Extraits

( Sam et Isabella)

-Si j'avais su que votre cheval n'était pas en état de vous porter, je l'aurais abattu.

Isabella poussa un cri horrifié.

-Vous n'auriez pas tué Petit Pois sucré? Malheur, elle ajoutait l'insulte au handicap.

-Vous avez appelé cette pauvre bête " Petit Pois sucré" ?

Elle redressa e menton et caressa l'épaule de son cheval.

-ça lui a comme un gant. Il est très doux.

-Evitez de prononcer son nom devant ses congénères ou il risque de mourir pour de bon - de honte.

Sam tapota la cendre de sa cigarette et leva les yeux vers la fenêtre de Bella. A travers les voilages, il l'aperçut qui discutait avec Sally Mae. Une scène intime qui fit naître en lui un douloureux désir de permanence.

-A condition que je réussisse à la garder en vie jusque là.

-Si tu as l'intention de la ramener avec toi à Hell's Eight, pourquoi prends-tu le risque de la conduire chez sa maman? J'ai entendu dire que sa mère était favorable à son union avec Tejala.

-Elle peut raconter ce qu'elle veut. Bella n'épousera jamais cette pourriture.

Tucker haussa ses larges épaules.

-Bien sûr, il est possible qu'une fois Tejala éliminé, une créature aussi ravissante que Bella refuse d'épouser un vaurien comme toi.

Sam tira une longue bouffée de sa cigarette.

-Je sais !

-Je plaisantais, idiot !

-Pas moi.

Tucker lui donna une petite bourrade.

-cette fille est folle de toi. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Elle te désire plus que tout au monde.

-C'est ce qu'elle croit. Mais quand le danger sera écarté et qu'elle se sera réconciliée avec sa mère, elle ne verra peut-être plus les choses de la même façon.

Tucker jura et envoya promener son mégot de cigarette d'une pichenette. Le bout incandescent rougeoya brièvement avant de toucher le sol.

-Tu veux cette fille, oui ou non?

-Oui.

-Alors pourquoi diable la mets-tu en situation d'avoir le choix?

-Parce que ce n'est que justice.

-On s'en fout que ce soit juste ou pas ! Elle te veut. Tu la veux. Attrape le bonheur pendant qu'il passe !

Sam lui lança un regard sardonique.

-Comme tu as attrapé Sally Mae?

Le visage de Tucker se ferma.

-C'est différent.

Sam sourit avec ironie. Il l'aurait parié.

-En quoi est-ce différent?

Tucker s'approcha du mégot qu'il avait jeté et l'écrasa sous le talon de a botte.

-Elle est blanche, je suis indien. Elle est quaker, je suis un flingueur. Nous sommes incompatibles.

Il se tourna vers Sam.

-Tandis que toi...

Il montra la fenêtre du premier.

-La seule chose qui se dresse entre vous, c'est ton stupide entêtement.

-Et une bonne dizaine d'années, grommela Sam.

Tucker secoua la tête.

-Parfois, tu es ton pire ennemi, Sam.

-Possible.

Il jeta sa cigarette et l'écrasa du bout de sa botte.

-Peut-être que je n'ai pas envie de me réveiller d'ici un an dans un lit vide, avec un paquet de regrets.

Extrait du livre à la page 66

...

-Où allons nous?

En guide de réponse, il pointa un doigt vers le nord.

-Une autre ville?

-Non

Elle mastiqua longuement avant de demander:

-Un endroit où il y a une baignoire?

-Non, mais un étang

-Je m'en contenterais

D'une petite secousse avec les rênes, il convainquit Petit Pois Sucré de maintenir l'allure.

-Vous avez envie d'un bain?

-Pas vous?

Un sourire familier apparut sur ses lèvres.

-Serais-ce un moyen détourné de me faire comprendre que je sens mauvais?

-Je ne me le permettrer pas

....

Folle de rage, elle versa l’alcool sur le bandage qui recouvrait la plaie. Elle se rendit compte immédiatement de ce qu’elle venait de faire et lâcha la fiasque.

– O, madre de Dios !

