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En rencontrant Mlle Daphne Honeycote pour la première fois, Benjamin Elliot, comte de Foxburn, eut deux pensées distinctes.
La première fut qu’elle semblait être un bon parti pour son très convenable protégé, Hugh. Ses cheveux dorés étaient lissés en un modeste chignon sur la nuque, et le col de sa robe était assez haut pour être admis dans un couvent. Toute sa personne irradiait la lumière, la bonté et la pureté.
La seconde pensée du comte concernant Mlle Honeycote fut qu’il devrait probablement décrocher du mur de son cabinet de travail le nu la représentant.
Pour être honnête — et à son vif regret — Mlle Honeycote n’était pas totalement nue sur cette toile. Elle était assise de dos sur une méridienne bleu saphir, sa robe délacée jusqu’au creux des reins exposant ses épaules graciles et la ligne souple de son échine. Le regard qu’elle jetait par-dessus son épaule était serein et posé.
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