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Commentaires de livres faits par GabrielleViszs

Extraits de livres par GabrielleViszs

Commentaires de livres appréciés par GabrielleViszs

Extraits de livres appréciés par GabrielleViszs

date : 09-01-2022
Chaque plume avait une histoire. Similaire et différente à la fois.
L’ouvrier bourru Roberto, le charmant Allemand Ignace qui avait vingt ans de plus que lui, Bruno et sa tête de chat persan, plus poilu qu’un ours, le jeune Ben, qui n’était pas plus jeune que lui, mais qui semblait à peine sorti des jupes de sa mère.
Onze hommes, plus différents les uns que les autres et qui avaient un point commun extraordinaire. Lui. Pas qu’il soit extraordinaire, mais qu’en onze jours, il les ait tous rencontrés et que peut-être une chose aurait été possible avec chacun d’entre eux.
Les plumes étaient toutes tombées. Sauf une.
Sa dernière chance.
Et il savait pourquoi, inconsciemment, il avait réuni ces hommes au même endroit.
La douzième plume…
Sa dernière chance.
Ce soir, l’un des onze la gagnerait ? Il l’espérait.
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Sa voix est chaude. Il a murmuré cette demande en tendant un bras dans ma direction, mais sans me toucher. Lorsque je sens que j'ai les yeux pleins d'eau, mon regard quitte le sien et je me dirige vers la porte. Je suis libre de partir, et c'est ce que je fais sans rien dire. Que dire de plus ? Je dévale l'escalier en courant. Est-ce que j'ai oublié quelque chose ? Non. Je n'avais pas de sac, j'avais placé l'essentiel dans mes poches. Je pense que j'ai abandonné quelque chose là-haut. Pas un objet, non, mais quelque chose de plus important. Je me concentre sur cet escalier qui défile à toute vitesse parce que je ne veux pas me fouler une cheville. Ça m'arrive souvent... J'ai l'impression d'avoir laissé... d'avoir oublié... J'ai le sentiment que je devrais remonter. J'ai peur d'avoir fait une erreur. Ai-je laissé mon cœur là-haut ?
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date : 29-12-2021
Je termine mon après-midi de travail l'esprit troublé : sa position pourrait être très utile à la cause. Et pourtant, je tiens à la protéger. Je commets de nombreuses erreurs dans mes tris de papiers et le commandant Muller ne manque pas de me faire remarquer à quel point le niveau de l'académie militaire s'est affaibli si un idiot tel que moi peut en sortir avec les honneurs. J'encaisse en silence, car, déjà, mon esprit glisse ailleurs : je remarque le nom de l'un des amis de mon père sur une fiche de délation. Je n'ai absolument pas le temps de la lire en détail, aussi, je décide de l'emporter pour la décortiquer tranquillement plus tard. Je plie la feuille et la cache sous son maillot de corps, collée à ma peau avant de quitter mon poste de travail. Lors de la fouille à la sortie, mes poches sont vidées et contrôlées. Une légère palpation plus tard, je quitte la caserne.
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date : 27-12-2021
Après cette visite, le silence et le malaise.
Le professeur d'anglais s'était enfermé dans la chambre de Janek, la flic s'était affaissée sur le canapé, un mug de café dans la main droite. Des corps mutilés, des morts par balles, des cadavres en décomposition, elle en avait déjà vu un certain nombre au cours de ses enquêtes mais chaque fois qu'il s'agissait d'une jeune fille, elle ne pouvait s'empêcher d'y superposer un autre visage féminin. C'était plus fort qu'elle. Son passé lui revenait comme un boomerang. Elle avala une gorgée de café, déjà tiède, essaya de chasser le maquis corse, la silhouette fine, les cris douloureux. Le passé forçait le barrage de sa raison, anéantissait ses efforts de divertissement, et lui imposait des images glaçantes. Elle termina son mug, frotta ses yeux noirs encore maquillés de la veille et tenta d'ébouriffer de la main gauche ses cheveux blonds trop courts.
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Darric marqua une pause.
— Est-ce que je t’ai dit à quel point Blaze se sentait coupable quand on t’a récupéré ? Il ne s’est jamais pardonné ce que tu as subi et tous ces mois avant que nous te rencontrions. Blaze se reproche toujours de ne pas t’avoir trouvé plus tôt.
Aden soupira.
— Je sais. Nous avons eu cette conversation, ajouta-t-il avec regret.
— Blaze adore ton corps, mais chaque fois qu’il voit tes cicatrices, il se rappelle qu’il a échoué.
