Commentaires de livres faits par GabrielleViszs
Extraits de livres par GabrielleViszs
Commentaires de livres appréciés par GabrielleViszs
Extraits de livres appréciés par GabrielleViszs
Puis soudain, le ciel apparaît, l'océan a disparu, Michael reconnait le bras, mais il n'est plus enseveli. Ce n'était qu'un élément visible. Il s'agit en fait d'une grande statue, probablement faite d'ivoire et d'or, représentant un sage ou un dieu au visage majestueux, la main tendue vers les cieux. La statue semble marquer l'entrée d'un temple au toit triangulaire.
Le fronton de la façade est soutenu d'une double rangée de trente-six colonnes magnifiquement sculptées. Au centre, une porte monumentale en bois de cyprès interdit l'accès.
Déséquilibré par la prise, Brion s'affala au sol. Il fit une roulade sur le côté pour parer le coup de l'Assassin, mais celle-ci avait anticipé le mouvement de son adversaire. Brion se retrouva sur le dos. Sharwynn le maintint au sol en le menaçant de sa lame sous la gorge. Victorieuse et haletante, la jeune femme était fière de l'avoir piégé. Elle approcha son visage ruisselant de sueur du sien et décréta :
- Échec et mat, Guerrier. Il va falloir t'entraîner plus dur que ça.
Elle s'attendait à ce que Brio soit mauvais perdant et râle, ou qu'il invoque une excuse - il n'aimait pas perdre, il détestait perdre, même. Se voir ainsi battu, par une femme de surcroit, devait l'avoir mis hors de lui. Mais le grand gaillard ne réagit pas du tout comme elle l'avait pensé. Il lui fit un grand sourire et la félicita.
Mue par l'instinct de survie, elle fit un bond sur sa gauche alors que s'abattait au même moment un imposant godet en métal à l'endroit exact où elle se trouvait une seconde avant. Une grimace lui déforma le visage au contact du sol rocheux.
Elle se releva et courut machinalement vers sa voiture tandis que jaillissait dans son dos une tractopelle aux dimensions impressionnantes. Le monstre de fer avait surgi telle une murène de ses rochers, déterminé à l'écraser.
Arrivée enfin à hauteur de son véhicule, elle se jeta derrière le volant, faisant voler dans le même temps son pistolet sur le siège passager. Elle pressa alors sur le bouton de démarrage...
Mais rien.
Non, pas ça, implora-t-elle, les yeux écarquillés, pas maintenant !
Face à elle, l'engin se rapprochait ; il ne lui restait plus qu'une poignée de secondes avant de se faire pulvériser.
Le jeune homme avait ingurgité une quantité incroyable d'informations, mais semblait plus perdu encore.
Alors qu'un rayon de soleil perçait le carreau devant lequel il était dissimulé, Luc reprit la photographie de la colonne du portail nord. La lumière éclairait un simple coffre rectangulaire monté sur un chariot. Ouvert, il laissait apparaître les Tables de la Loi. Celles sur lesquelles étaient gravés les dix commandements que Moise obtint de Dieu sur le mont Sinaï.
Le livre entre les mains, pas si vieux en comparaison de la texture âpre d'autres manuscrits quasiment indéchiffrables, il s'était arrêté sur les mots sculptés sous cette représentation. Bien qu'en ancien latin, il avait réussi à les traduire, non sans vaciller...
L'horizon s'étendait dans des infinis, Jess ne trouvait aucun repère pour s'orienter. À vrai dire, elle marchait à l'aveugle, les yeux plissés à cause du soleil. Elle se sentait perdue, elle se savait perdue, mais elle ne regrettait pas d'être partie. Son exil lui servait de refuge.
Plusieurs silhouettes passèrent dans la distance sans que Jezebel ne put dire si c'était un mirage. Elle se jeta tête la première dans le sable. Elle craignait que des Irradiés s'en prennent à elle. Elle avait toujours une mission...
— De l'avidité ? De l'amour ? J'aimerais avoir ton avis sur la question, lança-t-il en relevant les sourcils.
