Voici ma pire lecture de l'année, et sans doute la plus mauvaise depuis fort longtemps.

Résumons en quelques mots mes avis quant aux épisodes précédents.
"Les fiancés de l'hiver" se révèle une œuvre réussie et immersive avec un univers hyper original et des personnages, qui à défaut d'être attachants, apparaissent comme intéressants car plein de mystère.

Le deuxième tome, "Les disparus du Clair de lune", marque un temps d'arrêt et met en avant les tics narratifs de l'écrivaine, à savoir beaucoup de redondances, d'intrigues de cour à n'en plus finir, et finalement de chapitres inutiles.

"La mémoire de Babel", permet de relancer l'histoire, où l'on découvre alors une arche nouvelle, très branchée steampunk, ainsi que de nouveaux personnages secondaires, le tout intégré dans un mode de fonctionnement radicalement différent des autres arches précédemment présentées.

Et puis enfin, vient le temps de conclure la quadrilogie, et là... Quelle catastrophe !

Qu'est ce que c'est que ce foutoir complètement incompréhensible dans lequel je me suis ennuyé de la première ligne jusqu'à la dernière ?
Qu'a pris et/ou fumé Christelle Dabos pendant l'écriture de cet ultime épisode ?
Cela ressemble à un tableau clinique de délire psychotique en pleine décompensation.

Je n'ai pas tout compris, loin s'en faut, beaucoup trop de choses m'ont échappé. Certains passages, malgré une relecture, sont restés totalement en dehors de ma compréhension et m'ont donc sacrément frustré.

La lecture de ce roman n'a été que souffrance et déception, et c'est avec un immense plaisir et un non moins grand soulagement que je passe à autre chose.

Excellent roman que cette oeuvre, un western de grande qualité, sans aucune concession et agrémenté de personnages forts.

L'ambiance est parfaite, le suspense au rendez-vous, et rien que le premier chapitre, digne d'une scène d'un film de Tarantino, nous plonge directement dans une noirceur absolue.

"Un festin pour les corbeaux" est le quatrième tome de George R.R Martin, et il conte à travers les points de vue des personnages évoluant dans le sud, les évènements se déroulant dans cette partie du royaume de Westeros. Il est divisé en trois parties selon les éditions françaises : Le chaos », « Les sables de Dorne » et « Un festin pour les corbeaux ».

Le cinquième tome "A Dance with Dragons" également découpé en trois parties par les éditeurs français, conte ce qu'il se passe au même moment mais du point de vue des personnages évoluant dans le nord du royaume des Sept Couronnes. A ce jour seule la première partie "Le bûcher d'un roi" a été traduite en français.

Initialement l'auteur voulait ne faire qu'un seul volume mais l'énormité du projet l'a obligé à le découper en deux tomes, ce qui pour nous, lecteurs, représente encore plus de satisfaction à venir.

Cette première partie du quatrième tome donc, est plus calme que les deux précédents « Les noces pourpres » et « la loi du régicide » où tout s'était sérieusement accéléré. Les personnages évoluent toujours au gré des bouleversements, des renversements de situations et des intrigues de cour où seuls les plus forts et les plus malins tirent leur épingle du jeu. Et puis l'on découvre de nouveaux personnages, du moins leurs points de vue qui jusqu'à présent n'étaient perçus qu'au travers des plus connus. Ainsi l'on découvre un peu plus la reine Cersei, Brienne de Torth, Aeron Grejoy, Arys du Rouvre et Asha Grejoy, mais l'auteur n'en oublie pas pour autant Jaime, Samwell, Arya ou Sansa.

La narration est toujours aussi plaisante, le style travaillé et prenant, les personnages tous autant qu'ils sont, véritablement intéressants. Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de s'y retrouver tant l'écrit est vaste, voire gigantesque, mais que dire d'autre qu'il s'agit là d'une œuvre majeure et indispensable pour tous ceux qui apprécient la fantasy, et surtout l’aventure.

A dévorer encore et toujours... Comme d'habitude.

