pas qu'il fait timidement. Ben sera toujours en lui, à lui, pour autant il se pourrait que Theo comprenne que sa vie ne s'arrête pas avec le décès de son compagnon. Le plus difficile est pour ceux qui restent et l'auteur a su le décrire parfaitement. Ce deuil qui nous tenaille qu'il revient en mémoire violemment, les années passent, pour autant nous n'oublions pas, nous avançons tout simplement. Si Peter est bien en chair et en os devant Theo, Morgan existe aussi, sur le forum, virtuellement, mais il sait parler. Les échanges entre les deux hommes restent du domaine du virtuel et il est difficile de savoir qui est vraiment Morgan, aussi bien son âge, que sa véritable identité. Et si c'était un psychopathe ? Et si tout était faux ? Cette relation virtuelle chamboule les esprits aussi bien dans le bon comme dans le mauvais sens. Et si tout n'était qu'un rêve ? C'est le seul point qui pourrait me faire tiquer, à propos du virtuel, c'est à cause de ce point que le livre n'est pas passé en coup de cœur, pour des raisons personnelles, après le récit est à faire pleurer, il vaut mieux prévoir les mouchoirs !

Chaque personnage est travaillé, avec le travail de Peter et sa passion qui le caractérise. C'est un homme intègre, droit qui sait ce qu'il veut, mais qui ne force pas. Morgan qui est vif, virulent, taquin dans ses propos et son passé qui se dévoile petit à petit (j'aurais adoré en savoir encore plus sur lui, même si les doutes sont bien présents). Theo et Ben, Theo sans Ben, la famille de Ben que nous avons la chance de pouvoir côtoyer, tout comme les parents trop protecteur de Theo qui le voient encore comme un petit garçon. Des choix qui sont faits, qui ont fait du mal sans vraiment savoir pourquoi. Et puis Maggie et sa famille qui est un soutien infaillible, Evan, Joel et tous les autres qui gravitent autour de notre endeuillé qui lui ouvre les yeux lentement, mais surement. L'aspect de l'âge est également un thème qui revient à plusieurs reprises. Rien n'est simple dans cette histoire, ni la douleur qu'il faut gérer, ni les échanges qui peuvent faire du mal, ni l'amour naissant qui peut également apporter de la souffrance. Au début on se dit, plus de 400 pages sur le deuil, mais qu'est-ce que l'auteur eut bien nous raconter ? Et puis c'est déjà la fin et nous aimerions en avoir plus sur ces protagonistes qui semblent plus vrai que nature de part les émotions qui parcourent les pages.

La conclusion ? Je pourrais en dire encore plus sur ce récit qui est poignant de part bien des aspects. Peut-être que je me ramollis, peut-être que l'auteur a su trouver la corde sensible qui ne cherchait qu'à ressortir, toujours est-il qu'il s'agit d'un livre qui viendra dans ma bibliothèque en papier dès que je le pourrais. Beaucoup de choses sont à découvrir, beaucoup d'émotions, d'événements. Un renouveau qui fait autant de bien que de mal, parce qu'il faut réussir à recommencer sans ressentir de culpabilité. Je ne sais pas ce que l'auteur a prévu pour les autres tomes, mais elle démarre fort avec Theo. J'ai hâte d'en savoir plus ! Merci pour cette magnifique lecture pleine d'émotions. N'oubliez pas les mouchoirs. À tous les Beniamino de Luca du monde !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/seattle-1-apres-ben-con-riley-a210824914
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Je remercie la maison d'éditions Evidence ainsi que Jennifer pour l'envoi de ce livre.

Une couverture qui donne déjà le ton et un résumé qui nous met dans l'ambiance. Le strass et paillette des caïds ? Oubliez tout cela, l'auteur nous plonge dans les coulisses des trafics, derrière les portes qui se referment sur le glamour et le fric à profusion. Derrière le palace, il y a des hommes et des femmes qui vivent dans la peur perpétuelle de se faire tuer. Vous pensez que j’exagère ? Si peu, si peu. Il suffit d'un grain de poussière pour qu'un parfait rouage se bloque et démontre que l'humain n'est que avidité. Tout ça pour de l'argent, parce qu'il n'y a rien d'autres. Les trafics en tout genre y vont bon train, l'argent est brassé, récupéré de manière professionnelle bien entendu (vous le voyez mon œil ?) Et le moindre obstacle est vite balayé d'une balle, surtout s'il n'y a pas de gilet pour se protéger.

J'avais vraiment hâte de découvrir cette histoire et je n'en suis pas déçue, bien au contraire. L'univers de Stéphane est peuplé de créatures de rêves, de boites de nuit, de restaurant qui servent de couvertures, d'argent facile, de belles voitures... Le luxe à portée de main si cette dernière est toujours prête à dégainer. Parce que c'est là que l'auteur nous entraîne, dans l'ombre de ce luxe que beaucoup aimerait obtenir pensant que c'est facile d'être à la tête d'un clan. Il vaut mieux regarder derrière soi afin de vérifier que son garde du corps est toujours dans votre camp et prêt à vendre chèrement sa peau pour le protéger. Il suffit d'un maillon faible pour pénétrer dans un rouage qui semblait si bon, et ainsi l'hécatombe est prête à devenir plus que sanglante. Stéphane est le bras droit de son propre père, un homme qui a vieillit, mais qui est resté juste dans ses choix. Dur en affaires, David ne cache rien, ni sa méfiance envers certains de ses membres (je sais cela fait un peu secte), ni sa manière de trouver des moyens pour créer des alliances, qu'il soit heureux de les avoir ou non.

Alors qu'un homme s'échappe d'une prison de manière peu gracieuse : comprenez par là destruction massive d'un mur de la prison, attaque par arme, mort d'un garde, une routine en somme. Ce Paul est de la pire espèce avec une envie de dézinguer tout le monde afin d'asseoir son pouvoir sur les plus grandes villes et accessoirement plus s'il le peut. Sa soif de tout avoir sous le pied est si grande qu'il fait même peur à certains de ces lieutenants et partenaires. Une peur supplémentaire qui ne cesse d'augmenter dès que le piège se met en place. Trahisons en tout genre, mauvaises actions dans un monde qui n'a que ces propres codes et règles à respecter, même la police ne fait quasiment rien. Elle a besoin de preuves et tout ce qui est indirect ne fonctionne pas. Les doutes du commandant Borel ne font pas le poids pourtant ce n'est pas faute d'aller les voir régulièrement en laissant des sous-entendu planer entre eux tous.

Le blanchiment d'argent, vente de drogue, prostitution, arnaque aux assurances, tout y passe et bien entendu les armes sont lourdes, pas de simples pistolets, même s'il y en a dans certains pantalons. Vouloir la place d'un chef ? C'est le début d'une guerre sans merci et cela arrange les affaires de la police qui voit d'un bon œil les cadavres des clans les uns après les autres. À défaut de les mettre en prison, la morgue est aussi bien. Bref, tout cela pour dire que la guerre est déclarée et tous les coups sont permis ! Meurtres ? La routine, Enlèvement ? Facile ! Cacher des corps ? Une broutille ! Cette guerre de territoire est passionnante et fait froid dans le dos. C'est ce que j'imaginais déjà en lisant la face non cachée de ce type d'histoire, alors en lisant ce récit, il est certain que derrière les paillettes se trouve la mort. Pour accéder à ce niveau, il faut écraser des mains, marcher sur des cadavres et rester inaccessible en gardant une poignée d'hommes autour de soi. Malgré cela, le grain de sable s'immisce dans certains esprits et les revirements de situations ou de camps ne s'arrêtent pas. C'est la peur qui les tenaille tous.

Une peur de mourir, de ne plus avoir sa place, de tuer pour la première fois. Une peur de perdre son essentiel, de perdre l'autre, de voir mourir sous ses yeux un père, un frère, un ami aussi. Une peur qui est partout, dans les gestes les pensées, les actes de chacun. S'il n'y a pas de peur, c'est de la folie pure dans les yeux qui se reflètent dans l'autre. Le danger guette, le danger rôde, le danger n'est plus dans l'ombre, il s'affiche dans la moindre parcelle de lumière. Dormir devient dangereux, faire confiance c'est surfait ! Un rythme plus que soutenu sur des personnages qui voient leur monde s'effondrer. Et puis il y a ce moment où certains personnages décident de mener cette guerre, de détruire tout ce qu'ils ont connu pour tenter de survivre. Et il faut bien comprendre que cette peur présente devient autre chose : une arme ! La vie vaut la peine d'être vécue si et seulement si tout s'arrête, mais pour cela il faut se battre. C'est ce que Stéphane décide de faire en compagnie de Goran. Le fauve compte bien montrer sa puissance et fera tout ce qu'il faut pour les écraser tous.

Beaucoup de personnages arrivent et il vaut mieux ne pas trop tenter de s'attacher à l'un d'entre eux, parce que certains ne font que passer pour terminer sur la table froide. Beaucoup de scènes d'actions où le sang coule, gicle aussi (une balle ne fait pas que du bien !) des événements qui se suivent sans que nous ne sachions ce qui va vraiment se passer. Je me suis demandée à plusieurs reprises si l'auteur n'était pas l'un des survivants de ce récit tant certains faits m'ont parus réels. Toujours est-il que cela donne une sensation de vécu qui fait froid dans le dos. Seul petit bémol, je n'imaginais pas cette fin, mais c'est peut-être le début d'une série, qui sait ? Le fait d'être derrière chacun des personnages donnent plus de mouvements et plus de pensées. C'est là que nous comprenons toute la subtilité et le machiavélisme de certains protagonistes.

En conclusion, Gangster, l'envers du décor pourrait être un récit réel. De nombreuses actions, un polar haletant qui nous entraîne de l'autre côté du miroir, derrière la porte brillante de l'argent qui coule à flot. Ce maintien de vie est dangereux et il vaut mieux être sur ses gardes si l'on choisit cette voie. Une machination qui est en marche et qui ne s'arrêtera pas si facilement. Un conseil : évitez de mettre le pied dedans si vous tenez à la vie.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/gangster-l-envers-du-decor-shifrinne-a210820468
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date : 29-10-2021
Je remercie la maison d'éditions ainsi que Babelio pour cette lecture.

