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Extrait ajouté par Meloxinia 2017-10-07T14:01:39+02:00

Juin allait bientôt s'éteindre, et, comme chaque année, le père Grimaud avait demandé au louvetier de chasser une Brume afin qu'elle fût sacrifiée le soir sur le bûcher de Villiers-Passant.

En effet, l'Église s'accommodait mal de ces animaux de légende. Ces créatures merveilleuses venues d'un âge plus ancien. Chimères, vouivres, bayards, tarannes, loups, piternes, licorne… De moins en moins nombreuses, elles dérangeaient toutefois encore par l'affront qu'elles faisaient à la foi chrétienne, par leur simple présence. Par la vérité de leur existence. Car elles n'étaient pas des créatures de Dieu ; elles étaient les survivantes d'un mythe que l'Église préférait oublier. Alors, on les appelait "créatures du démon" et on les chassait à travers le pays. Le roi, soucieux de satisfaire les papes successifs, payait même des hommes pour se charger de cette triste besogne. C'étaient les louvetiers.

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Extrait ajouté par Meloxinia 2017-10-05T18:37:57+02:00

La mémoire de la terre est étrangère à celle des hommes. On croit tout connaître de l'histoire et du monde, mais il est des âges anciens où vivaient encore mille merveilles aujourd'hui disparues. Seuls les arbres se souviennent, et le ciel et le vent… Ainsi peut-on lire encore aujourd'hui, gravée dans la pierre, l'histoire de Bohem et des Brumes, sur une terre de légende qu'on appelait Gallica.

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Ses yeux d'abord. Deux yeux jaunes, soulignés d'un fin trait noir, qui semblait transpercés par la lumière de la nuit. Et qui le fixaient. Son peage, du blanc au gris, lui dessinait des ombres sur le dos et la queue. Les zones plus claires sur son museau et ses oreilles arrondies encadraient un regard immobile, dont semblait se dégager comme une sagesse ancestrale. un loup. Un grand loup gris.

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Il inspira profondément, puis plaça le ciseau sur la pierre et commença. Graduellement. Écoutant son instinct. Ou plutôt, comme l'avait dit Trinité, il essaya d'écouter la pierre.

Très vite, il sentit que quelque chose ne fonctionnait pas. Pas comme il le voulait en tout cas. Le maillet cognait contre le ciseau. Brutalement. Sans logique. C'était deux objets étrangers, qui se heurtaient. Qui se repoussaient comme deux ennemis. Et cela n'allait pas. Il sentait que l'un et l'autre devaient faire corps. Et que ce corps-là ne fevait faire qu'un avec sa main. C'était un ensemble, une union. Sa main, le maillet, le ciseau. Il essaya encore. Tentant d'oublier les trois pour ne plus penser qu'à un. Un seul outil. Sa volonté.

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Extrait ajouté par fitz 2013-06-22T12:19:46+02:00

Soudain, alors qu’ils venaient de traverser le centre de la ville, Bohem s’immobilisa. Il retint Vivienne par le bras. Au bout de la rue, deux soldats marchaient dans leur direction. Sur leur surcot, ils portaient un blason que Bohem n’eut aucune peine à reconnaître. Des fleurs de lys dorées sur fond bleu nuit.

– Des gardes du roi ! souffla-t-il.

Les deux jeunes gens firent volte-face. Les soldats les avaient-ils repérés ? Bohem ne pouvait en être sûr. Il accéléra le pas, tenant fermement le coude de Vivienne, mais il n’osait courir. C’était le meilleur moyen d’attirer l’attention des gardes.

– Ils nous ont vus ? demanda la jeune femme, affolée.

– Je ne sais pas.

Mais quand ils arrivèrent au coin de la rue, ils entendirent un cri derrière eux.

– Arrêtez-les !

Bohem n’eut pas besoin de se retourner pour savoir ce qui se passait. Oui, les gardes l’avaient reconnu. Cela ne faisait aucun doute. Il jura. Puis il fit signe à Vivienne. Ils se mirent à courir de concert.

Ils tournèrent dans la première ruelle sur leur gauche. C’était une petite allée étroite et sombre. Guère rassurante. Mais au moins il n’y avait personne par ici. Pour le moment en tout cas. Il faisait nuit et ils ne connaissaient pas la ville. Leurs chances de s’enfuir étaient très minces. Bohem en était parfaitement conscient. Mais il n’avait pas échappé deux fois aux Aïshans pour se laisser prendre si facilement par la Garde royale.

Le jeune homme courait plus vite que Vivienne, mais il ne lâcha pas sa main. Elle allait aussi rapidement qu’elle pouvait, et on pouvait voir sur son visage qu’elle était désolée de le ralentir ainsi. Bohem essaya de lui lancer un regard réconfortant.

– Allez ! l’encouragea-t-il, le souffle court. Là, il y a une autre rue ! Si on arrive à temps, ils ne nous verrons pas tourner !

Elle accéléra sa course derrière lui. Mais cela ne suffit pas. Ils arrivèrent trop tard. Ils entendirent le bruit métallique des cottes de maille derrière eux avant de tourner. Les deux soldats les avaient vus s’engouffrer dans le passage.

– Arrêtez-vous ! cria l’un d’eux.

Bohem courut encore plus vite, tirant Vivienne par le bras. La jeune femme peinait à respirer. Elle était épuisée. Mais ils ne devaient pas abandonner. Ils avaient encore une chance ! Là. À gauche, une allée. Ils s’y précipitèrent. Une autre. Puis une galerie qui passait sous les vieilles maisons. Leurs pas claquaient sur le pavé, résonnaient entre les hautes demeures. Ils se faufilèrent de l’autre côté, dans l’ombre. Mais pas encore assez vite. Les soldats se rapprochaient.

Les fuyards débouchèrent soudain sur une rue plus grande et éclairée. Les gens s’écartèrent sur leur passage, surpris. Une femme qu’ils avaient bousculée leur cria des insultes, mais ils l’entendirent à peine tant ils étaient accaparés par leur course. Bohem donna un rapide coup d’œil des deux côtés. À droite. Oui. Il semblait y avoir plus d’intersections. Pas le temps d’hésiter. Il entraîna Vivienne derrière lui.

– Viens !

La jeune femme courait de moins en moins vite. Bohem sentait qu’il devait tirer plus fort sur sa main pour qu’elle le suive. Il était désolé de l’avoir mise dans une situation pareille. Mais il fallait semer les gardes !

Les fugitifs tournèrent brusquement dans une petite rue sur leur droite. Malheureusement, ils découvrirent trop tard qu’elle montait. Très haut. Bohem pesta. Un escalier ! Il jeta un coup d’œil à son débouché. Il menait vers une autre rue, à un niveau supérieur de la ville. Pas le choix. Ils allaient devoir monter les marches. C’était encore plus fatigant, mais ils ne pouvaient pas faire demi-tour.

Bohem se précipita dans l’escalier et fit signe à Vivienne de se dépêcher. La jeune femme secoua la tête. Elle n’en pouvait plus.

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