Commentaires de livres faits par HELENE45
Extraits de livres par HELENE45
Commentaires de livres appréciés par HELENE45
Extraits de livres appréciés par HELENE45
Il n'a pas voulu de moi. Je ne demandais qu'à lui donner de l'amour, à le satisfaire, à le combler. Mais il a refusé tout ce que je lui offrais. C'est à ce moment-là que les meurtres ont commencé à Bradfield. Les flics m'appellent le Tueur Homo, et ils ont même demandé l'aide d'un profileur, sous prétexte qu'ils n'ont jamais rencontré un tel tueur en série...
A Bradfield, personne n'avait jamais eu peur. Je ne voulais que les aimer, mais ils ont eu peur de moi, parce qu'ils ne me connaissaient pas.
Ils ont eu tort. Ils ont tous eu tort d'hésiter. Faute d'avoir tenté l'aventure, c'est maintenant de la terreur que je vais leur imposer...
Un ado piégé en montagne, un jour de rando.
Une jeune femme soumise aux ordres d'une mystérieuse Grande Prêtresse.
Entre ces trois êtres si dissemblables en tout, il n'est qu'un seul point commun. Le Cheptel.
Intégrée à la cellule TEH d'Interpol – pour Trafic d'Êtres Humains –, l'équipe du capitaine Eloïse Bousquet remonte une piste rouge de sang. Celle d'un monde clandestin où l'homme n'est que bétail – une marchandise, un jouet – à la merci des vices des puissants...
— Tess, Bailey vous pouvez vous asseoir. Primo, j’aimerai savoir où dormait le bébé précisément, et qui l’a bordé ?
— Dans le berceau de notre chambre et nous deux, affirmèrent en duo les jeunes parents.
— Bon, je vais vous poser les questions nécessaires à l’enquête mais vous me répondrez chacun votre tour. OK. Honneur aux dames.
— A quelle heure exactement vous êtes vous rendu compte que votre enfant n’était plus là ?
— Il était 4h30 ce matin.
— Bailey ?
— Ca doit être ça.
Johnny, le cerveau tourbillonnant d’hypothèses, fit volte-face.
Megan ne comprenait pas comment elle était arrivée là, dans ce sous-sol. Elle avait une migraine qui lui donnait l’impression d’avoir la tête prise dans un étau. Elle se souvenait du bar, ce samedi soir, où elle avait passé la soirée avec ses copines de fac. Un peu trop d’alcool l’avait obligée à se rendre aux toilettes in extremis, ensuite le trou noir. Elle n’était pas du genre à prendre des risques inconsidérés, mais elle s’était laissée approcher par ce garçon aux allures de parfait gentleman. Il semblerait qu’il avait la main lourde sur la vodka. Reprenant peu à peu ses esprits elle comprit assez rapidement qu’elle était menottée d’une part et entravée par des liens de l’autre. La panique s’empara d’elle et lui fit perdre tout raisonnement. Elle se mit à hurler, ce qui eut pour effet immédiat de prévenir son ravisseur. Comprenant qu’elle n’avait fait qu’accélérer l’inévitable, elle sentit les larmes couler sur ses joues en entendant les marches craquer sous les pas décidés de son futur tortionnaire. Il apparut devant elle avec la même fausse candeur qui l’avait séduite dans ce bar. Rien dans son comportement n’aurait laissé transparaître la noirceur de son âme. Il émanait de lui une quiétude apaisante, elle s’était sentie désirée dans son regard, envahie d’un délectable frisson. Elle frissonnait toujours à présent, mais c’était d’horreur. Il posa une mallette sur le vieil établi. Le cliquetis de l’ouverture sonna l’aube de son enfer. Les instruments chirurgicaux miroitaient dans leur écrin tandis que Megan s’enfonçait plus en avant dans le chaos. Elle repensait à sa famille qu’elle ne reverrait jamais, à son avenir qui s’étiolait un peu plus chaque seconde. Il n’eut aucune difficulté à lui enfoncer la seringue dans le bras, elle était déjà ailleurs. Le cocktail paralysant fit son œuvre, elle était toute à lui, offerte et prête à subir sa pénitence. Elle avait baissé les armes depuis longtemps, prête à s’abandonner dans un sommeil qui n’en finirait jamais. Seulement, il n’en avait pas décidé ainsi et c’est avec effroi qu’elle réalisa qu’elle ne s’endormirait pas. Seul son corps aurait ce privilège. Son esprit, lui allait être aux premières loges.