Avec cet auteur, c'est quitte ou double !
Écrire que c'est original comme procédé d'écriture est un doux euphémisme, et cela ajoute fortement à l'impression de confusion voire d'opacité dont souffre finalement le roman.
L'on croit tout bien saisir, puis voilà qu’arrivent les ultimes lignes... et là tout est remis en question. À la limite chacun peut interpréter cette fin comme il le souhaite mais pour qui aime les choses bien claires et bien nettes cela reste assez frustrant tout de même.

Peut-être aura-t-on ces réponses tant attendues dans le volet suivant ?

Il est clair que c'est un des romans les plus psychologiques de la série. Harry Bosch est en plein doute par rapport à son métier de policier. Il a à peine conscience de dépasser les limites, mais c'est aussi cela qui fait sa force et qui le pousse à aller toujours plus loin pour résoudre ses enquêtes. Il ne regrette rien hormis de ne pas avoir pris le temps de s'investir dans la recherche de l'assassin de sa mère 33 ans auparavant. L'occasion lui est donnée de s'y plonger pleinement lors d'une mise à pied temporaire suite à l'agression sur son supérieur hiérarchique direct, Harvey Pounds. Bien décidé à retrouver le meurtrier, afin de purger son esprit et de réclamer justice vis à vis de sa propre mère, Bosch explore minutieusement les différentes pistes en utilisant, s'il le juge nécessaire, des moyens illégaux.
Obligé dans le même temps de suivre une psychothérapie au sein de même de la police, celle-ci lui permettra de mettre à jour la souffrance d'avoir trop tôt perdu un être cher, et d'expliquer en partie son comportement parfois "borderline".

Une fois de plus, et c'est devenu une habitude avec cet auteur, j'ai dévoré chapitre après chapitre pour finalement aboutir à une conclusion peu originale le concernant : excellent !

Cette deuxième partie est aussi dense que la première, avec la poursuite de la mise en place et le dénouement de cette terrible vengeance.

Tout n'est que manipulations, mensonges et autres subterfuges, rien n'est laissé au hasard, et malgré une véritable introspection de la part du personnage principal, aucune faiblesse n'est à attendre.

Juste parfait.

On est loin des aventures des premiers romans qu'étaient "Le chardon et le tartan", "Le talisman", "Le voyage", et "Les tambours de l'automne".Ces derniers sont tout simplement fabuleux, et nous entraînent dans des péripéties où s'entremêlent voyage dans le temps, romances et aventures.

"La croix de feu" marque un sérieux coup d'arrêt avec nettement moins de rythme, et l'on perçoit l'essoufflement de l'auteure pour nous garder captivés.

Puis avec "Le temps des rêves", ça reprend de plus belle et laisse présager une éventuelle suite aussi palpitante que les premiers tomes.

Hélas, force est de constater que cet opus se résume purement et simplement aux chroniques de la communauté de Fraser's ridge.
Diana Gabaldon se limite juste à nous conter les petits soucis de chacun, sans que cela ne change quoi que ce soit à la trame de la saga. Elle aurait pu enlever certains chapitres que cela n'aurait strictement rien changé. Certes ce roman n'est pas inintéressant avec une écriture toujours aussi agréable, mais il est clair que ce qui a fait le succès des premiers tomes ne se retrouve pas dans celui-ci.

C'est à la lecture de différents avis, plutôt dithyrambiques, que je me suis lancé dans cet épisode de la série des contes interdits.
Celui-ci semble faire partie des tous meilleurs, ou du moins des plus appréciés.
À quoi doivent ressembler les autres alors ?

Commençons par le seul point positif, à savoir l'écriture, soignée tout en étant abordable et agréable.

Concernant le reste, ce n'est franchement pas terrible.

C'est long, alors que l'oeuvre ne dépasse pas les 200 pages, cela étant dû aux multiples et trop nombreuses descriptions et surtout redondances. Les scènes sont rallongées à l'extrême afin sans doute d'arriver au nombre de pages requis.

Côté originalité, c'est également raté, le sujet ayant été traité à de multiples reprises.

Et que dire du suspense, réduit à néant une fois passées les 10 ou 15 premières pages...

Tout cela ne donne absolument pas envie d'en lire d'autres du même auteur. Peut-être me laisserais-je tenter tout de même par d'autres?

N'ayant pas d'expérience de ce genre de littérature, je me suis lancé dans cette série à la suite de multiples avis extrêmement positifs, et surtout histoire de découvrir un domaine radicalement différent de ceux que j'affectionne habituellement.

