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Quand je fis demi-tour, mon talon s'enfonça dans une des lattes du plancher et je trébuchai. La main de Zach se referma solidement sur mon bras pour m'empêcher de tomber.
Je tournai la tête dans sa direction et mon regard croisa le sien. Je me sentis complètement désemparée. A cet instant, je n'avais qu'une envie, lui cirer haut et fort tout ce que j'avais sur le coeur, mais peut être que les mots n'étaient pas toujours la meilleure solution.
Sa main remonta le long de mon bras et ses doigts effleurèrent mon visage. Je déglutis, confuse.
Mais cette fois, je n'attendis pas une minute de plus pour agir, de peur qu'il ne se dérobe au dernier moment. Le souffle court, je passai lentement les mains derrière sa nuque et l'attirai contre moi. La proximité de son corps me fit tressaillir.
Zach n'était pas indifférent. Je pouvais sentir son souffle s'accélérer tout comme le mien, le regard brulant qu'il posait sur moi, mon corps, mon visage, ma bouche. Il me désirait, il avait envie de moi et peu importe si ses mots disaient le contraire, ses yeux, eux ne mentaient pas.
Soudain, il me fit reculer jusqu'à ce que je me retrouve coincée entre lui et la porte d'entrée. A tel point que ma poitrine était complètement collée à son torse. Son visage s'approcha doucement du mien, mais je fis glisser un doigt sur ses lèvres pour l'arrêter.
(...)
- A... A quoi tu joues ? soufflai-je d'une voix tendue.
Il posa sn front contre le mien.
- J'ne sais rien, Elodie, murmura t-il doucement. Quand je suis avec toi... c'est comme si je n'étais plus moi même... J'ai l'impression de perdre le contrôle sur ce que je fais et... de tout oublier.
Ses mains effleurèrent mes joues et un frisson me parcourut.
- Ça te fait peur ?
Etrangement, ma question ne le fit pas rire, il semblait même indécis.
- Un peu, m'avoua t-il, mais je suis plus inquiet pour toi. On ne peut pas, Elodie, nous deux...
- Je sais.
Et pour approuver la sincérité de mes mots, je l'embrassai lentement, afin de ne jamais pouvoir oublier la douceur de ses lèvres sur les miennes. Comme si ce baiser était le premier et le dernier que j'aurais la chance d'avoir.
Il s'écarta, mais la tension entre nous était toujours présente, de par nos respirations saccadés, nos regards enfiévrés et nos bouches légèrement entrouvertes...
- Et puis merde, lâcha t-il.
Il prit mon visage entre ses mains et m'embrassa fougueusement. Cette fois-ci, le baiser fut plus intense, plus passionné et bien plus ardent que la première fois.
Afficher en entier— Il me semble que je t'ai déjà dit ce que j'en pensais, Zach, déclarai-je. Tu veux qu'on s'ignore au lycée, qu'on fasse comme si on ne se connaissait pas et que je te prévienne lorsque je viendrai chez toi, c'est d'accord ! Mais je ne me plierai jamais à toutes tes petites volontés sans en comprendre la raison. Tu m'as prise pour qui, sérieusement ? Si tu n'es pas prêt à te confier un minimum sur ton passé, si tu n'as pas confiance en moi, alors très bien, c'est fini !
Enfin, notre relation n'avait pas encore réellement débuté, mais il comprendrait ce que je voulais dire.
— Tu serais capable de m'abandonner comme ça ? Après tout ce que tu as fait pour réussir à m'avoir ?
Je serrai les poings derrière mon dos.
— Bien sûr ! rétorquai-je avec peu d'assurance. Alors, ne te donne pas plus d'importance que tu n'en as pour moi, Zach.
Il plissa les yeux, ne me croyant visiblement pas. Et il avait bien raison. Abandonner Zach ? Je ne l'avais jamais envisagé et m'en sentais incapable. Je préférais ne pas y penser pour l'instant.
— Je ne suis pas très crédible, hein ? soupirai-je seulement en me rapprochant de lui.
— Pas vraiment, admit-il en secouant la tête.
Cela posait un réel problème. Zach savait que je ne pourrais jamais me passer de lui. J'étais totalement accro à ce mec, et le fait que j'aie dépassé les limites pour l'avoir le confirmait amplement. C'était la première fois que je ressentais ça pour quelqu'un, et il y avait peu de chances que j'éprouve un jour cela pour quelqu'un d'autre. En tout cas, je n'allais pas prendre le risque de le laisser partir, alors que je pouvais enfin être avec lui, le toucher, l'embrasser…
Afficher en entierLa porte dans mon dos s'ouvrit brusquement et je me rattrapai tant bien que mal à Zach pour ne pas tomber à la renverse.
- Oh ! Je suis vraiment désolé ! S'exclama Mme Menser, extrêmement gênée.
Je sentis le rouge me monter aux joues, bien que la situation ne soient pas réellement incommodante. J'avais l'impression que nous étions deux adolescents guidés par leurs pulsions venant d'être pris en flagrant délit.
- Je.... J'allais partir de toute façon, m'empressai-je d'ajouter en retenant mon souffle.
Je m'écartai de Zach à contrecœur et rentrai voir Sara, la main sur ma bouche, me remémorant le goût de ses lèvres.
Afficher en entier- Je pense que ta vie peut être bien meilleure ici, me répondit-elle avec sincérité. Elle posa les mains sur mes épaules, avant de me prendre un court instant dans ses bras. Je soupirai. Peut-être qu'elle avait raison après tout...