— L'amour n'a rien à voir dans cette histoire. Mon avis est que cela nous rend faible et nous empêche d'avancer. Pour être fort, il faut abandonner l'idée de confort. Penses-tu que j'ai été conçu par amour ? Non, par intérêts. Quoi qu'il en soit, rien n'arrêtera ma décision. Mon objectif est clair et sans appel. Elle mourra sur le champ de bataille, de mes propres mains !
Il ne répondit pas, il se contenta de le regarder dans les yeux en sirotant son verre de vin rouge. La bataille était inévitable, il le sentait au plus profond de lui. Il n'était plus un enfant...
— Oh, ressaisis-toi, Gwen. Ce n’est pas la fin du monde. On est tous ici pour apprendre à combattre les Faucheurs. Tu as un cours accéléré, c’est tout. Certains seraient jaloux de toi, tu sais. Les Spartiates, c’est sûr. Parfois, je me dis que Logan et ses potes partiraient chasser les Faucheurs, si le coach Ajax et les profs les laissaient faire.
En plus d’être les meilleurs combattants de la Mythos, les Spartiates avaient aussi la réputation d’être les plus sanguinaires. Ils aimaient se retrouver au cœur des combats et tuer des trucs, ça faisait partie de leur ADN. C’était ce qui arrivait, quand on pouvait prendre n’importe quel objet, comme les biscuits qu’engloutissait Daphné, le trombone sur mon bureau ou la petite statue de Nike à côté, et savoir aussitôt comment s’en servir pour tuer quelqu’un. Logan, Kenzie et Oliver auraient pu me tuer avec n’importe lequel de ces objets sans la moindre hésitation. Sans déconner. C’était le genre de trucs flippants qu’ils savaient faire d’instinct.
Si je te pose la question de savoir pourquoi tu as décidé d'entamer la lecture de ce livre maintenant, c'est pour que tu démarres ce travail sur toi en conscience, pour que tu en tires le meilleur.
Je compris qu'aucun de mes amis ne prenait plaisir à la guerre. Ils l'avaient faite, en étaient revenus sans désir de la glorifier, sans idéaliser son souvenir au cours des siècles suivants. Ils étaient pourtant prêts à revivre cet enfer pour sauver Prythian.
— Allons-y, dis-je. Chaque minute que nous perdrions ici pourrait sceller le sort de quelqu'un dans le palais brillant de la baie. Mor nous y tamisa
— Que sont devenus les cromlechs sacrés, les cairns, ainsi que les menhirs de Stenness, Brodgar, Bamhouse et d'Isbister ?
— Détruits, lui répondit Brivaëlle d'un ton neutre. Je les ai tous inspectés, aucun n'est intact, il n'y a plus que des sols stériles ou toxiques. C'est d'ailleurs dans ce qui fut le majestueux cercle des Dieux de Brodgar que j'ai été grièvement blessée par un Truvion... Pas un seul lien avec les Sidhes n'est resté debout. Les portes célestes des Orcades étaient trop difficiles à contrôler par les Imposteurs, ils ont employés la tactique de la terre brûlée. S'il vous plaît, ne pleurez pas !
— Certes, je vous suis reconnaissante de m'avoir secourue lorsque j'étais aux prises avec les insurgés au moment d'embarquer à bord de votre goélette, mais là s'arrête ma gratitude. Nous n'avons rien en commun, vous et moi, vous le savez.
— Mais ? la coupa Antoine avec un déplaisir évident.
Elle lui lança un regard noir en retour. L'expression taciturne de l'aristocrate lui déplaisait.
— Mais je ne vous apprécie pas, lâcha-t-elle d'un ton qui le prit de court.
Anne-Françoise fulmina davantage. Son frère se comportait comme le dernier des crétins et faisait preuve d'un manque embarrassant de savoir-vivre.
