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Germanicus



Description ajoutée par Allebei 2018-01-11T23:08:04+01:00

Résumé

Edme Boursault "Germanicus", 1694. Tragédie. Édition présentée, annotée et commentée par Patricia Derycke, Docteur ès Lettres.

Résumé. Durant l’Antiquité, à Rome, Agrippine attend celui qu’elle aime, Germanicus, parti en campagne militaire en Germanie. Livie et Drusus espèrent se marier. Or, durant l’absence du valeureux guerrier, l’empereur Tibère décide de séparer ces deux couples d’amoureux. Il veut marier son fils Drusus à Agrippine. Désespérés, les jeunes gens doivent obéir à ces ordres mal venus qui leur déplaisent. Mais un malheur ne survient pas seul : Pison avoue à Agrippine, dont il est épris, qu’une conspiration va avoir lieu contre le héros bientôt de retour. Au sein d’une cour impériale où les intrigues, les faux-semblants et les trahisons se succèdent, la situation n’est pas facile. Germanicus pourra-t-il vaincre la fatalité ? Échappera-t-il à la mort ? Nul ne le sait…

Edme Boursault (1638-1701) est un homme de lettres français, contemporain de Molière, Corneille et Racine. Auteur dramatique, poète, écrivain doué pour tous les genres, il est aussi le premier journaliste de son époque. Œuvre intégrale. Pour faciliter la lecture, l’orthographe et la ponctuation ont été modernisées et harmonisées (ainsi que la graphie de certains noms propres). Le texte annoté est suivi de dossiers explicatifs pour en savoir plus. Au sujet de l’œuvre aborde la pièce en détail, les thèmes pour approfondir, les sources de la pièce. Autour de l’œuvre propose Boursault et son temps, des repères chronologiques et une biographie. Un lexique de la langue du XVIIe siècle complète ce petit classique abordable et accessible.

Mots clés : théâtre, théâtre classique, théâtre français, jeunesse, XVIIe siècle, Edme Boursault, auteur français.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Allebei 2018-01-11T23:18:23+01:00

"Agrippine

- Mon amour te retient, et mon devoir te chasse.

Obéis au devoir, retire-toi de grâce.

Albin

- Quoi ! Me chasser, Madame, avec un si grand soin.

Ô Ciel !

Agrippine

- Germanicus ne doit pas être loin,

Je crains sa vue.

Albin

- Hélas ! Il suffit de le plaindre.

D'un Amant si soumis vous n'avez rien à craindre.

Quoique vous l'arrachiez à l'espoir d'être à vous,

D'une main qu'il adore il respecte les coups.

Mais ne l'aimez-vous plus ? Sa disgrâce imprévue...

Agrippine

- Et ne t'ai-je pas dit, que je craignais sa vue ?

Dans la dure contrainte ou mes vœux sont forcés,

Dire que je le crains, c'est m'expliquer assez.

Va de mon infortune instruire ce grand homme.

Drusus, je te l'avoue, est retourné dans Rome :

Mais ce charmant Séjour, ce Palais somptueux

Que les soins de Luculle ont rendu si fameux ;

Cette Maison célèbre aux plaisirs destinée,

Où se doit achever mon funeste hyménée ;

Ces jardins, admirés de tant de nations,

Par l'ordre de César sont remplis d'espions.

Et le moyen, Albin, qu'un si grand capitaine,

Qui dans tout l'univers se cacherait à peine ;

Le moyen qu'un héros dont les premiers exploits

Ont rangé le Danube, et le Rhin sous nos lois,

Et laissant des Germains les campagnes désertes,

Vengé nos légions, et réparé nos pertes,

Cherche à me voir, me voie, et ne se montre pas,

En des lieux où sa gloire a devancé ses pas ?

Dût-il n'être point vu, ma tendresse alarmée

Me le peindrait sans cesse avec sa Renommée :

Fidèle à sa valeur partout elle le suit ;

Et pour ne la pas craindre elle fait trop de bruit.

