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— Je suis désolé, d’accord ? lui hurlai-je.

Il se contenta de me regarder, confus, puis d’acquiescer.

— Ne tire pas queue du tigre.

— Quoi ?

— Tigre. Sa queue.

Stan fronça les sourcils et marmonna quelque chose en russe.

— En colère, résuma-t-il.

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— Au revoir, Mal’chik-zaichik, murmura-t-il.

Puis il s’en alla.

— Sérieusement ? criai-je.

Il s’arrêta et se retourna.

— Et moi, tu ne me dis pas au revoir ?

Stan appuya une main sur mon torse et me regarda comme si le monde s’était écroulé à ses pieds.

— Ici, ton au revoir, déclara-t-il.

Il partit sans un coup d’œil derrière lui.

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— J’ai retrouvé Stan, commençai-je à expliquer à Noah.

Il faisait sortir de petites bulles de sa bouche en buvant son lait. J’avais déjà parlé de Stan à Noah auparavant : comment nous nous étions rencontrés, comment j’étais tombé brutalement sous son charme, mais comment j’avais pourtant pris une décision qui serait la meilleure pour nous deux.

— Il est tellement grand, et s’il te prenait dans ses bras…

L’image de Stan tenant Noah dans ses bras me prit par surprise. Stan était un doux géant, lorsqu’il n’était pas ce dominateur froid ou colérique dans les buts. Noah lèverait les yeux vers lui, lui sourirait et…

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Puis, l’air changea et il y eut du bruit, ou bien je sentis quelque chose. Je ne savais pas ce pourquoi exactement, mais je savais qu’il était là. J’étais toujours habitué à lui, comme s’il n’avait jamais quitté mon cœur ou ma tête. Je le savais, c’était aussi simple que ça.

Connor me tapota le bras.

— Et voici Stan, notre nouveau gardien.

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En Suédois, nous avons une devise : « Det blir som det blir ».

Traduit grossièrement, cela donne quelque chose qui ressemble à ce qui devait arriver, arriva et malgré quelques faux-pas sur le chemin, je crois que tout arrive pour une raison.

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Je patinai jusqu’à ma cage. Puis je la touchai. Je la caressai. Je lui chuchotai dans ma douce langue natale. Elles fredonnèrent en retour, glaciale au toucher, mais chaude à mes oreilles.

— Moya lyubov k tebe gluboka I verna. Mon amour pour toi est profond et sincère.

L’équipe tournait sur la glace pour s’échauffer.

— Ce n’est pas ce que tu m’as dit, hier ? dit Erik en s’arrêtant près de moi et en m’éclaboussant de glace.

— Oui. Et alors ?

— Tu trompes ton but avec moi ? me taquina-t-il.

Puis il me lança un clin d’œil insolent avant de patiner à toute vitesse, pour entraver Tennant, ce que personne ne pouvait faire, mais il essaya tout de même

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— Alors on prend un chien, maintenant ? demanda Erik en arrivant derrière moi. Ses patins faisaient un bruit sourd quand les protections heurtaient le sol en caoutchouc.

— Oui grand chien. Il mange gens qui viennent dans le jardin. Protège Noah.

J’acquiesçai comme si c’était la fin de la discussion. Le Tsar avait parlé.

— Ouais, on reparlera de ce grand chien mangeur de visage, dit-il.

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— Je t’aime un peu beaucoup, annonça-t-il.

— D’accord, je t’aime aussi, répondis-je d’une voix étouffée contre son cou.

— Épouse-moi, lâcha-t-il ensuite. Un jour, dans l’avenir. Plus tard.

— Oui, répliquai-je sans hésitation. Un jour, peut-être quand nos carrières seraient terminées, que sa mère serait en sécurité ici, quand nous pourrions faire notre coming-out sans recevoir de haine, quand je pourrais être aussi courageux que Ten, alors nous nous marierions.

Stan se contenta de me serrer plus fort

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Erik tenta de me dire des choses tandis que je faisais une réservation pour le premier vol disponible pour Las Vegas. Il me disait que je devais me calmer, que nous avions un match demain, là-bas, alors pourquoi ne pas attendre de la retrouver à ce moment-là, et que je devais me calmer. Il disait surtout de me calmer. Il me disait toujours de me calmer quand nous atterrîmes à l’aéroport international McCarran quatre heures plus tard. Il devrait savoir maintenant que les Russes ne se calmaient pas. Nous trouvions le problème et le tabassions jusqu’à ce que ce ne soit plus un problème.

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— Je meurs, dit-il en caressant son sexe, faisant des mouvements agressifs.

— Je meurs aussi. Non, je suis mort.

— Ta queue est sacrément dure pour un mec mort.

— C’est Didier Cadavid.

— Ah, merde… quoi ?

— Être mort et corps dur.

— Tu veux dire rigidité cadavérique ? gloussa-t-il.

J’y réfléchis un moment, acquiesçai, puis ris également

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