Commentaires de livres faits par GabrielleViszs
Extraits de livres par GabrielleViszs
Commentaires de livres appréciés par GabrielleViszs
Extraits de livres appréciés par GabrielleViszs
— Je ne garde pas ma magie pour moi.
— Tu pourrais aussi bien sortir avec le chef Fox, tu n’agis pas comme un surnaturel de toute façon. Sois juste une humaine et va faire des bébés humains avec le mannequin en sous-vêtements qui fait respecter la loi.
Je croisai les bras.
— Je ne pourrais pas faire de bébés humains, Anton. C’est ça le problème. Le chef Fox ne sait pas ce pourquoi il signerait. Ce n’est pas juste.
— Alors, dis-lui. C’est un grand garçon. Laisse-le décider !
Je m’étouffai.
— Tu as perdu la tête ? Tu me suggères vraiment de révéler au chef de la police que le monde surnaturel existe et que je descends d’une lignée maléfique ?
Il haussa les épaules.
— On ne sait jamais. Ça pourrait ne pas le déranger.
Je me mis à rire.
— Je peux te proposer quelque chose à boire ou un encas, Eden ?
— S’il te plaît, refuse, me supplia mon père à voix basse. Elle va passer une heure à nettoyer la cuisine si tu acceptes.
— Non, merci, répondis-je.
Dire non à la délicieuse cuisine de Sally n’était pas facile, mais je ne voulais pas énerver mon père.
— J’ai entendu dire que ta mère avait tué ta grand-mère, l’autre jour.
Il eut du mal à cacher son sourire.
— Parfois, c’est le genre de trucs qui me manquent, conclut-il.
— Tout le monde est un peu à cran en ce moment, dis-je. Je suis sûre que c’est lié au brouillard, mais je n’arrive pas à comprendre comment.
— Ce temps est insupportable, acquiesça-t-il. Je n’ai pas pu aller au golf depuis une semaine. Je ne peux pas évacuer mes frustrations !
— Pas comme Sally, lançai-je en faisant un signe de tête vers la cuisine où la vampire était en train de frotter les poignées des placards.
— Elle a commencé il y a quelques jours avec l’époussetage des stores, m’expliqua-t-il, et ça s’est intensifié depuis.
— Désolée…
— Mon royaume, mes décisions ! Je le répète : si cela ne te convient pas, tu sais où est la porte.
Non vraiment, je ne comprenais pas comment Avi pouvait considérer cet homme comme un ami. Cela me dépassait ! Il était imbuvable et arrogant au possible... J'étais toutefois déterminée à ne plus me laisser marcher sur les pieds. Il m'avait certes ouvert son château, mais cela ne l'autorisait pas pour autant à me traiter de la sorte. Je ne pouvais pas travailler avec lui, c'était impensable.
— Bien. Je considère alors que notre alliance prend fin à partir de maintenant, répliquai-je en contournant la table pour quitter les lieux. Ne compte plus sur mon peuple pour courir à ton secours, c'est terminé !
— Je sais comment couper une carotte, Esther, se défendit Thora.
Grand-mère me regarda.
— J’ai entendu dire que tu avais kidnappé ton neveu. Si tu veux tellement un bébé, pourquoi est-ce que tu ne vas pas faire un tour à la marina ce soir ? Je suis sûre que quelqu’un peut t’aider.
— Je ne l’ai pas kidnappé.
Je refusai d’entrer dans les détails et de balancer mon père, même s’il le méritait.
— Si tu as besoin de faire un petit sacrifice, reprit grand-mère, je peux enlever un enfant à l’école primaire, si tu veux.
— Je ne ferai pas de sacrifice, soupirai-je. Je ne fais pas de magie noire, tu te rappelles ?
— Tu ne fais pas grand-chose, rétorqua-t-elle en récupérant une carotte pour mordre dedans. Si c’était le cas, tu serais meilleure dans ton travail.
Je me raidis.
Elle est enterrée à Lausanne. Mais Chanel est toujours rue Cambon. Ce n'est plus une femme, c'est un prestige. Le prestige. Une marque immortelle. En 1981, un film de Georges Kaczender, avec la regrettée Marie-France Pisier dans le rôle-titre, lui est consacré, d'après le livre de Claude Delay, Chanel solitaire.
Mystérieuse et brillante, c'était Gabrielle Chanel. Une solitaire qui aimait la compagnie. Écartelée entre le bonheur et la gloire. Une femme qui n'aura vécu que pour son art.
Mais les épreuves de service qu'il avait traversées, ses deux mariages qu'il regardait nager au fond du caniveau, qui aurait mieux supporté ça que lui ? Dans son cœur, dans sa tête, les hauts se mélangeaient aux bas. Une sensibilité à fleur de peau que Geoffrey n'avait jamais su décoder. La psychothérapie de comptoir, ce n'était pas vraiment son truc. Il préférait la méthode de son père. Celle qui consistait à laisser passer l'orage et à attendre le réveil de l'esprit meurtri. "Rien de plus grave que d'habitude" avait-il supposé sans même s'inquiéter de sa santé. "Merci, papa pour tes méthodes à la con !"