Darric glissa délicatement ses doigts le long du visage d’Aden. Instinctivement, Aden les embrassa.
— Donc, tu penses que les nounous représentent un moyen de reprendre le contrôle pour lui ?
Darric secoua la tête.
— Non. Blaze n’essaierait jamais de nous empêcher de faire quelque chose que nous aimons.
— Ce que Darric essaie de dire, intervint Conner. C’est que les nounous sont une façon pour Blaze de se montrer surprotecteur. Tu ne prends pas soin de toi, il pense donc avoir trouvé un moyen de le faire.
— Il marque un point, Aden, ajouta sèchement Darric. Tu as l’air de confondre longue vie et immortalité.
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date : 21-12-2021
La nature avait donc repris le dessus et évoluait à son propre rythme. Sarah contempla le grand rideau noir devant ses yeux. Elle allait pénétrer dans l’antre du wendigo, autrement dit l’Esprit de la forêt, une créature surnaturelle, maléfique, un prédateur aussi vieux que le monde, réputé pour dévorer tout ce qui vivait et, surtout, son goût immodéré pour la chair humaine et son extrême cruauté envers ses victimes. Aucun monstre ou mauvais esprit n’évoquait une crainte plus superstitieuse dans le folklore indien. Une légende racontait que le malheureux qui serait épargné par ce monstre deviendrait l’avatar du wendigo, errant jusqu’à la fin des temps dès la nuit tombée en quête de chair fraîche…
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Des factions opposées de créatures surnaturelles semblaient se livrer une guerre sans merci. Au nom de quoi ? Les hommes n’étaient que des victimes collatérales et, pour cela, on leur prêtait encore moins d’attention, des quantités négligeables de chair et de sang laissées sur le bord du chemin… À cinquante mètres d’eux, au troisième étage de l’hôpital, on avait regroupé les victimes de la foire, soignées dans une fébrilité qui ne retombait jamais. Chirurgiens, médecins, infirmières, aides-soignants, psychologues… tous travaillaient d’arrache-pied pour tenter de faire oublier au moins une part des événements et d’effacer plus tard à la surface de la chair un maximum de cicatrices… Tenenbaum, Guibal et Duchemin y faisaient des incursions fréquentes, glanaient çà et là quelques témoignages qui concordaient tous : on y parlait d’ombres qui se matérialisaient et saccageaient les installations, des ombres qui prenaient visage humain et se penchaient vers les victimes en ouvrant une mâchoire de loup ou de fauve…
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Ainsi, depuis que nous étions ensemble, à la même période, c’était la même guerre : sapin ou pas sapin, décorations ou pas, téléfilm de Noël ou pas, vêtements thématiques ou pas. Chacun campait sur ses positions, ce qui débouchait immanquablement sur une dispute. Lui sortait les crocs, moi mes plus beaux sorts. Une longue tractation s’ensuivait généralement, pendant laquelle il était pendu au plafond tout en me mordillant la jambe.
Cette année, j’avais décidé de lâcher du lest, notamment à cause des évènements de la fête nationale à Boston qui nous avait traumatisés tous les deux, nous obligeant à nous exiler rapidement. Mon fiancé m’avait ainsi promis de ne pas en faire trop.
Visiblement, nous n’avions pas la même définition du mot « trop ».
Il s’était méchamment lâché au manoir Harkness et s’en était donné à cœur joie au Magical Antiques Shop, la boutique d’antiquités que je venais d’hériter de ma tante énigmatique, Tante Ursula. D’ailleurs, j’avais failli faire une crise cardiaque quand il avait terminé la décoration du magasin. Tout ce doré, cet argenté, ce vert et ce rouge m’avaient presque donné l’envie d’anéantir la ville ou de la torturer...
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date : 11-12-2021
Avec la naissance de Beth, je croyais naïvement que les choses changeraient de façon positive, voire radicale : je me fourvoyais. Ma condition s’aggrave. Trop de détails de mon existence deviennent des fardeaux. Je m’enlise dans une mélasse gluante d’émotions contradictoires : de sentiments tant épicuriens qu’alarmistes. Je navigue entre deux flots perturbateurs sans parvenir à opter pour l’un ou pour l’autre.
La plupart du temps, j’ai beau m’y efforcer, rien de ce que j’entreprends n’a de goût. Les gens me semblent fades. L’homme, qui me fait face dans le miroir chaque matin, maigrit. Ses traits sont affligés, son regard transcendant meurt à petit feu. Mon étincelle s’éclipse, mon énergie me fuit.
