Extraits

Elle secoua légèrement la tête,toujours prise au piège dans son regard.Ou peut-être que c'était lui qui était pris au piege dans le sien.

-Ian.

des pas s'approchèrent d'eux.

-Ian,que diable fais-tu là?

il lutta pour détourner son regard d'elle et vit phineas qui se tenait à cotéd'eux.

-Quoi?

phineas le regarda d'un air embarrassé.

-pourquois tabasses-tu Toni?

il cligna des yeux et jeta un coup d'oeil a la femme qu'il avait épinglée au plancher.

-vous êtes ...Toni?

– Tes rendez-vous ne se passent pas bien ? chuchota Gregori.

– J’ai l’impression de mener des entretiens d’embauche. Je n’ai pas d’affinités avec elles.

Contrairement à ce qu’il ressentait avec Toni. Gregori posa une main sur l’épaule d’Ian.

– Mec, tu peux y arriver. Si tu as obtenu une pinte de sang chaque nuit, pendant plusieurs siècles, c’est que tu dois avoir charmé des femmes.

Ian soupira.

– Je n’ai jamais été très subtil. Personne ne s’attendait à ce que je le sois. J’avais l’air très jeune, même si je me sentais vieux à l’intérieur. Et maintenant que j’ai l’air vieux à l’extérieur, je me sens comme un adolescent pubère à l’intérieur. Je ne sais pas ce que je dois leur dire.

– Tu n’as qu’à travailler sur tes habiletés en communication. Premièrement, exerce-toi à être un bon auditeur. Les femmes aiment parler de leurs sentiments. Même si tu penses que c’est totalement ennuyeux, hoche la tête de temps en temps et continue à les écouter.

– D’accord.

– Tu devrais répondre avec des phrases du genre « Comme c’est intéressant. Dites-moi-en davantage. »

– Comme c’est intéressant, répéta Ian. Dites-moi-en davantage.

– Voilà. Et voici une autre bonne phrase « Vous avez totalement raison. Vous êtes très futée. » Les femmes aiment être complimentées sur leur intelligence.

– D’accord.

Ian répéta les phrases.

– Merci.

Il retourna à la table avec Gregori. Vanda s’était déjà éclipsée à son bureau.

– Bonne nuit, Ian.

Toni lui sourit timidement.

– Bonne nuit, Toni.

Bon Dieu, il voulait la toucher. Il voulait l’embrasser de nouveau.

Gregori lui donna une tape sur le dos.

– À plus tard, mec. Toni, tu viens ?

Il la guida vers la piste de danse.

Ian poussa un soupir de résignation et fit signe à la prochaine femme de s’avancer.

– Hé, je suis Amy.

– Je vous en prie, assoyez-vous.

Ian jeta un coup d’oeil à Gregori. Il tenait Toni près de lui. C’était nécessaire pour se téléporter avec une mortelle, mais ça ne voulait pas dire que c’était plus facile pour lui de regarder la scène.

– Mon Dieu, je vous ai trouvé si séduisant, quand j’ai vu votre photo sur Internet, commença Amy. Je vous jure que vous êtes encore plus séduisant en personne !

– Comme c’est intéressant, murmura Ian. Dites-moi en davantage.

Merde. Toni venait de passer ses bras autour du cou de Gregori.

– Vous voulez que je vous parle encore du fait que vous êtes beau ? demanda Amy. N’est-ce pas un peu vaniteux ?

– Vous avez totalement raison. Vous êtes très futée.

– Vous n’êtes qu’un abruti ! Au revoir !

Elle se leva et s’en alla en marchant avec raideur.

Il gémit. Cette nuit infernale ne finirait jamais.

Elle se tortilla en tentant de lui asséner un coup de genou. Il poussa un grognement et la bloqua avec son propre genou. Lentement, il se coucha sur elle, puis l’immobilisa. Son corps était merveilleusement chaud, et le sang qui circulait en elle au rythme des battements de son cœur l’animait d’une force vitale qui le faisait trembler de désir

-La petite chienne.

Ian se raidit.

-Elle ne mérite pas qu'on la traite ainsi.Elle tente de sauver son amie,qui est en danger.

Les sourcils de Vanda s'arquèrent.

-es-tu entrain de la défendre,maintenant?Je croyais que tu était fâché contre elle.

-Je ne suis pas fâché.

Il marcha a pas mesurés à travers le bureau.

-J e suis confus.

-Pourquoi?Ce problème est vraiment facile à résoudre.

Il s'arrêta.

-Tu crois?

-Bien sûr.Il n'y a qu'à la congédier et à effacer sa mémoire.Elle ne sera alors plus une menace et elle sortira de ta vie pour toujours.

Sortir de sa vie?Une vague de panique déferla en lui.Comment pourrait-il supporter de la perdre?

-Mais...et son amie?

-On s'en fiche.Elle ne te doit pas d'argent.

-Elle est prise au piège dans une clinique psychiatrique...

-Ouais,par un oncle maléfique.Ça me fait presque pleurer.Il s'agit d'une personne.D'une mortelle.Et Toni était prête à tous nous exposer au danger à cause de cela.

-Seulement parce qu'elle se soucie profondément d'elle,protesta Ian.

-Elle n'est pas la seule,murmura Vanda.

Ian la regarda en fronçant les sourcils.

-Bon,d'accord,je l'admets.Je me soucie d'elle.Je ne serais pas si contrariés,si ce n'était pas le cas.