Mon avis reste assez mitigé; beaucoup de situations se révèlent convenues, mais le pire se situe dans des dialogues d'une grande niaiserie. Heureusement que l'histoire reste par ailleurs dynamique et riche en action, sinon cela serait tout de même assez médiocre.

Pas certain de continuer à suivre cette série.

Ce deuxième tome n'est hélas pas à la hauteur du premier.

C'est lent avec beaucoup de descriptions redondantes concernant surtout les personnages. L'auteure a-t-elle besoin sans cesse d'écrire les mêmes dialogues et paragraphes quant à ces derniers ?
D'ailleurs c'est ce qui les rend peut-être peu attachants au final, et le fait aussi qu'ils n'évoluent guère.

Heureusement que l'action se déroule parfois ailleurs qu'à la citacielle, et que cela redonne un peu d'intérêt, tout comme certaines inventions propres à l'univers "steampunk" qu'il faut reconnaître comme originales et réussies.

J'espère tout de même que l'épisode suivant va donner un nouvel élan à cette aventure, intéressante certes, mais qui manque cruellement de punch.

Page turner agréable à lire, mais rien de transcendant non plus.

Franck Thilliez suit son schéma habituel, il alpague fort pendant les cent ou cent-cinquante premières pages, puis l'histoire devient totalement rocambolesque et l'on n'y croit plus un seul instant.

De plus, il utilise quelques sujets déjà traités dans ses œuvres précédentes, manquant ainsi d'originalité.

Reste qu'il maîtrise les ressorts du thriller, y mêle de bons éléments, mais j'avoue me lasser quelque peu de cet auteur, et l'effet voulu quant à la fin du roman n'y change rien.

Les thèmes abordés sont non seulement intéressants mais surtout d'actualité, et ils présentent l'avantage de poser des questions essentielles, même si le constat reste très inquiètant.

Seulement, l'histoire est tellement rocambolesque, que l'on y croit plus un seul instant et qu'elle dessert finalement le propos.

Autant les cent premières pages sont franchement addictives, autant le reste ne génère guère de passion.

Décevant.

Roman peu passionnant dans son ensemble pourvu d’un scénario peu réaliste et de révélations finales rocambolesques, voire grotesques.

Et quelle idée surprenante de faire appel à un tel personnage afin de permettre à l’enquête de progresser ! Tomber dans une telle facilité c’est presque se moquer de son lectorat.
Et que penser des liens que fait l’auteure, si ce n’est que l’on ne peut y croire une seule seconde.

Quant au personnage central, la commissaire De Smet, elle se révèle torturée et en souffrance, comme désormais la majeure partie des flics dans les romans. De là à penser que l’on a une fois de plus affaire à un cliché plus qu’éculé, il n’y a qu’un pas.

Concernant l’ambiance, l’immersion reste difficile, en cause ce fameux manque évident de réalisme.

À titre informatif, mieux vaut lire ce roman après « Le silence des aveux », car il s’agit en fait d’une série, et que, sans le savoir, j’ai découvert dans ce tome des éléments révélant des informations capitales quant au dénouement du précédent.

Cette œuvre, que je ne qualifierais pas de réussie, souffre d’un important manque de crédibilité, d’un personnage principal, certes au profil intéressant, mais quelque peu caricatural tout de même, et d’une ambiance bien peu immersive.

Roman divisé en deux parties bien distinctes, une première très prenante où les indices mènent rapidement l’équipe du commissaire Sanchez vers un suspect, puis une seconde nettement moins passionnante et confuse où l’action est privilégiée au détriment d’un récit qui jusque-là tenait la route.

Confusion donc, mais uniquement sur un plan géographique du fait de l’environnement particulier dans lequel se situe l’action. Même si se repérer n’est pas absolument essentiel, il n’empêche que l’auteur propose de trop nombreuses situations itératives et que l’impression générale qui domine finalement se trouve être l’ennui, et ce malgré un rythme soutenu.

Dommage quand même d’en faire des caisses et d’être dans la surenchère permanente, au risque finalement de potentiellement décevoir.

L'ensemble reste correct.