Mais ce fonctionnement irresponsable au fil du temps engendre désormais des répercussions sur nous quand la pollution en vient à rendre malades nos petits. La nature est un tout et le poison déversé par les usines ne se cantonne malheureusement pas aux réseaux des grosses villes. Il s'infiltre dans les sols ou dans l'air et circule ainsi jusque dans nos contrées.
Car ce soir, après cinq mille ans de guet, le féroce gardien devait être devenu un simple serviteur inoffensif, comme le voulait la malédiction millénaire. Mais il se pouvait que la transformation n'ait pas encore été finalisée. Ils n'étaient pas à l'abri que ce dernier soit encore sous sa forme primaire. Elle fut soudainement pris d'un doute. Si cela s’avère être le cas, nos ne pourrons pas le vaincre. Nous seront incapables de l'affronter, même à deux.
Tout était une question de temps. S'ils étaient venus trop tôt il les réduirait à néant.
Après un petit moment de marche silencieuse dans la forêt, ils débouchèrent finalement sur un grand plateau verdoyant, qui s'étendait jusqu'au bord d'une falaise rocheuse léchée par les vagues. Au milieu de ce vaste terrain herbeux, six gigantesques stèles rectangulaires étaient dressées en un cercle parfait.
Alan remarque qu'elle n'avait pas pris d'appareil photo. Avait-elle retenu ses conseils ? Mais la raison se trouvait peut-être dans le fait qu'elle n'avait pas eu le temps d'y penser. Lui-même n'avait pas emporté son vieux reflex argentique. Des photos, des preuves, ce n'était pas ce qu'ils étaient venus chercher. Pas ce soir.
— Je vais bien, leur assurai-je, reniflant et essuyant les larmes sur mes joues. Je vais bien.
— C’est peut-être, tu sais, commença Jupe avec un regard entendu.
— C’est peut-être quoi ?
Il me lança un regard supérieur.
— Oh, tu sais bien. Ce moment du mois, dit-il en mimant des guillemets. Les femmes sont bizarres, à cette période. J’ai remarqué que beaucoup de filles à l’école pleuraient les mêmes jours. Kiya m’a dit que c’est parce que quand les filles passaient beaucoup de temps ensemble, elles se mettaient à avoir, tu sais, le même calendrier.
— Eh bien, je n’ai pas « tu sais quoi » en ce moment, répliquai-je en mimant des guillemets à mon tour. Mais merci de m’en avoir appris un peu plus sur mon propre corps.
— De rien, répondit-il avec sérieux. Tu vois. J’apprends un tas de trucs, à l’école. L’année dernière, aucune des filles ne pleurait. Mais cette année ? Pfiou ! On a intérêt à faire attention à ce qu’on dit.
— Pourquoi Dieu me déteste ? marmonna Lon.
Surtout, la cape me permet de dissimuler le long poignard scythe qui m'accompagne.
Sur son chemin, les bâtiments se faisaient plus délabrés. Dans toute la ville, les plus riches habitaient toujours dans les étages inférieurs des immeubles, et les plus pauvres au-dessus, de sorte que toutes les couches sociales de la population étaient en général présentes partout. Sauf là où elle se rendait. Ici, pas de riches ayant de quoi manger à leur faim quotidiennement. Ici, il n'y avait que la misère. La misère et la violence. Car cces deux-là marchaient souvent ensemble, comme deux compagnons.
Des compagnons abjects !
Ce jour-là, la jeune femme avait allumé son pc portable et avait tapé un seul mot sur sa barre de recherche Google : « vampire ».
Malheureusement, tout ce qu’elle lisait était loin de tout ce qu’elle savait au sujet de Thadée. Les premiers liens l’emmenaient vers des séries et des films et, quand elle approfondissait ses recherches, elle tombait sur des forums de fanatiques qui s’amusaient à se « déguiser » en vampire. Certaines personnes demandaient même à avoir des implants pour avoir des crocs en guise de canines. Des allumés…
Une colonne de feu jaillit vers le ciel, s’élevant au-dessus des bâtiments de deux étages qui flanquaient la rue. Cela venait du char du Petit Chaperon Rouge : la cabane de la Mère-Grand était en feu.
Un rugissement d’angoisse se déploya dans toute la foule et la police réagit rapidement, aidant les gens à descendre du char en feu et les emmenant vers la foule sous le choc. Les gardes en civil employés par Dare se rapprochèrent de notre char, en alerte maximale. Quand Lon vit qu’ils étaient en place, il courut jusqu’à moi.
— Qu’est-ce que c’était que ça ? dit-il.
— Un court-circuit ? suggérai-je en me tordant le cou pour mieux voir.
— C’est tout près de l’endroit où les manifestants ont traversé les barricades, non ?