C'est lors d'une masse critique que j'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce titre, qui d'ailleurs était le seul que j'avais noté. le résumé me semblait assez fort pour donner un récit qui devait l'être tout autant. en fait, il est plus que cela, mais vous comprendrez en lisant ma chronique en entier. Déjà le livre en lui-même est un beau pavé, avec une couverture à la fois douce et qui représente très bien la majeure partie du livre. Une couverture douce qui montre ce qu'elle veut, mais en faisant défiler les pages, c'est bien autre chose. Comme la façade d'une maison qui parait belle et on peut imaginer le bonheur à l'intérieur, mais la réalité est bien différente. Lorsque la porte est refermée, personne ne peut vraiment savoir ce qui se passe, à l'intérieur. Il suffit parfois de prendre le temps de regarder les gens pour voir que quelque chose ne va pas, mais le nombril est bien trop important pour la majeure partie des personnes et voir la peur, la tristesse ou la violence n'est pas ce qui les intéressent.

Raiden est lié à la Cage, un lieu qui l'aide à expulser sa RAGE, ce qui est également son surnom. Il en a besoin depuis des années de se battre, de donner des coups, de se venger, de tenter le tout pour le tout pour ne plus ressentir cette colère qui ne le lâche plus depuis des années. Son passé n'est pas reluisant, un père qui ne voulait pas d'enfant et qui n'a cessé de le reprocher à sa mère qui a osé avoir Raiden et Noah son petit frère. Alcool pour les parents, drogue au passage, la violence des coups est aussi forte que celle des mots. Les os brisés, les arcades en sang, les bleus, la privation de nourriture, les mots qui n'ont cessés d'entrer dans la tête des deux frères et tout le reste... Des années à survivre dans une "famille" ou plutôt sous un toit qui n'en porte que le nom, des années pour Noah et Raiden à ne compter que sur eux-même. Et puis tout a basculé : oui il y a eu pire en un sens, menant à un choix, un but, un avenir qui a rendu Raiden encore plus amer et surtout plus solitaire que jamais. Si TJ, celui qui l'a mené à la Cage et Milegraw le procureur bientôt à la retraite n'avait pas mis leur nez dans son histoire, où serait-il réellement ?

Suivre ce personnage, c'est entrer dans sa vie, dans ce qu'il a vécu, dans ce qui est son présent peuplé de cauchemars et d'avenir qu'il ne voit pas. Il n'a plus qu'une chance avant de se retrouver en prison et va devoir accepter un poste dans un asile. Lui qui se sait tout sauf fou, va devoir les côtoyer, mais au final il a connu pire, pas vrai ? Et puis la rencontre, celle qui va bouleverser la vie de nombreux personnages en plus de Raiden. Il n'y a pas que lui qui est dans la partie, même s'il est le personnage principal, tous ceux qui l'entourent et avec qui il a un semblant de relation vont voir leur vie changer. Lorsque je dis semblant de relation, je dois bien avouer que l'auteur a su rester dans la logique et ne pas faire devenir Raiden qui a vécu un enfer devenir un bisounours qui adore tout le monde. Il reste avec ses peurs même s'il avance, il ne connait pas l'amour et ne va pas plonger les deux pieds dans une relation amoureuse passionnelle, vu qu'il ne connait pas, ce n'est pas possible. Les étapes ne sont pas brûlées pour lui comme pour les autres et cela fait du bien de ne pas avoir des événements qui seraient de trop.

Bref, revenons à cette rencontre qui va tout chambouler. Un regard, un seul et le lien se fait. Voir l'enfer dans le regard de l'autre, se reconnaitre dans les cauchemars de l'autre, c'est tel un coup de foudre pour un frère, celui qu'il a perdu ou n'a pas connu. Kian ne parle pas/plus depuis des années. C'est un homme/enfant qui a été retrouvé des jours après que son bourreau est décédé. Je n'en dirais pas plus sur son histoire, elle est dure à lire, avec les poings qui se serrent lorsque nous comprenons ce qu'il a subit depuis tout petit jusqu'à maintenant. La manipulation, la folie humaine qui est mise en avant nous montre des êtres totalement prêts à tout pour pervertir et faire subir tout ce qu'ils désirent. Kian qui ne réagit qu'un minimum avec une seule personne du personnel de cet institut. Kian qui est "intrigué" par Raiden lorsqu'il le voit du haut de sa fenêtre. Perçoit-il la colère qui émane de son corps ? La violence qu'il a reçu également ? Peu importe, le lien se fait sans le vouloir et il devient impossible de ne pas plonger dans son désarroi, son traumatisme afin de vouloir l'en sortir. Oui, mais comment ? C'est la question que se pose Raiden une fois qu'il a compris comment fonctionne Kian d'une certaine façon.

C'est une rencontre qui va bouleverser aussi bien Kian qui va sortir de sa bulle, de son univers à son rythme et comprenez bien que ce n'est pas en une journée qu'il va pouvoir accepter certains gestes, que Raiden qui va retrouver son frère en quelque sorte. Ange gardien ou non, il va être celui qui réussira à ouvrir une voie qui semblait perdue pour tous. Les personnages gravitent autour d'eux : ceux qui veulent changer le quotidien de Kian et ceux qui préfèreraient laisser comme avant par peur de le perdre encore plus. Être capable d'aider un autre c'est voir plus loin que son nombril, c'est chercher à comprendre ce qui peut aider l'autre en s'oubliant. L'auteur nous entraine dans un monde qui ne devrait pas exister et pourtant, pourtant cela arrive malheureusement et nous ne le voyons pas toujours, ou trop tard. Les personnages sont bien construits autant par leur mentalité que par leur physique. J'ai adoré suivre le présent de ces protagonistes avec à leurs côtés Lynn, Andy, Lorena, Phil, Suzanne, Melvin, Noah et Lorena et tous les autres qui ont permis l'évolution de chacun d'entre eux.

C'est un récit poignant qui ne m'a absolument pas laissé indifférente. le passé se mêle au présent sans avoir besoin de prévenir "attention nous revenons en arrière", c'est la logique même de comprendre vite et bien tout ce que ces deux-là ont vécu. Les enfers sont différents, mais ils sont bien présents dans leur corps, dans leur mémoire. Si Raiden a réussi à trouver une solution qui n'est pas idéale, Kian a choisi de ne plus apparaitre dans ce monde qui l'a oublié. Une indifférence qui lui a fait énormément de mal, n'étant qu'un objet que l'on prend et que l'on jette à outrance. Des regards détournés, des non-dits, tout ce qui peut exister pour laisser de côté la souffrance dans la douleur sans chercher à comprendre. Un peu de Nora, de Gardini ou de musique pour échapper à son quotidien, tandis que d'autres n'avaient rien de tout cela. La musique est importante dans le récit, elle apaise les douleurs, ces souffrances qui sont dans la tête des patients. Un son, une mélodie, quelques murmures chantonnés, une main qui gratte une guitare, il suffit de peu pour réveiller ce qui est de bon en chacun. Les mots choisis sont poignants apportant le ton mélancolique, ou au contraire l'espoir dans chacun des gestes des acteurs. Pas besoin de rebondissements impensables dans ce récit qui a déjà tout pour lui.

En conclusion, l'histoire est bouleversante. Je ne m'attendais pas à ça, à cette force de l'un pour l'autre, ce partage des enfers pour essayer d'en ressortir plus fort, plus ouvert sans pour autant oublier. Gagner va devenir un but à atteindre, celui de pouvoir redevenir un être humain d'une certaine manière, de laisser les cauchemars dans une boite loin de soi. Se réapproprier son corps, son esprit... Être comme tout le monde ne sera pas possible, cela reviendrait du miracle, mais réussir à enterrer les bourreaux tout en restant dans le cadre de l'institut et de petits à-côté vis-à-vis de Raiden. Une amitié que rien ne pourra balayer au vu du caractère de notre boxeur et c'est tant mieux. Merci pour cette lecture !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/a-la-croisee-des-destins-barjy-l-a210769326
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date : 26-10-2021
Je remercie la maison d'éditions Flammarion jeunesse pour l'envoi de ce livre.

Une mission secrète pour François Magnier Bajat par le Roi Louis XVI, père de deux enfants, Milie et Jean qui aimeraient que leur père soit là plus souvent surtout depuis la mort "accidentelle" de leur mère.Grand botaniste entre autre, il disparait mystérieusement un soir alors qu'aucun voyage n'était prévu. Par chance, sa soeur Marie Louise vit avec eux et il y a donc un adulte responsable qui va les surveiller en plus du personnel de maison : Robert et Henriette. Et puis il y a Pierre, un ami de Jean qui vit avec eux, un peu marginal, un peu mystérieux aussi car nous ne connaissons que ce qu'il désire laisser voir. Le danger est déjà dans la maison avec le père de famille qui ne donne plus signe de vie.

Les mystères sont multiples déjà par le fait que François est un proche du roi, tellement proche qu'il le voit et est missionné de... mystère ! Mais il doit mener une enquête sans que quiconque ne puisse le savoir. Bien entendu des ragots et autres médisances, mais rien de concerts, jusqu'à ce qu'il, enfin vous avez compris. C'est un comble pour Jean et sa soeur de comprendre que leur père est parti sans le leur dire. Ce n'est pas logique ni normal qu'il ne leur dise rien. Et puis de petites choses disparaissent, apparaissent et Pierre qui cache bien son jeu. Avec ou contre eux ? La question se pose par moment, tout comme les personnages qui entourent les enfants. En plus de Robert, Henriette et Marie Louise, nous avons le professeur de clavecin qui ferait mieux d'apprendre à jouer, le voisin intriguant, les enfants qui surveillent les maisons. Bref, c'est tout un petit monde qui tourne autour d'eux et qui nous laisse de nombreux mystères en plus des questions.

