L'hypothèse erronée consiste à postuler que nous prenons presque tous, presque tout le temps, des décisions conformes à nos intérêts ou, au moins, meilleures que celles qui seraient prises en notre nom par quelqu'un d'autre. Nous affirmons pour notre part que cette hypothèse est fausse et même évidemment fausse. Nous ne pensons pas que quiconque y croie, à la réflexion.
Supposons qu'un joueur d'échecs novice affronte un adversaire chevronné. Il perdrait, comme on pourrait s'y attendre, précisément parce qu'il aurait pris de moins bonnes décisions alors que quelques conseils judicieux lui auraient permis de les améliorer facilement. Dans de nombreux domaines, les consommateurs ordinaires sont des novices dans un monde de professionnels expérimentés qui cherchent uniquement à leur vendre de la marchandise.

Eh bien, en d autres termes, si « je » change, le monde changera. Cela veut dire que le monde ne peut être changé que par moi, et que personne d autre ne le changera pour moi. Le monde qui s est révélé à moi depuis que j ai appris la psychologie adlérienne n est pas le monde tel que je le connaissais avant.

Tu es totalement obnubilé par ce dont tu as été doté à la naissance. Il faut au contraire que tu te concentres sur ce que tu peux faire de ton bagage.

PHILOSOPHE : En psychologie adlérienne, le traumatisme est catégoriquement nié. C était une position totalement nouvelle et révolutionnaire. Assurément la vision freudienne sur le traumatisme est fascinante. L idée de Freud est que les blessures psychiques (les traumatismes) d une personne sont la cause de son absence de bonheur actuelle. Lorsque l on considère la vie d une personne comme un vaste récit, il y a une causalité et un sens du développement dramatique facilement compréhensibles qui créent de profondes impressions et qui sont extrêmement séduisants. Mais Adler, qui nie l argument du traumatisme, énonce : « Aucune expérience n est en soi la cause d un succès ou d un échec. Nous ne souffrons pas du choc de nos expériences ce qu on appelle le trauma mais nous en faisons exactement ce qui sert notre but. Nous nous autodéterminons par le sens que nous donnons à nos expériences. »
JEUNE HOMME : Alors nous en faisons ce qui sert notre but ?
PHILOSOPHE : Exactement. Réfléchis à ce qu Adler veut dire lorsqu il parle du moi qui est déterminé non pas par nos expériences mais par le sens que nous leur donnons. Il ne dit pas que l expérience d une calamité ou de maltraitance affreuse dans l enfance, ou d autres événements de ce genre, n a aucune influence sur la formation de la personnalité ; son influence est grande. Mais, l important, c est que rien n est réellement déterminé par cette influence. Nous déterminons notre propre vie en fonction du sens que nous donnons à ces expériences passées. Ta vie n est pas quelque chose que quelqu un te donne, mais quelque chose que tu choisis toi-même, et c est toi qui décides comment tu vis.

Je ne me suis pas encore pendu. J’aimerais encore écrire.

J'ai trouvé ces deux cahiers il y a quelques années dans l'armoire d'un enfant que j'ai connu. Je les ai précieusement conservés. Après avoir longuement réfléchi, je pense que leur publication est nécessaire.

À chaque repas, mon père met la radio très fort. Je comprends maintenant que c’est pour ne pas crier.

Dans la cour, on passe pour des anormaux, parce qu'on ne peut pas s'envoyer de textos ou aller sur internet comme tout le monde.

Est-ce le vide qui m'angoisse ou l'angoisse qui me vide?

-Je veux être une lesbienne avec toi et tailler ton castor en bois de pin.

-Oh mon Dieu , chuchota frénétiquement Gus. J'ai des amis originaux . J'ai des mésaventures. Ma vie est une foutue comédie romantique .
Et il n'arrivait plus à respirer correctement après ça.
-Oh merde! couina-t-il. Je suis Jennifer Lopez !