Magnifique histoire que ce classique de la littérature française, d’une tristesse absolue dans son premier tiers, puis de meilleur augure par la suite.

L’auteur, au style soigné mais simple à suivre, dépeint les conditions de vie difficiles d’une grande partie de la population de l’époque, surtout celle du monde rural, vivant de peu et bien souvent dans des conditions extrêmement précaires.

Ce qui force l’admiration c’est le profil de Rémi, d’une grande force morale face à tant d’adversité mais également d’une bonté naturelle, tourné vers l’autre, toujours prêt à aider son prochain, ne cédant jamais au désespoir malgré des situations plus éprouvantes les unes que les autres. Certes l’on pourrait remettre en cause la crédibilité du personnage mais pourtant l’idée ne nous effleure pas, tant tout cela est exposé de manière très naturelle.

Une œuvre d’une grande tristesse certes, mais possédant un fond perpétuellement optimiste et une véritable croyance aux vertus de la persévérance.

Suite immédiate du premier volume, ce tome se révèle hélas moins réussi avec une multiplication de situations répétitives et quelques chapitres inutiles.

L’auteur semble avoir eu du mal à tenir la distance tant sur le plan scénaristique avec des scènes de guérilla urbaine à n’en plus finir, que sur le plan des personnages avec une évolution quasi nulle et des interactions assez pauvres voire niaises par moments.

Quant au conflit opposant deux religions et mêlant des guerres de pouvoir, il apparaît bien développé et met en lumière les diverses alliances et manipulations de masse propres à ce type d’évènement.

Concernant le final, il bénéficie d’un cliffhanger fort réussi alors que jusque-là l’ensemble était cousu de fil blanc ; cela se révèle malgré tout insuffisant au regard de l’ensemble de ce deuxième opus.

Pour conclure ce diptyque reste agréable à suivre mais apparaît comme inégal avec un premier tome intéressant et un second nettement moins accrocheur.

Premier tome de la série, celui-ci nous expose les raisons de la création du Département V ainsi que les membres le composant.

Tout d’abord Carl Mørk, ce flic danois doué et au caractère irascible, traumatisé à la suite d’une intervention qui tourne au cauchemar. Dès son retour, ses supérieurs ont l’idée de le nommer responsable de ce tout nouveau département voulu par le gouvernement, et il est donc chargé de s’occuper de « cold case ». Mais Carl n’est pas dupe et comprend clairement que l’on cherche à le mettre au placard. Qu’à cela ne tienne, complètement démotivé il n’aspire qu’à buller au fin fond du sous-sol de la police.

C’est alors, et sur la demande de Carl, qu’on lui adjoint un homme à tout faire. Ce dernier se nommant Assad et se présentant comme étant un réfugié syrien, se révèle dans le fond un très bon partenaire, motivé et perspicace. Parfois maladroit mais d’humeur joyeuse, Assad semble malgré tout cacher un secret quant à l’origine de sa venue au Danemark.

L’auteur s’est attaché à développer les profils de ses personnages et réussit habilement à coucher sur le papier les débuts de cette association pour le moins originale. Il le fait d’autant mieux que leur première enquête ne présente aucun caractère d’urgence, celle-ci traitant de la disparition d’une femme politique reconnue et dont l’on soupçonne l’assassinat.

Même si l’enquête n’est pas menée sur un rythme d’enfer, elle n’en reste pas moins très agréable à suivre, et la relation unissant Carl et Assad, aussi attachants l’un que l’autre, ne demande qu’à être approfondie.

Tiré d’une histoire vraie, ce roman dénonce le système judiciaire américain et les décisions aberrantes de magistrats, qui sous couvert de la loi, n’ont que faire du bien-être et surtout de la sécurité de leurs concitoyens, enfants y compris. C’est d’une telle bêtise et d’un tel acharnement que l’on a même du mal à y croire.

Le style de l’auteur est agréable et fluide, et même si cette histoire est difficile tant les situations sont horribles, il n’en reste pas moins nécessaire de mettre en lumière de telles horreurs afin, s’il est possible, de les prévenir mais surtout d’apporter des réponses cohérentes et sécuritaires.

Intéressant tout en étant horrible et révoltant.

