Commentaires de livres faits par gaby54
Extraits de livres par gaby54
Commentaires de livres appréciés par gaby54
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C’était discret, juste ce qu’il fallait, et sachant que la mère de mon père désapprouvait et avait refusé d’y assister ainsi que la famille de mon père, on ne pouvait pas se permettre beaucoup plus d’une salle de fête pour quelques heures, un gâteau, et compter sur un cousin pour jouer du piano. Mon père avait payé pour avoir un juge de paix. Il y avait eu des photos d’eux pris ensemble autour d’une table, et ma mère et mon père, grand-mère et des rares membres de la famille de ma mère, levant tous un verre arborant Buddy Holly, l’homme aux cheveux blancs, et chacun d’entre eux avait une assiette de gâteau à moitié mangé devant eux.
C’était maintenant la « party » du mariage. Je
regardais mon père en repensant à ce qu’il avait dit lors de ses voeux devant le voile de Lorna, avec son visage tout rouge et sérieux. Ma soeur s’était mise à pleurer et je savais que ce n’était pas pour le bonheur des mariages, mais pour la finalité de tout cela, sachant que les choses ne reviendraient plus jamais comme elles étaient autrefois. J’ai ensuite pensé à ma mère dans son jardin à la maison, le désherbant sous un chaud soleil d’après-midi, loin du son des cloches de l’église.
Et j’ai pensé aux autres étés, longtemps avant que mon père ne lève ce voile et embrasse sa nouvelle épouse
Nous étions des fées, nous nous aimions et nous avions été séparés. Ael possédait de fascinants yeux violets (très peu humains en y réfléchissant), un don (magique, envoûtant) pour la musique, et le piano en particulier, des pouvoirs de divination et d’influence sur les objets, les esprits et surtout la Nature, notre Déesse-mère
Le jardinage était l’activité à laquelle je préférais consacrer mes journées. Même si je devais me battre pour qu’on me laisse faire, parce que les terrasses de ma mère étaient célèbres à travers tout le pays, et qu’elle redoutait que je m’en occupe. Difficile de l’en blâmer ; mon père riait toujours lorsqu’il repensait au traitement que j’avais infligé au linge, la seule fois où j’avais tenté de le laver.
« Orie », disait-elle lorsque je cherchais à prouver mon autonomie, « ce n’est pas grave d’avoir besoin d’aide. Nous avons tous besoin les uns des autres par moments pour faire certaines choses.
Elle fut tout étonnée, ce matin là, de ne pas voir sa mère dans la cabine et de trouver une autre tête à coté d'elle sur l'oreiller.
Elle se frotta les yeux avec ses petits poings, prit son camarade de lit par les cheveux et le secoua.
Le pauvre TOtor se réveilla au milieu des supplices les plus bizarres, tourmenté par des doigts malins qui lui chatouillaient le cou et l'empoignaient par le nez.
Il promena autour de lui des yeux surpris, et fut étonné de voir que son rêve durait toujours.
Frédérique dormait depuis le matin. Un sommeil de
fièvre et de (aligne où le rêve était fait de toutes ses
détresses de reine exilée et déchue, un sommeil que
le fracas, les angoisses d'un siège de deux mois se-
couaient encore , traversé de visions sanglantes et
guerrières, de sanglots, de frissons, de détentes ner-
veuses, et dont elle ne sortit que par un sursaut d'é-
pouvante.
Le nom d'une femme morte depuis des lustres, des siècles peut-être, résonne aux oreilles de Gaelle.
- Je ne suis pas Hildegarde, dit-elle à l'homme inconnu qui la fixe avec ses yeux de dément.
L'homme montre una chaumière, jolie comme la maison des Sept nains.
- C'est ma maison, dit-il.
Ne pas le contrarier, surtout... De quoi se-rait-il capable? Et dans le paysage enneigé, dans le silence du bois, personne ne pour-rait porter secours à la jeune fille.
Pas même Géraud qu'elle aime tant, et qui semble ne pas même la voir...
... Le temps passe. Dans une rue de Paris, voilà Gèraud et Gaelle, face à face. Ces mots d'amour qu'elle espère, va-t-il les dire, enfin?
Mais il la croit mariée... Quelqu'un a donc mis le doute dans l'esprit et le coeur du jeu-ne homme?
Grave erreur.
Mais comment aurais-je pu le savoir ?
C’est donc en 1917, vers fin décembre, que je suis « entré » dans les tranchées. C’était la formule consacrée. « Entrer » dans les tranchées. Comme s’il s’agissait d’une indication scénique, au théâtre. Et d’une certaine façon, ça l’était, bien sûr. Sauf que la pièce louchait davantage du côté de la tragi-comédie en un acte et que nous en avions hérité des rôles principaux. Sans happy end… ni acteurs à la fin pour saluer le public, évidemment. Il faudrait attendre la relève la saison suivante , quand une fournée de jeunes premiers viendrait jouer-ou mourir.
Bref, je suis entré dans les tranchées. Sans préparation physique ou mentale.
Kathleen
Je m’appelle Kathleen Whittier Mostyn. Je me suis rendue célèbre à dix-sept ans en péchant le plus gros requin jamais vu dans l'État de Nouvelle-Galles du Sud : une femelle grise à l’œil si menaçant qu'elle semblait encore vouloir me déchiqueter après plusieurs jours d’exposition. C'était à l’époque où tout Silver Bay s'adonnait à la pêche au gros et durant trois semaines d'affilée, ce requin fut au centre de toutes les conversations. Un journaliste vint même de Newcastle pour me prendre en photo à côté du squale (je suis celle en maillot de bain).