Gastronomie en Lorraine : Histoire, terroir et traditions

Jeanne Bécu, future comtesse du Barry, naît à Vaucouleurs (Meuse) en 1743. En 1749, sa mère vient habiter Paris. Jeanne est placée en pensionnat chez les Adoratrices du Sacré-Cœur au couvent de Saint-Aure pour y recevoir une éducation soignée. Elle en sort en 1758 et commence à travailler comme dame de compagnie puis chez une modiste. Sa grande beauté lui vaut de nombreux amants parmi la noblesse. C'est en fréquentant les salons qu'elle rencontre en 1764 Jean-Baptiste du Barry dont elle devient la maîtresse. Grâce à ces réseaux, elle fait la connaissance de monsieur Lebel, valet de chambre de Louis XV qui la fait présenter au roi au début de l'année 1769. Mais, sans titre aucun, Jeanne ne peut séjourner à la cour. Elle est alors mariée à un frère de Jean du Barry, ce dernier ayant déjà une épouse. Jeanne devint comtesse du Barry. Le 22 avril, elle est officiellement présentée à la cour. De 1769 à 1774, elle est la maîtresse officielle du roi. Au fait de sa réussite, on donne son nom à un potage : la crème du Barry. Il s'agit d'un velouté de chou-fleur lié à la crème et au lait, très blanc tout comme le teint de la favorite à une époque où la blancheur de la peau des dames est particulièrement appréciée. La suite de l'existence de la comtesse s'avère tragique. A la mort de son royal amant (1774), elle est exilée pendant deux ans par le nouveau souverain au couvent de Pont-de-Dame. Depuis 1776 jusqu'à la Révolution, elle habite à Louvenciennes (Yvelines), exerçant la charité. Arrêtée en juillet 1793, elle est jugée le 22 septembre et est condamnée à mort. Elle est guillotinée le 8 décembre de cette "année terrible".