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Extrait

Extrait ajouté par CrystalM 2020-11-28T22:15:58+01:00

Prologue

Comment l’homme peut-il être aussi cruel ? Et pourquoi ? Quelles sont les raisons qui poussent des personnes à commettre des actes affreux tout en se montrant impitoyables, avec aucune once de remords face à des êtres humains ? Des êtres sans défense et apeurés. Ils déciment des familles entières sans que l’un d’entre eux ressente un minimum de peine ou même de la compassion dans la douleur qu’il inflige. Ils abattent de sang-froid des pères de famille, pour ensuite violer leur femme, tout ça devant les yeux encore innocents d’enfants.

Ces hommes-là ne ressentent ni la douleur, ni la peine, ni la pitié. Tellement de questions que je me pose depuis des années en étant impuissante face à autant d’atrocités. Je suis écœurée de l’être humain, c’est la pire espèce sur cette Terre. Surtout dans mon monde à moi. Car c’est bien connu de tous, il y a deux mondes ; celui des riches, où tout brille et tout est beau, et celui des pauvres, le mien, dissimulé derrière les magnifiques immeubles qui cachent la misère.

Des monstres insensibles, voici les nombreux hommes que j’ai été amenée à rencontrer. Des gens de pouvoir de mon pays savent ce qui se passe réellement, mais, comme partout, ils ne font strictement rien pour aider toutes ces personnes en détresse. Ils préfèrent les laisser plonger dans le désarroi, en faisant tout simplement croire qu’ils n’existent pas. Ils ferment les yeux, et s’endorment dans leur luxueuse maison, à l’abri de tous.

Nous sommes devenus inexistants, ils sont tous soudoyés et corrompus pour de l’argent. Toujours plus d’argent. Ils n’ont plus d’humanité.

Des enfants impuissants font face à la cruauté des hommes, se défendant seuls et comme ils le peuvent. Et savez-vous pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils désirent vivre. Parce que dans l’innocence de leurs pensées enfantines, ils rêvent de s’échapper pour vivre une existence meilleure et faire de leur vie un rêve. L’espoir, ils y croient tellement que pour eux cela va devenir une réalité. Ont-ils une chance de s’en sortir et de survivre ? Oui, pour une petite minorité seulement, qui a développé un courage hors du commun. Cette minorité qui est restée assez forte malgré les pires atrocités subies, pour agir le moment venu.

C’est ce que mon frère et moi avons fait, nous enfuir de Rocinha, la plus grande favela de Rio de Janeiro au Brésil, mais plus précisément, de la décharge.

Malheureusement, aujourd’hui, loin du Brésil et installée dans l’Idaho au nord des É.-U., je me retrouve cachée dans cette salle de bains, le cœur battant et le souffle court. Je suis armée d’un fusil-mitrailleur, et suis prête à faire feu, afin de sauver la vie de ma nouvelle famille, qui se trouve au rez-de-chaussée. Je pense à celui échoué au sol, et prie pour qu’il s’en sorte. J’ai réussi à prendre la fuite de manière que ce fou me poursuive jusqu’ici, l’éloignant des autres et les mettant par la même occasion hors de danger. Seulement, je n’avais pas vu que cette satanée pièce était équipée d’une seconde porte communicante avec une autre chambre.

Quelle était la probabilité que ce démon ouvre précisément cette porte-là, parmi toutes les autres de cet étage ?

Mais c’était sans compter sur mon destin complètement pourri, qui me sonne son énième rappel. Je pensais que je m’en étais tirée, que tous ces malheurs de la vie étaient réellement derrière moi. Finalement, lors de mon séjour au Mexique, j’avais eu raison de m’inquiéter sur mon sort, car, bien évidemment, je n’étais pas encore sortie de ce passé merdique. En définitive, je ne m’en étais pas dépêtrée.

