Extrait

Raelan laissait entendre que les Sentinelles n’étaient pas capables de veiller sur leur princesse. Odaka s’agita, mal à l’aise, mais il resta silencieux.

— Je suis flattée d’apprendre que vous estimez de votre devoir de me protéger, dit Janessa, mais je peux vous assurer, seigneur Raelan, que ce n’est pas nécessaire. Je suis en parfaite sécurité. La garde a été doublée et mes portes sont gardées jour et nuit. Une armée d’assassins ne parviendrait pas à m’approcher maintenant.

— Très bien, ma dame, mais sachez que je reste votre serviteur. Une attaque contre vous est une attaque contre tout ce qui est cher à mon cœur.

Janessa sourit.

— Votre dévouement me flatte, seigneur Raelan.

Le jeune homme avança d’un air gêné. Il parla à voix basse pour que Janessa soit la seule à l’entendre.

— Vous devez savoir, ma dame, que mon dévouement est inébranlable. Je suis prêt à tout pour vous. Je ferai tout pour vous protéger. Je sacrifierais ma vie si cela était nécessaire.

Janessa resta stupéfaite. Le jeune homme n’avait pas fait montre d’une telle émotion quand il avait demandé sa main. Était-il sincère ou jouait-il la comédie dans l’espoir de la séduire et, à terme, d’accéder au trône ?

— Je… j’apprécie vos paroles, seigneur Raelan. Et sachez que je réfléchis toujours à votre… proposition.