Le récit est assez particulier, il laisse beaucoup de questions sans réponses quasiment jusqu'à la fin, entrainant le lecture dans des pistes qui semblent n'avoir ni queue ni tête et puis la lumière se fait lentement. Tout le long de l'histoire, nous avons des complots, de la trahison, une enquête qui oblige les personnages à sortir de leur zone de confort. Jean et Millie essayent de se protéger mutuellement, tandis que Pierre fait de même. La mission de François est importante et pourtant nous ne savons pas de quoi il retourne ! Arf, c'est rageant sur le coup et à chaque avancée avec les enfants (qui sont quasiment des adultes, pardon) nous pensons que nous allons savoir, mais non ! C'est à la fois excitant de suivre les différents questionnements et rageant de rester sur notre faim, jusqu'au dénouement. Et puis même avec les nombreux détails, certains personnages restent flous et c'est amusant de voir ce que l'auteur décide de faire de chacun d'entre eux.

Les trahisons ne sont pas forcément des personnages que nous pourrions croire, enfin si pour un, mais pour d'autres c'est plus subtile. Certains naviguent entre le "je ne sais rien" et le "je ne comprends rien" avec un soupçon de "vous ne savez rien arrêtez de poser des questions". J'ai eu un doute sur l'un d'entre eux et j'avais raison et sur l'autre non, comme qui je me suis bien fait avoir. C'est amusant de chercher qui est derrière cette disparition, de voir les événements se suivre sans comprendre où cela nous mène, jusqu'à avoir le fin mot de l'histoire. Nous suivons les ados les uns après les autres ou ensemble et tentons de percer ce qui les travaillent, car la peur de perdre leur père est bien présente. Avec les illustrations nous avons un aperçu de comment l'auteur voit ses personnages et il est facile de les voir bouger, se parler, tenter de résoudre cette enquête qui est dangereuse pour tout le monde. Nul ne sait qui est capable de quoi et des surprises nous arrivent sans que nous ne les voyons venir.

Le fond d'histoire reste sur des bases réelles. Un roi qui a des fidèles à ses côtés près à mourir pour la cause, être au service du roi et vivre une aventure hors du commun ! Les trahisons et complots visant à descendre le roi de son trône par la mort était monnaie courante. L'entourage qui peut être bon comme mauvais, cela ne change pas, c'est toujours d'actualité, même si le roi est tombé depuis belle lurette. Le vocabulaire est intéressant, plus soutenu que la plupart des livres pour ados et cela donne plus de concret et d'envie d'en savoir plus. En plus, la botanique est mise à l'honneur apportant une touche d'exotisme dans le récit. Oh, j'allais oublier Marie Louise, elle a son caractère, femme seule qui vit chez son frère pour garder les enfants, elle aime son indépendance et ne manque pas de le rappeler. Pour cette époque, c'était peu courant, mais la famille de François est différente de celle des autres et Marie Louise ne manque pas de rappeler que même si elle n'est pas mariée, elle vaut quelque chose et n'hésite pas à entreprendre des missions également dangereuses pour récupérer son cher frère.

En conclusion, une belle aventure historique sur fond de voyage, de plantes, de missions, de protection, de peur de perdre un être cher et bien plus encore. Le récit est entraînant et nous apporte de nombreux détails et connaissances. L'auteur donne de quoi emmener les petits comme les grands dans son aventure qui n'est pas de tout repos. Mention spécial à Coco, qui se reconnaîtra dans le livre, Ouaf !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/au-service-du-roi-martine-laffon-a210728598
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Je remercie la maison d'éditions Flammarion jeunesse pour l'envoi de ce livre.

Une nouveauté de Cassandra ? Impossible d'y résister surtout que le thème m'importe énormément, travaillant dans un collège où justement les uns s'amusent des autres et nous faisons tout ce que nous pouvons, mais parfois il y a des choses qu'on ne nous dis pas. Asante ne parle plus depuis 3 ans, depuis cette terrible nuit qui lui a fait comprendre que laisser sa voix porter peut être dangereuse. Depuis il use des sms, de papier crayon, ou tout simplement de quelques gestes et cela fonctionne. Ses meilleurs amis ne savent pas pourquoi il est ainsi, mais qu'importe, il est leur ami et cela se passe très bien. Sauf que cette année, une nouvelle est arrivée : Morgane. Et depuis son entrée la petite est mise de côté.

Bien que la petite Morgane a une voix et la laisse sonner haut et fort, elle est souvent seule. Douée à l'école, adorant la nature et les animaux, elle ne fait pas forcément attention aux regards des autres et encore moins à ce qu'ils disent. Elle laisse tout passer au-dessus de sa tête et semble respirer la joie de vivre, même si la plupart du temps cette solitude lui pèse. Elle aimerait bien avoir des amis, mais c'est la nouvelle qui ne connait personne ET elle s'habille avec des affaires bizarres en plus elle est intelligente : le combo pour la mettre de côté par tous ceux qui vivent dans la "cité". L'étrangère, c'est ce qu'elle est devenue et si toute la classe se moque d'elle, cela turlupine Asante qui commence à se poser des questions.

C'est un récit qui est sur le harcèlement, mais également sur ce qui se passe dans la tête d'un petit garçon qui a vécu l'horreur. Se taire est à la fois une preuve de courage et de peur. Ne rien dire, ce n'est pas non plus la solution de facilité parce que si Asante ne parle pas, il réfléchit beaucoup. Ses émotions sont violentes lorsqu'il sort de son cocon et cela fait du bien ce pied qui tape dans la fourmilière toute tracée. Le harcèlement n'est pas mis en évidence sous ce mot directement. Nous avons des détails, des situations, des moqueries et même si Morgane ne dis rien, c'est un être humain qui ressent. Plus nous avançons et plus nous comprenons qu'elle vit un enfer, même si elle ne le montre pas, pas de suite, pas jusqu'à ce que cela dépasse encore un cran. Ce dernier qui n'aurait jamais dû exister, ces étapes qui auraient dû être arrêtées bien avant même que cela ne commence.

Ce qui était risible, moqueur devient méchant jusqu'à un point que Asante va faire bouger les choses. L'évolution des personnages est lente afin de laisser l'esprit de deux adolescents prendre en compte ce qui les entoure. Les réactions des adolescentes qui s'amusent de Morgane voient cela comme un jeu. C'est vrai que s'amuser aux dépends des autres et si marrant... Ce que ces demoiselles pensent drôles fait partie des délits et qui dit délit indique que les conséquences ne sont pas que les pleurs de celle qui est utilisée, mais cela peut aller bien plus loin. C'est ce que la plupart des adolescents ne comprennent pas, c'est drôle, alors pourquoi mêler les autorités à cela ? Faire prendre conscience que c'est mal est difficile, mais en posant une pierre après une pierre, nous pouvons réussir à faire intégrer ce qui est bien.

J'ai eu l'impression de me retrouver là où je travaille, avec des adolescents qui vont et viennent dans les classes, qui ont leur propre personnalité. Pas plus de caricatures que cela, ils sont ce qu'ils sont, aimant des choses, détestant certains de leur camarades, leur parlant ou non. C'est un récit vivant, entrainant qui donne envie de découvrir vite la fin. Entre Morgane qui reçoit tellement de méchanceté et Asante qui ne parle plus, nous avons de graves sujets sur un fond d'humour, surtout avec les mamans de ces garnements. Tout le monde se connait et l'histoire avec le grand frère qui vient pour faire peur reste dans la réalité, c'est même flippant ! (J'en ai déjà vu des grands venir au collège pour régler les comptes de leur petit frère, grrr, mais heureusement cela ne va pas plus loin)

Les personnages sont travaillés et restent à leur place : à savoir des adolescents. Pas de réflexion d'adulte, mais au contraire de l'aide d'eux qui ne sera pas en vain. Être capable d'aller voir un adulte pour obtenir de l'aide est important et cela montre que le lien existe, même si pour cela il faut se faire appeler la balance. Les sentiments se suivent et ne se ressemblent pas. Les échanges entre celle qui parle et celui qui est silencieux se passe à tâtons, avec des appréhensions, mais de toute façon que peuvent-ils bien perdre de plus ? La fin est vraiment géniale et apporte cette douceur que nous ressentons tout au long de l'histoire. Un coup de cœur pour les mères qui sont un véritable gang à faire peur !

En conclusion, un récit court, intense qui peut être utilisé dans une classe pour faire comprendre certains points, ce que je ferais dès que j'aurais mis au point certaines choses. C'est une belle histoire d'amitié, de peur qui peut provenir de divers événements.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-garcon-qui-ne-voulait-pas-parler-cassandra-o-donnell-a210601314
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date : 23-10-2021
Initialement, j'avais demandé ce livre en service presse à la maison d'éditions et entre deux, j'ai acheté le livre à l'auteur directement et je peux dire que là, c'est une vraie box qui contient plus que le livre et le marque-page comme j'ai déjà pu avoir le droit avec d'autres box (je ne parle pas de la maison d'éditions bien entendu, on ne sait jamais si quelqu'un voyait le mal partout xD) Me voila donc avec une chronique de ce one-shot qui comporte aussi bien des bikers et des... Amish ! En même temps, le résumé l'indique déjà. Bref, ce qui m'a déterminé à l'acheter en papier avant de le lire ? La couverture, car n'aimant pas le rose, j'adore la couverture !

Arone est né dans une famille d'Amish. Ses parents, son frère et lui sont des bergers et le village vit en autarcie (ou presque). Arone et Adam ne sont jamais sortis du village, pas même pour leur "majorité", mais qu'importe ils ADORENT leur vie. Hum, pardon, rectification, Arone veut voyager, voir du pays, il en a assez de faire toujours la même chose tous les jours : tondre, s'occuper des bêtes, en faire de la nourriture, ramasser, etc... Il s'ennuie et n'arrive pas à ôter cela de son esprit. Adam est le plus vieux et il voit bien que son frère est mal, mais que peut-il faire ? Ils doivent rester dans la famille, Adam doit se marier avec une jeune fille du village et ainsi perpétrer les traditions. Arone veut souffler et a besoin de changement et il arrive sous la forme d'un homme qui s'est fait tirer dessus. À l'article de la mort, Kurt est récupéré par cette famille qui a une haine viscérale envers les bikers enfin surtout le père, car Arone est fasciné par le blessé.