Va rejoindre ce Prince, et dis lui qu'il m'oublie :

Avant que de m'aimer, il aimait Émilie,

Elle est jeune, elle est belle, et d'un sang glorieux ;

Paul-Émile, et Pompée ont été ses aïeux ;

Je le pris dans ses fers ; mon malheur l'y renvoie :

Un Amant tel que lui se retrouve avec joie :

Il aura peu de peine à rentrer dans son cœur.

Ce conseil, cher Albin, m'échappe avec douleur.

Jusqu'au jour qui m'arrache à qui j'eusse aimé d'être,

Quelques vœux que je pousse ils vont tous à ton maître :

C'est vers lui que je penche, et cent fois chaque jour,

Ce que j'ôte au devoir, je le donne à l'amour :

C'est trahir son rival ; mais Albin, en revanche,

Notre hymen achevé, c'est vers lui que je penche :

Et je fais à mon tour, pour lui rendre l'espoir,

Du débris de l'amour un hommage au devoir.

Va revoir ce héros, et dis lui qu'on m'immole ;

Mais s'il m'aime toujours, que son cœur s'en console ;

Et que de mon exemple il se fasse une loi :

Je perds bien plus en lui qu'il ne peut perdre en moi.

Fais-lui voir que mon âme est dans un trouble extrême...

Albin

- Madame, il va paraître, il le verra lui-même.

Son amour vous l'amène, il marche sur mes pas.

Agrippine

- Et que me dira-t-il que je ne sache pas ?

Pense-t-il qu'à ses yeux je captive mes larmes ?

Il m'est trop cher, Albin, pour le voir sans alarmes :

Je sens bien que mon feu n'est éteint qu'à moitié ;

Si j'entends qu'il se plaigne il me fera pitié ;

Ma raison de mes sens n'étant plus la maîtresse,

La pitié que j'aurai séduira ma tendresse ;

Et de cette tendresse où je crains le retour,

On a qu'un pas à faire, et l'on est à l'amour.

Qu'il me fuie.

Albin

- À sa flamme épargnez ce supplice :

Exiler sa douleur, c'est en être complice.

Il ne s'oubliera point à votre auguste aspect :

Cet amant qui perd tout ne perd pas le respect.

Il vous aime, et vous perd : Sa gloire est sans seconde

S'il en coûte une larme aux plus beaux yeux du Monde :

Et si lors qu'on l'arrache à de si doux liens,

Vous poussez des soupirs qui rencontrent les siens,

Madame, encore un coup, permettez qu'il vous voie ;

Endormez sa douleur par une ombre de joie ;

À le voir autrefois vos beaux yeux se sont plus,

Vous l'aimiez.

Agrippine

- Et crois-tu que je ne l'aime plus ?

Albin

- Voyez-le donc : ce bien est le seul qu'il implore,

Au nom d'un peu d'amour, s'il vous en reste encore ;

Et de peur de sa mort qui suivrait vos refus,

Au nom de la pitié, si vous ne l'aimez plus.

Agrippine, à Flavie.

- Le verrai-je ?

Flavie

- Du moins c'est trop être interdite :

De l'absence du Prince, il est bon qu'on profite.

Ou souffrez qu'il vous voit, ou donnez d'autres lois.

Agrippine, à Albin.

- Au moins ce sera donc pour la dernière fois.

Albin

- Oui, Madame.

Agrippine

- Qu'il vienne. Et si je lui fus chère,

Que pour prix de l'effort qu'il me contraint de faire,

Il ait soin de ma gloire, et ne l'expose pas.

Toi, qui m'es si fidèle, accompagne ses pas :

Amène ici ce Prince ; et de peur qu'on le voit,

Prends la plus sombre route, et la plus sûre voie.

Un Guerrier si fameux, dans un lieu si suspect,

Alarmerait Tibère, à qui je dois respect."

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Allebei 2018-01-11T23:07:44+01:00
Diamant

"Germanicus" est une tragédie d'Edme Boursault, auteur français du XVIIe siècle peu connu du grand public. Cette pièce met en scène un personnage réel de l'Antiquité romaine. Boursault présente à sa façon l'histoire de Germanicus. Par ailleurs, l'édition que propose Patricia Derycke comporte un glossaire et des notes explicatives. Il y a aussi une biographie complète de l'écrivain. C'est très intéressant. Il faut découvrir toute la collection !

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