Extraits

Vouloir être quelqu’un d’autre, c’est gaspiller celui qu’on est.

Nous aimons à croire que le monde s’arrête avec nous. La vérité est au contraire que nos connaissances, nos amis, les êtres que nous aimons continuent de vivre, de même que nous survivons à travers eux. La question n’est pas de savoir ce que nous avons eu, mais ce que nous avons donné. Ce qui compte n’est pas de paraître, mais plutôt de vivre. Tout comme il ne s’agit pas seulement de laisser un bon souvenir. Mais plutôt de donner aux autres une raison valable de ne jamais nous oublier.

Regret. Le mot le plus triste qui soit. Chaque acte entraîne des conséquences : mais, sur le moment, ce n’est pas toujours aussi évident. On ne sait jamais vraiment comment les événements vont tourner ni comment on va se sentir juste après. D’où le regret. On ne peut peut-être pas changer ce qui s’est passé, mais au moins on peut se sentir mal, après. Peu importe que ça nous hante pour le restant de nos jours.

Se dire "c"était écrit" rassure un peu en cas de malheur. Cela peut ôter tout pouvoir de décision, toute responsabilité. Pratique. Et si tout va bien, inutile de faire des efforts : c'était écrit que ça se passerait ainsi, qu'on intervienne ou non dans le cours des événements.

Je t’aime, mais je ne suis pas amoureux de toi. Cette distinction ne signifie rien. Elle est même complètement dépassée, si on y réfléchit bien. L’amour, c’est l’amour, point. Ce qu’on entend par « être amoureux », c’est cette obsession de l’autre, ce besoin qu’on ressent de lui en permanence. Mais ce n’est pas l’amour, le vrai. Etre amoureux, c’est ne penser qu’ ses propres besoins et ses propres désirs, plutôt que de considérer ceux de l’autre. L’amour, le vrai, en revanche, est un pont jeté entre deux êtres.

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. L’amour est un sentiment trop puissant pour souffrir de rester caché très longtemps. Qu’on cherche à le nier, on souffrira. Qu’on l’exprime, on souffrira. Révéler son amour peut s’avérer honteux ou libérateur. Aux autres de décider de quoi il retournera.

On veut tous devenir des stars. L’idée de susciter l’admiration et l’envie doit être encodée quelque part en profondeur dans notre ADN. Tout comme la faculté de révérer et d’envier les autres, qu’on croit être meilleurs, mieux acceptés et plus populaires qu’on ne l’est. Le seul petit problème, c’est que les qualités indispensables pour devenir une célébrité – le manque total de pudeur, l’amour de soi démesuré et un égocentrisme à toute épreuve – sont aussi celles qu’on aime le moins chez nos amis.

Etre chez soi, c’est être là où on aime. Chez soi, c’est l’endroit où l’on peut se laisser aller, détacher ses cheveux et baisser sa garde.

Comment savoir que ce n'était pas un rêve fou, un délire de l'imagination, une illusion née de son propre esprit ? Il n'y a pas de répétition générale dans la vie, et encore moins en amour.

On pense à la façon dont ça pourrait se passer. On tourne et retourne cette idée dans sa tête, en changeant légèrement le scénario chaque fois, mais au fond, on ne peut se résoudre à croire que ce sera pour de vrai, un jour. Ca n'arrive qu'aux autres, jamais à soi.