Hamnet

Hamnet erre de pièce en pièce à la recherche d'un adulte car Judith sa sœur jumelle est malade, alitée. Et moi aussi j'ai eu l'impression d'errer de pièce en personnage à la recherche de je ne sais quoi. J'ai été un peu décontenancée, me demandant si j'allais accrocher. Et puis miracle ! Au bout d'une cinquantaine de pages l'histoire m'a happée. Et puis finalement non. C'est trop dans la narration pour que je ne m'ennuie pas. Trop de détails, les faits et gestes de chacun sont énumérés, les lieux décrits, les objets… mais il ne se passe pas grand-chose. Ou plutôt si, mais c'est très lent.

Le début m'a évoqué une ambiance de conte d'autrefois. Un enfant déambule dans un dédale de pièces désertes. Puis la peste, qui m'évoque le Moyen-âge alors que l'histoire se situe une soixantaine d'années après. La pestilence entre dans les villes, dans les foyers, dans les corps, et suscite la terreur absolue.

Les chapitres alternent entre deux époques : celle de la jeunesse et la rencontre des parents, puis celle de leurs enfants.

La vie de Shakespeare (jamais nommé) romancée, de son épouse Anne Hathaway (prénommée Agnès dans l'histoire), de son père John, violent, toxique et cruel, de sa mère Mary, sévère et condescendante, et de ses enfants, Suzanna, Hamnet et Judith, nous est racontée ici d'une façon éthérée… oui, c'est ce que j'ai ressenti.

Un drame se joue mais il semble que toutes les vies en ces temps là étaient au bord d'une catastrophe. Agnès a le don de prescience. Un peu… Elle sent des choses, mais parfois c'est flou et ça la laisse dans une sorte d'incompréhension dérangeante.

Ce livre au développement très lent m'a parlé de la tragédie qu'est la vie souvent, de la douleur incommensurable du deuil, m'a démontré que le malheur peut trouver sa source très loin et arriver par des chemins sinueux, m'a dit que l'amour est décevant mais que l'amour des liens du sang est puissant, mère, père, frère, sœur. Mais surtout, j'ai trouvé ce roman très étrange. Il dit de très belles choses mais je m'y suis ennuyée car on y avance comme dans un rêve, pas à pas, tout est feutré, ouaté. Pourtant, je pense que ça restera une lecture marquante pour moi tant il m'a été impossible de le lâcher. Car j'ai trouvé tous les personnages très inspirants, très marquants, et l'ambiance générale envoûtante. L'autrice a pris un long épisode, essentiellement de la vie des proches de Shakespeare et a comblé les trous que l'Histoire a laissés, en imaginant ce qui aurait pu se passer si…

Je trouve l'idée excellente.

C'est trop long et les personnages ne sont pas si attachants que ça ! Déçue car j'avais lu des critiques extraordinaires

Je partage complètement le commentaire de SkeletonGirl juste avant moi. J'ai eu un mal fou à entrer dans ce livre, car je ne retrouvais pas du tout ce qu'on m'annonçait. Comment peut-on nous vendre une fiction autour de Shakespeare, quand on voit à peine son personnage dans le livre ? Comment peut-on appeler son livre "Hamnet" quand le personnage qui porte son nom est à ce point survolé ? Comment la 4ème de couverture peut insister aussi lourdement sur l'amour filial et le deuil parental, quand on en parle si peu dans le livre ? Je trouve ça hyper opportuniste, limite malhonnête. Par ailleurs, l'aspect biographique fait tomber à plat le rebondissement principal du livre, à savoir l'identité de l'enfant qui va mourir.

Après, il est vrai qu'une fois dans l'histoire, j'y ai quand même trouvé un intérêt certain. Je me suis prise au jeu de cette description de l'Angleterre du XVIe siècle, de ses coutumes, de ses croyances, de ses peurs. Je me suis beaucoup attachée au personnage d'Agnès, qui est finalement celui qu'on nous décrit le plus. J'ai aussi bien aimé le personnage d'Eliza, mais qu'on voit moins. J'ai même été touchée par la dernière partie du livre. Mais ça n'a pas suffit à effacer ma déception, ce qui explique ma notation mesurée.