Kurt est dépité d'avoir été pris en charge par des Amish, car il sait qu'il n'aura rien de ce qu'il désire (alcool, femmes et j'en passe), mais il n'a pas le choix. De toute manière, entre le fait qu'il ne compte pas rester plus longtemps que nécessaire, le père est très agréable en lui indiquant régulièrement qu'il devra partir dès qu'il s'en sent capable. Et lorsque ce jour arrive, il ne partira pas seul, Arone va le suivre malgré les peurs de son frère. Ce départ signifie énormément pour lui et sa famille, mais aussi pour Kurt. Pour lui, c'est l'aventure, le fait de ne plus être obligé de toujours faire la même chose, de pouvoir découvrir autre chose que son village. C'est également le moment où la peur de perdre ce qu'il connaît va l'assaillir, jusqu'à ce qu'il monte sur la moto et vogue vers sa nouvelle vie. Arone est tel un enfant qui met les pieds dans le plat régulièrement. Il ne connait rien, ni les manières, les fonctions, l'évolution industrielle qui lui fait ouvrir les yeux en grands.

Pour sa famille, il s'agit du déshonneur qui leur retombe dessus, le fait de fuir des responsabilités, de ne plus être Amish, de devenir comme tout le monde en quelque sorte, mais le pire c'est de devenir biker à son tour qui va être pire que tout, surtout vu les antécédents. Pour Kurt il s'agit d'avoir un animal de compagnie en quelque sorte. Un truc dans l'air qui le chagrine, une envie subite de l'avoir pour lui tout seul, ce jeune homme de 20 ans qui a toujours le sourire d'un enfant et le regard émerveillé par tout et n'importe quoi. Il est une véritable bouffée d'air frais pour cet homme de 28 ans qui est obligé de se cacher sur qui il est vraiment. Cette rencontre va chambouler la vie de bon nombre de personnages et cela risque de faire du mal à un moment donné. (Mais chut, je n'en dirais pas plus !)

Des personnages travaillés, traumatisés aussi, le passé n'est vraiment pas glorieux pour quiconque et je comprends bien mieux pourquoi il y a une certaine froideur chez Arone. Il y a des instants où on se dit que ce n'est pas possible, c'est un mauvais rêve et cela n'est pas parce qu'ils sont Amish, c'est juste la nature humaine qui dérive et cela peut arriver partout. Nous comprenons parfaitement que la famille est celle que nous créons, pas celle qui nous donne naissance. Il suffit de peu parfois pour que nous basculions d'un côté ou de l'autre. N'empêche, j'ai appris un mot (celui-là je ne le connaissais pas, même si je savais que cela existait) et il est bien amené, tout comme pour Adam où au final il est facile de comprendre pourquoi et comment tous deux ont pu avancer (en enfermant à double tour certains moments douloureux). Et des moments difficiles, il y en a eu et il y en aura encore. Partir de chez soi ou y retourner n'est pas sans conséquences. Changer de vie oui, mais à quel prix ? Pourtant l'envie est là et l'adrénaline y joue pour beaucoup.

Concernant les rebondissements, ils sont nombreux et j'ai adoré ! Comment ne pas comprendre à la page 336 que la rancœur et la peur de l'autre fait que l'avenir n'est pas aussi serein ? En tombant sur ce personnage je me suis dis que franchement, Lydasa, tu es aussi tarée que moi et j'adore ça xD. L'attraction du biker fait son effet lorsque l'on est de l'extérieur (pas vrai petit personnage qui va prendre cher pour son effronterie !), mais il vaut mieux connaître les codes et surtout serrer les fesses dans ce cas. Je me suis attachée à Arone pour son ensemble : son envie d'aventure, sa soif de connaissance, son addiction à Kurt, sa personnalité qui prend du temps à s'exposer. C'est un enfant qui devient adulte en si peu de temps et pourtant il ne perd pas son innocence, juste qu'il arrive à "dédoubler" deux parts en lui. On ne peut pas nier qu'il y a de la recherche derrière tout cela. Le seul petit point qui fait que le livre n'est pas passé loin du coup de cœur, c'est le fait que cela va vite (et pourtant il y a beaucoup d'éléments à prendre en considération). Dans le mot "cela" je ne parle pas de la relation, puisqu'elle prend son temps, plutôt des événements qui s'enchainent dans un laps de temps court ? C'est l'impression que cela donne.

Le livre est vu sous plusieurs points de vue et j'ai beaucoup aimé avoir celui de Arone, de Kurt et de Adam. Tous les trois montrent leurs émotions, sentiments ou expressions qui peuvent être à la fois amusante, pénible ou au contraire intéressante. Comment faire lorsque l'on est pas d'un monde et que l'on tombe dedans les pieds joints ? Arone nous le montre par ses actes, ses gestes, ses sourires et ses pensées ou plutôt le fait qu'il ne comprend pas les nuances de phrases. Cela est amusant pour le lecteur, mais un peu moins pour ceux qui l'entourent. Je n'ai bien entendu parler que d'eux trois, mais j'ai eu un réel coup de cœur pour Mélinda. Cette femme est la douceur incarnée qui a une place particulière dans le club des Death Angels, cela se ressent parfaitement bien. Nous ne restons pas fixé sur la relation "romantique", mais nous avons de l'action et si nous n'avons pas tous les détails de tous les trafics qu'ils peuvent effectuer, nous avons des bikers qui n'hésitent pas à protéger les leurs, mais qui savent aussi faire des câlins (OK, ils aiment boire aussi et câliner des plantes par exemple... xD)

En conclusion, un livre que j'ai vraiment pris plaisir à découvrir aussi bien le récit que la plume. Des personnages attachants, de l'action, des surprises, de la violence aussi, des pertes aussi, une construction agréable à suivre ont fait que j'ai beaucoup aimé plonger dans ce monde. Le fait que l'auteur donne une petite explication en fin de livre sur sa manière d'écrire est plus qu'appréciable et puis d'abord, tout le monde a le droit d'écrire, surtout quand il y a autant de choses à dire :) Chapeau d'ailleurs pour surmonter ses barrières.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/prospect-lydasa-a210541746
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date : 13-10-2021
Je remercie Babelio ainsi que la maison d'éditions Phébus pour m'avoir fait parvenir ce livre.

Toute ressemblance avec un fait divers n'est pas qu'une idée. L'auteur indique du départ qu'il a changé les lieux et les identités afin de garder l'anonymat, les dates peut-être aussi ? Dans tous les cas, nous suivons un professeur de français et latin dans une quête de vérité sur la mort de l'un de ses anciens élèves : Bélhazar, 18 ans, décédé dans des circonstances perturbantes. L'auteur passe l'histoire en Bretagne et pour ma part certains coins sont connus car je viens de là-bas et c'est facile de suivre par où passe le prof.

Comme l'indique le résumé, c'est étrange ce décès si soudain. Que s'est-il réellement passer ? Pas de réponse dans ce récit, plutôt un questionnement perpétuel et une recherche de vérité pour aboutir à la vie de Bélhazar avant ce fameux 13 février 2013 au 13 rue de l'éternité. Ce prof, Jérôme, n'a pas forcément pris le temps pour Bélhazar, ce jeune homme qui était déjà différent des autre : un être à haut potentiel qui avait certaines facilités et difficultés dans le même temps. Prendre le temps pour un élève alors qu'ils en ont des dizaines, voire des centaines c'est mission impossible et le prof s'en veut terriblement. Pourtant ce n'est pas de sa faute si ce soir-là tout a tourné court. Il n'était pas présent, mais l'annonce a fait du mal à son fils qui était ami avec. Alors que son couple bat de l'aile, notre prof va mener une enquête qui risque de modifier sa perception des choses.

Bélhazar, d'où vient ce prénom ? Le jeune homme l'a sur sa pièce d'identité pas de doute. Un jeune homme qui aimait la vie, surtout la nature, aimant les chemises à carreau de "grand-père", blanc comme un linge, il aime sa vie comme elle est : sans faux-semblant, perturbant parfois les cours, voire un peu plus, ayant quelques amis triés sur le volet. Passionné d'armes, d'histoire Bélhazar est l'enfant qui était tellement attendu qu'il en est devenu un miracle. Ce miracle qui ne va durer que 18 ans et pourtant il avait une vie bien remplie. Au fil des pages, nous le découvrons sous la plume de Jérôme, dans les souvenirs de ses parents, tantes, amis, dans le regard du cercueil, de sa chambre qui n'a pas changé depuis qu'il a fermé les yeux.

Ce suicide devant des flics alors que la balle est arrivé par derrière ? Des éléments incompréhensibles et des morts suspectes. Bélhazar aimait les armes, il en possédait même une au minimum, mais de là à vouloir en finir avec la vie pour un contrôle de police ? Et puis les flics qui racontent la même histoire, il a voulu fuir, pour terminer au sol et en finir avant d'aller en prison ? Mais pour quel crime ? Et si Bélhazar avait vraiment voulu en terminer ? Des éléments tendent vers cette fin prévue, alors qui croire, QUE croire au final ? Il y a tant de questions sans réponses qui restent et c'est en un sens dommage dans le sens où je m'attendais à en savoir plus à ce sujet. Mais ce n'est pas le cas, par contre nous en apprenons beaucoup sur l'entourage de ce jeune homme et de lui-même. Des ressentiments, des images restantes, des et si je n'avais pas fais ceci, mais plutôt cela ? Armelle, la mère ne veut absolument pas croire en la thèse du suicide, tandis que Yann le père ne dis rien. L'envie d'avoir un coupable et de ne pas rester dans le flou.

Plus le prof avance, plus les peurs, les angoisses sont profondes : et s'il y avait quelque chose derrière qui faisait justement que personne ne saura la vérité et ne voulait pas la donner ? C'est dur d'imaginer son fils se donner la mort, c'est aussi dur de penser que la police l'aurait abattu. L'un comme l'autre est inacceptable et incompréhensible, alors la peur de ne pas comprendre, de ne pas trouver ou au contraire de voir la VERITE en face fait fuir. La mort fait peur, mais la vie ? Celle de Bélhazar reste parfois un mystère avec ses idées propres son haut potentiel qui le rend instable pour des cours traditionnels. Cette vie désirée, cette mort non voulue, les parents vont devoir faire avec une fois de plus. Ils l'ont voulu cet enfant qui a eu du mal à venir, ce miracle de la vie qu'on leur a repris trop tôt. Accepter ? Recommencer à vivre après cela ? Ce sont des étapes qui sont difficiles et semblent insurmontables au début. Mais où s'arrête de début ?