Il y a une semaine,tu m'as juré que tout ce que tu voulais était une femme vampire.J'ai ici une liste de 20 femmes vampires que j,ai rencontrées personnellement et qui sont désireuses de faire ta connaissance.Tu pourrais commencer à les voir ce soir.

Il y a une semaine,ça aurait été merveilleux.Toni était cependant dans sa vie,à présent,et tout avait changé.

-Je ne veux pas fréquenter une autre femme.Retire mon profil de ce site de rencontres.

-Ian,elle avait l'intention de nous trahir.

-Mais elle ne l'a pas fait.Elle n'a jamais rien fait pour nous nuire.

Il était finalement capable de reconnaître sa situation difficile.Elle voulait sauver Sabrina parce qu'elle l'aimait.Et elle ne l'avait pas exposé parce qu'elle se souciait de lui.Il avait vu cela très clairement sur son visage,quand elle l'avait frénétiquement cherché dans le stationnement.Elle se souciait vraiment de lui.Mais en même temps,elle ne pouvait pas se résoudre à laisser tomber son amie.Son coeur était divisé en deux.

Tout ce qu'il avait à faire était de l'aider à sauver son amie.Ainsi,elle ne serait plus tir.e dans deux directions opposées.Elle serait libre de s'abandonner entièrement à lui.

Et c'était cela qu'il voulait plus que quoi que ce soit.Il voulait que Toni soit libre de l'aimer.Elle était celle qu'il voulait.

Il étudia son beau visage – ses hautes pommettes, sa mâchoire délicate, et ses yeux verts qui le captivaient. Certains vampires prétendaient que les mortels n’avaient aucun pouvoir d’aucune sorte. Ils avaient tort. Leurs yeux se rencontrèrent, et il oublia de respirer. Il y avait quelque chose de caché dans ces profondeurs vertes. Une solitude. Une blessure qui semblait trop vieille pour son jeune âge. Pendant un instant, il eut l’impression de voir la réflexion de sa propre âme

Le cœur d’Ian se mit à battre plus rapidement. Ce n’était pas ce qu’il avait prévu, pour la chasse à son véritable amour, mais c’était mieux que rien.

– Ça pourrait bien fonctionner.

– Bien sûr que ça fonctionnera. J’ai une caméra numérique juste ici.

Vanda ouvrit un tiroir.

– Nous prendrons ta photo et compléterons ton profil. Ça prendra quelques heures.

– Quelques heures ?

– Le profil est plutôt détaillé. Il faut écrire un essai.

Son visage s’illumina.

– Je sais ! Je le ferai.

– Toi ? Pourquoi ?

– Parce que je suis une femme et que je sais ce que les femmes veulent entendre. C’est brillant !

Elle s’empara d’un stylo et d’un bloc-notes.

Son offre était très attrayante, puisque Ian n’avait aucune idée de ce qu’il devrait écrire dans un essai.

– Souviens-toi que c’est important pour moi que tu sois honnête.

– Bien sûr. Mais reviens à la réalité, Ian. Nous ne pouvons pas dire que tu as 500 ans, dans ton profil.

– J’ai 480 ans.

Elle tapota le stylo sur le papier, en mode attente.

– D’accord.

Il poussa un grognement.

– Tu peux dire que j’ai 27 ans.

– Super.

Elle nota son âge.

– Et quelle taille as-tu, maintenant ?

– Six pieds et deux pouces.

Il fronça les sourcils.

– Assure-toi de dire que je veux une femme honnête et loyale. Intelligente et jolie, aussi.

– Aucun problème. Souris, maintenant, et montre-moi cette fossette.

Elle souleva la caméra.

– Et ne t’inquiète pas de quoi que ce soit. Je vais te rendre irrésistible.

- Que fais-tu, jeune femme? Tu n'as pas encore changé de vêtements!

-Pardon?

- Tu ne peux pas aller dans une boîte de nuit habillé comme ça.

Carlos râla

-Allez, viens te préparer.

Il l'agrippa par le bras et la traina vers sa chambre à coucher.

Ian sembla confus.

-Vous avez... l'habiller?

-Ne vous en faites pas. Je vais m'assurer qu'elle soit totalement fabuleuse.

Elle souleva son menton d’une façon telle que cela signifiait qu’elle refusait de divulguer de plus amples renseignements. Elle avait par contre mentionné, un peu plus tôt, qu’elle avait tendance à devenir fortement contrariée chaque fois qu’elle se faisait attaquer par des vampires. Le soleil allait bientôt se lever, et Ian ainsi que les autres vampires allaient être plongés dans leur sommeil mortel. Ils seraient couchés toute la journée sans défense et vulnérables, et leur garde semblait entretenir une rancune envers eux

Le regard de la femme plongea vers le sud et s’y attarda. Elle fut bouche bée. Oui, ces 12 années de croissance avaient été bénéfiques. Il fit un brusque mouvement vers l’avant et la fit tomber sur le tapis. Elle continua à lui donner des coups de poing, et il s’empara donc de ses poignets pour l’épingler au sol

Le livre vola derrière lui et renversa la lampe. La lumière vacilla et s’éteignit. Sa vision supérieure lui permit de voir la silhouette sombre filer vers la porte. Il se lança à sa poursuite à grande vitesse. Il était sur le point de poser les mains sur elle quand elle se retourna sur elle-même en lui lançant un coup de pied en pleine poitrine. Il tituba vers l’arrière. Merde alors. Elle était plus forte qu’il se l’était imaginé, et il avait trop souffert pour obtenir sa poitrine plus large et plus virile