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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-09T22:38:54+01:00

** Extrait offert par Jennie Lucas **

1.

Pour Lola Price, rien ne comptait plus que l’argent. Parce qu’il faisait la différence entre le bonheur et le drame, entre la joie et le chagrin. Elle l’avait appris à cinq ans et ne l’avait jamais oublié.

Élevée dans une caravane à la lisière du désert de Californie, dans une ville poussiéreuse où le travail était rare, elle avait vu sa mère, après le décès de son père, se débattre tous les jours avec les factures à payer. Celle-ci avait fini par se remarier mais cela n’avait fait qu’aggraver la situation.

À dix-huit ans, Lola avait appris qu’il n’y avait qu’une seule façon de protéger ceux que l’on aimait et de les garder en bonne santé et en vie : être riche.

Elle avait donc arrêté ses cours et déménagé à Los Angeles dans le seul but de sauver ce qui pouvait l’être encore de sa famille. Alors qu’elle n’avait ni talent ni formation, elle avait cru pouvoir devenir une star de cinéma. Mais sans argent, et sans réseau, elle avait tout perdu. Enfin, le peu qu’elle avait.

Aujourd’hui, elle avait un bébé de quatre mois et presque un million de dollars. Et alors ?

Elle prit une grande inspiration. On ne lui enlèverait plus jamais personne.

La voix de Sergei Morozov la ramena à la réalité.

— Je peux t’embrasser, Lolitchka ?

— M’embrasser ? dit-elle étonnée. Jamais !

Le Russe, un financier de Wall Street, était encore son employeur quatre mois plus tôt.

— Comme tu as accepté de sortir avec moi ce soir, j’ai cru que…

— Désolée, Sergei.

Autour d’eux, les couples dansaient. Ses deux grandes amies, Hallie et Tess, toutes deux nouvellement mariées à des milliardaires, n’étaient pas là. Elles adoraient pourtant les soirées mondaines comme celle de ce soir, un bal donné en faveur d’enfants déshérités. C’était le grand raout de novembre à New York, l’événement où il fallait être vu.

Toujours dans les bras de son ancien patron, la cinquantaine passée, tempes grisonnantes et teint hâlé, avec lequel elle dansait en se tenant à distance, elle n’avait d’yeux que pour les hommes en smoking jeunes et élégants qui tournaient autour d’eux et qui lui rappelaient Rodrigo Cabrera, son patron précédent. Le magnat de la presse espagnole lui avait donné froidement un chèque d’un million de dollars avant de la mettre à la porte de chez lui, enceinte et dévastée.

Sergei se racla la gorge.

— S’il te faut un peu plus de temps…

— Ce n’est pas le problème, Sergei.

Elle baissa les yeux. Elle n’aurait jamais dû accepter de sortir avec lui. Elle s’était laissé influencer par sa voisine, une veuve qui gardait occasionnellement son fils et voulait à tout prix qu’elle « s’amuse ». Avec les récents mariages de ses deux meilleures amies, elle s’était sentie très seule, ces derniers temps. Alors, quand Sergei Morozov lui avait proposé de sortir, elle avait fait l’effort d’accepter.

Pour l’heure, elle regrettait de n’être pas restée chez elle.

— Un homme t’a démolie, Lolita, dit-il. Il vous a abandonnés, toi et ton fils.

Étonnée, Lola releva les yeux. Elle n’avait jamais parlé à personne de Rodrigo, même pas à ses meilleures amies.

— Je n’ai jamais dit que j’avais été abandonnée…

— Tu étais toute seule pendant ta grossesse et pour la naissance.

Il la serra un peu plus fort dans ses bras.

— Et si je t’épousais ?

Sidérée, elle retint son souffle.

— M’épouser ?

Le P-DG, le type même du Russe lourdaud, la regarda, l’œil mouillé.

— Cela fait un moment que je te désire, Lola. Si ton prix c’est le mariage, alors je t’épouse.

Sous le choc, elle écarquilla les yeux.

Sergei Morozov n’était pas un mauvais bougre. Elle avait été son assistante pendant toute sa grossesse. Il était riche, présomptueux mais pas cruel. À dix-huit ans, elle se serait empressée d’accepter. Dommage pour lui, elle en avait maintenant vingt-cinq, un compte en banque bien garni et le cœur en miettes.

— Je suis très flattée, dit-elle. Vraiment, mais…

— Épouse-moi, Zvezda Moya ! Je te couvrirai de bijoux, je te…

— Désolé de vous interrompre, lança une voix derrière eux.

Une voix de basse, chaude et sensuelle qu’elle reconnut aussitôt, bien qu’elle ne l’ait pas entendue depuis plus d’un an. Une voix qu’elle n’oublierait jamais.

Lentement, elle se retourna.

Rodrigo Cabrera dansait près d’eux sur la piste, superbe dans un smoking qui flattait son physique de beau gosse musclé.

Cheveux noirs, regard de braise, pommettes saillantes et joues creuses ombrées par une barbe d’un jour parfaitement entretenue, il était encore plus séduisant qu’un an plus tôt. Il se dégageait de lui une impression de puissance, d’autorité et une très grande sensualité. L’homme était redoutable. Elle en savait quelque chose.

— Rodrigo ?

— Lola…

Ses lèvres, cruelles et terriblement sensuelles, s’incurvèrent.

— Cela fait une éternité, dit-il, lâchant sa cavalière.

Lola flageola sur ses jambes tandis que des souvenirs de leur liaison, brève mais torride, affluaient à sa mémoire. Comme elle avait aimé cette période ! Le plaisir. Le bonheur. Les rires et la certitude que pour la première fois elle n’était plus seule…

Bouleversée, elle s’efforça de sourire.

