L'empire britannique à la fin du XIXe siècle. Les histoires racontées par l'aliéné Thomas Bellow à son médecin commencent à perturber l'esprit de ce dernier. Et si ce qu'il dit était vrai ? Est-il possible que le très sélect Green Manor, haut lieu de rencontre du gratin de la bonne société anglaise, ne soit en vérité composé que d'imbéciles prétentieux et cyniques capables des pires crimes imaginables ?
Le Green Manor nous revient, et il flotte avec lui le même parfum lourd du crime et du havane réunis. Les sketches écrits par Fabien Vehlmann n'ont rien perdu de leur saveur : c'est un portrait au vitriol de l'aristocratie de l'Empire, bouffie d'orgueil et sûre d'elle-même, une galerie de personnages cyniques et transpirant l'ennui mais qui mettront un point d'honneur à détruire les passions des autres.
Denis Bodart illustre parfaitement ces histoires courtes, rendant à merveille le luxe des demeures et des costumes, au milieu d'une Angleterre Victorienne où la misère est au coin des rues. Des velours lourds et raffinés aux postures guindées, les ambiances dignes d'une association surprenante entre Edgar Poe et Daumier sont rendues avec justesse. Elles allient l'absence totale de scrupule au ridicule de la bêtise qui, au final, aura souvent le dernier mot.
Bodart et Vehlmann nous offrent avec cette série un de ces petits bijoux qui se relisent toujours avec plaisir. Green Manor emprunte à la littérature populaire cette indémodable capacité à relever les défauts de notre époque, car il existera toujours des hommes prêts à écraser les autres pour pouvoir s'installer dans les classes élevées de la société, et ils auront toujours l'imbécillité de vouloir s'y maintenir avec fierté.
Entrons dans le Green Manor pour y découvrir ses secrets cachés, mais prenons bien garde à ne pas y rester.
Un recueil d'histoires autour du même lieu, ce club de gentlemen qui crée tout de suite une ambiance particulière dans ce Londres d'avant, sombre, humide de la pluie sur la pavée, un rien d'odeur de cigare dans l'air...
Et ça marche ! Ce n'est pas sombre, ce n'est pas effrayant, mais c'est drôle à souhait, avec ces petits twists que l'on savoure à chaque fois. J'ai vraiment aimé me plonger chaque soir dans une nouvelle histoire, les découvrant un peu comme on ouvre un calendrier de l'avent (petit concept pour ce mois brumeux menant à halloween peut-être?) !
J'adore cet univers. Des enquêtes drôles, un dessin sympathique. Des décors attachants, une ambiance que j'apprécie. Tout pour me plaire.
Vraiment je conseille cet album à tous ceux qui aiment l'époque Victorienne, la fin du XIXème, le crime, les enquêtes, une bonne pointe d'humour. Le type de livre que l'on conseille de déguster dans un fauteuil en cuir avec un verre de Cognac à portée de main, un bon feu pas trop loin, un chien assis à ses pied ou un chat à coté de soi, et éventuellement un cigare.
Des petites nouvelles courtes mais efficaces, se déroulant à l'ère victorienne et mettant en scène la bonne société londonienne. Le ton est drôle et piquant, les crimes et les coupables sont tournés en dérision. Mais il m'a manqué un petit zeste de noirceur pour que ma lecture soit vraiment jubilatoire.
Le livre en lui même est très beau, notamment la couverture. Les dessins sont précis et comportent de nombreux détails. Mais là aussi, une ambiance plus gothique aurait peut être donné un effet plus macabre, mieux adapté à des histoires criminelles.
En bref, une bonne lecture même si j'aurais aimé un humour noir plus poussé et une ambiance générale plus sombre. Mais après tout, comme indiqué sur la couverture ce sont de "charmantes historiettes criminelles"...
Chouette recueil de nouvelles sombres et pleines d'humour, réfléchies intelligemment. J'ai beaucoup aimé la conclusion et le cahier graphique qui vient avec.
Je suis pas spécialement une fan de BD, je suis plutôt branché manga mais là, je doit dire que je suis conquise ! Les histoire sont bien ficelé, la présentation du livre en elle-même est super sympa et j'aime la qualité des dessins. Bref, je recommande vivement !
Résumé
L'empire britannique à la fin du XIXe siècle. Les histoires racontées par l'aliéné Thomas Bellow à son médecin commencent à perturber l'esprit de ce dernier. Et si ce qu'il dit était vrai ? Est-il possible que le très sélect Green Manor, haut lieu de rencontre du gratin de la bonne société anglaise, ne soit en vérité composé que d'imbéciles prétentieux et cyniques capables des pires crimes imaginables ?
Le Green Manor nous revient, et il flotte avec lui le même parfum lourd du crime et du havane réunis. Les sketches écrits par Fabien Vehlmann n'ont rien perdu de leur saveur : c'est un portrait au vitriol de l'aristocratie de l'Empire, bouffie d'orgueil et sûre d'elle-même, une galerie de personnages cyniques et transpirant l'ennui mais qui mettront un point d'honneur à détruire les passions des autres.
Denis Bodart illustre parfaitement ces histoires courtes, rendant à merveille le luxe des demeures et des costumes, au milieu d'une Angleterre Victorienne où la misère est au coin des rues. Des velours lourds et raffinés aux postures guindées, les ambiances dignes d'une association surprenante entre Edgar Poe et Daumier sont rendues avec justesse. Elles allient l'absence totale de scrupule au ridicule de la bêtise qui, au final, aura souvent le dernier mot.
Bodart et Vehlmann nous offrent avec cette série un de ces petits bijoux qui se relisent toujours avec plaisir. Green Manor emprunte à la littérature populaire cette indémodable capacité à relever les défauts de notre époque, car il existera toujours des hommes prêts à écraser les autres pour pouvoir s'installer dans les classes élevées de la société, et ils auront toujours l'imbécillité de vouloir s'y maintenir avec fierté.
Entrons dans le Green Manor pour y découvrir ses secrets cachés, mais prenons bien garde à ne pas y rester.
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