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Dörfli est encore blotti dans son manteau de neige, mais le boulanger raconte que, dans la vallée, à Mayenfeld, c'est déjà le printemps.
Heidi ouvre la fenêtre de la grande maison, elle regarde. Serait-il vrai qu'en bas il y a déjà des fleurs dans les champs, des bourgeons aux arbres, des ruisselets partout. Ici, on ne voit rien encore, mais l'air qu'on respire est plus doux. Heidi se retire en laissant la fenêtre ouverte et, quelques minutes après, elle sort, chaussée de gros souliers à clous, mais la tête découverte. Il faut qu'elle aille sur les chemins, dans les champs, au bord de la forêt; il faut qu'elle aille à la rencontre du printemps. Bien sûr, elle n'est plus la petite fille de jadis, mais elle a gardé sa spontanéité, sa ferveur devant la nature, son amour pour les choses et elle va sur le chemin vers Mayenfeld. En descendant, elle se dit "Si je pouvais le rencontrer, combien j'en serais heureuse!" Elle pense à lui comme à un ami très cher qu'on n'a pas revu depuis longtemps, et elle rit de se le figurer avec "un bel habit vert pomme et des pâquerettes en guise de clous à ses souliers" comme le dit la chanson.
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