Donato Carrisi aime le sensationnel, à tel point d’ailleurs que la crédibilité de son roman en prend un sérieux coup. À vouloir trop en faire, l’on finit par ne plus y croire. Pire, l’immersion n’est que partielle et c’est avec un certain détachement finalement que l’on enchaîne les chapitres.

De plus l’écrivain octroie à ses deux personnages principaux que sont Marcus et Sandra, de telles facilités que leurs déductions deviennent comme par enchantement d’une limpidité extraordinaire, et que le hasard faisant bien les choses, ils trouvent les bons indices et les bonnes personnes en quelques instants et surtout au moment idéal, et ce, sans la moindre explication tangible ou un tant soit peu valable.

Ce roman est à éviter.

Le style de l’auteure est simple, tout comme le scénario de son roman dont l’histoire n’apparaît pas comme très originale.

Les personnages n’ont que peu de relief et certains sont d’une caricature extraordinaire, dont le grand méchant qui visiblement regroupe le pire de tous les vices. Quant aux autres ils ne sont animés que par une pléiade de bons sentiments ce qui rend quelques situations à la limite de la mièvrerie.

Le côté trop manichéen de l’œuvre ne peut que la desservir tant il paraît bien facile ensuite d’enchainer des chapitres plus que convenus. Seule peut-être la pathologie de conversion apparaît comme un point intéressant, malgré un suspense, là également, rapidement éventé.

Vite lu, vite rangé… vite oublié.

Ce dernier tome, malgré quelques longueurs, reste agréable à lire et nous apporte le dénouement tant attendu. L’auteur s’attache à nous expliquer tous les tenants et les aboutissants de son histoire, la pimentant de rebondissements bienvenus.

Quant au suspense, il ne tient qu’à la manière dont s’est effectué le complot et non dans ses causes que l’on voit venir depuis les révélations du deuxième opus.

Pas ou peu de nouveauté concernant les personnages que l’on connaît bien désormais.

Dans l’ensemble cette trilogie de bonne facture mérite que l’on s’y attarde, et c’est avec autant de plaisir, je l'espère, que les autres œuvres de cet auteur français.

Est-il encore besoin de mettre en lumière l’immense talent de Matthieu Biasotto en matière de thriller…

Un scénario d’une grande simplicité, des personnages aux profils psychologiques étayés, une ambiance bien pourrie, un suspense époustouflant et un rebondissement de folie dans les ultimes pages, voilà ce que cet auteur doué présente à ses lecteurs.
Les amateurs du genre ne peuvent qu’être comblés quant à la lecture de cette œuvre pouvant se lire d’une traite, tant lâcher le bouquin devient une souffrance. Pris aux tripes, l’impérieuse envie de connaître le dénouement nous fait tourner les pages, ne nous laissant aucun répit quant au cauchemar vécu par Pauline.

Le seul petit bémol que je pourrais souligner concerne le style de l’auteur. Certes, on le reconnaît, Matthieu possède une vraie « patte », comme déjà précisé dans les œuvres déjà critiquées, mais dans celle-ci il est particulièrement haché, peut-être plus que nécessaire.

Vivement le prochain…

Ridley Scott s’est très librement inspiré du roman de Dick, pour en faire un chef d’œuvre du cinéma et une référence en matière de science-fiction. Ce qui n’est pas le cas du roman, du moins à mes yeux.

Les cent premières pages sont plutôt ennuyeuses, et il faut s’accrocher pour continuer, puis le reste devient un peu plus intéressant mais n’atteint pas non plus des sommets. Certaines questions restent sans réponses, ce qui paraît pour le moins étonnant voire inutile. Et que dire de l’élimination des trois derniers androïdes qui se trouve complètement bâclée et donc ratée. Cela tient en à peine quelques lignes.

Franchement faire de ce roman une des références de la science-fiction ne me donne pas franchement envie d’explorer ce genre, c’est même carrément le contraire.

Sans doute la portée philosophique du livre m’a-t-elle échappé, et donc son intérêt s’en est-t-il trouvé limité.

Je préfère rester sur l’image positive de la libre adaptation cinématographique de Scott, qui elle, pour le coup, mérite que l’on s’y intéresse.

