Alix soudain s'arrêta de lire le poème. Il y eut un silence. Long. Tous les regards se tournèrent vers la jeune fille.
- Eh bien, Alix, poursuis, s'il te plaît, demanda doucement monsieur Monot.
Alix avala sa salive, prit son élan. Aucun mot ne sortit.
- Il te reste un seul vers.
La voix reprit, tremblante, mal assurée.
- "Il avait eu le temps de vivre."
Sa voix s'étrangla.
"Il avait eu le temps de vivre." Maxence ferma les yeux.
La voix du prof s'éleva, comme si de rien n'était. Avait-il remarquer l'émotion d'Alix ?
- Prenez des notes du commentaires que je vais vous faire. Dans ce poème, Boris Vian...
Maxence n'osa pas regarder Alix. Lili l'observait. Le regard de Lili allait de lui à Alix. Il devait se méfier d'elle. L'amour donne de l'instinct, des pouvoirs de discernement. Elle risquait de comprendre.
Il se sentait mal. Il avait du mal à respirer. Il attrapa sa feuille pour noter le cours. "Penser à Schnaffs. Je dois penser à Schnaffs", songea-t-il.
Soudain, Maxence surprit le regard de Lili sur sa feuille. Il réalisa qu'il avait écrit des mots sans même s'en apercevoir. Il tressaillit. Dissimula la feuille sous le livre devant lui. Une feuille sur laquelle était écrit :
"IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE."

Qu'est-ce qui court autour
Du jardin sans bouger ?

Pâle, pâlot, poli, placide est mon visage.
Il est environné d'étincelles de feu.
Solitaire, la nuit, il attire les yeux.
Le jour le rend blafard, le grand soleil l'outrage.
Parfois, je diminue, et, tout maigre, je suis.
Un croissant trempé dans le café de la nuit.

Belle,
Parce qu'il gèle.
Dure,
Par la froidure.
Lisse,
Pour que tu glisses.

On peut marcher tout droit et tourner en rond.
Dans cette prison.

Un blanc tapis,
Avec ses fronces et ses plis
Que l'hiver
A tiré pour cacher la terre.

Plus on l'aperçoit
Moins on voit.

A son pied
S'assied
Le Roi des nains,
C'est le parapluie des lutins

Ce qu'on me confie
Je le multiplie.

L'enfant de son père
L'enfant de sa mère
Le fils de personne

L'hiver a bien du talent :
Il dessine au crayon blanc
Des arbres étincelants.

Dites-moi qui est-ce qui
Peut voyager jour et nuit
Sans jamais quitter son lit ?

Quand elle est tombée
On ne peut la ramasser

Ventre de lin,
Cou de satin,
Ailes en faucilles,
Babil en trilles,
Plumes de tulles,
Oeil de velours
Et voyages au long cours.

Jolis, joyeux joyaux,
Ces rubis à noyau,
Ronds, rouges ou vermeils,
Font des boucles d'oreilles,
Des billes pour les anges.
Cependant, tu les manges.

- Est-ce que quelqu'un aurait une dent contre l'équipe de Quidditch de Griffondor ? interrogea Hagrid d'un ton angoissé. D'abord Katie, maintenant Ron...
- Je ne vois pas qui voudrais détruire une équipe de Quidditch, répondit George.
- Dubois aurais sûrement essayé avec celle de Serpentard s'il y avait pu y arriver en toute impunité, assura Fred, dans un souci d'impartialité.

- Voici maintenant l'équipe de Serpentard, menée par le capitaine Flint. Il a effectué quelque changements parmi ses joueurs et il semble qu'il ait privilégié la taille par rapport à l'intelligence...

Dans le dernier tiers du XIIe siècle, les principaux souverains d'Occident, les rois d'Angleterre, de France, de Castille, d'Aragon et de Sicile, sans qu'on puisse les taxer d'hostilité envers les ordres, ont cherché à réduire les privilèges concédés par le passé à ceux-ci dans leurs Etats. C'est le cas en Catalogne où le roi d'Aragon, également comte de Barcelone, veut se rendre totalement maître de la basse vallée de l'Ebre...

Je ne leur demande pas d'être amis avec moi, juste de me lâcher, de m'oublier, de ne plus me voir.

Pour moi, tout est gris, un perpétuel orage tonne au-dessus de ma tête. Je suis comme une vache qui marche vers l'abattoir en raclant ses sabots sur le bitume, muette, la détresse enfoncée dans le gorge comme un poignard.

C'est la machine contre la nature. Au début, on croit que la première gagne, elle rugit, elle accélère, elle met la gomme, elle se fait remarquer, elle roule des mécaniques. Mais finalement, celui qui reste, serein, tranquille, majestueux, celui qui ne prend pas de risque, c'est le grand plafond bleu.

- Te limite pas, oublie les codes, les genres, la mode. Ce que tu as envie d'entendre, tu le mets. Respect, frère, et liberté.

Dans la lumière du petit matin, le mouettes perchées sur le toit de l'hôtel de vile semblent avoir été recouverte d'une épaisse couche de peinture blanche. En les voyant se détacher sur le ciel bleu délavé, je suis envahie par le sentiment de n'avoir jamais rien vu de plus magnifique de ma vie. Les averses orageuses sont époustouflantes : éclats de verre tombant des nuages, remplissant l'air de diamants.

Des instants, des moments de quelques secondes à peine : aussi fragiles, sublimes et désespérés qu'un papillon battant des ailes pour contrer une bourrasque.

Vous croyez peut-être que le passé a quelque chose à vous apprendre. Vous croyez peut-être que vous devriez l'écouter, tendre l'oreille pour distinguer ses murmures, vous pencher vers lui, vous mettre à quatre pattes pour accueillir le souffle de sa voix en provenance de la terre, de lieux disparus. Vous croyez peut-être qu'il contient un message pour vous, qu'il y a une leçon à en tirer.

Une amitié indestructible de plus de dix ans réduite à néant par un coup de scalpel ou de rayon laser. Ce passé commun et tout ce qu'il représente s'éloignent à la façon d'un ballon dont la ficelle vous glisse entre les doigts.