Autre constat, plus notre couple avance, plus je n’en discerne que de la boue suintante, de la vase putride. J’en observe le moindre défaut, aucun signe d’un petit bonheur – entre elle et moi ‒, même éphémère, ne m’apparait. J’arrive à en être écœuré. Je me dégoûte. Elle me donne la nausée.
J’ai épousé une carrière, une femme, la mère de mon enfant, pourtant je n’aspire qu’à me libérer de mes chaînes. Celles qu’elle a subrepticement pendues à mon cou, celles auxquelles je me suis personnellement enchaîné.
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date : 05-12-2021
Depuis qu’elle avait été adoptée, elle n’était jamais retournée à l’orphelinat, l’idée même de devoir se confronter à son passé l’effrayait. En allant voir Albertovna, Anna passa devant l’immense bâtiment aux briques rouges, sinistre et maintenant à l’abandon, nourri d’horreur et de mauvais souvenirs. Elle revit les pires moments, elle entendit les pleurs, les cris qui venaient du sous-sol. Heureuse de s’en être sortie vivante, elle avait cependant honte. Honte d’elle de ne pas être intervenue, ou seulement de ne pas avoir tenté d’aider ses camarades ; comme beaucoup, elle avait préféré ne rien voir. Tous les enfants savaient ce qui se passait dans les profondeurs de l’orphelinat, mais aucun n’osait en parler de peur de se retrouver à la place des victimes. Au moment où elle avait quitté l’orphelinat, celui-ci lui paraissait plus grand, plus terrifiant. Pourtant, même si les fenêtres brisées et les murs ternis donnaient un aspect horrifique, elle ne le voyait plus de la même...
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Le Destin ? Qui y croit encore vraiment de nos jours ? Les hommes aiment à croire au libre arbitre, à la possibilité d’être maîtres d’eux-mêmes, de leurs vies et de ce qu’il s’y passe. Ils aiment penser que, si quelque chose de bien leur arrive, c’est uniquement parce qu’ils y ont travaillé, parce qu’ils ont fait de leur mieux pour atteindre leur but. Il n’y a que quand cela tourne mal que les hommes rejettent la faute sur autre chose ou qu’ils recherchent de l’aide ailleurs, sur une entité supérieure par exemple. Quant à moi, je fais partie de ces gens qui ont toujours voulu croire que le monde ne peut pas s’arrêter à cela. Qu’il ne peut pas être aussi égoïste et superficiel qu’il l’est aujourd’hui, qu’il ne peut pas être aussi réaliste ; qu’il y a bien trop de coïncidences, bien trop de phénomènes inexpliqués pour que tout ne relève que de notre ressort. Mais aussi fort ai-je envie d’y croire, j’ai besoin de le voir, de le voir de mes propres yeux pour y croire vraiment. Pour être rassurée. J’ai vu la magie de mes propres yeux et j’ai fini par y croire. Mais le Destin[…]
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Rome restait leur ennemi, et désirait toujours autant leur blé ainsi que leurs richesses, et César représentait l'Empire romain. Elle n'était pas idiote. Certes, il tenait à elle à sa façon, mais même s'il était motivé par ses émotions, ses ambitions et les intérêts de sa patrie penchaient dans la balance, c'était incontestable. Toutefois, elle disposait d'atouts non négligeables. César la considérait comme son égale et la respectait. De plus, Rome avait plus que jamais besoins des moissons égyptiennes pour éviter la famine. Et en dernier lieu, elle possédait une fortune colossale qui dépassait de loin celle des plus influents Romains, y compris César. Pour y arriver, il lui fallait consolider leur alliance par un lien indéfectible, et pour se faire, elle avait ébauché un plan judicieux.
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date : 28-11-2021
— Qu'est-ce que tu dis ? demanda Alice.
— Qu'est-ce qui différencie le monde réel du monde imaginaire ? Rien, finalement. Tout est affaire de création. Un Dieu est un Créateur. Un écrivain est également un créateur. Ses personnages sont aussi réels pour nous que nous le sommes pour eux. Regarde ce qui se passe dans Don Quichotte de Cervantes ou dans l'Empire des esprits de Clifford D. Simak. Qu'est-ce que la réalité après tout ?
— Tu ne vas pas recommencer avec des devoirs de philo, intervint Gil.
— Quand on était au lycée, c'était plutôt toi qui étais friand de ce genre de questions.
