Extraits

– Tu n’es pas gay tant que tu n’as pas testé !

– Si tu pars de ce principe, alors je peux considérer que tu es possiblement gay aussi, étant donné que tu n’as pas testé non plus ! Et puis, à quoi servent les potes si ce n’est à rendre ce genre de services ? Une pipe de rien du tout… Une pipounette… Ce sera rapide, c’est une certitude. Je suis tellement en attente qu’un rien me ferait partir. IL lève les yeux au ciel en déposant la commande du client sur un plateau.

– Une pipounette ? Que dalle ! Je ne suce personne, c’est un principe.

- Je ne suis pas désespéré au point de me taper un bouledogue français ! rétorqué-je en grimaçant. Non, mais tu me prends pour qui ?

- Pour un mec qui se cherche. Malheureusement pour toi, je ne suis pas une boussole, désolé. Cherche ailleurs.

Il se racle la gorge alors qu’un malabar en uniforme décide de le peloter partout.

– Oh, tout doux l’ami ! je ne peux m’empêcher de reprendre le mec un peu trop familier qui n’est pas loin de lui tâter l’appareil trois-pièces.

Owen éclate de rire tandis que le collègue de super flic me précise :

– Sécurité Nationale, Monsieur. Nous avons des consignes.

– Des consignes pour peloter les couilles de mon mec ? Elles sont super précises vos consignes !

Owen s’étouffe de rire.

J’ai vraiment sorti une absurdité pareille ? Génial.

- Tu crois qu’Owen se fout de moi ?

Le simple fait de prononcer ces mots me brise le cœur et me donne envie d’aller me réfugier sous ma couette. Si c’est le cas, je vais mourir de tristesse, c’est une certitude.

La femme se détend soudain, pose les mains sur ses hanches en penchant doucement la tête.

- Vous ne savez pas pourquoi vous êtes là, n’est-ce pas ?

- Euh… Faire du sport ? j’ose une réponse en montrant le sac sur mon dos.

Spoiler(cliquez pour révéler)Sans un mot supplémentaire, nous scellons notre avenir en nous unissant, encore une fois. J’ai tout le temps qu’il me faudra pour découvrir son corps, de toutes les façons possibles. Mais l’éternité ne me paraît pas assez longue pour assouvir tous les désirs qu’il m’inspire. Autant commencer tout de suite.

Et je mentirais si je soutenais qu’il ne m’a pas littéralement vidé de tout mon stock de semence en à peine quelques heures… Bon sang, vingt ans de réserves épuisées en quoi ? Une petite, minuscule semaine ? Ce type est un vandale !

– Tu te fous de moi ?

– Non ! Essaye le gris, mais avec la cravate rose et la chemise blanche.

– Ça n’ira pas…

– Lou ? Tu en penses quoi ?

Non, non, non ! Je ne tiens absolument pas à entrer dans ce conflit hautement familial ! Réflexe : Je dégaine mon téléphone.

– Il faut que j’appelle Maurice ! Désolé !

– Qui est Maurice, me demande Nina en fronçant les sourcils.

– Son chien. Dis-lui que je l’embrasse, chantonne Owen en choisissant une cravate bleu ciel sur un portant.

Je lance une prière muette à la galaxie pour que les atomes qui me composent se désolidarisent à l’instant même pour ne plus former qu’un amas visqueux et putride de blob informe que le jeune steward sexy se contentera de jeter en plein ciel comme un vulgaire excrément…

- ... Je ne t’achète pas ton cul, Lou ! Ton cul, je l’aurai, fais-moi confiance, et je peux te garantir que ce jour-là, tu me l’offriras en gémissant, allongé sous moi sur un lit, impatient et en transe…