Les gens près du char en feu s’efforçaient de reculer. Une tour de flammes jaillit dans le ciel. C’était étrange, la façon dont le feu brûlait en une colonne de feu bien propre.
Je plissai les yeux. Une lumière blanc-bleu pétillait à la jonction entre la colonne de feu et le toit de la cabane sur le char.
— Waouh !
— Quoi ? demanda Lon.
Quand j'ai retiré ma main, j'ai aperçu contre ma paume pourpre un corps chétif pas plus gros qu'un de mes grains de beauté et qui se débattait dans une mare de sang. Perplexe, j'ai replié l'annulaire contre ma paume et doucement palpé le moribond. En l'approchant de mon visage, des sueurs froides sont venues agacer mon échine. Petit, rose, spongieux...
"Tu sais quand j'avais ton âge, j'avais pour habitude de nager avec les poissons, ils étaient mes amis, c'était magique ! " lui dit Pappous.
le désert présentait une morne richesse de paysages tous plus minéraux les uns que les autres. Des colonnes de pierre brune s'élevaient sur le chemin. Le vent avait cessé de souffler et plus un seul bruit ne résonnait dans l'immensité qui s'offrait aux voyageurs.
"Je vais vous apprendre comment avoir une bonne gestion de votre argent", déclare-t-il.
"Ouiii !" Applaudissent Léo et Jade
Mais le plus étrange, c’était que l’épée me regardait.
Une couche de la bosse sur la poignée s’était relevée. Un œil pâle m’observait d’un regard froid et fixe. Il était d’une drôle de couleur, pas tout à fait violette, et pas tout à fait grise non plus…
Je me ressaisis, tout ça était vraiment très flippant. Je poussai un cri et m’éloignai de la vitre en trébuchant. Mon épaule heurta le bord d’une des étagères, et je gémis en sentant une douleur aigüe parcourir mon corps.
Mais ça m’aida à calmer ce moment de panique. Au fond de moi, je savais que mon imagination me jouait des tours. Les épées n’avaient pas d’yeux, pas même dans un endroit aussi fou que la Mythos Academy. Et elles regardaient encore moins les gens. Surtout pas quelqu’un comme moi, l’Oracle intello et sans importance qui voyait des trucs.
Et ce bruit ?
Le jeune ado plongea son regard dans le long défilé, aussi loin que l'obscurité lui permettait, il pouvait vaguement distinguer la structure racinaire d'apparence aride qui soutenait cette main crochue griffant le ciel.
L'homme à la cape flottante se détourna de lui d'un sourire bruyant pour prendre la route inverse à elle conduisant vers l'antre...
Je lui ai même parlé de mes étranges habitudes alimentaires.
Même si je vais très bien et qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter.
Mais dois-je lui dire que je l'aime ?
Et s'il ne ressent pas la même chose ?
— Avec une autre victime ? m'insurgé-je avec véhémence. On ne peut pas laisser faire comme si de rien n'était !
Pourtant, c'est Sélène qui me surprend. Car elle lui donne raison.
— On ne sait pas où ni comment elle se cache, réplique-t-elle posément. La prochaine lune est dans moins de trois semaines. C'est court comme délai, trop peu pour avoir des résultats d'analyses et espérer une piste, qu'elle quelle soit. Je suis certaine que Charlie va faire son possible, mais rien ne dit qu'il va aussi pouvoir trouver quelque chose dans ce laps de temps. Si ce n'est effectivement pas le cas, on a au moins une occasion de l'arrêter. Certes, il y aura un mort de plus, mais combien d'autres pourront-nous éviter à l'avenir ?
Le problème avec ce type de raisonnement, c'est qu'on en revient à décréter qu'une vie est plus importante qu'une autre. Ce qui va à l'encontre de toutes mes valeurs ! Même si je comprends le concept, je ne peux m'y résoudre.
Je jetai un rapide coup d’œil à l’intérieur. Mon cœur battit plus vite, comme toujours, à la vue de Sawyer Fox. Le chef de la police était assis à une table, dos à la porte, tandis que son carlin, Achille, buvait dans un bol à ses pieds. Le chef était en pleine conversation avec un homme plus âgé que je ne reconnus pas. Corinne sourit en apportant une tasse de café au vieil homme. J’aurais eu le sourire aussi si je sortais avec l’homme le plus sexy et le plus beau de Chipping Cheddar. Je tentai de repousser la jalousie qui m’envahissait. Après tout, j’avais refusé ses avances... J’aurais adoré entamer une relation normale avec le chef. Des dîners au bord de l’eau, des pique-niques au parc avec les chiens, se blottir sous une couverture devant la télévision tard le soir... la totale. Mais la vie n’était pas aussi simple pour moi. J’étais accablée de responsabilités qui l’emportaient sur mes sentiments et mes désirs personnels. Je devais faire la paix avec ça. D’une manière ou d’une autre.
Finalement, je pris mon courage à deux mains et ouvris la porte.