Hors d'atteinte
Classement en biblio - 7 lecteurs
extrait
L'hôtel était confortable, en effet, la chambre qu'on lui donna claire et relativement spacieuse. Frédérique cependant prit cette émigration comme une déchéance. Noël parti, après l'avoir confiée aux soins de la patronne, qu'il connaissait - il demanda même à Frédérique de ne pas dire qu'ils étaient à Monte-Carlo depuis plusieurs jours -, elle s'allongea sur le lit, mortifiée, comparant sa situation à celle d'une femme entretenue qui soit a cessé de plaire et appelle moins d'égards, soit subit le contrecoup des ennuis de son protecteur, et les deux hypothèses lui déplaisaient également. Elle jugeait Noël pingre, en même temps se posait des questions à son sujet : d'où venait son argent ? En quoi consistaient ses affaires ? Qu'attendait-il d'elle ? Ces questions n'étaient pas nouvelles, mais elle avait très tôt cessé de s'y intéresser. L'éloignement de Noël les réveillait, et le rendait énigmatique.
Afficher en entierCommentaires récents
Comme le titre ne l'évoque pas du tout, Emmanuel Carrère nous fait connaitre avec cette fiction le milieu du jeu, des casinos.. Une femme établie (avec homme, enfant,appartement, un poste d'enseignante...) découvre presque en famille les établissements spécialisés. Si elle se met sur son 31 c'est pour ne pas dépareiller. Son initiation est turbulente et si certains hôtels n'ont plus de secrets, elle joue un jeux avec conviction et avec un inconnu elle connaitra l'art et la manière de pratiquer même tard la nuit ou au petit matin pour perdre. Rien ne va plus donc ruinée, elle va le malmener...
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On parle ici de la "vie" d'une joueuse compulsive. J'avais dans l'idée d'apprendre des choses, mais je n'ai rien tiré de particulier de ce livre...J'ai lu mieux d'Emmanuel Carrère !!!
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Date de sortie
Hors d'atteinte
- France : 1988-04-01 - Poche (Français)
Activité récente
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Résumé
Quatrième de couverture
Frédérique est professeur de collège. Elle vit avec son fils Quentin, séparée du son mari Jean-Pierre, qu'elle voit souvent, avec qui elle passe parfois des vacances. Ainsi les quelques jours de la Toussaint, à Trouville. Si on allait finir la soirée au casino ? La roulette ? Un jeu simple. Frédérique a trente six ans. Elle joue pour la première fois le 36, perd, rejoue, gagne. Et rentre à Paris. Elle étudie, comme on prépare un concours, les différentes catégories de mises : plein, transvrsale, cheval, sizain... Et repart jouer. Par passion ? Allons donc. Ces vertiges lui vont mal. Son lot, c'est l'envie de les éprouver. Un jour pourtant, sans rien décider, elle abondonne à la roulette la conduite de sa vie et se met au pied du mur, en espérant, après l'avoir sauté être enfin délivrée, hors d'atteinte...
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