Extraits

Observer l'agonie des petits animaux qu'elle capturait devint un subtil plaisir solitaire. Une distraction. À sa mère, elle racontait qu'elle allait jouer avec ses amis. Sauf qu'elle n'avait pas d'amis. Elle sortait aux mêmes heures que les autres enfants, mais elle n'allait pas avec eux. Elle se cachait derrière un mur en ruine, ou dans un maquis isolé. Et là, elle poursuivait ses jeux.

Le visage dissimulé par la capuche de leurs amples manteaux marron, les trois étrangers arrivèrent à Marva au coucher du soleil. Le village, quelques misérables maisons sur pilotis, se nichait au cœur de la zone marécageuse du Cercle des Marais, autrefois Terre de l’Eau. La jeune fille et le magicien l’avaient quitté deux jours plus tôt.

Des regards inquiets épiaient tous les faits et gestes du trio. Marva était situé à l’écart de toute route commerciale, et l’air stagnant et putride des marais en faisait un lieu assez peu attrayant pour les voyageurs de passage. Il n’y avait même pas de taverne ni d’auberge. Personne ne s’y était arrêté depuis des années, et voilà qu’en l’espace de trois jours, on voyait débarquer cinq inconnus.

Quelque chose ne tournait pas rond.

« Ne jamais se fier aux apparences. Et ne jamais baisser sa garde. Mais dans tous les cas, tu finiras toujours par commettre une erreur, c’est inévitable. »

Lonerin écoutait patiemment les enseignements du Maître de Doubhée, toujours fou de rage de s’être laissé avoir comme un imbécile.

Assis sur la rive du lac, les joues rouges de honte, il feignait de regarder ailleurs.

Doubhée, elle, avait un mauvais pressentiment. L’air autour d’eux vibrait étrangement, et elle sentait la Bête s’agiter dans son ventre. Ils ne pouvaient pas perdre davantage de temps. Ils devaient se remettre en marche.

Tarik s’agita dans son délire et bredouilla quelque chose. Il ouvrit les yeux ; son regard était voilé, lointain, mais il se posa un instant sur le gnome qui s’était approché. Le même violet que les yeux de Nihal. Ido eut l’impression de la revoir.

— San… souffla Tarik, en s’adressant cette fois au gnome. Mon fils, San…

Il voulut dire autre chose, en fut incapable. Son regard devint à nouveau flou, et il referma les yeux.

Ido frissonna. Dans l’affolement, il avait complètement oublié l’existence du jeune garçon !

Par acquit de conscience, il fouilla les autres pièces. La tache claire qu’il avait aperçue dans les bras de l’Assassin lui revint à l’esprit. La Guilde avait enlevé San. Pour une raison inconnue, elle l’avait préféré à son père.

Cet extrait vous spoilera les croniques ddu monde émergé...

Je les ai vus monter tous les deux sur Oarf, d'abord Nihal, puis Sennar. Il n'y avait que moi et Soana, ainsi qu'il l'avaient voulu. C'est un choix que je comprends, etqu'il le semble que nous devrions tous accepter. Nous nous sommes salués rapidement, une brève accolade, qulques mots. Tout ce que nous avions à nous dire avait déjà déjà été dit durant les soirées précédentes. Ensuite, Oarf àdéployé ses grandes ailes, il en a battu plusieurs fois dans l'air léger du petit matin. Et puis il a pris son envol, et Soana et moiles avons vus devenir toujours plus petits, tandis qu'ills prenaient la direction du Saa.

Ils sont partis, c'est un fait. Et ils ne reviendront pas. Ils sont allés sur les Terres Inconnues.

-Je crois qu'il faut qu'on arrête lonerin,tu sais que tu ne m'aime pas.

-Tu mens!Je t'aime...