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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-04T13:41:31+01:00

Barcelone, Espagne.

20 février 2018.

Il avait envie d’une cigarette. Il regrettait l’époque des vols transatlantiques où l’on pouvait en griller une à sa guise. C’était un vieux coucou, un zinc qui avait connu l’âge d’or. L’accoudoir des sièges avait encore un de ces petits cendriers en aluminium. Jadis, les cabines étaient enfumées comme des salles de poker et tous les passagers sifflaient des mignonnettes d’alcool en s’envoyant des doses massives de nicotine. Voyager était moins pénible à l’époque. Les heures filaient comme des minutes. Ça remontait à très longtemps en arrière, avant que les connards du principe de précaution ne transforment la vie en société en une autoroute de l’ennui javellisé.

L’hôtesse de l’air avait une sacrée paire de seins naturels et des grandes dents blanches de lapin. Il était quasiment seul dans la cabine de première classe. La fille s’occupait de lui à temps plein. Deux heures qu’elle remplissait sa coupe de champagne en lui posant des questions. Il lui avait dit qu’il était flic. Il avait menti sans raison, histoire de passer le temps. Ce n’était pas un gros mensonge. Hugo Paradis avait été flic dans une autre vie. Il pouvait donner le change et la faire mouiller sans effort. Elle n’était pas particulièrement belle, mais elle posait les bonnes questions. Elle avait toujours rêvé de mener des enquêtes et de braquer les méchants avec un flingue. Il la rendit dingue en évoquant un serial killer qu’Interpol avait repéré quelque part en Catalogne. Il était en mission pour le traquer. Il allait coincer ce salopard coûte que coûte.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-04T13:41:21+01:00

Il regarda les dernières nouvelles du monde sur le mur en cristaux liquides de la salle de sport. À New York, les petits porteurs d’actions Microsoft continuaient à manifester devant Wall Street. Même chose à Redmond, dans l’État de Washington, devant le siège de la société. Une mère de famille ruinée s’était versé un bidon d’essence sur le corps avant de s’immoler par le feu. L’action Microsoft ne valait plus un kopeck. En quelques années, Google avait mis à genoux tous les fabricants de logiciels. Rien ni personne ne pouvait lui résister. Il avait écrabouillé le monde de l’informatique, du Net et des médias. Le cloud computing était devenu la norme. Sergey était à la tête du business le plus disruptif de l’histoire. Deux milliards d’individus se connectaient chaque jour sur ses serveurs. Des pétabits de données personnelles venues des quatre coins du monde. On le surnommait le Dieu de l’information. Les journaux parlaient de lui comme du Thomas Edison du XXIe siècle. Il avait le pouvoir d’un chef d’État. Mais il y avait longtemps qu’il ne jubilait plus en songeant à ce genre de choses. Sergey pensait en priorité à sauver sa peau. En bon transhumaniste, il bandait en considérant la courbe exponentielle de la science. Le progrès serait un jour synonyme d’immortalité pour l’espèce humaine. Mais Parkinson était un gravier dans sa chaussure. Pour le moment, ses milliards et son influence étaient d’une risible inutilité.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-04T13:41:04+01:00

Palo Alto, Silicon Valley, Californie.

11 janvier 2018.

Il se réveilla trempé de sueur. Son sommeil avait été agité. Des mauvais rêves à la chaîne. Sergey Brain fixa le plafond un moment avant de se redresser sur les coudes. Sa bouche était sèche comme du plâtre. Il observa ses mains, guettant les tremblements, comme il le faisait chaque matin depuis dix ans.

Il était porteur d’une mutation génétique héritée de sa branche maternelle. La maladie de Parkinson avait provoqué des ravages dans sa famille. Il était terrifié. Les statistiques n’étaient pas de son côté. Un jour ou l’autre, ses mains se mettraient à trembler. Progressivement, son système nerveux central se transformerait en bouillie débilitante. L’horreur pouvait se déclarer n’importe quand, parfois très tôt. À partir de quarante-cinq ans, tout était possible. Il en avait déjà quarante-quatre. À chaque fois qu’il voyait à la télé des archives de Michael J. Fox ou Mohammed Ali, une envie de vomir le terrassait.

Il avait déjà investi des centaines de millions de dollars dans la recherche. Toujours rien. Les généticiens pédalaient dans la semoule. Dix ans plus tôt, en apprenant la mauvaise nouvelle, il était confiant. Son fardeau génétique n’était qu’un mauvais programme informatique qui ne résisterait pas aux avancées fulgurantes de la science. La maladie de Parkinson n’était qu’un vulgaire bug. L’optimisme était de mise. Les thérapies géniques ou les cellules souches allaient terrasser le mal par les racines. Des montagnes de pognon avaient alimenté les meilleurs laboratoires de la planète. En pure perte. La technomédecine progressait sur tous les fronts. Parkinson résistait encore. Sergey Brain en pleurait de rage. Le temps passait, le stress le nourrissait. Pendant ce temps, les riches soignaient leur cancer et reprogrammaient leur ADN aux États-Unis, en Asie ou dans les pays Scandinaves. Les génoparadis pullulaient. Les grands pontes de la génomique guérissaient l’élite mondiale dans des cliniques cinq étoiles, hors de portée des lois bioéthiques européennes.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-04T13:41:41+01:00

Hugo prit une douche rapide et enfila une tenue passe-partout. Pantalon beige, baskets et blouson Gap. Le parfait touriste à la con. Il avala un Coca et consulta ses messages. Son terminal crypté débordait. Son connard de neveu voulait du fric. Il avait laissé quatre messages vidéo. Il regarda le premier et effaça les autres sans les ouvrir. Les freaks lui avaient laissé des instructions : il avait rendez-vous avec son contact dans un restaurant du centre. Les freaks lui demandaient de régler cette mission au plus vite. Ils avaient besoin de lui fissa au Texas. Le chef voulait le voir en personne. Une première. Ça tombait bien. Il avait besoin d’argent. Beaucoup d’argent. Si le chef des freaks voulait le voir en personne, ça devait être sérieux. Il allait le faire casquer un maximum. Hugo avala une gélule de speed de dernière génération. La version 3.2, made in Korea. Tous les politiciens et le show-biz carburaient à la génococo. La coke synthétique avait tous les avantages de la blanche sans les inconvénients. Cette merde pouvait vous tenir éveillé soixante-douze heures d’affilée. Seul le cœur en prenait un coup. Il fallait juste faire gaffe, ne pas trop monter dans les tours. Le palpitant pouvait exploser en plein vol.

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