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- Il y a toujours deux façons de voir les choses, Sable, reprit le Loup à voix basse. Ne dénigre pas la mienne simplement parce qu'elle complique la tienne.
Afficher en entierIl se rapprocha au-dessus du plateau de jeu. Elle sentit son souffle chaud sur son visage. Il sentait le pin et la terre.
Le regard perçant, il scruta ses yeux, l'un après l'autre.
- Dis-moi que j'ai tort.
Grand dieux, il était magnifique.
Le regard de Sable glissa sur sa mâchoire saillante, ses lèvres pleines, et plutôt que de le contredire comme elle aurait probablement dû le faire, elle se pencha en avant et l'embrassa.
Afficher en entierLentement, dans cet espace exigu et caché au cœur des rochers, ils ôtèrent couche après couche leur fierté, leur dignité, pour ne laisser que deux êtres humains – un homme et une femme – unis par un farouche instinct de survie.
Jos s’allongea devant le feu, sur le côté, pour lui laisser un peu d’espace. Sable s’employa à ne pas le regarder en s’allongeant auprès de lui. Au début, ils hésitèrent, crispés, gauches et mal à l’aise, puis le besoin urgent de chaleur prit le dessus. Il passa un bras tremblant autour d’elle et attira son corps grelottant contre le sien, peau contre peau.
Afficher en entier-Eh bien, juste Jeric, je te ferais bien une révérence, mais j’ai deux côtés cassées, alors tu devras te contenter de l’imaginer.
-Non, tu ne le ferais pas.
-Tu as raison. Je ne le ferais pas.
Afficher en entierL'homme suit une route qui lui semble juste, mais seule la mort l'attend au bout.
Afficher en entier« Elle commença à s’éloigner.
— Sable.
La jeune femme jeta un coup d’œil par-dessus son épaule.
Il serra la mâchoire et une lueur passa dans ses yeux.
— Sois prudente.
Elle haussa un sourcil.
— À en juger par notre histoire courte et, si je puis ajouter, particulièrement intense, je dirais que c’est plutôt toi qui devrais faire attention. »
Afficher en entierTout d’abord, cette proximité la stupéfia. La vulnérabilité de l’instant, la caresse de son souffle contre sa nuque, sa peau humide sur la sienne. Sa musculature. Mais alors que la chaleur de son corps se propageait lentement au sien, effaçant peu à peu la sensation de froid, le choc se transforma en gratitude. Si elle devait mourir, au moins elle ne mourrait pas seule.
Afficher en entier- Vous n'avez pas peur ? interrogea Sable.
- Je ne crois pas à la peur. Craindre une chose ne lui donne que plus de pouvoir sur nous.
- Ca nous garde aussi en vie.
- Un homme emprisonné est vivant. Mais ça ne veut pas dire qu'il vit.
Afficher en entier- On ne peut pas influer sur sa naissance. On peut simplement choisir le cours de son existence.
- Qu'en est-il de votre choix ? lâcha-t-elle.
Sa carapace ne se fissura pas.
- Le choix appartient au passé. Choisir, à l'inverse, relève du présent.
Afficher en entierOr elle commençait à réaliser que les rêves n’étaient pas sans danger. En apparence parfaits et immaculés, ils séduisaient par leurs promesses, laissant entendre que tout s’arrangerait plus tard ou serait plus beau ailleurs, et empêchaient tout simplement de vivre dans le présent.
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