— Il s'agit de l'un de nos voisins venus nous prêter main-forte pendant votre absence, à père et à toi, dit-elle avec froideur. Sans son aide, ainsi que celle de sa famille et de ses amis, nous n'aurions probablement rien pour passer l'hiver, poursuivit-elle d'un ton accusateur, ni nourriture ni bois pour nous chauffer. La moindre des choses serait que tu te montres poli avec lui, termina-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Albéric perçut la réprobation évidente de sa sœur avec une acuité dérangeante. Il était vrai qu'il avait été parti durant une longue période, sans songer à ce qu'il advenait des siens...
— Tout ce que tu voudras.
— Dis-lui que si elle me veut, elle devra venir ici et affronter le monstre qu’elle a créé.
— Maîtresse, s’il te plaît, c’est une mauvaise idée. Je crois qu’elle est près de découvrir comment traverser les plans.
Je songeai au sceau de ma mère, gravé sur son journal. Ce n’était pas pour rien s’il était altéré ou si elle avait caché cette version au reste de l’ordre. Et quand je pensais à toutes les révélations que j’avais découvertes dans cette boîte de métal diabolique, ce détail était peut-être le plus important.
Je m’agenouillai devant Priya et pris sa main griffue dans la mienne.
— Je me moque de savoir si elle a appris comment traverser ou pas, répondis-je, avant de me pencher tout près de son visage pour murmurer : je vais invoquer cette psychopathe ici moi-même.
... L'examen poussé de l'ensemble des vestiges permet finalement aux archéologues d'affirmer, le 4 septembre 2011, que l'épave découverte en 1996 est bien celle du navire d'Edward Teach, alias Barbe Noire.
- En effet.
- Pourtant la danse, c'est important.
Le regard de Dauviac s'éclaira un bref instant.
- Oui, mais je bois.
- Je vois... Et c'est une raison suffisante ?
- C'est rédhibitoire, répondit Dauviac sans détour. pour les parents, un professeur qui donne des cours, ivre, vous imaginez l'effet ?
- Tu sais ce que ça veut dire, n'est-ce pas ?
Je lève les yeux vers elle, silencieux. Je sais que nous pensons la même chose, ais quelqu'un doit le dire à voix haute.
- Si Rory a laissé des lettres qu'à nous six... Ce n'est pas un hasard.
Nous nous défions du regard en silence. Je n'ai pas osé lui en parler avant, mais il faut se rendre à l'évidence : Rory se joue de nous. Il l'a impliquée pour découvrir la vérité... et la personne qui l'a tué fait partie de notre petit groupe.
Peut-être qu'en la touchant, Abygaël découvrirait que c'est en réalité sa vision qui pose problème ? Il s'agit de l'explication la plus logique à laquelle elle a abouti. Cette matinée initiatique dans la blouse d'une infirmière diplômée n'aura pas été de tout repos. Abygaël est épuisée par la somme d'informations qu'elle a reçue. Elle a mobilisé trop de ressources : son cerveau se venge.
Après tout, ce ne serait pas la première fois ! Sa matière grise avait attiré toutes les attentions dans son enfance, développant sa vocation par la même occasion. Avec les heures qu'elle avait passées à l'hôpital pour éradiquer le crabe entre ses neurones, elle avait côtoyé nombre de blouses blanches. La petite fille déterminée qu'elle avait été avait choisi le métier de ses rêves : infirmière.
— La dernière fois… chez Nola. Tu… On…
Il souffla et se frotta la nuque. Quand il reporta enfin son regard sur moi, il semblait plus calme.
— Je me suis promis que si jamais j’avais la chance d’être à nouveau avec toi, j’attendrais. J’attendrais que tu dises oui parce que tu as envie de moi. Envie de ça. De nous. Pas que pour une seule nuit. Pour plein d’autres raisons. Et là, il ne s’agit pas de nous. Il est question d’incertitudes. De la mort. Ça ne me suffit pas. Et ça ne devrait pas te suffire, à toi non plus.
Je n’arrivais pas à savoir si je devais me sentir frustrée, flattée, ou furieuse. Alors, j’étais les trois à la fois.
— Un simple non aurait suffi.
— Rien n’est jamais simple avec toi, Allie. C’est ce qui te rend aussi intéressante.
Qu’étais-je censée répondre à ça ? Je lâchai l’oreiller.