Nous en apprenons beaucoup sur Bélhazar jusqu'à partir dans un soupçon de fantastique et là je me suis perdue telle Alice dans le terrier du lapin blanc. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi le prof part ainsi, je ne l'ai pas compris. Un autre point m'a quelque peu bloqué, il s'agit de la seconde personne utilisée : le "TU". Dans le texte, nous suivons les actes et pensées du prof, mais par moment, de longs moments, il parle à Bélhazar, comme s'il se trouvait devant sa tombe et lui racontait ce qui se passe, lui posant des questions et bien d'autres encore. Je dois bien admettre que cela m'a perturbé, j'ai décroché de temps en temps malgré mon envie d'en savoir toujours plus.

En conclusion, un récit qui nous emporte dans le quotidien d'un jeune homme à haut potentiel dont la vie s'est arrêtée brutalement, laissant derrière lui une famille qui n'arrive pas à comprendre ce qui s'est réellement produit. Un prof qui pensait ne pas être à la hauteur, mais au final il a réussi ce que bon nombre n'aurait jamais fait : laisser son regard tomber sur une famille qui en avait besoin et les aider à sa manière.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/belhazar-jerome-chantreau-a210446078
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date : 09-10-2021
Je remercie l'Indé Panda pour m'avoir proposé une fois de plus la lecture de leur nouveauté.

Un recueil de nouvelles d'auteurs indépendants (comprenez auto-édité aussi) qui offrent une parcelle de leurs mots. De quoi mettre en appétit ou du moins de connaître la plume de ou des auteurs concernés. J'aime bien les nouvelles lorsqu'il s'agit de découvrir la plume, par contre je suis souvent frustrée : la plupart du temps je ressens un manque et c'est le cas pour certaines, mais pas toutes. Toujours est-il que j'ai pris plaisir à découvrir une partie des auteurs dont je n'avais jamais entendu parler et de lire d'autres récits de ceux que je connais déjà. 10 nouvelles pour 10 auteurs, de quoi être apprécié par un maximum de lecteurs.

Avec Gynécée Adélie de Meryma Haelströme, nous plongeons dans une dystopie où les hommes et les femmes ne vivent pas ensemble. Deux soeurs qui vont devoir affronter leur grand-mère d'une manière particulière. 16 ans, un âge où tout va changer pour la plus jeune. Une année où Olympia va devoir faire des choix et suivre son coeur plutôt que rester esclave d'une société où la liberté est plus que compromise. C'est avec cette nouvelle que l'on comprend le sens du mot frustration ! C'est tel un prologue qui nous tient en haleine et qui nous laisse avec la question de savoir comment tout cela va se terminer ! Qui n'a jamais rêvé d'un bon café le matin alors que nous sommes pressés ? Patric aimerait bien en boire un s'il n'y avait pas cet écran qui l'en empêche. Cette Putain de cafetière semble ne pas vouloir donner d'elle-même devant un homme qui n'arrive pas avec ce que la société fait de mieux (?) l'avancée technologique. C'est un récit qui prête à sourire, mais qui arrive aussi à nous faire prendre conscience que la technologie c'est bien, mais nous ne sommes pas tous adaptés pour l'appréhender au mieux.

Devenir autre et plonger dans l'océan jusqu'à la fin de ses jours ? Tout est possible avec Lenno qui grâce à l'argent qu'il a accumulé suite à de nombreuses missions devient presque un poisson. Jusqu'à ce que le fameux syndrome des abysses le prenne aux tripes et l'entraîne dans un monde insoupçonné. Une aventure originale qui n'hésite pas à décrire les sentiments de ceux qui n'aiment pas être entourés de monde. Petite femme est un hommage à tous ces enfants, adolescents, jeune fille qui vont voir leur vie changer par une personne. C'est une vision qui fait froid dans le dos, mais qui apporte plus que la compréhension des gestes : celle des sentiments et de ce que cela comporte. L'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant, l'amour émerveillé de l'enfant envers la mère et puis cet amour impossible qui détruit tout sur son passage, qui fait naître des larmes et étouffer des pleurs.

Apprivoiser le temps m'a perdue, je me suis demandé où l'auteur voulait nous emmener. Tant que Dormir seul m'a fait penser que la roue tourne et le hamster coincé entre les barreaux de sa cage ne s'étire pas. Il ne voit pas que ces conséquences sont les actes qu'il a commis et par conséquent il n'est pas près de dormir seul, enfin... peut-être... La violence des femmes est un sujet sensible qui a su être mis en évidence en étant du côté du bourreau. Les intentions sont claires et l'évidence de la supériorité qui est bien mise en place. Penser être le meilleur ne va pas l'aider, bien au contraire ! Une décision radicale qui ne sera pas sans conséquence. Carolina ne m'a malheureusement pas entrainé dans son sillage : une femme qui raconte bien des choses dans une nouvelle m'a paru bien de trop.

Un diamant pur est un récit très court, mais intense qu'il faut découvrir. Deux personnages qui ne cessent de se chamailler pour de nombreuses raisons qui sont touchantes. Le futur Goncourt est tiré de l'imagination du personnage central. Les surprises sont évidentes et la fin reste dans la logique de l'histoire. Enfin nous terminons avec Halloween (ma fête préférée) où une jeune fille ne veut absolument pas rentrer chez elle à cause de sa belle-mère qui lui pourrit la vie depuis trop longtemps. Enfin belle-mère, il s'agit de la seconde femme de son père. Les conflits sont nombreux, les menaces aussi, mais la fin risque d'être joyeuse, pour l'un des deux personnages.

En conclusion, un recueil regroupant 10 textes divers et variés. De nombreux thèmes douloureux mis en évidence amenés de en douceur, sans heurt, avec des mots justes et simples. Certains récits m'ont quelque peu perdu, mais la plupart donne envie de découvrir la plume des auteurs dans des histoires plus longues.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-inde-panda-n-11-collectif-a210440612
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date : 09-10-2021
Je remercie énormément la maison d'éditions Crin de Chimère pour cette nouvelle découverte.

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu de Steampunk et Ô joie ! Je ne peux qu'admirer le tout. Je parle bien de la couverture, du livre, de l'histoire, de l'écriture, la plume, des personnages, des intrigues, bref c'est un tout admirable que j'ai adoré lire par petits morceaux pour mieux le savourer. J'avais une envie folle de le dévorer, mais le lire trop vite aurait été vraiment un gâchis. C'est comme un délicieux gâteau qui vous donne faim par son aspect, qui est gouteux au palais, mais que l'on garde le plus longtemps en bouche pour en savourer jusqu'à la dernière miette. C'est exactement ce que j'ai fais avec "Les loups de Prusse".

Prenons déjà la couverture qui est sublime à bien des égards. Cette Tour Eiffel qui n'est pas totalement construite et pour cause, son créateur a du mal à la faire augmenter de quelques mètres, pour ne pas dire quelques centaines de mètres par des travailleurs qui ont peur du vide. Les pavés, un Paris qui n'a pas encore de routes comme nous les connaissons où les chevaux vapeurs sont sous un capot et non de vrais chevaux tirant des calèches et autres inventions. Des tentacules trainant allégrement sur la gauche, l'ancêtre du Ça de nos jours ? Ce personnage qui paraît dans l'intrigue avec des caractéristiques particulièrement lié au Steampunk. Et ses ombres dont nous ne savons pas sur le coup dans quel camp elles se situent ? Une couverture magnifique qui représente parfaitement l'ambiance dont nous allons plonger les deux pieds dedans.

Vint ensuite l'histoire. Ah, le récit prenant, entrainant dans une aventure hors du commun, avec des créatures et des entités bien particulières. Un meurtre a été commis, une prostituée en fuite, une coupable idéale. Pourtant tout cela semble bien trop facile, surtout lorsqu'il s'agit de vampires, car oui, Messieurs Dames, nous sommes en présence de vampires et autres bestioles qui sont présentes depuis bien des siècles ! Et l'Histoire dans l'histoire n'est pas anodine, bien au contraire. Le mélange des genres, des personnages, de la manière dont chacun voit son monde se modifier tel un rêve éveillé est grandiose. L'auteur nous apporte plus que les bases du steampunk avec ses modifications, ses véhicules et autres exemples de moyens de locomotion qui sont en parfaite adéquation avec le thème, tout en mélangeant une bonne dose de fantastique avec les créatures qui vont et viennent de ce monde où d'un autre.

Beaucoup de recherches et de lectures se font ressentir. Des annotations qui titillent, des moments d'évasion qui nous plongent dans un passé connu ou au contraire imaginé. Les personnages sont travaillés que l'on peut les toucher du bout des doigts. J'adorerais pouvoir parcourir ce vieux Paris qui ne connait pas encore tous les monuments et qui voient justement la fameuse Tour Eiffel en pleine construction. Bien entendu il y a les mauvais côtés, les bas-fonds de quartier où il ne fait pas bon être un rat, alors un être humain qui pourrait être enlevé, torturé, découpé, exhibé et même bien d'autres choses, non merci. Alors que certains travaillent sans relâche font ce qu'ils peuvent pour avoir un semblant de vie, d'autres sont en pleine recherche de pouvoir sans limite. L’Église a une part importante dans le texte, cette part qui nous emmène bien des siècles en arrière où elle faisait la loi en quelque sorte. Chasser ou être traqué, telle est la question ! Dans un monde où tout est possible, même les résurrections les plus improbables et la longévité de l'être qui s'allonge sans pour autant être un vampire, les restrictions sont nombreuses.

L'équilibre des forces du mal et du bien est perpétuellement précaire, car il ne s'agit pas de gagner pour l'un ou l'autre des camps, mais plutôt de trouver les bons alliés pour obtenir ce pouvoir qui donne tant de sueurs. Les arrangements sont nombreux, les traitres ne cessent de pousser comme des champignons hallucinogènes. Des manuscrits sont recherchés et ceux qui veulent mettent la main dessus ne s'arrêtent pas à un corps au sol. Le récit débute avec un homme qui se donne la mort. Pourquoi ? Oh, pas de panique, nous l'apprenons vers la fin. cette fin qui est surprenante et qui nous laisse avec quelques questions. D'ailleurs, si ce tome se termine de manière à ce que nous ne restions pas sur une faim de loup, il reste tout de même quelques petits points à éclaircir, comme ce moment où nous comprenons que ce n'est que le début ! est-ce qu'un jour nous aurons une suite, un dérivé, peu importe, mais un autre récit qui nous emporte dans une autre aventure comme celle-ci ? Je l'espère de tout cœur.