— Peut-être, mais les choses ont changé. Nous n'avons plus seize ans. Nous sommes des adultes, et nous savons que le monde ne ressemble pas à ce que nous imaginions à l'époque.
— Et qu'est-ce qui est si différent ?
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Lorsqu’on vit en meute, le mot solitude est indiscutablement à bannir du vocabulaire. Hormis la nuit ou si on décide sciemment de s’isoler, aucun loup n’est jamais vraiment seul. Si je ne connais pas le sentiment de perdre un mari, je suppose que c’est assez semblable à ce que j’ai ressenti à la mort de mes parents. Une douleur et un manque si cruels qu’ils laissent un trou béant dans le cœur. Je sens Malina encore piégée entre la colère et la tristesse.
Spontanément, je me lève et entoure ses épaules de mes bras. Je ne sais pas combien de temps il lui faudra pour traverser cette épreuve et apprécier à nouveau la vie, mais je fais de mon mieux pour l’envelopper momentanément d’un cocon de bonnes ondes. Instinctivement, nos louves intérieures accordent leurs souffles et les battements de leurs cœurs, et nous restons ainsi dans une apaisante harmonie.
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Ses yeux rencontrèrent les miens, sombres, passionnés et si pleins d’ardeur que je ne pouvais pas regarder ailleurs.
J’avalai de toutes mes forces, espérant que mon cœur ne s’échappe pas de ma poitrine.
— Tu veux dire que tu veux que les gens le sachent ?
— Je dis que je m’en fiche. Je me fiche de qui sait. Je me fiche de ce qu’ils pensent. Ce qui m’importe, c’est toi. J’essaie d’être patient. Je sais que tu as des raisons de garder notre histoire secrète. Je le sais. Mais bon sang, Collin, c’était une pièce sombre. Et tu t’es échappé comme si je t’avais brûlé à l’acide.
— Tim était juste à côté de moi.
— Et alors ?
Ses yeux étaient flamboyants. J’avais l’impression que mon cerveau était sur le point d’exploser.
— Je ne sais pas.
— Eh bien, peut-être que c’est ça le problème. Peut-être que tu dois trouver la réponse à cette question. Savoir ce qui est le plus important pour toi. Parce que si on reste ensemble, j’ai des nouvelles pour toi : j’aurai envie de t’embrasser de temps en temps sans me soucier de qui pourrait voir.
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Qui est réellement cet homme ?
Peu importe, il faut les tuer ! Ne leur laisser aucune chance. À bout portant dans la poitrine, pour laisser le moins de traces possible. Puis aller chercher la voiture, les enrouler dans la bâche, nettoyer les lieux, la voiture, les emmener au carrefour des Lilas et les laisser croupir au fond d’un trou pour l’éternité.
Ils sont portés disparus, l’idée de ne jamais les retrouver a déjà traversé l’esprit des autorités et des villageois. Hier matin, personne ne m’a vu partir en voiture, Christine a confirmé que j’étais bien à la ferme. Personne ne me soupçonnera. Devouge sait ce qui est arrivé par le passé, mais ne dira rien.
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Si j’avais encore eu des doutes, je pouvais être rassuré, je n’en avais plus. C’était sûr et certain. Je détestais vraiment les nuits de pleine lune, surtout quand elles tombaient la nuit de Samhain et que l’astre de la nuit était bleu. C’était un combo qui rapportait un max d’emmerdes. Je le savais. Rester décent était au-dessus de mes forces, visiblement, à l’instar d’un Anglais qui montre son cul après avoir vidé six fûts de bière ou qui vote pour le Brexit et qui chiale après.
Premier constat, j’étais nu. Cela ne changeait vraiment pas de mes habitudes post-pleine lune. De mes habitudes en règle générale, au grand dam de mon fiancé. Pour moi, on n’était jamais trop nu. Tous les spécialistes du corps médical vous le diront : être nu au moins une heure par jour est bon pour le moral et pour son acceptation de soi. De plus, dormir dans le plus simple appareil permet de se sentir plus à l’aise. Après, vivre avec un lycanthrope qui ne cesse de perdre ses poils peut vous rendre un brin marteau, surtout si vous êtes maniaque.
Deuxième constat – et c’était là toute la nouveauté –.
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date : 12-11-2021
Je sentis que nous sombrions tous les deux, comme si nous avions réussi à chasser les fantômes qui nous hantaient et que nous pouvions nous reposer maintenant. Une dernière idée traversa mon esprit.