Le visage de Sam vira au rouge et sa bouche se tordit dans une grimace d’agonie. Bella n’avait jamais entendu les jurons qui sortirent en rafale de sa bouche tandis qu’il agrippait des deux mains le bandage trempé. Ni ceux qui suivirent une fois que l’alcool atteignit la plaie. Elle recula. Il allait la tuer !

Sam se leva. Bella s’enfuit mais il l’attrapa avant qu’elle ait fait cinq pas.

– Revenez ici.

Elle se retourna, toutes griffes dehors. Sam la maîtrisa sans aucune difficulté, simplement en lui enserrant les poignets de ses deux mains. Il respirait fort, comme s’il venait de courir des kilomètres, les yeux plissés, lèvres serrées.

Puis, soudain, il éclata de rire. Un vrai rire qui l’humilia jusqu’au tréfonds de son être. Un rire qui lui fit oublier à quel point il était beau. Un rire qui la fit se débattre sauvagement tandis qu’il lui écartait les bras et lui embrassait le bout du nez. Puis la bouche. C'était leur premier baiser et il ne lui avait même pas demandé la permission !

Finalement, partager le sac de couchage de Sam était bien moins exaltant qu’elle ne l’avait imaginé : il ne s’était strictement rien passé. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il la viole, évidemment, mais elle avait pensé que ce serait une expérience inédite… excitante ! Tout le monde n’avait pas la chance de passer la nuit aux côtés du sulfureux Sam MacGregor… Au lieu de ça, il avait installé entre eux une couverture de cheval roulée comme un traversin, il lui avait intimé l’ordre de dormir d’une voix bourrue et il lui avait tourné le dos. Franchement, ce n’était pas ce qu’elle était en droit d’espérer d’un homme dont la mauvaise réputation n’était plus à faire.

Elle se retourna, toutes griffes dehors. Sam la maîtrisa sans aucune difficulté, simplement en lui enserrant les poignets de ses deux mains. Il respirait fort, comme s’il venait de courir des kilomètres, les yeux plissés, lèvres serrées.

Puis, soudain, il éclata de rire. Un vrai rire qui l’humilia jusqu’au tréfonds de son être. Un rire qui lui fit oublier à quel point il était beau. Un rire qui la fit se débattre sauvagement tandis qu’il lui écartait les bras et lui embrassait le bout du nez. Puis la bouche. C'était leur premier baiser et il ne lui avait même pas demandé la permission !

-J'avoue que je ne comprends pas.Je suis venu vous sauver et vous voulez me tuer?

-Vous avez essayé de me tuer en premier!

-Comment ça?

-Vous avez renversé le chariot sur moi!

Une note de colère vibra dans sa voix.Manifestement,elle était sûre de son fait.

-J'ai renversé le chariot parce qu'il y avait quelqu'un dessous,prêt à m'attaquer,rectifia-t-il.

Elle cilla,attirant son attention sur son regard.Elle avait de longs cils,très épais,et de grands yeux bruns,presque noirs.

-J'étais à l'intérieur!

-C'est ce que j'ai cru comprendre.

-Vous m'aviez aplatie comme une crêpe!

À première vue,il n'y avait pas grand chose à aplatir,constata-t-il en posant les yeux sur son buste.Mais ses hanches compensaient très largement son absence de poitrine.Elle avait des courbes parfaites,exactement comme il les aimait.

" - Vous pourriez au moins vous soucier de ce que moi, je pense.

- Mais justement.

Bella donna un coup de pied rageur dans un caillou.

- Si c'était vrai, je ne serais plus vierge !

Il coupa le fil avec ses dents tout en l'observant entre ses cils.

- Vous croyez toujours que Tejala vous attrapera.

- Parce que c'est vrai.

- Et pour cette raison, poursuivit-il sans tenir compte de son intervention, vous êtes prête à perdre votre réputation avec moi.

- De toute façon, ils me croient coupable. Ma réputation est déjà perdue.

- Mais votre mari, lui, saura la vérité.

Bella aurait voulu avoir un autre caillou à proximité pour pouvoir donner un coup de pied rageur dedans. Ou, mieux encore, être assez près de Sam pour l'étrangler.