En attendant, la Brigade spéciale de Sûreté n'est pas en reste. Un crime impuni, tandis qu'un autre se prépare et il n'y a pas que des humains dans la police. Des visites en rencontres nous découvrons les personnages les uns après les autres nous demandant où ils vont nous emmener. Je ne saurais pas dire quel personnage est mon préféré. Nous avons Bauterne, Ysengrin, Rovier, Chasseloup, Anna et Camille, Faustine, Lucrèce, Bernard et tant d'autres qui ont de nombreuses qualités, pour ne pas dire de putains de qualité ! Bon sang, chacun d'entre eux a des faiblesses comme des forces, un esprit construit en fonction de sa nature. L'auteur va plus loin que les créatures traditionnelles en fantastique, il invite d'autres "bestioles" dans son monde et elles arrivent de manière si naturelle qu'elles font parties des égouts de Paris, mais aussi de la Seine et d'autres endroits que nous ne voyons pas toujours. Tellement d’événements qu'il est difficile de ne pas partir en tout sens, alors laissez-vous porter et n'hésitez pas à le découvrir vous-même.

J'ai énormément apprécié le fait de plonger dans le passé de certains des personnages afin de mieux les comprendre. Je pense à Bauterne et Chasseloup bien entendu. tous deux ont un passé si réel, avec des faits véridiques qui font partie de notre Histoire que cela en devient presque dérangeant. Et si tout cela n'était pas juste une histoire, mais bien plus encore ? Dans tous les cas, les protagonistes sont réalistes et les émotions tout comme leurs sentiments explosent en tout sens (en même temps que certaines rues) La bande du scooby-gang n'a qu'à bien se tenir en comparaison de ceux qui vont s'allier bon gré, mal gré. L'amitié, la famille, le respect envers une vieille connaissance, un peu d'amour aussi, mais juste une naissance d'amour, rien de plus, nous ne pouvons nier que les personnages ont de quoi faire, penser, se battre pour survivre. Et sans l'intrigue qui voit chacune de ses branches s'épaissir pour former d'autres histoires, sans les personnages qui font vivre le roman, nous aurions toujours la plume de l'auteur qui indéniablement est une pure merveille.

Sorcellerie, église, inquisiteurs, savant fou, nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec "Les loups de Prusse". Par ailleurs nous apprenons l'histoire de ces loups et c'est un vrai plaisir de comprendre comment tout ce petit monde est lié d'une manière ou d'une autre. Le danger guette, bien plus que la mort d'un homme qui de toute manière était mauvais. Le danger est partout et ceux qui désirent ouvrir le monde en deux ne sont pas uniquement des fous : ils sont aussi des fanatiques impossible à ralentir. Il faut donc une frappe d'attaque, même si les démons intérieurs ou non sont prêts à sortir de l'ombre. L'enquête première n'était qu'un prétexte pour montrer la noirceur des êtres et grâce à ce crime, nous plongeons directement tête la première dans des trahisons de toute sorte et une guerre sans merci. L'être humain qu'il soit humain ou non d'ailleurs n'a pas fini de nous étonner, surtout lorsqu'il faut penser au lendemain.

En conclusion, un récit que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir. La technologie qui s'allient au surnaturel, des personnages travaillés, un univers Steampunk qui a su m'émerveiller, les multiples intrigues ont fait que j'ai été conquise. Un coup de cœur que je n'oublierais pas de sitôt ! Et donc, une suite ou autre chose peut-être ???? *fais les yeux de chat potté*

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-loups-de-prusse-eric-cazenave-a210393530
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Je remercie Maïween, ainsi que la maison d'éditions Juno Publishing pour cette nouvelle lecture.


Ce troisième tome rejoint le premier dans mes préférés ! Quelle histoire et surtout quelle aventure ! Je comprends bien mieux toutes ces pages qui se dévorent et se dégustent à la fois. Andreas fait partie de la Guilde des Voleurs et un jour, la chance tourne, bien qu'il soit surnommé Aal l'anguille. Arrêté après avoir sauvé des bébés loups, il se retrouve dans un cachot avec des anciens de sa Guilde. La rencontre qu'il fera de Niccolo va lui changer la vie et à plus d'un titre : il arrive à garder sa tête sans que son corps ne se balance au bout d'une corde et ce n'est que le début.


Du départ, nous suivons Andreas dans son périple pour sauver ces bébés loups qui n'ont rien demandé à personne, si ce n'est de vivre en liberté et non dans une cage où des passants s'amusent à leur jeter des pierres. Cette première étape va montrer de nombreuses qualités de ce personnage et surtout va apporter le premier lien avec ces animaux qui sont sauvages certes, mais au fil du temps, la reconnaissance et les liens se forment sans pouvoir être déchirés. Perdus dans un monde de voleurs, de cruauté, de viol et tout ce qui peut aller avec Andreas va gouter au plaisir d'être quelqu'un pour un autre être, même si c'est un trio d'animaux. Ce besoin d'appartenir à une vraie famille qui va l'adopter, en faire d'eux tous une sorte de père est très bien décrit, on ne peut que ressentir ces émotions. Ce jeune homme n'a pas eu une vie facile, des parents qui l'ont abandonné ou au mieux qui sont morts, ou bien c'est tout autre chose... Sa vie au présent n'est absolument pas la meilleure, même s'il est doué pour voler il ne va pas pour autant arrêter : il n'a pas le choix. Pris dans la Guilde, c'est soit il suit les ordres, soit il est tué. Autant dire que la mort aurait pu être un cadeau, mais son envie de vivre est forte. Les "jeux" de celui qui pissera le plus loin et tout ce qui va avec (allez, un peu d'imagination pour le coup" il connait très bien, car il est le plus petit et le plus faible. Malgré tout il ne vole pas les pauvres et se débrouille toujours pour ne pas être obligé de passer à la casserole.


L'aventure est tumultueuse, le repos est rare et les rencontres nombreuses. Niccolo bien entendu qui est geôlier et érudit ! Il adore visiter les tribunaux pour apprendre tellement de choses, sur la façon dont tout se passe, sur les jugements, ce qui est important ou pas. Bref Niccolo est un homme qui aime apprendre sans cesse et qui avait déjà vu Andreas voler. Pour autant il ne l'a jamais arrêté, notre voleur est doué pour filer ente les mains des autres. Cette rencontre va les chambouler sur de nombreux points : telle que la façon dont on peut apprendre à aimer, celle d'appartenir à une meute, d'être capable de trahir ou de mourir pour l'autre, sans oublier tout ce que l'auteur a pu mettre entre les lignes et que je laisse le soin à tous les lecteurs de découvrir. Et puis il y a au bout du chemin Heissekelle : le village de tous ceux qui ne sont pas dis "normaux". Ceux qui aiment le même sexe ne devrait pas vivre, alors après tout ce qui s'est produit dans le premier tome, il est certain qu'ils ont gagnés le droit de survivre, mais jusque quand ? Tout devient une question de pouvoir et de politique et le jeu que les plus puissants de cette terre s'amusent avec la vie des gens qui dérangent.


Ce troisième tome est encore plus complet, car si nous suivons Andreas dans sa vie, avec tout ce que cela comporte (ses amours, sa famille, ses amitiés,ses diverses aventures, trahison, préparation au gibet, recherche d'identité, retrouvailles non amusantes et j'en passe) nous allons plus loin dans les intrigues politiques et le fait qu'il s'agit d'un immense jeu d'échec avec des gens pour pion. De fameux pions qui sont négligeables, que l'on peut mettre de côté, tuer, massacrer, torturer sans que cela ne gêne de monde. à quoi bon, puisqu'ils sont différents et qu'ils font peurs ! Parce que oui, nous retrouvons bon nombre de personnages encore en vie des deux premiers tomes et la peur est toujours présente vis-à-vis de l'un d'entre eux, si ce n'est pas de tous ceux qui sont trop près des loups. Ces fameuses machines à tuer qui sont contrôlés ? Celui qui y croit dur comme fer peut se cacher, car personne ne peut commander aux loups, pas vrai ? Par contre ce lien indestructible qui se créé porte bien son nom : impossible à détruire.


Les relations que les personnages ont avec les loups sont fabuleuses, admirables et bien plus encore. Chacun d'entre eux ressent quelque chose. Cela peut être de la haine pour ces créatures à une véritable admiration. Protection, c'est le mot d'ordre pour chacun d'entre eux : protéger les loups, les amis, la famille, être protéger par ces créatures qui font si peur, mais qui sont nobles. Être et devenir autre chose, quelqu'un d'autre, de bien, ou de moins mauvais. Les temps sont durs certes et pourtant il se pourrait que les mentalités ne changent nul part, que l'on se trouve dans un village qui tue les différents que dans celui des fameux args qui voient d'un mauvais œil les étrangers surtout s'ils font partie d'une Guilde de Voleurs. Nous faisons également la connaissance de la Guilde des Assassins, ainsi que les us et coutumes de chacune d'entre elles. Il faut savoir également que chaque Guilde a un dirigeant qui se doit de se battre et de réussir à rester en vie. En parlant de personnages, j'ai apprécié de revoir Arn, Magda, Hassan et tous les autres et de découvrir de nouveaux protagonistes tels Niccolo bien entendu, mais aussi Märtin et Septième qui font mal au coeur et qui méritent de vivre une belle vie, où qu'ils aillent. Erwin est un personnage important dans l'histoire qui a de nombreuses révélations à nous dévoiler.


