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Extrait ajouté par AnnahDenis 2018-12-12T07:24:29+01:00

- Stephen, reprit son père, tu diras à Jason que la prochaine fois, il peut passer par la porte d'entrée. Non dis-lui plutôt qu'il doit passer par la porte d'entrée et affronter le dragon de la maison. Ta mère et moi préférerions que Roméo ne se casse pas le cou pour voir Juliette.

- C'est moi que tu appelles dragon? intervint Amélie, faussement outrée. Et pourquoi Stephen serait Juliette dans ce scénario?

Auguste se tut un instant.

- Parce que c'est lui, je suppose, qui était au balcon...

- Nous n'avons pas de balcon.

- Certes, mais c'est lui qui était à la fenêtre!

- Je ne vois pas le rapport, insista Amélie.

- Je peux rebaptiser l'oeuvre "Roméo et Jules" si tu préfères.

- Et pour le dragon de service?

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Extrait ajouté par AnnahDenis 2018-12-12T07:25:59+01:00

Jason, sûrement lassé par l'accueil glacial de la chatte et du Loup, finit par entrer sans y être invité. Apparement, seuls les vampires semblaient connaître les règles de courtoisie.

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Extrait ajouté par MaevaCerise 2018-11-11T19:20:01+01:00

Vive comme un serpent, Isabeau bondit et se planta devant lui pour le toiser de toute sa hauteur. Elle plongea ses grands yeux verts, intenses dans les siens et ses lèvres pleines esquissèrent un sourire inquiétant. Une prédatrice dans toute sa splendeur.

— Tu sais quoi ? lui dit-elle d’une voix étrangement amicale.

Elle fit danser un doigt léger comme un papillon sur sa joue et il sentit son estomac se tordre sous le contact inattendu et déplaisant. C’était avec la même douceur hypocrite qu’elle saisit son menton entre son pouce et son index. La prise se fit étau, mais il ne broncha pas quand elle lui bascula la tête ur le côté. Elle observait la signature de Jason à la naissance de son cou. Marqué comme du bétail, pensa-t-il, amer. Ces deux-là se livraient une guerre par victimes interposées. Ses yeux se rétrécirent alors que son pouce, étonnamment tendre, chatouillait son menton. Elle était pensive.

— Je te propose un marché : tu me rends ce qui m’appartient et je te rends ce qui est à toi, qu’en dis-tu ?

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Extrait ajouté par MaevaCerise 2018-11-11T19:18:19+01:00

— Alors, ton ange gardien, tu me racontes ? demanda-t-il pour se changer les idées en prenant place à une table haute.

Son ami descendait déjà à grandes gorgées sa canette de boisson gazeuse. Son plateau débordait de pâtes : ce restaurant rapide était le seul du coin à pouvoir venir à bout de son appétit d’ogre sans le ruiner.

— Figure-toi qu’une bombe atomique s’est arrêtée sur le bas-côté de la route alors que j’essayais de t’appeler. Pas de réseau, bien sûr.

— Elle t’a raccompagné chez toi ?

— Mieux ! Elle a réparé ma voiture ! Elle a changé ma roue en deux temps, trois mouvements.

— Tu as laissé une fille changer ta roue ?

Sébastien eut la décence de rougir légèrement et de détourner les yeux avant d’engloutir une bouchée de pâtes.

— Je ne suis pas sexiste, moi ! Et puis je n’ai même pas réussi à déplier le cric… reconnut-il, la bouche encore pleine. Mais je vais te dire une chose, une fille qui change une roue, c’est super sexy !

— Je n’en doute pas. Mais un aussi grand gaillard que toi qui ne sait pas changer la sienne, je ne suis pas sûr qu’elle ait dû en penser autant.

— Faux ! Les damoiseaux en détresse, ça a son charme aussi, apparemment ! Vu qu’elle a accepté mon invitation au restaurant ce week-end.

Évidemment, comme toujours, Sébastien avait dû se contenter d’un petit sourire, de dévoiler les deux perce-cœurs qui creusaient ses joues, et la jeune mécanicienne avait oublié clé en croix, écrous et cric pour tomber sous son charme. Ce n’était vraiment pas juste. Lui, il avait beau faire ses yeux de chien battu à Jason, ça ne marchait pas.

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Extrait ajouté par MaevaCerise 2018-11-11T19:13:20+01:00

— Ça te dit de nous accompagner, demain ?

Le Loup l’avait sortie de ses pensées et la dévisageait de ses yeux pétillants.

— Où ça ?

— C’est le temps des cueillettes !

— Tu participes aux cueillettes ? lâcha-t-elle, dubitative.

— Bien sûr ! Comment veux-tu que je satisfasse mon addiction aux desserts de Martha, sinon ? Si je ne ramène rien, je ne mange rien ! Ce sont les règles ! Et ce serait dommage de ne pas mettre mon physique avantageux à contribution. J’ai à peine besoin de lever les bras pour atteindre les plus hautes branches ! C’est pas impressionnant, ça ?

— Pas besoin de me faire un dessin, s’amusa-t-elle, j’avais bien remarqué que tu tenais plus de la girafe que du loup.

— Dit le petit écureuil, la provoqua-t-il en retour.

— Au moins, l’écureuil n’a pas de souci à se faire pour irriguer son cerveau.

— Dont il se sert brillamment pour exceller en cassage de noix.

Ils se fixaient, entre amusement et provocation, quand un raclement de gorge les interrompit.

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Extrait ajouté par MaevaCerise 2018-11-11T19:11:49+01:00

« Sous son voile immaculé, des lèvres vermeilles elle avait caché.

Derrière son visage ravissant, façade aux mille merveilles, des crocs puissants. »

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Extrait ajouté par Sleepwxlker 2018-10-25T23:11:17+02:00

Le loup erre au cœur de la forêt.

Le feuillage hirsute des buissons caresse son poil soyeux. L'odeur sucrée de l'été mourant titille son museau humide. La lune, sa plus fidèle compagne, garde un œil bienveillant sur lui. Son corps, souple et gracieux, se faufile discrètement entre les arbres. Il en frôle l'écorce comme un amant joueur, en chahute les racines de pattes taquines. Ses muscles puissants roulent sous une robe illuminée par sa complice, pleine et généreuse. Ses coussinets, légers, dansent sur l'herbe et les mousses gorgées d'eau. Le vent, dont le souffle encore chaud flatte sa fourrure, murmure des secrets à son oreille attentive. Il ne fait pas de bruit, ce prince glorieux de la nuit. Il respecte la sonate silencieuse de l'astre nocturne, le murmure muet de la forêt. Il ne laisse trace de son passage ; dans le sillon de ses pattes aucune souillure. Il est dans son élément, et l'élément l'abrite, l'accueille en son sein. Il a le coeur gaillard, le sang vaillant ; il est libre et dominant.

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