Tamara s’était encore réveillée cette nuit-là avec l’impression qu’on lui arrachait les entrailles.
Du plus loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours été habitée par un profond mal-être, luttant perpétuellement contre cette étrange sensation de solitude. Elle se sentait incomplète, comme si une part d’elle-même demeurait inexorablement manquante. Peut-être n’était-ce que le reflet d’une enfance chaotique partagée entre une mère tyrannique et un père esclave de sa femme. Elle avait grandi sous le joug d’un modèle familial castrateur et s’était promis de ne jamais reproduire ce schéma lorsqu’elle serait mère à son tour. Avec le temps, elle avait compris que ce moment n’arriverait jamais. Il ne lui revenait en mémoire que peu de souvenirs de son adolescence, si ce n’est la profonde amitié qui la liait à James, le fils de leur voisin, qui subissait quant à lui les affres incessantes d’un père violent. De leurs deux solitudes était né un lien indestructible, un soutien mutuel dans un quotidien destructeur. Elle n’avait plus aucun contact avec lui, tout leur passé commun s’évanouissait comme s’il n’avait été qu’une illusion. Quelque chose l’empêchait d’accéder à ses souvenirs, comme un black-out qui aurait noirci les cases de sa conscience. En quête de soi, elle s’était instinctivement dirigée vers des études de psychologie, pensant trouver des réponses à ses absences.
En criminologue reconnue, elle usait à présent de son intuition et de son empathie pour profiler et appréhender toutes sortes de tueurs en séries.
Qui mieux qu’elle pouvait percevoir les différentes failles humaines…
Pas vrai ?
- J'en ai bien peur, Lieutenant.
Un silence lourd s'imposa avant que Brémont ne se sente obligé de décrire à voix haute ce qu'il voyait à présent parfaitement:
- Les têtes ne correspondent pas aux corps.
Avant de parvenir à le capturer, il avait eu la ferme intention de tuer l’animal, mais maintenant qu’il le sentait vibrer dans sa main, il n’en avait plus vraiment envie.
Chacun a une vie, pas deux.
Et il n’était pas Dieu.
Des doigts nerveux parcoururent la ceinture étroite pour la fixer autour de la fillette de huit ans. Donald Riggs indiqua le petit boîtier qui s'y trouvait accroché.
- Ça, mon chou, c'est comme un bipeur, pour que la police puisse te retrouver, expliqua-t-il avec nonchalance. Parce que maintenant, tu vas rentrer à la maison. À condition que ta maman soit bien sage. Est-ce que ta maman est sage, Hayley ?
La bouche de l'enfant remua, mais sans émettre de son. La petite se mordit la lèvre et leva vers lui un regard radieux d'innocence. Elle hocha la tête par trois fois. Il sourit et, lentement, caressa ses cheveux noirs.
Le quatrième jour sans sa fille devait mettre fin, pour Elise Gray, à une souffrance presque indicible. En proie à la colère, à la rage, elle culpabilisait à l'idée d'en vouloir plus encore à son mari qu'à l'inconnu qui lui avait enlevé son enfant. L'entreprise de Gordon Gray venait d'être introduite en Bourse, faisant de lui un homme fortuné et, du même coup, une cible pour le kidnapping. Certes, la famille était assurée, mais l'argent, Elise s'en balançait. Sa famille était sa vie et Hayley sa lumière.
A présent, assise au volant de la BMW, garée devant l'appartement, elle attendait que ce fumier l'appelle sur le portable qu'il avait joint à la demande de rançon. Pourtant, c'était Gordon qui mobilisait ses pensées. La compagnie d'assurance avait bien conseillé au couple de modifier ses habitudes, mais, bon Dieu, comment Gordon aurait-il pu changer les siennes ? C'était un homme qui, chaque matin, pour son petit déjeuner, préparait son café, grillait des toasts et alignait - dans cet ordre précis - une pomme, une banane et un yaourt à la pêche. Chaque matin. Espèce d'idiot, se dit Elise. Un idiot avec des rituels idiots, totalement idiots. Comment s'étonner qu'on t'ait guetté devant la porte ? Evidemment qu'on te repérerait, puisque tu sors tous les jours à la même heure pour chercher Hayley à l'école en suivant le même itinéraire. Pas un détour, pas un arrêt pour des bonbons. À l'heure tapante, pile-poil, tous les jours.
Elle se cogna la tête contre le volant, mais le portable sur le siège à côté d'elle retentit.