De nombreux échanges entre les personnages nous apportent à la fois du réconfort et de la tristesse, de la tendresse et surtout de la communication. C'est la base de tout et les non-dit ne disparaissent pas, mais ils seront moindres. Ce tome m'a donné de nombreux frissons, aussi bien par la plume de l'auteur que par tout ce qui s'y passe. Des voleurs obligés qui ne veulent plus, des frères qui ont deux vies bien distinctes, des révélations terribles qui peuvent changer le futur de nos personnages principaux et bien entendu les loups qui ont une part importante. Bien entendu il y a beaucoup plus d'éléments que ce que j'ai pu donner qui restent à découvrir au fil des pages. Comme dans tout historique de ce type, des pertes sont inéluctables et cela fait mal, même au lecteur qui pourtant n'est pas si sensible que cela xD.


En conclusion, un troisième tome bien à la hauteur des deux précédents. Il vaut mieux avoir lu le premier pour comprendre certains aspects, mais ce n'est pas une obligation car l'auteur nous donne de nombreux renseignements nous aidant à mieux comprendre. Andreas reste un personnage authentique qui n'hésite pas à se placer devant les autres pour protéger les siens, qu'ils soient à quatre pattes ou sur deux jambes. En d'autres termes, j'ai passé un excellent moment de lecture, je ne peux que le conseiller.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-loups-de-walburg-tome-3-la-redemption-du-voleur-george-j-ghislain-a210348972
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date : 03-10-2021
Je remercie la maison d'éditions Flammarion pour cet envoi dans le cadre de notre partenariat.

Un récit poignant qui n'est pas que pour les jeunes, mais qui peut convenir aussi aux adultes afin de mieux comprendre certaines choses. Apollinaire a été appelé Conan l'Effaceur dans son pays. Rabattu avec son meilleur ami Wamba dans un groupe qui ne fais pas que jouer à la guerre. Ils ont 11 ans lorsqu'ils ne vont plus pouvoir voir leur famille et sont enrôlés dans une milice qui est prête à tout pour faire peur et bien plus encore dans les villages. 4 ans sont passés et il a fallu que Wamba soit tué pour que Apollinaire fuit son pays, coute que coute. Son arrivée en France ne l'empêche pas d'oublier ce qu'il a vécu durant ses années et sa "nouvelle" vie dans un pays inconnu ne peut pas se faire sans mal.

Apollinaire est déjà un adulte dans sa tête lorsqu'il débarque en France. Les aides sociales vont l'aider à s'installer, prendre des cours pour apprendre un métier et ainsi réussir peut-être à s'en sortir. Si l'école n'est pas ce qu'il aime, il va y apprendre malgré tout à ressentir un soupçon de confiance envers l'un de ses professeurs qui le verra autrement. Un peu comme si ce dernier voyait réellement en lui ce qui le ronge. Car Apollinaire est rongé par le passé. Des cauchemars qui l'empêchent de dormir, des visions de tout ce qu'il a dû faire et ingurgiter pour supporter. Et puis il y a tous ses souvenirs avec son meilleur ami et le fait qu'il cherche pourquoi Wamba est mort et pas lui ? Pourquoi Conan a survécu ? La culpabilité le ronge, de tout ce qu'il a fait pour survivre, de tout ce qu'il a dû faire pour être le meilleur, monter en grade et effectuer des rondes de guerre sans cesse.

La psychologie de ce personnage fait mal, il a grandi trop vite, trop dans le mal, trop dans un pays où la guerre est permanente et la peur omniprésente. Apollinaire va trouver sa voie dans ce métier qui lui fait oublier parfois que ses mains ont été meurtrières. Si petit et pourtant si dangereux. C'est également un combat contre lui-même, contre les drogues, l'alcool, ses peurs, les autres. Comment faire confiance à quelqu'un qui vous sourit quand le dernier en date l'a embarqué dans un monde de violence ? Les années passent et ses 18 ans arrivent. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à lui. Plus de cours, plus d'assistant, il est entré dans le monde des adultes, celui où il doit se débrouiller seul. Sa fierté l’empêche de demander de l'aide et son voyage continue vers des terres qu'il espère moins hostiles que tout ce qu'il a déjà connu.

Le récit nous touche forcément, parce que c'est un enfant qui a déjà un vécu d'adulte, parce qu'il va devoir "oublier" pour pouvoir avancer dans un monde inconnu. Arraché à ses parents, sa famille, il vit un enfer pour être emmené dans un pays qu'il ne connait pas qui va lui indiquer comment se comporter... Le livre est découpé en trois parties et la dernière est synonyme d'espoir avec les gens qu'il va rencontrer. Apollinaire a du mal à accepter ce qu'on lui offre, parce qu'il a cette sensation de ne pas avoir le droit : au bonheur, à l'amour, à l'amitié. Cette troisième partie va lui apprendre à ouvrir son coeur, a essayer d'avancer, de ne pas oublier non plus, mais à prendre les devants et passer par-dessus tout ce qui le hante. Les mots sont justes, entre la rage et la mélancolie, entre ce dégout de soi-même et cette hypothétique espoir d'avoir enfin le droit à un sentiment autre que la peur.

En conclusion, un récit qui nous entraine dans les profondeurs de l'esprit d'un adolescent qui a déjà vécu l'enfer. Les changements radicaux de sa vie sont plus une fuite en avant plutôt qu'un vrai moyen de se reconstruire. Cette reconstruction est un chemin long et laborieux, mais avec quelques personnes autour et des moyens, Apollinaire aura peut-être une chance de surmonter son passé.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/une-arme-dans-la-tete-claire-mazard-a210234122
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Je remercie la maison d'éditions Flammarion pour l'envoi de ce conte.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de ce conte pour les petits. 3 à 6 ans, est-ce que cela ne serait pas trop "bébé", car il existe bon nombre de conte qui use de mots trop simples pour eux, comme s'ils n'étaient pas doués. Nous avons la chance dans ce récit d'avoir du vocabulaire que nous adulte nous pouvons expliquer sans chercher longtemps. Certains sont dessinés, ce qui est très facile pour montrer ce que c'est de suite, sans attendre et il faut savoir qu'à cet âge, ils sont intrépides de tout savoir, de tout comprendre de tout voir. Un peu comme cette petite fille qui aime danser lorsque le dragon des mers dort.

Car le dragon des mers n'est jamais content, il veut toujours quelque chose, sauf quand il est endormi au fin fond des mers. En quelques lignes, nous savons de quoi il se nourrit, ou plutôt de quoi le peuple utilise : du thé, de la soie et d'autres "choses" que nous découvrons rapidement. Ce dragon porte bien le nom de Dragon parce qu'il est toujours en colère, toujours avide de dons. Une belle comparaison avec d'autres phénomènes de société que nous connaissons. Et puis il y a les habitants qui donnent tout ce qu'ils peuvent jusqu'à l'épuisement. C'est le soir, que la petite fille danse parce qu'elle ne peut pas le faire avant, parce qu'elle le veut et en a envie. Et puis les années passent et la petite fille devient une jeune fille qui sent l'ennui, la solitude. Jusqu'à ce qu'elle découvre l'amour. Mais le dragon veille.

Un conte qui nous emporte dans un monde féérique et dangereux, avec un monstre des mers et une jeune fille qui vont s'affronter, chacun avec leur moyen. Les illustrations sont tels des tableaux où chaque détail à sa signification. Il faut prendre le temps de les observer dans un sens puis dans l'autre car si au premier abord ils paraissent simples, il n'en est rien. De nombreux détails agrémentent chaque peintures afin de donner au conte une autre dimension. Les mots sont un plus tant nous pouvons être envoutés par chaque page qui se tourne. Nous pouvons ressentir le poids du travail des habitants, celui de la puissance supérieure du dragon. Sa taille en comparaison de ses hommes et femmes qui doivent tout donner pour rester en vie, en un sens.

Et puis nous avons les danses de notre petite fille qui devient grande. Ses rêves, ses espoirs, ses peines, tout ce qui fait que l'enfant devient adulte en faisant des choix dans la vie, en subissant des coups du sort. Cette passion qu'elle est capable de transmettre juste en dansant, en laissant ses expressions et ses émotions prendre le pas sur son corps. C'est un régal de suivre ce récit en laissant nos yeux nous porter sur un dessin, un art, une expression, un souhait. Comprendre, accepter les autres, mieux se connaître, se laisser porter par la magie des mots et des images, c'est exactement cela. Le livre débute par ses derniers mots et le récit nous le confirme. Apprendre de soi et des autres, laisser le temps avancer, être transportée entre les illustrations et les mots nous laissant le temps d'une lecture de plonger dans un autre monde. Juste un tout petit bémol, je trouve que les pages sont un peu fines pour des mains de maternelles, mais en restant à côté, le format devrait leur plaire facilement.

En conclusion, un conte enchanteur qui a de nombreux thèmes tout aussi émouvant que passionnant. De très belles illustrations qui sont vraiment très belles. Une histoire qui donne envie d'en savoir plus sur les légendes de Chine.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-petite-fille-du-port-de-chine-agnes-berton-martin-a210302494
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Je remercie la maison d'éditions Flammarion pour cet envoi et la découverte qui va avec.

C'est une auteur que j'avais envie de découvrir depuis un bon moment et j'ai eu la chance de pouvoir découvrir sa plume dans ce récit.Madeleine est une adolescente qui aime passer du temps avec son grand-père qui vit dorénavant seul dans un appartement de la capitale. Il oublie de temps en temps de petites choses, comme un rendez-vous médical, mais qui n'oublie pas ? Cela peut arriver à tout le monde. Gramps, ou Grégoire adore sa petite fille Madeleine, du même prénom que sa grande sœur qu'il n'a pas revu depuis l'après guerre. Ils étaient petits et un jour, pouf, elle a disparu. est-ce que le fait que la petite fille porte le même prénom que la sœur pourrait perturber l'esprit du grand-père ? Ou alors il y a autre chose qui semble plus convenir à l'état général du papy. Madeleine s'en fiche, elle aime son grand-père, il l'autorise à faire beaucoup de choses et puis elle l'aide beaucoup.