— Zelda ? Pourquoi as-tu appelé cette agence le Projet Papillon ?

— C’est la théorie du chaos. Le battement d’ailes d’un papillon en Malaisie provoque un ouragan en Floride. J’adore cette idée. Même un tout petit événement peut avoir de grands effets. Les agents qui travaillent pour le Projet Papillon veulent faire disparaître les drames qui répandent la douleur en espérant que ça induira de meilleures choses. De la bienveillance, de la gentillesse, du bonheur. Enfin, tu vois, termina-t-elle.

— J’aime bien cette idée. Beaucoup, même.

— Moi aussi. Bonne nuit, Beckett.

— Bonne nuit, Zelda. J’attendis qu’elle sombre dans le sommeil. Je distinguais sa silhouette dans la pénombre, j’écoutais son souffle régulier. Quand elle fut profondément endormie, je me laissai aller moi aussi. 
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date : 12-11-2021
Un matin, un nouveau feutre jaune arrive sur le bureau de Tarik. Marine, le vieux stylo bleu de Tarik, et moi-même l’observons avec envie.

— Moi, c’est Solange ! annonce fièrement le feutre jaune. Je suis très utile pour colorier. Mais, à quoi tu sers, toi ? Un stylo bleu et un stylo rouge, ça ne sert pas à dessiner, si ?
— Bah, si ! je proteste. Tarik m’utilise pour dessiner !

Solange se moque aussitôt de moi. Marine secoue alors la tête et dit :
— Je suis là depuis plus longtemps. Ne l’écoute pas. Qui sait de quoi demain est fait ?
Elle a peut-être raison, mais je boude quand même.
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Hannah se pencha sur le tabouret posé devant l'îlot central et réfléchit à quoi elle pourrait consacrer ses heures de liberté. Elle rentrerait chez elle, brosserait Moshe, regarderait une série à la télé... et appellerait Lisa toutes les dix minutes pour lui demander si tout se passait bien. En fin de compte, mieux valait rester ici, au cœur de l'action.

« Je te remercie pour la proposition mais je ne me reposerais pas, de toute façon.»