— Que fais-tu ici ?

Il se glissa entre elle et Sergei avec une grâce presque féline.

— Si vous permettez, dit-il au magnat russe sur un ton supérieur très déplaisant.

— Justement je ne permets pas ! rétorqua le Russe.

— Soyez gentil de nous laisser, Sergei. Je vous rejoins très vite, lui dit Lola.

— À la fin de cette danse, insista Sergei.

— Si cela plaît à cette dame, répliqua Cabrera.

En maugréant, le Russe s’éloigna, les laissant face à face.

— Si je comprends bien, tu vis à New York, dit Rodrigo froidement.

— Tu es là pour affaires ?

Il eut un sourire conquérant qui découvrit deux rangées de dents très blanches et bien alignées.

— Évidemment ! Sinon, pourquoi serais-je là ?

Il agita la main en direction de Sergei qui attendait au bord de la piste, les foudroyant du regard.

— Je lui fais signe de s’en aller, lâcha-t-il avec dédain. Mais, dis-moi, il veut t’épouser ?

— Pourquoi pas ? Il n’y a que toi pour haïr le mariage à ce point !

— Tu as un nouveau milliardaire à tes pieds !

— Eh oui ! Tout le monde ne me hait pas… Comme toi.

— Je ne te hais pas, Lola. Je te méprise. C’est différent.

Ses yeux noirs brillaient méchamment.

— Je suppose que tu as déjà dépensé tout l’argent que je t’ai donné… Alors, tu vas dire oui à ce Russe ? Je dois te féliciter ?

Lola plissa les yeux. Que dirait-il s’il savait qu’elle n’avait accepté son argent que pour une seule raison : elle était enceinte ?

Prendre cette somme avait heurté sa fierté mais peu importe. Elle l’avait fait pour son bébé, pour qu’il ne connaisse jamais, comme elle, la faim. Et ne voit pas sa mère pleurer parce qu’elle ne peut pas payer ses factures. Pour que ses camarades d’école ne se moquent pas de ses vêtements usés ou démodés et pour que ses maîtres ne lui reprochent pas de s’endormir en classe — comme ils l’avaient fait pour elle —, ignorant les soirées passées à s’occuper de sa fratrie en l’absence de leur mère, de service toute la nuit.

Et, surtout, parce que Jett ne devait jamais savoir ce que c’était que se retrouver sans famille.

Accepter l’argent de Rodrigo, c’était s’assurer que personne ne lui enlèverait son enfant.

Personne, sauf peut-être Rodrigo lui-même.

Malgré elle, elle lui serra l’épaule à travers sa veste de smoking. Un père avait des droits. Et bien qu’elle ait encore presque tous les dollars qu’il lui avait donnés, elle savait qu’il était beaucoup plus riche qu’elle. Assez pour obtenir tout ce qu’il pouvait désirer. Y compris Jett.

Elle avait été son assistante pendant deux ans avant qu’ils ne deviennent amants. Elle savait combien il pouvait être dur, et se venger de ceux qui le décevaient.

Elle soupira.

Il faut dire qu’il avait de bonnes raisons d’avoir une piètre opinion d’elle. Après ce qu’il avait appris de son passé…

Pour l’heure, il était à New York pour affaires. Il y venait souvent et possédait même une maison à Soho. Mais ils ne fréquentaient plus les mêmes cercles, maintenant, et ne pouvait pas être au courant de l’existence de Jett.

S’il l’apprenait…

Non, il ne fallait pas qu’il sache.

Le visage du géant de la presse espagnole se durcit.

— Alors ? Tu vas l’épouser ?

— Je n’ai pas pris de décision.

Il la serra un peu plus contre lui.

— C’est un mensonge ?

— Qu’est-ce que ça peut te faire ?

— Rien, en effet. Je me demandais simplement si je ne devrais pas lui dire quel genre de femme tu es.

Elle se raidit.

— Ah… Et quel genre de femme suis-je donc ?

— Tu es une menteuse, Lola. Mais une ravissante menteuse.

Il s’écarta pour parcourir des yeux sa tenue, une robe à manches longues en jersey noir, assez quelconque.

— Superbe, même, ajouta-t-il en continuant de danser avec elle. Mais tu es laide à l’intérieur. Tu ferais n’importe quoi pour de l’argent. N’importe quoi…

Il l’aurait giflée que ça n’aurait pas été pire. Mais elle n’en laissa rien paraître. Il pouvait l’insulter, elle ne lui ferait pas le plaisir de lui montrer qu’il la blessait. À la fin de cette danse, il partirait et elle ferait en sorte de ne jamais le croiser de nouveau. Pour qu’il ne puisse pas lui enlever Jett.

Lola pencha la tête et le regarda, l’air ironique.

— Ah bon. Puisque tu me trouves si moche, pourquoi ne vas-tu pas danser avec quelqu’un d’autre ?

— Pourquoi ? Es-tu donc si pressée de retrouver les bras de ton amant ?

Qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Qu’elle avait cédé aux avances de Sergei ?

Comme le morceau touchait à sa fin, elle s’arrêta.

— Bien, c’est fini. Et je ne me suis pas du tout amusée. Allez, va donc chercher une autre femme à torturer !

Interdit, Rodrigo s’arrêta.

— C’est tout ce que tu trouves à me dire ? Après un an !

Leurs regards se soudèrent. Et, brusquement, elle détourna les yeux. Dire qu’ils avaient été si proches… À cette époque-là, elle lui avait beaucoup parlé, mais elle ne lui avait pas tout dit.

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