Extraits

Toute la nuit, je bus, méthodiquement, me ruinant dans les juke-boxes. Toujours les mêmes airs, les mêmes rengaines – et le même verre que je ne voulais plus voir, tant il m’écœurait.

Je pris une cuite inoubliable à la Pelforth, cuite qui me laissa pratiquement inconsciente durant vingt-quatre heures, trouée de douleurs lancinantes que je n’essayais même pas d’apaiser.

Daphné était la première femme que je touchais depuis la mort de ma première et seule amie – Sybil – que j’avais adorée, et qui s’était tuée par désespoir. J’avais tenu trois ans, sans aucune maîtresse, tenaillée par des rêves érotiques de plus en plus précis où la même femme râlait toujours plus fort sous mes baisers.

Ce soir-là, j’avais rompu un pacte conclu sur une tombe.

L’échec de mes études – et celui de mes chères résolutions, tout se rejoignait pour me percer la tête en de fiévreux délires où Sybil souriait.