Je ne sais pas si Philip K. Dick a remercié Ridley Scott, mais si ce n'est pas encore fait, il serait temps…

Il s’agit là d’un bon roman de Franck Thilliez, une valeur sûre du genre, mais ce n’est pas le meilleur à mes yeux, le must restant « L’anneau de Moebius ».

Nous voici donc embarqués avec Abigaël, une psychologue spécialisée dans les affaires criminelles et travaillant en collaboration avec une équipe de recherche de la gendarmerie. Malheureusement elle est atteinte de narcolepsie et son esprit voyage entre réalité et rêves, ou plutôt cauchemars si l’on s’en tient à cette histoire.

L’auteur délivre ses chapitres dans un désordre chronologique et propose, à chaque changement, une échelle de temps permettant aux lecteurs de se repérer. Cela ne gêne que très peu la bonne compréhension du roman si l’on choisit de le lire rapidement, sinon c’est peine perdue et l’on aura du mal à relier correctement les très nombreux éléments de l’enquête.

À noter que le chapitre 57 n’existe pas sur le papier, mais qu’il est disponible via un code que le lecteur doit repérer dans le roman, et donc inscrire sur un site Internet dont l’adresse est écrite à la fin de l’œuvre. Est proposé également l’ordre chronologique des chapitres, pour ceux qui tiennent absolument à les lire plus classiquement.
Il est bien évident que ne pas accéder à ce chapitre 57 ne gêne absolument pas la bonne compréhension de l’ensemble, cela dit pour ceux qui le souhaitent, il est impératif de le lire en dernier au risque de dévoiler une partie de l’intrigue.

Certes si c’est accrocheur, c’est sacrément tordu, même si Thilliez relie tous les situations les unes aux autres de manière assez limpide. Disons qu’à force d’en faire des caisses, l’on se demande où cela finira.

Que possède de plus ce thriller ? Qu’apporte-t-il à un genre déjà « occupé » par des auteurs connus et reconnus ?
Il faut bien l’avouer, pas grand-chose…

Que l’auteur choisisse New York comme décor, libre à lui, même si concernant un écrivain français, je n’en vois pas l’intérêt. Paris, c’est bien aussi, non ?
Bref, passons…

Reconnaissons au romancier l’art du rebondissement, qu’il maitrise plutôt bien, tout comme le suspense qui ne dévoile les tenants et les aboutissants de cette histoire que dans les ultimes pages.

Quant aux personnages, rien de neuf, il nous présente une équipe de trois flics aux parcours de vie totalement différents, soutenus par un capitaine fort en gueule mais d’une belle droiture. Aucun n’est plus attachant que l’autre, leurs charismes n’étant pas l’objet central de l’œuvre qui par ailleurs met en scène un tordu de première, un illuminé dont il ne faut pas chercher à suivre le raisonnement tant il est improbable et absolument lunaire. On se doute qu’il a pété un câble lors d’un évènement dramatique, mais de là à proposer de telles justifications, c’est bien barré quand même !

Et que dire des mises en scène des meurtres ! À croire que l’auteur est aussi ravagé que son psychopathe. Aucun détail ne nous est épargné, c’est gore à souhait, ceux qui aiment le steak vont être servis. C’est qu’il en a sous la pédale le gaillard !

Bon, finalement ça se lit bien même si ce n’est pas l’œuvre du siècle, et après tout ce n’est que son premier roman. Auteur à suivre.

Il est vrai que dans ce roman il existe quand même beaucoup d’invraisemblances et de coïncidences tombant à point nommé, sans compter les multiples et énormes rebondissements pénalisant la crédibilité de l’ensemble, mais il faut également reconnaître que l’auteur a du talent, sait captiver l’attention, et maintenir le lecteur sur la brèche. À ce titre, le suspense est impeccable et ce livre se révèle un bon « page turner ».

Quant aux héros, participant activement au côté sensationnel de l’histoire, ils sont, pour les principaux, autant improbables les uns que les autres. Avoir une concentration de personnages aux histoires extraordinaires, réunis en une équipe enquêtant sur une affaire qui l’est tout autant, relève de l’incroyable, voire de l’impossible.

Au final, l’œuvre souffre d’un scénario totalement rocambolesque mais reste malgré tout intéressante, le style accrocheur de l’écrivain aidant.