Hillbilly, Tome 1

Un premier tome satisfaisant, qui présente un univers très particulier.

C'est une sorte de comics dark fantasy, qui plante un décor du Sud profond des U.S.A, à l'heure du XVIIIe ou XIXe siècle. Avec toutes ses vérités historiques, - les architectures, les populations très communautaristes, le système esclavagiste -, mais avec une part de religion qui coexiste avec le folklore au travers de personnages comme les sorcières, les bêtes ensorcelés, les trolls…Des monstres que chasse justement Rondel, le personnage principal.

J'ai beaucoup aimé Rondel. Un marginal aveugle et baraqué, qui n'est pas exempt de blessures autant émotionnelles que physiques, et dont on suit différentes aventures selon les chapitres. J'ai trouvé que c'était un personnage touchant.

L'auteur le dit dans les pages de fin, il n'a pas pu développer autant ses histoires et son univers comme il l'aurait voulu, à cause des impératifs éditoriaux. C'est pour ça que les différents bouts d'histoires, réunis dans cette anthologie, m'ont donné l'impression d'être un peu trop synthétiques.

Mais quand y'en a plus, y'en a encore ! Et c'est avec plaisir que je me plongerai dans les tomes suivants.

Hillbilly c’est un homme qui tranche des êtres maléfiques ; c’est un aveugle larmoyant bien plus clairvoyant que bon nombre de villageois ; c’est de la barbe, de l’hémoglobine, des sortilèges et du muscle velu !

Eric Powel est connu pour faire de ses recueils de nouvelles une histoire claire à la fin de ses sagas.

Malheureusement ici nous en sommes resté à des nouvelles, bien écrites, bien mises en scène, mais seulement des nouvelles, moi qui avais adoré Chimichanga.

Tout de même, Rondel est un bien étrange personnage que l’on va suivre avec le plus grand intérêt dans sa quête d’extermination de sorcières.