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Mourez en pensée chaque matin, et vous ne craindrez plus de mourir.
Afficher en entierJe ne partage pas l'avis de celui qui préconise une constante et stricte autorité. Comme dit le proverbe: ‘Le poisson ne vit pas en eau claire’.
C'est le goémon qui lui permet de se cacher en un lieu isolé pour se développer pleinement jusqu'à sa maturité. C'est quand on sait passer sur les détails et ne pas prêter l'oreille aux plaintes mineures que l'on est capable de procurer la sérénité aux êtres qui nous servent. La compréhension de ce principe est essentielle à qui veut comprendre le caractère et le comportement d'autrui
Afficher en entierLe langage militaire emploie les termes de "Samouraï éclairé" et de "Samouraï ignorant".
Un Samouraï qui a attendu d'être aux prises avec des situations difficiles pour apprendre à s'en sortir n'est pas éclairé. Un Samouraï qui se préoccupe à l'avance de toutes les situations et solutions possibles est sage. II sera dès lors capable d'y faire face brillamment lorsque l'occasion se présentera.
Quoiqu'il en soit, un Samouraï éclairé est celui qui se préoccupe des détails de l'action, avant l'heure. Un Samouraï imprévoyant laisse, au contraire, la pénible impression de patauger dans un imbroglio désordonné et sa réussite ne ressortit que d'une chance anormale. Seul un
Samouraï négligent n'envisage pas toutes les éventualités avant le moment de l'action.
Afficher en entierRéprimander et corriger quelqu'un pour ses erreurs est important. Cet acte essentiellement charitable est la première obligation du Samouraï.
Mais il faut s'efforcer de le faire de façon convenable. Il est, en effet, aisé de trouver des qualités et des imperfections dans la conduite d'un tiers. Il est également facile de le critiquer.
La plupart des gens s'imaginent que c'est par gentillesse qu'ils disent aux autres ce qu'ils ne désirent pas entendre et si jamais leurs critiques sont mal accueillies, ils considèrent qu'ils sont incurables.
Une telle façon de penser est déraisonnable. Elle donne d'aussi mauvais résultats que si on mettait délibérément quelqu'un dans l'embarras ou que si on l'insultait. Elle n'est souvent qu'une mauvaise manière de sortir ce que l'on a sur le cœur.
La critique ne doit intervenir qu'après avoir discerné si oui ou non la personne l'acceptera, qu'après s'en être fait une amie, qu'après avoir partagé ses intérêts et s'être comporté de façon telle qu'elle nous accorde son entière confiance, afin qu'elle ait foi en toutes nos paroles. C'est ensuite qu'intervient le tact. Il faut sentir le bon moment et la bonne manière d'exercer sa critique - par missive ou au retour d'une réunion particulièrement agréable -. Il faut commencer par faire état de ses propres imperfections puis amener l'interlocuteur à
comprendre, sans prononcer plus de mots qu'il n'est nécessaire
Afficher en entierNous possédons bien peu de sagesse, toutefois nous avons tendance à nous y référer pour résoudre nos difficultés. Du fait que nous nous préoccupons surtout de nous-même, nous nous détournons de la Voie du Ciel et nos actions deviennent mauvaises. Aux yeux des autres, nous sommes minables, faibles, limités et totalement inefficaces. Quand nous nous sentons inaptes
à la compétence véritable, il se révèle préférable de faire appel à quelqu'un de plus sage.
N'étant pas personnellement impliqué, il peut se révéler un juge éclairé - puisqu'il n'a aucun intérêt propre -. Il sera en mesure de conseiller le choix le plus judicieux.
Si nous observons un homme qui prend ses résolutions de cette remarquable façon, nous savons qu'il est résolu, autonome, digne de foi et enraciné dans la réalité. Sa sagesse, nourrie des conseils d'autrui, peut se comparer aux racines d'un grand arbre au feuillage épais et touffu.
Il y a des limites à la sagesse de l'être humain, arbrisseau fragile secoué par le vent.
Afficher en entierCertains sont nés capables d'agir avec sagesse quand l'occasion le requiert. D'autres se voient contraints de rester éveillés de longues heures, en proie à l'angoisse, avant de découvrir la solution correcte du problème posé. Toutefois, même si ces différences innées sont dans une certaine mesure inévitables, tout un chacun peut développer des dons de sagesse insoupçonnés en adoptant les quatre vœux.
Il semblerait que, quels que soient les dons personnels, quelle que soit la difficulté du problème, tout le monde puisse y apporter une solution grâce à une réflexion suffisamment longue et sérieuse.
Tant que l'on fonde son raisonnement sur son « Moi », on est à la rigueur prudent et astucieux mais on n'est pas sage.
Les êtres humains sont insensés et il leur est difficile de se départir de leur « Moi ». Malgré
tout, un individu confronté à une situation ardue a de grandes chances de trouver une solution, s'il parvient à s'abstraire momentanément du problème, à se concentrer sur les « quatre vœux
» et à abandonner son « Moi ».
Afficher en entierJ'ai découvert que la voie du Samouraï réside dans la mort. Lors d'une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. Il n'y a là rien de difficile ; il faut simplement s'armer de courage et agir. Certains disent que mourir sans avoir achevé sa mission, c'est mourir en vain. Ce raisonnement que tiennent les marchands gonflés d'orgueil qui sévissent à Osaka n'est qu'un calcul fallacieux, qu'une imitation caricaturale, de l'éthique des Samouraïs.
Faire un choix judicieux dans une situation où les chances de vivre ou de mourir s'équilibrent est quasiment impossible. Nous préférons tous vivre et il est tout à fait naturel que l'être humain se trouve toujours de bonnes raisons pour continuer à vivre.
Celui qui choisit de vivre tout en ayant failli à sa mission encourra le mépris et sera à la fois un lâche et un raté.
Celui qui meurt après avoir échoué, meurt d’une mort fanatique, qui peut sembler i
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