- Ça lui fera une belle jambe de savoir que je n'ai pas fauté si tout le monde est convaincu du contraire !

- Vous êtes assez intelligente pour choisir un mari qui sera au-dessus du qu'en-dira-t-on.

- Dans ma famille, les femmes ne choisissent pas leur mari.

- Mais elles choisissent leur amant ?

Il aurait pu lui épargner son ironie. Bella baissa d'un cran son chapeau trop grand, comme elle l'avait vu faire quand il était en rogne.

- Si l'opportunité se présente, oui.

- Et selon vous, je suis cette opportunité?

- Oui. Et si vous n'étiez pas aussi têtu, je n'alimenterais pas les ragots sans en avoir les avantages.

- Vous avez l'air bien sûre qu'on parle de vous ?

- Vous plaisantez ? Tejala a clamé d'un bout à l'autre du territoire qu'il allait me retrouver. Tout le monde doit se demander pourquoi je me suis enfuie, où je me cache, et ce qu'il me fera quand il me mettra la main dessus. Je pense que je suis le grand sujet de conversation de ces six derniers mois !

- Eh bien, au moins, ça les occupe.

Il secoua le caleçon long et se leva.

- Voilà. Ça devrait vous protéger un peu du frottement de la selle. Bella lui prit le vêtement des mains. Le tissu était propre et tout doux à force d'avoir été lavé. Sam avait cousu un cordon de serrage à la taille. Il était presque à la bonne longueur. Juste un peu trop long.

Elle leva les yeux vers lui.

- Vous avez l'œil.

- Normal, j'ai passé deux jours à étudier le modèle.

Elle voulait bien le croire. Il gardait constamment un œil sur elle pour vérifier qu'elle ne manquait de rien. Il avait beau lui raconter qu'il agirait de même avec n'importe qui, elle ne le croyait pas. Un homme ne maniait pas une aiguille et du fil pour quelqu'un dont il avait hâte de se débarrasser.

Il lui tendit un autre morceau de tissu.

- Et ceci vous soulagera un peu.

Bella regarda avec stupeur le bandeau sur lequel il avait cousu deux lanières en guise de bretelles. Il esquissa un geste en direction de sa poitrine.

- C'est pour que les dames se sentent plus à l'aise.

Les dames. Bella serra les lèvres.

- Merci.

- N'y voyez aucun traitement de faveur. Si vos blessures aux jambes s'aggravent, ça nous ralentira.

Elle soupira. Il ne pouvait pas s'empêcher d'alterner le chaud et le froid.

Comme si il avait peur qu'elle ait une trop bonne opinion de lui. "

Le cheval fit un écart.

Le dîner faillit tomber. Elle lui lança un regard furibond.

– Attention !

– Je fais toujours attention.

Elle choisit une lanière de viande avant d’envelopper le reste.

– Ça m’étonnerait.

– Pourquoi ?

Elle pencha la tête sur le côté.

– Parce que je pense qu’il vous importe peu de mourir et que ça vous pousse à prendre des risques insensés.

Le sourire de Sam s’effaça. – C'est ce que vous pensez ? – Sí . – Vous pensez trop.

– Vous devriez vous en féliciter.

– Pourquoi ?

– Parce que si je n’avais pas l’esprit occupé, je serais obsédée par la ville que nous sommes en train de passer sans nous arrêter. Je songerais à l’hôtel où j’aurais pu dormir sur un bon matelas, et la tristesse me gagnerait. La tristesse me rendrait triste et quand je suis triste, je parle. Et quand je commence à parler, je…

– D’accord, continuez à penser.

– Merci.

– Vous pensez trop.

– Vous devriez vous en féliciter.

– Pourquoi ?

– Parce que si je n’avais pas l’esprit occupé, je serais obsédée par la ville que nous sommes en train de passer sans nous arrêter. Je songerais à l’hôtel où j’aurais pu dormir sur un bon matelas, et la tristesse me gagnerait. La tristesse me rendrait triste et quand je suis triste, je parle. Et quand je commence à parler, je…

– D’accord, continuez à penser.