Afficher en entierJe soupirai. Finalement, peut-être que c'était juste moi, qu'il n'y avait pas de « vraie Élodie », que tous mes actes jusqu'à présent ne montraient rien d'autre que ma vraie nature. J'étais quelqu'un d'obstinée, chiante, collante, agressive et égoïste… Oui, cela me définissait parfaitement.
Je tournai la tête vers Zach. Il était resté immobile devant la porte, observant chaque recoin de la pièce. Autant dire qu'il n'y avait pas grand-chose à voir. Rien n'avait changé depuis notre arrivée, à l'exception de l'énorme pile de livres posée sur la commode près de mon lit. Livres que j'avais empruntés à la bibliothèque du lycée spécialement pour l'exposé…
— Tu peux t'asseoir sur mon lit, lançai-je en m'avançant au centre de la pièce.
Il jeta un coup d'œil à mon lit avant de me regarder à nouveau, l'air un peu troublé.
— Non mais je rêve ! m'exaspérai-je. On dirait un vrai gamin !
Je lui attrapai le bras et le poussai vers mon lit. Ce n'était pas le moment de jouer le mec « coincé, timide et gêné », surtout que cette image ne lui correspondait pas du tout !
Malheureusement, dans l'action, je trébuchai sur mon sac de cours, sac que j'avais comme par hasard laissé traîner par terre, et tombai à la renverse sur… Zach. Au moins, c'était mieux que le sol.
— Aïe…, grommelai-je en relevant la tête.
Mon regard croisa le sien avant que je ne me rende vraiment compte de la situation. J'étais carrément étendue sur lui et nous étions si proches l'un de l'autre que je pouvais même entendre les battements de son cœur. J'espérais sincèrement qu'il ne faisait pas attention aux miens, et à leur cadence plutôt soutenue…
— Dé… désolée, bredouillai-je d'une voix confuse.
— Alors, tu devrais peut-être te lever.
— Peut-être…
Mais je ne fis rien malgré mon embarras augmentant de seconde en seconde. Je devais être rouge de honte, mais cela m'était égal. Je n'avais pas envie de me redresser. Pas maintenant. Mon rythme cardiaque s'accéléra davantage tandis que mon regard parcourait chaque parcelle de son visage. Je remarquai même qu'il avait un grain de beauté au-dessus du sourcil gauche. Plutôt mignon.
Cette sensation, ces frissons… C'était quelque chose que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Jamais. Même lorsque j'avais été avec Tom. Pourquoi Zach ? Que se passait-il avec lui ?
Je perçus quelque chose bouger près de mon bras. Il venait de lever la main et l'approchait lentement de mon visage. Ma respiration devint soudain irrégulière. Qu'était-il en train de faire ? ! Mais Zach s'arrêta brusquement et je profitai de cet instant pour m'écarter vivement, bien qu'à contrecœur.
Afficher en entier- eh bien... Tu n'as qu'à leur dire que tu as tout fait pour me retenir, mais que, comme toujours, je n'en ai fait qu'à ma tête et que je t'ai frappé assez fort pour te faire perdre connaissance durant quelques minutes. A ton réveil, j'avais déjà disparu !
Il leva les yeux au ciel
- Tu as vraiment d'excellentes idées ! Tu penses qu'ils me croiront en ne voyant aucune trace de coup sur mon visage ?
Je me penchais vers lui
- Mais qui t'a dit que tu n'en aurais pas une ? murmurai-je avec un sourire narquois
Je ne lui laissai pas le temps de comprendre le sens de ma phrase et lui envoyai un magnifique crochet du droit en pleine figure.
instagram : instantlecture_
Afficher en entierNotre nouvelle maison était… différente. À Londres, nous habitions dans un quartier résidentiel assez aisé. Les maisons étaient des villas avec de gigantesques jardins et des piscines, alors qu’ici… Pour arriver jusqu’à notre nouveau « chez-nous », nous venions de traverser le quartier. C’était une longue rue avec de chaque côté une enfilade de petites maisons collées les unes contre les autres. En plus de ne pas être esthétique, ce mode de construction donnait l’impression de vivre avec ses voisins. — Nous allons vraiment habiter… là-dedans ? ! m’exclamai-je. Même Sara ne put s’empêcher de réprimer une grimace. — Elle n’est pas aussi grande que ce à quoi nous sommes habitués, mais nous n’avons pas à payer de loyer pour l’instant, répondit ma mère, pour qui cela semblait un avantage indéniable. Ce logement est pris en charge par l’entreprise de ton père le temps qu’on s’installe et qu’on trouve autre chose. — Eh bien, j’espère que nous allons en trouver un autre très rapidement, marmonna Sara en s’avançant vers le seuil de la maison numéro 36. Nous entrâmes, les yeux écarquillés. Le petit hall d’entrée comprenait juste un minuscule placard et un portemanteau, il n’y avait pas la place pour plus. Au rez-de-chaussée, une cuisine étroite donnait sur un salon plutôt banal, et à l’étage se trouvaient trois chambres avec une seule salle de bains sans baignoire. Le drame !
Afficher en entier- tu es sûrement la pire des filles que j’ai pu rencontrer! La plus chiante, la plus collante, la plus désagréable, et je pense que la liste est encore longue! Tu es loin d’être la première à être tombée folle de moi, mais t’es bien la seule qui se soit autant acharnée à me pourrir la vie! [......] tu vas devoir calmer ton obsession pour moi et, si tu débarques encore une fois à la maison, j’appelle immédiatement les flics.
Je baissai les teux et fixai mes bottes. Si je le regardais, j’étais sûre de m’effondrer en larmes sur-le-champ.
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