Madeleine ne comprend pas que son père ne vienne pas plus souvent que cela voir son propre père, ni même l'appeler. Il faut bien avouer que les parents de Madeleine ne sont plus ce qu'ils sont. L'auteur nous les dépeint comme heureux de faire ce qu'ils font, mettant de côté tout ce qui n'est pas leur propre personne. L'égoïsme de l'adulte qui passe avant les autres. Madeleine est petite, mais elle a une bonne vue et comprend très bien ce qui se passe : son grand-père n'intéresse plus son père et ça, elle lui en veut. Gramps est une véritable mine d'informations, il a toujours quelque chose à dire, à raconter, à faire et puis s'il radote, j'en connais des plus jeunes qui sont bien plus pire, alors un peu plus ou un peu moins, qu'importe tant que le bonheur de partager est là ? Les souvenirs, c'est ce qui restent dans le cœur et l'esprit de ce vieil homme qui en a vu des choses. La deuxième guerre mondiale alors qu'il était enfant, la perte de sa sœur sans savoir ce qui lui est arrivée, l'évolution dans tous les domaines.

Grégoire est vieux, mais pas fou et encore moins sénile. Cette maladie porte un nom, mais ici nous restons dans le fait qu'il oublie des choses. Madeleine fait son possible pour l'aider et part à l'aventure avec lui, pour retrouver son passé, celui d'un petit enfant qui a besoin de revenir sur ses pas. C'est fameux pas perdus, cette salle qui le fait sourire. Un pas après l'autre, il dévoile un peu plus sa propre histoire à sa petite-fille, lui montrant des lieux où il a vécu, revoir des gens ou plutôt les descendants. Qu'importe, les jambes sont là, l'envie de revoir son ancienne ferme aussi. C'est un voyage qui va ouvrir les yeux aussi bien au grand-père qu'à la petite-fille. Lui qui n'a plus 20 ans, même s'il résiste et elle qui ne les a pas encore et qui tente d'être adulte avant l'âge, pour protéger celui qu'elle aime. L'ado devient celle qui va guider les pas de celui qui a besoin d'un peu plus que d'une aide et en échange, elle va se nourrir de ces images, celle qu'il lui donne, celles qu'il lui montrent.

Le débarquement est mis en avant dans ce récit, avec les mots de Gramps pour sa Madeleine. Il revoit comme si c'était hier ce qui s'est passé, ce qui a été sa vie durant de longs mois. Les allemands, les américains, les alliés et l'ennemi qui se sont battus. La façon dont c'est présenté nous fait revivre ses moments à la fois douloureux et heureux. Il a beau ne pas se souvenir de ces fichus rendez-vous, Grégoire ne peut pas oublier cette fameuse nuit ! Cette aventure va devenir la sienne, qu'il transpose à sa descendance par le biais de Madeleine. C'est typiquement le type de livre qui va aider le lecteur à se poser des questions sur sa place auprès de sa famille, sur ce qu'il peut faire et surtout pour se souvenir qu'il doit demander de l'aide à un moment donné. Madeleine va aller jusqu'au bout de ce qu'elle peut, mais parfois un coup de fil est tout de même la solution dont elle ne voulait pas.

Et puis les souvenirs sont la mémoire de cet homme qui a connu l'une des plus grandes guerres, les donnant à sa petite-fille, pour qu'elle n'oublie pas, contrairement à lui. Transmettre est important par les mots même ceux qui ne sont pas écrit. Il suffira d'une image, d'une odeur, de la sensation de la pluie sur sa chevelure pour que Madeleine se souvienne de ses moments partagés. Des moments qui vont se faire rares, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que des souvenirs. Les sujets sont lourds de sens, entre la guerre, la mort, la maladie, mais il y a aussi l'espoir, l'envie de savoir, la connaissance, ne pas oublier que hier fera demain. C'est un chemin que nos deux personnages font ensemble et nous emmène en Normandie. La fin n'est que suggérée, mais en tant qu'adulte nous comprenons très bien la suite des événements et je pense qu'un adolescent le comprendra aisément. Le petit plus, l'humour présent grâce à Madeleine qui même si elle comprend ce qui se passe préfère de loin utiliser l'humour pour voir les choses avec un peu plus de lumière.

En conclusion, une histoire qui se lit vite (vu le nombre de pages) et ce qui est intéressant pour les lecteurs plus jeunes, c'est que les chapitres sont très courts, deux ou trois pages. Un récit intense sur de nombreux thèmes importants aux ages prévu par la maison d'édition : la famille, le lien avec les grands-parents, les souvenirs, la maladie. Des moments de vie qui sont transcris par le biais d'un voyage afin qu'ils ne soient pas oubliés.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-ete-des-pas-perdu-rachel-hausfater-a210222580
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date : 26-09-2021
Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour l'envoi de ce service presse.

Une couverture qui attire l'oeil et un résumé alléchant. Cette porte qui cache de sombres secrets avec sa belle tête de démon, il ne faut pas grand-chose pour me dire que je vais passer un bon moment. Sauf que ce n'est pas tout à fait le cas et j'en suis moi-même déçue d'être passée à côté. Du départ nous prenons connaissance d'une certaine Marthe en juin 1988 qui a vécu un orgasme formidable, mais dans des circonstances particulières. Difficile de savoir si c'était voulu ou non, même si à un moment donné la réponse est évidente. Toujours est-il que 21 ans plus tard, nous passons à Tiphaine, une jeune femme qui vit dans la maison de son enfance et y reste pour réduire sa peine de cœur ? C'est bien plus qu'une peine qu'elle subit, elle a perdu celui dont elle allait se marier, ainsi que l'enfant qu'elle portait, jusqu'à ce que les médecins la disent stérile en restant en vie. La perte d'un être est difficile, celle d'un second encore plus dans le même temps, mais lui faire comprendre que plus jamais elle n'aura d'enfant ? La dépression n'est pas loin pour ne pas dire qu'elle a les deux pieds dedans.

Afin de sauver la maison de sa mère, car son père elle ne l'a jamais connu, elle fait de petits boulots jusqu'à ouvrir sa maison à des inconnus sous la forme d'un gite. Un sdf ? débarque tout nu devant chez elle, un accident (paf la voiture) et le voila chez le père Joachim qui connait très bien la famille de Tiphaine et surtout il a le nez pour ressentir les choses. Alors lorsque Laël qui s'écrit de plusieurs façons commence à travailler chez Tiphaine pour se payer des fringues ? (Désolée, je devais faire la blague bien pourrie), Joachim le laisse faire, pour de nombreuses raisons. Le Bien, le Mal, tout n'est pas tout noir ou tout blanc et le récit va nous le prouver. Laël vit chez Tiphaine et la suite ne se dit pas, elle est prévisible. Entre les deux, il y a cette attirance qui semble sortir du noir la jeune femme. Lorsque le premier vacancier débarque chez elle, en ayant prévenu bien entendu, les problèmes arrivent. Yann est un de ces enfants qui est attiré par une jeune fille de son âge, mais préfère la torturer mentalement avec les autres, plutôt que d'admettre qu'il est bête. Ce même garçon qui est devenu un adulte face à celle qu'il a connu...

J'ai eu mal à intégrer plusieurs faits, celui de Laël qui est assez particulier, sa façon d'apparaitre, son besoin et surtout je pense que ce qui m'a mise de côté, c'est le fait que le livre est essentiellement écrit de son point de vue. C'est assez vaporeux par moment et je ne savais pas que le chemin serait aussi flou. Une histoire de prophétie, une Marthe qui n'est présente qu'au début et à quelques points très court. Tiphaine a eu un passé compliqué et un avenir qui ne s'éclaire pas plus. Yann est toujours le même garçon, sauf qu'il a plus de compétences machiavélique dorénavant, mais il n'est pas seul dans ce cas et pas tout seul dans sa tête. C'est un personnage que j'ai détesté du départ et pour de nombreuses raisons, même s'il a été comme qui dirait manipulé. Laël, je n'ai pas réussi à m'attacher à lui. Il est dans un monde qu'il ne connait que d'une manière et cette nouvelle façon d'être n'est que questionnement aussi bien pour lui que pour ma part. Tiphaine est le genre de femme qui a le monde sur les épaules et n'arrive plus à s'en sortir. Son mal-être est perceptible et ses choix ne sont pas forcément les meilleurs, mais elle veut garder une trace de sa mère en cette demeure qui ne lui apporte pas forcément du bonheur.

La jeune femme ne se pose pas beaucoup de questions sur Laël et concernant Yann je n'ai pas compris non plus pourquoi elle ne fais rien. Par moment elle met de côté tout ce qu'il peut lui dire (je parle de notre Laël) pour ne pas se rendre compte que des choses étranges se passent dans la maison et sur lui aussi, à d'autres elle le croient un peu trop vite. Pourtant il ne se cache pas forcément, juste à des instants T bien précis. De la psychologie essentiellement sur les personnages principaux et aussi le besoin de protéger l'autre sans pour autant en faire étalage. Remettre sur pieds une femme qui a tant vécu et dont la maison ne fait pas grand-chose pour l'aider est une étape difficile et complexe, surtout si quelqu'un sort des brumes de l'ombre pour mettre des bâtons dans les roues. Laël est capable de donner de sévères punitions qui sont bien plus terribles que les foudres du seigneur. C'est impressionnant de le voir en action et de comprendre ce qui se passe pour celui ou celle qui en est la victime.

J'ai mis beaucoup de temps à lire cette histoire, étant perdue. Pourtant j'aime tout ce qui s'approche à des anges, des démons, du fantastique paranormal, des esprits, de la possession... Peut-être qu'il y en avait trop de ce côté, ou peut-être tout simplement que je n'ai pas vu ce que l'auteur voulait montrer. Le roman dans le roman, je n'ai pas compris pourquoi il était là. Le titre va parfaitement bien avec celui de ce livre, mais pourquoi ? C'est une question que je me pose et même si j'ai de sérieux doutes concernant cette question et donc un semblant de réponse qui m'atteint en écrivant ces mots, je reste dubitative. Si le récit est malheureusement passé à mes côtés, je dois par contre dire une chose : je suis admirative de la plume. Il y a du travail, des mots, du vocabulaire, le texte est riche en éléments et ça, cela ne se retire pas. Beaucoup de travail aussi sur les personnages et ceux qui les entourent. Les légions, les anges déchus, les démons et tout ce qui va avec est mis en avant.

En conclusion, je reste mitigée sur le récit, par contre la plume est recherchée et travaillée. N'hésitez pas à vous faire votre propre opinion, c'est le meilleur moyen de savoir s'il peut vous plaire.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/divine-sylvie-lopez-a210145628
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