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Ce que j'ignore, c'est que ce verre marquera le début d'une descente aux enfers. Je croyais avoir touché le fond? Eh bien, je me suis trompée. Je peux creuser encore, l'avenir se chargera de me le démontrer de la plus abominable des manières. Parce que ce verre, précisément, est le premier d'une longue série. Et après cet été, le pire de mon existence, l'alcool régira ma vie, faisant de moi une ivrogne incapable de se regarder dans une glace.
Afficher en entier« Alors que je me lève pour accueillir mon coloc avec un sourire, histoire de l’amadouer, je vois apparaître une tête rousse et ce n’est certainement pas celle d’un homme. L’instant d’après, je suis scotché par deux yeux d’un bleu plus pur que le ciel des Maldives. Mais qu’est-ce que cette meuf fait ici ? Et comment s’est-elle procuré les clés ? On n’entre pas chez les gens comme ça !
Tout en m’approchant d’elle, je l’interpelle d’un ton peu amène.
— Eh oh ! Qui êtes-vous ?
— Bonjour, je m’appelle Noah et je vais habiter ici, avec vous, de toute
évidence.
— Noah ? Ce n’est pas un prénom de mec ? fait Sean en nous rejoignant. Pour un peu, je lui ficherais une taloche à l’arrière du crâne, tellement il est chiant avec ses préjugés à la con.
— La preuve que non. C’est ce qui arrive quand on a un père fan de tennis et complètement gaga d’un certain joueur, rétorque-t-elle du tac au tac. Occupé à la détailler, je ne me mêle pas de la conversation. Je ne peux pas vraiment dire qu’elle est belle, même si elle a un regard fantastique. Elle est petite, boulotte pour ne pas dire grosse, et rousse. Pas vilaine, mais pas assez jolie pour me donner envie de lui faire visiter ma chambre. Décidé à ne pas perdre l’essentiel de vue, je déclare d’un ton froid:
- il doit y avoir une erreur, l’étage n’est pas mixte! «
Afficher en entierL'oisiveté mène à l'ennui et l'ennui au désespoir
Afficher en entier- Noah ? Pourquoi tu me contactes ? Je t'ai dit que je ne voulais plus...
Seul un sanglot déchirant lui répond.
- Je t'en supplie, aide-moi. J'ai besoin qu'on m'aide...
Afficher en entierJ’espère que tu seras heureuse et que jamais tu ne connaîtras le chagrin à l’état pur, celui qui me mine depuis si longtemps et qui vient de remporter la partie.
Je t’embrasse, mon ange, comme je t’aime, infiniment. Et de là où je serai, je veillerai toujours sur toi.
Chantal, ta maman.
Afficher en entierOr, j’ai appris au cours des derniers mois que respecter ceux qu’on aime, c’est aussi accepter qu’ils ne vous disent pas tout.
Afficher en entier— Noah, on s’en va.
Je récupère mon sac pour lui emboîter docilement le pas vers la sortie.
— Salope ! hurle Hans depuis l’endroit où nous étions et dont il n’a pas bougé.
Mon chevalier servant se tourne et fait un pas dans sa direction. Aussitôt, l’autre se ratatine sur sa chaise, paralysé par la trouille.
— Ferme ta gueule ! Si je te souffle dessus, tu tombes à la renverse, alors je te déconseille d’insulter ma copine. Un mot, un seul, et tu repars en Allemagne dans un hélicoptère de la Croix-Rouge ! Les connards comme toi traitent de salopes les filles qui refusent justement de l’être.
Puis, sans attendre, il m’attrape par le bras et me tire à l’extérieur.
Pétrifiée de honte, je rentre la tête dans les épaules en me jurant de ne plus jamais revenir dans cet endroit. Je suis plutôt d’un naturel réservé, le genre de fille qui n’aime pas se faire remarquer. On peut donc aisément imaginer comment je prends le fait de m’être ainsi donnée en spectacle. Pas bien, c’est le moins qu’on puisse dire.
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