C’est ce qui me traverse l’esprit à cet instant, avec face à moi, le pire psychopathe parmi tous ces hommes cruels, sorti tout droit de mon enfer. Je me demande si j’avais seulement ne serait-ce qu’une infime petite chance de pouvoir en réchapper. Chez moi, un vieil adage dit que le passé finit toujours par nous rattraper. Eh bien, j’en suis la preuve vivante. Pourtant, j’ai mis tout en œuvre pour sortir la tête de l’eau et réapprendre à respirer et cela m’a demandé des années, mais j’y étais enfin parvenue.

Je ferme les yeux un court instant, lasse d’avoir hérité d’un destin pourri. Un destin dont je ne voulais pas et qui s’est imposé à moi dès la naissance. Je jette un rapide coup d’œil à l’AK-47 que je tenais la seconde précédente encore dans mes mains, mais qui dorénavant trône au sol à deux mètres de moi. Un liquide chaud s’écoule le long de ma joue. Pas de doute, ce fumier a réussi à m’amocher, vu la douleur vive qui se fait ressentir au niveau de mon arcade. Dire que dans mon enfance, nous étions meilleurs amis. Seulement, lui connaissait ma destinée, vu qu’il était à l’origine de mon enfer.

— Comment as-tu pu croire un seul instant que je te laisserais filer, Tessalia ? Tu es à moi, susurre-t-il d’une voix à me filer des frissons d’horreur. Tu l’as toujours été.

— T’es un grand malade, grondé-je, je ne serai jamais à toi. Comment de meilleur ami enfant, tu es devenu cet être malfaisant ?

— Meilleur ami ?! s’exclame-t-il avec moquerie. Tu rêves, Tessalia ! Ton destin lié au mien a toujours été d’actualité. Sauf que tu étais bien trop stupide pour croire à seulement de l’amitié. Moi, l’enfant le plus gâté pourri par son malfrat de papa, ai toujours voulu de toi dans ma vie. Alors papa a tout mis en œuvre afin de réaliser le plus cher vœu de son unique fils adoré. Même si tu étais la fille de notre ennemi juré.

La tâche a été ardue, je te l’accorde. On a dû tuer des centaines d’innocents, dans d’horribles conditions et assez longtemps, afin que ton très cher papa Romario cède enfin à notre chantage, pour ramener le calme dans les favelas. Non, mais sans déconner ! Le numéro un des cartels brésiliens ayant des remords et se prenant pour mère Teresa. Quelle ironie, putain !

— Tu parles comme si c’était toi qui avais commis ces horreurs, mais tu n’étais qu’un enfant tout comme moi.

— Mais pas un enfant de chœur, ma très chère. Mon monde a été noir bien avant le tien.

— Je me fous complètement de ce qu’a pu être ta destinée ! Et puis, tu arrives trop tard. J’ai fait la mienne, de vie. Et je suis comme mariée aujourd’hui. À un homme, un vrai.

— Tu parles de ton biker à la con ?! s’esclaffe-t-il. C’est vrai que, sur ce coup, tu m’as impressionné. C’est un sacré gaillard avec toute sa panoplie de muscles à rendre jaloux les culturistes. Mais je pense que son image s’arrête là. Il n’est bon qu’à faire de la figuration.

— Un instant et je pourrais croire que tu es gay d’approuver mon choix d’homme. Au cas où, sache que sa musculature en dessous de la ceinture est tout aussi impressionnante, lui lancé-je sur le ton de la confidence, consciente d’envenimer les choses.

Je finis à peine ma phrase qu’il m’assène un puissant coup au niveau de la pommette. C’est exactement ce que je cherchais en le provoquant, car l’erreur qu’il vient de commettre me permet de saisir son arme et de me donner l’avantage pour essayer de prendre le dessus. Les dés sont lancés, tout un combat se déroule. Nous chutons au sol en roulant, nos mouvements tellement puissants et secs nous font traverser la porte de la salle de bains et atterrir dans la chambre adjacente. Les choses s’accélèrent au point où je n’arrive pas à savoir où nous en sommes. Néanmoins, une chose est certaine, je ne lâche pas. Et ce, jusqu’à ce que l’arme se trouve finalement coincée entre nos deux abdomens et qu’un énorme « boum » retentisse dans la pièce.

Source : kobo.com

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