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L'univers de Jean-Christophe Rufin pourrait être celui d'un Nouveau Monde. Une démocratie compartimentée, régie par un calendrier où chaque jour a sa valeur, habillée de bulles de verre, assurant une température agréable et idéale toute l'année ; des indicateurs au service d'une protection sociale où dominent psychologues et officiers ; la volonté de faire perdurer les existences ; une prospérité ad vitam aeternam pour tous et tout le monde au pas. En somme, en apparence ça pourrait aller plus mal ! Seulement voilà, ce monde nouveau, calibré, mesuré, étudié, encadré est bien ennuyeux. On y bannit le passé, on y surveille la pensée, on contrôle les sorties du territoire, on montre du doigt les réfractaires. Tel est le prix et le revers de l'uniformisation. Un prix difficilement supportable pour Baïkal Smith qui tenterait bien l'aventure ailleurs, avec ses risques et périls. Globalia vaut donc bien Big Brother et 2004 revêt des allures de 1984. Sur les traces d'Orwell, mais pleinement inscrit dans son temps, Jean-Christophe Rufin épingle les travers de nos modernités, en proie aux totalitarismes. Non sans exagération, non sans drôlerie. L'écrivain, également estampillé "médecin sans frontières" (et Goncourt 2001 pour Rouge Brésil) se fait altermondialiste de la littérature. Avec un brio décapant, entre culture et intelligence.
Afficher en entier- Tu ne comprends pas, Kate. Ce sera partout la même chose. Partout nous serons en Globalia. Partout, nous retrouverons cette civilisation que je déteste.
- Évidemment, puisqu'il n'y en a qu'une! Aurais-tu la nostalgie du temps où il y avait des nations différentes qui n'arrêtaient pas de se faire la guerre?
- Tu me récites la propagande que tu as apprise comme nous tous. Globalia, c'est la liberté! Globalia, c'est la sécurité! Globalia, c'est le bonheur!
Kate prit l'air vexé. Le mot propagande était blessant.
- Moi, reprit Baïkal d'un ton passionné, je continue à croire qu'il existe un ailleurs.
Un grand roman d'aventures et d'amour, par l'auteur de L'Abyssin et de Rouge Brésil (prix Goncourt 2001). Mais aussi une fable visionnaire sur la mondialisation.
Afficher en entierQUATRIEME DE COUVERTURE :
La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au « minimum prospérité » à vie, la liberté d'expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d'un éternel présent et d'une jeunesse éternelle. Évitez cependant d'en sortir car les non-zones pullulent de terroristes et de mafieux.
Évitez aussi d'être, comme Baïkal, atteint d'une funeste « pathologie de la liberté », vous deviendriez vite l'ennemi public numéro un pour servir les objectifs d'une oligarchie vieillissante dont l'une des devises est : « Un bon ennemi est la clef d'une société équilibrée. »
Un grand roman d'aventures et d'amour où Rufin, tout en s'interrogeant sur le sens d'une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent
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