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Marc avait du mal à tenir debout à cause des coups reçus et il n'opposa aucune résistance quand l'officier vint se placer derrière lui pour lui enserrer le cou avec son bras.

- Je t'offre une dernière occasion de me raconter tout ce que tu sais sur Henderson, dit l'Oberst en appuyant le métal froid des pinces contre l'extrémité du nez ensanglanté de Marc.

Celui-ci envisagea d'inventer quelque chose pour faire plaisir à son tortionnaire, mais il savait qu'un mensonge ne ferait qu'aggraver son cas ; de toute façon, il avait l'esprit trop embrumé pour trouver une histoire convaincante.

- Je vous jure que je ne sais rien, sanglota-t-il, alors que son sang gouttait sur la manche de l'officier.

- C'est ce que nous allons voir, répondit l'Oberst en pinçant les narines de Marc pour l'obliger à ouvrir la bouche.

- Je vous en supplie, gémit le garçon.

Il sentit le bras serrer sa gorge.

L'homme de la Gestapo enfonça les tenailles dans la bouche de Marc et les referma sur une des dents du haut. Il exécuta un mouvement de torsion et le sang jaillit, accompagné d'une douleur qui dépassait de loin tout ce que M. Thomas avait pu lui infliger. La dent produisit un craquement sinistre quand l'Oberst l'arracha à la gensive de Marc, puis elle tomba sur le sol avec un petit bruit cristallin.

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Extrait ajouté par Kiwi_2 2021-10-22T14:16:00+02:00

Bébé, Marc Kilgour avait été abandonné entre deux pots de fleurs en pierre sur le quai de la gare de Beauvais, à soixante kilomètres au nord de Paris. Un porteur le découvrit couché à l’intérieur d’un cageot de fruits et s’empressa de le conduire au chaud dans le bureau du chef de gare. Là, il découvrit l’unique indice de l’identité du bambin : un bout de papier sur lequel on avait griffonné ces cinq mots : allergique au lait de vache.

Âgé maintenant de douze ans, Marc avait si souvent imaginé son abandon que ce souvenir inventé était devenu une réalité : le quai de gare glacial, sa mère inquiète qui l’embrassait sur la joue avant de monter dans un train et de disparaître pour toujours, les yeux humides, la tête pleine de secrets, tandis que les wagons s’enfonçaient dans la nuit et les nuages de vapeur. Dans ses fantasmes, Marc voyait une statue érigée sur ce quai, un jour. Marc Kilgour : as de l’aviation, gagnant des 24 Heures du Mans, héros de la France…

Hélas, jusqu’à présent, sa vie avait été on ne peut plus terne. Il avait grandi à quelques kilomètres au nord de Beauvais, dans une grande ferme délabrée dont les murs lézardés et les poutres ratatinées étaient constamment menacés par le pouvoir destructeur d’une centaine de garçons orphelins.

Les fermes, les châteaux et les forêts de la région séduisaient les Parisiens qui venaient s’y promener en voiture le dimanche, mais pour Marc, c’était un enfer ; et ces vies excitantes que lui laissaient entrevoir la radio et les magazines lui faisaient l’effet d’une torture.

Ses journées se ressemblaient toutes : la meute grouillante des orphelins se levait au son d’une canne qui frappait contre un radiateur en fonte, puis c’étaient les cours jusqu’au déjeuner, suivis d’un après-midi de labeur à la ferme voisine. Les hommes qui étaient censés accomplir ces tâches pénibles avaient tous été réquisitionnés pour combattre les Allemands.

La ferme des Morel était la plus grande de la région et Marc le plus jeune des quatre garçons qui y étaient employés. M. Thomas, le directeur de l’orphelinat, profitait de la pénurie de main-d’œuvre et recevait une coquette somme d’argent en échange du travail des garçons. Mais ceux-ci n’en voyaient jamais la couleur, et lorsqu’ils le faisaient remarquer, ils avaient droit à un regard courroucé et à un sermon qui soulignait tout ce qu’ils avaient déjà coûté en nourriture et en vêtements.

Suite à de nombreuses prises de bec avec M. Thomas, Marc avait hérité de la corvée la plus désagréable. Les terres de Morel produisaient essentiellement du blé et des légumes, mais le fermier possédait une douzaine de vaches laitières, dans une étable, et leurs veaux étaient élevés dans un abri voisin, pour leur viande. En l’absence de pâturages, les bêtes se nourrissaient uniquement de fourrage et apercevaient la lumière du jour seulement quand on les conduisait dans une ferme des environs pour s’ébattre avec Henri le taureau.

Pendant que ses camarades orphelins s’occupaient des champs, Marc, lui, devait se faufiler entre les stalles mitoyennes pour nettoyer l’étable. Une vache adulte produit cent vingt litres d’excréments et d’urine par jour, et elle ignore les vacances et les week-ends.

De ce fait, sept jours par semaine, Marc se retrouvait dans ce local malodorant à récurer le sol en pente pour faire glisser le fumier dans la fosse. Une fois qu’il avait ôté la paille piétinée et les déjections, il lavait à grande eau le sol en béton, puis déposait dans chaque stalle des bottes de foin et des restes de légumes. Deux fois par semaine, c’était la grande corvée : vider la fosse et faire rouler les tonneaux puants vers la grange, où le fumier se décomposerait jusqu’à ce qu’il serve d’engrais.

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Au-dessus, la fenêtre était fermée et Marc perdit un temps précieux en s’acharnant sur la poignée en cuivre. Sous le regard hébété du soldat, il poussa enfin le panneau vitré vers l’extérieur et sauta.

Il y avait moins d’un mètre jusqu’au sol, mais la jambe estropiée de Marc se déroba sous son poids. Il voulut amortir sa chute mais sa main heurta le bord tranchant d’une pierre. La douleur lui coupa le souffle le temps qu’il se redresse, il vit le torse musclé et effrayant de Sébastien se glisser par l’ouverture de la fenêtre.

Marc savait qu’il ne pourrait pas atteindre le champ où il avait caché la bicyclette avant d’être rattrapé par l’adolescent. Sa seule chance consistait à l’attaquer pendant qu’il était coincé dans la fenêtre.

Après avoir envisagé brièvement de le frapper avec les chaussures, Marc comprit que la meilleure arme était la fenêtre elle-même.

Devinant ce qui allait se passer, Sébastien se mit à beugler lorsque Marc se saisit du panneau vitré. Les bras collés le long du corps, l’adolescent ne put empêcher la fenêtre de se rabattre sur son crâne

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