« - OK, mais si tu changes d'avis, tu n'auras qu'à me le dire. Que dois-je mettre au four après les Blacks and White ?»
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date : 06-11-2021
Le grand salon avait perdu de son atmosphère festive. Habituellement, la reine y invitait des amis pour jouer aux cartes, organisait des concours de lancer de sortilèges, animait magiquement des instruments de musique pour danser, et s'amusait à créer des cocktails magiques que ses suivantes jetaient ensuite sur l'assemblée. Via se souvenait d'une soirée particulièrement arrosée où les rires et les bris de verre avaient résonné dans le palais, de telle sorte qu'elle n'avait pu dormir. Héléna pratiquait "le souffle", une technique malsaine qui consistait à avaler du flux magique. Ce dernier se mélangeait à la magie interne du corps, lui assurant quelques heures d'extase le temps qu'il se consumât à l'aide d'un sortilège. Le palais était réapprovisionné en flux magique à chaque seconde. La tante d'Héléna, adepte d'une économie magique drastique, aurait été outrée par le comportement dépensier et inconscient de sa nièce.
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date : 06-11-2021
Nous montions dans la voiture au pied levé avec des vêtements chauds dans un grand sac, assez pour nous permettre de passer un long week-end d’escalade, de vélo ou de surf.
Nous dormions dans notre petite Subaru Outback presque autant que dans notre lit. Nos parents étaient heureux et en bonne santé. Personne ne dépendait de nous. Nous nous en sortions en travaillant juste assez pour avoir de l’argent pour nous amuser, et nous le faisions vraiment.
N’aie pas de regrets.
Tu ne vis qu’une fois.
Saisis le moment présent.
C’étaient nos devises.
Mais les accidents arrivent. Les petits jobs se transforment en professions. La vie commence à exiger de toi des responsabilités.
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Chaque fois que Seb avait rencontré le médecin chez Jared, il avait paru calme et heureux. En fait, il présentait si peu des traits que Seb associait généralement aux changeformes – l’agressivité, l’arrogance, la possessivité – qu’il oubliait parfois presque que Tim en était un. Seb ne l’avait jamais vu comme aujourd’hui, tout en puissance et en confiance, et peut-être aussi un peu furieux.
Le changement soudain d’attitude de Tim était surprenant et un peu dérangeant, et c’était peut-être l’alcool qui parlait, mais Seb le trouvait aussi très sexy. Son membre remua dans son boxer et il réarrangea à la hâte la couverture au cas où quelque chose se verrait.
Le mouvement fit tressaillir son poignet et il inspira brusquement de douleur. Le côté positif, c’est que la sensation suffit à stopper son érection.
La bouche de Jared s’ouvrit, ce dernier semblant aussi choqué que Seb par la tournure des événements. À l’évidence, lui non plus n’avait jamais vu cette facette de la personnalité de Tim, mais Nathan semblait juste résigné, comme s’il savait que ça allait arriver.
Tim contracta ses doigts. La trace de sang sur ses paumes trahissait clairement que ses griffes s’étaient allongées elles aussi.
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— Crois-moi, les gens font les choses les plus étranges, les plus incroyables de leur vie, quand ils sont au bord du gouffre. Cette période est terminée. Tu ne peux pas te juger éternellement pour ce qui s’est passé. Tu n’as pas demandé que ça t’arrive. Tu n’as rien demandé. Tu as juste géré ça du mieux que tu pouvais.
Il enroula ses bras autour du cou de Theo pour que ses derniers commentaires soient étouffés.
— On fait ce qu’on peut pour survivre, même si ça semble irrationnel pour les autres. Ce n’est pas quelque chose d’évident, comme des os cassés, qui prennent du temps à guérir.
— Je t’aime.
Theo ne put pas s’en empêcher. Les mots étaient sortis tous seuls, et ils étaient sincères.
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Dans le bureau du restaurant La Prétoria, David, assis dans le fauteuil noir, se tenait le front, accoudé au bureau en bois. Ses yeux se perdaient dans les tableaux accrochés au mur. Stéphane cessa de marcher de long en large et sortit une cigarette. Il venait de faire écouter son enregistrement à son boss. David se rappelait la partie de poker chez Kamel, la voiture qui brûlait, cette menace qu'il avait sous-estimée. À l'annonce du meurtre d'Assouni, il avait pensé que c'était peut-être une équipe ambitieuse venue des cités, une criminalité émergente, très violente. Il aurait été possible d'identifier le leader et de l'abattre, mais ce n'était pas du tout le cas. La situation, dans l'hypothèse d'une vengeance, était beaucoup plus délicate. Marcaggi était vicieux, son clan redoutable, sans pitié. Garnier, le vieux marseillais, marchait pour lui, ses hommes étaient donc une réserve de soldats pour le caïd corse. S'attaquer au nouveau boss de Lyon, Ange Solacaro, entraînerait la "famille" des Parisiens dans une guerre sanglante.
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date : 29-10-2021
Kian vit la voiture se garer dans l'allée. Raiden en sortit côté passager, un autre homme côté conducteur. Celui-ci fit le tour de la voiture, lui serra longuement la main puis s'éloigna vers une autre voiture parquée à quelques mètres. Raiden lui fit un signe de la main puis quand la voiture disparut, il releva la tête vers l'aile Est.

Raiden ne le voyait pas, mais il savait que Kian était là. Il le sentait. Il rentra. Il avait besoin de dormir, de se reposer. Besoin de réfléchir aussi. Il lui fallait trouver un moyen de communiquer avec Kian autre que les regards et les non-dits. Il voulait briser les murs de sa prison comme Kian avait brisé les siens, même si ceux de sa douleur muette devaient être bien plus épais et hauts. Comment pénétrer dans ce monde construit par un être perdu en son sein depuis trois décennies ? Raiden avait eu beau fouiller sur le net, le cas de Kian restait unique dans les annales. Cela ne l'aidait pas.
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