Certains choix font souffrir. Certaines décisions font souffrir . Mais la seule raison pour laquelle elles font souffrir , c'est parce qu'on s'en préoccupe autant.

Je suis tellement frais que les gens pensent que je viens d'Alaska.

Il n'est pas nécessaire de préciser que Gustavo Tiberius ne s'était jamais retrouvé dans cette situation auparavant. Si ses précédents flirts prouvaient quelque chose , c'est qu'il était du genre aime-le , quitte-le ( et par aime-le , quitte-le , il voulait dire couche maladroitement avec lui et cours chez toi pour suranalyser chaque seconde de l’interaction afin de décider de ne plus jamais le faire.)

En avez-vous assez d'être unique ? Se démarquer peut-être épuisant. Vous devez voir et faire des choses pour lesquelles vous n'avez pas le temps ni l'énergie. Très souvent , même quand vous ne faîtes rien, vous êtes considéré comme "particulier" juste parce que vous existez. Et c'est bien de ne pas le vouloir. C'est bien de vouloir être comme les autres.
Si quelqu'un vous a déjà qualifié d'étrange ou de bizarre ou pire , d'anormal , ce n'est pas grave! Vous avez juste besoin d'aide pour étouffer vos qualités les plus originales . Si vous suivez ces instructions étape par étape ,vous vous adapterez comme tout le monde en un rien de temps. Êtes-vous prêt à être normal?

-Oui , dit Gus révérencieusement. Oh ouais. Oui , je le suis.

Eh bien; Gus ne savait pas comment le prendre.
-Est-ce que tu...me fais un compliment?
-Ouais. Oui. Bon sang , oui.
-En me qualifiant de Jésus cinématographique.
-Loué sois-tu, dit Casey en jetant les mains en l'air.
-Planer par contact , dit Gus. Je dois planer par contact.
Et Casey sourit.

-[...]Les Lattes de Lottie , là où tu es bien loti.

-Oh, dit Bernice. C'est accrocheur.

-Comme les chlamydias, marmonna-t-il dans sa barbe.

Il n'était pas un feu d'artifice. Ou , s'il était , il était l'un de ces serpents noirs qui ne faisaient rien d'autre qu'une longue traînée de cendres quand on les allumait. Il acceptait d'être ce genre de feu d'artifice. Personne ne les aimait et ils ne faisaient rien.

Chaque jour que nous vivons est un autre moment pendant lequel nous mourons.

Mon dieu , comme Gus détestait les mardis. Au moins quatre personnes venaient les mardis.
Mais nous étions jeudi.
Et aujourd'hui serait une journée passable .

Le possible et l'impossible ne sont parfois qu'une seule et même chose , envisagée sous deux angles différents .

"Il était magnifique, dodu comme les lapins doivent l'être, avec un pelage brun et blanc et de longues oreilles doublées de satin rose."

« Être vivant ne dépend pas de la façon dont on est fait. […] C’est quelque chose qui t’arrive quand un enfant t’aime très, très longtemps, pas seulement pour jouer avec toi, mais qu’il t’aime vraiment, alors tu deviens vivant pour de vrai. » (p. 9)

"C'est une chose qui arrive quand un enfant t'aime très, très longtemps. Pas seulement pour jouer avec toi, mais qu'il t'aime vraiment. [...] Une fois que tu es vivant, tu le restes pour toujours."

« Des semaines passèrent et le petit Lapin devint très vieux et tout râpé, mais l’enfant l’aimait tout autant. Il l’aimait tellement que le Lapin y perdit ses moustaches, que la doublure rose de ses oreilles vira au gris et que ses mouchetures brunes s’effacèrent. » (p. 25)

"Quand il n'y avait plus personne dans la chambre, il se blottissait contre lui et chuchotait à son oreille. Il lui parlait du jardin, des fleurs, des papillons, des framboisiers, et de tous les jeux magnifiques auxquels ils joueraient à nouveau ensemble."