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Aujourd'hui encore, j'ignore comment j'ai fait pour survivre à ces dix jours dans ce service psychiatrique. Comment j'allais de mon lit aux toilettes. Comment j'allais des toilettes aux séances de thérapie de groupe. Comment j'ai supporté ces voix qui hurlaient des horreurs toute la nuit. Comment j'ai supporté l'impression de voir ma vie niée et souillée le jour où un technicien est entré dans ma chambre en me disant tout bas que si j'avais envie d'un "coup" on pourrait "se débrouiller", tout en tapotant sur sa blouse.
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Afficher en entierRegarde les choses telles qu'elles sont. Regarde ce que tu as vraiment sous les yeux.
Afficher en entierComment, alors qu'elle l'appelait à la rescousse parce qu'elle était désespérée - S'il te plaît, Papa, viens me chercher, viens me sauver - son unique réaction pouvait-elle être de l'inonder de reproches ? Et comment cette fille-là pouvait l'observer et ne rien ressentir sinon du mépris, de l'amertume, de la colère et du ressentiment parce que c'est tout ce qui se dégageait de lui depuis si longtemps, et que c'étaient des sentiments contagieux ...
Afficher en entier"Evidemment les cicatrices intérieures ne se voient jamais sur un visage, pas vrai" ?
Afficher en entier- Nous avons beaucoup réfléchi au sens du pardon depuis le drame. Et sache que nous n'avons aucune envie que quiconque souffre à cause de ce qui s'est passé. Quiconque.
[...]
- Certains sont des héros morts pour leur lycée, a repris M. Bruter. D'autres des héros qui ont failli mourir pour leur lycée. Et puis il y a ceux qui ont mis fin à la tuerie. Qui ont appelé le numéro d'urgence en voyant Christy allongée par terre. Qui ont posé la main sur son ventre pour l'empêcher de saigner. Des héros qui... qui ont perdu ceux qu'ils aimaient. Nous sommes reconnaissants envers tous les héros de Garvin.
Afficher en entierJe me suis blottie contre mon oreiller en regardant les chevaux imprimés sur mon papier peint. Depuis que je suis petite, chaque fois que j’ai des soucis, je m’allonge sur mon lit et j’admire ces chevaux en imaginant que je bondis sur l’un d’eux et disparais au loin. Je chevauche, je chevauche...mes cheveux ondulant derrière moi, mon cheval ne connaissant jamais la fatigue ni la faim, sans croiser âme qui vive. Rien, sinon un infini de possibles se déroulant face à moi jusqu’à l’éternité.
A présent, les chevaux n’étaient plus qu’un banal motif de papier peint pour enfants. Ils ne m’emportaient plus nulle part. Ils ne pouvaient plus. Je n’avais plus d’illusions et c’est ce qui me rendait si triste. Ma vie entière n’était qu’un immense rêve creux et vide d’espoir.
Afficher en entierEtre un vrai paria, sans alter ego paria pour vous épauler, c'est affreux.
Afficher en entier- C'est ce qu'ils attendent de moi.
- Et alors ? On s'en fout de ce qu'ils attendent, non ? Qu'attends-tu de toi, toi ? C'est tout ce qui importe.
Afficher en entierEn vérité, et il savait aussi bien que moi, il était parti depuis longtemps, très longtemps. C'est à cause de moi qu'il était resté. A sa façon, il était lui aussi victime de la tuerie. Interdit de liberté.
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Hurlements, suppliques, demandes de pardon, disparition de journaux, rendez-vous obligés avec le docteur Hieler .. Ce n'était pas pour me protéger des autres. Au contraire, c'était pour les protéger, eux, de moi ! Parc que c'est moi qui risquais de les blesser. Pace que c'était moi la méchante.
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