Bon bon bon...Que dire ?

J'avais beaucoup d'attentes. Beaucoup car on me l'a énormément vendu mais aussi car j'aime particulièrement Hamlet de William Shakespeare.

Ce qui m'a déçu c'est qu'on me l'a vendu comme étant une fiction historique centrée sur Hamnet, le fils de 11 ans de William Shakespeare & Anne Hathaway décédée mystérieusement. Et au final c'est plus une histoire centrée sur Agnes (Anne renommée) et la manière dont elle élève ses enfants alors que son mari est à Londres en train d'écrire. Mari qui n'est jamais nommé !

Les personnages sont plats, sous-développé, existant simplement dans l'arrière-plan du roman. Même Hamnet, donc le roman porte le nom est à peine creusée, ce qui fait qu'on n'arrive pas à s'attacher à lui et à en avoir quelque chose à faire de son sort...

Quelle lecture !!! Le coup de coeur est tel que j'ai du mal à en parler, à construire un avis. Tout dans ce livre a su me plaire, le style, les personnages, leurs relations, les sentiments etc.

Ce livre est une fiction historique se basant sur la mort attestée d'Hamnet, fils d'Anne (renommée Agnes dans le livre) et de William Shakespeare à l'âge de 11 ans, quelques années avant la parution de la pièce de théâtre.

L'autrice imagine le reste avec une grande sensibilité.

Je recommande sans hésitation !

Les premières phrases du récit m'ont laissé perplexe. La narration est un peu surprenante. Comme si je lisais une pièce de théâtre écrite sous forme de roman. Mais après quel bonheur de plonger dans ce recit et de suivre Agnès. Un livre sur l'amour d'une mère, l'amour d'un père, l'amour fraternel, sur le deuil.

Un roman émouvant et poétique

Une très belle découverte

J'ai quand même apprécié ma lecture. L'écriture de l'auteure est très imagée et métaphorique, donc il faut aimer le genre. En soi, l'histoire m'a un peu déroutée au depart puisqu'elle suit une chronologie non linéaire... Présent / passé / présent / passé... Et cela m'a pris un certain temps à m'intéresser à l'histoire. J'ai davantage aimé la seconde partie du roman qui m'a émue par moments. Bref, un bonne prémisse intéressante et un bon livre, mais rien qui m'a tant marquée.

J'ai absolument adoré ce livre, impossible à lâcher, les personnages sont extrêmement attachants. Très touchant.

Depuis "My absolute darling" je n'avais éprouvé une telle plénitude. Je termine à l'instant ce roman bouleversant que j'ai lu à petites touches précautionneuses pour le faire durer plus longtemps. Je suis à cours de mots pour exprimer l'émotion ressentie. Cette lecture va me hanter, peupler mes nuits d'images flamboyantes, de parfums, de couleurs, de tristesse infinie et d'amour absolu. Agnès régnera pour toujours au panthéon de mes personnages préférés, ceux dont l'âme à la fois forte et fragile transcende une réalité souvent difficile à supporter.

Mais comment ne pas ressentir une totale compassion pour ce père maladroit, muré dans sa souffrance. Comment ne pas envier celui qui grâce au génie de l'écriture va livrer à la postérité une œuvre rédigée à l'encre des larmes et du deuil.

La littérature est un héritage et un partage. Merci à Maggie O'Farrell, digne héritière du grand Shakespeare, de nous transmettre un flambeau d'un éclat sans pareil.

Plutôt adepte des univers de fantaisies, j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman. Les cinquante premières pages m'ont paru longues, même si la plume de l'autrice se détachait déjà, belle et touchante dans la description du quotidien de cette campagne anglaise et terriblement humaine dans cette façon de suivre le flot de pensées des personnages.

Je ne m'attendais pas à être aussi prise de ce petit monde. De ces fleurs, ces abeilles, ces moutons et cette forêt. Je ne m'attendais pas à pleurer doucement en tournant les pages, malgré le sujet bien annoncé du livre. Et malgré tout à refermer ces pages avec une impression de douceur saisissante quand je songe à ce que je viens de lire.