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Extrait

Extrait ajouté par MaevaCerise 2017-06-17T15:16:31+02:00

De ma main libre, je tambourine à la porte sans délicatesse et jette tout de même un œil au gamin qui s’est laissé porter sans émettre le moindre son ni chercher à se débattre.

Il est bizarre ce gosse. Il devrait être épouvanté. Il devrait pleurer de trouille. En général, je leur fais facilement peur. Mais lui n’a pas l’air plus traumatisé que ça, et son regard foncé, que je croise alors que j’attends que ses parents m’ouvrent la porte, me déstabilise quelques instants.

Je m’apprête à frapper à nouveau à la porte lorsque celle-ci s’entrebâille doucement. Mon poing reste suspendu en l’air une fraction de seconde. Je prends pas le temps d’examiner plus avant le type qui se tient devant moi. J’ai besoin d’exorciser l’angoisse qui m’a affecté, besoin d’exprimer mon mécontentement et ma contrariété. Et sans que je réfléchisse, je crie avec hargne :

— Je crois que « ça » t’appartient, il était à cheval sur une de mes « brèles » ! Si t’es pas capable de le surveiller, évite d’en faire !

J’ai toujours le gosse sous le bras, immobile et mou comme un mannequin de chiffon. Je croise un regard bleu abasourdi qui va de moi au môme à plusieurs reprises.

— Il est monté sur le dos de l’une de vos chèvres ? Seigneur Thien ! Qu’est-ce qui t’as pris de faire ça à un pauvre animal sans défense ? s’exclame le type en tentant de récupérer son gamin que je tiens encore.

J’esquive son geste en reculant d’un pas. Une chèvre ? Je ne lui ai pas parlé de chèvre ! Qu’est-ce qu’il raconte ? Il se fout de ma gueule ou quoi ?

— Je suis désolé, reprend-il, j’espère que votre animal n’a pas été trop effrayé.

— Hein ? Quel animal ?

— Votre chèvre.

— Je n’ai pas de chèvre !

— Mais, vous venez de me dire que mon fils était monté sur le dos d’une de vos brèles.

— Oui ! Et il a failli abîmer la peinture !

— Vous teintez vos chèvres ? Je sais que beaucoup de choses deviennent à la mode comme le tatouage sur les chiens, mais je n’avais encore jamais entendu dire que l’on teintait les chèvres. Je suis désolé, je n’ai pas vu qu’il nous avait fait faux bond.

— Putain, mais je n’ai pas de chèvre !

Bordel ! Il sort d’où ce type ? De sa planète lointaine ? Il est dérangé ? La colère qui me taraude, redouble d’intensité, parce que j’ai vraiment l'impression qu'il se fout de moi.

— Vous n’avez pas de chèvres ? s’étonne-t-il en regardant le gamin qui commence à bouger.

Je sens ses petites mains agripper mes biceps et souplement se redresser pour se retrouver droit contre mon torse. Son bras fluet s’enroule sur une partie de mes épaules, tandis que de sa main libre il repousse une mèche de mes cheveux et instinctivement, mon avant-bras se resserre sur ses jambes afin qu’il ne tombe pas. Il est minuscule dans mes bras, et hyper léger.

— Mais non je n’ai pas de chèvres et encore moins teintées !

— Mais une brèle c’est bien une chèvre !

J’ai l’impression d’être au cœur d’un langage de sourd ! Ce type est abruti, ce n’est pas possible ! Il est complètement bouché ! Il le fait exprès !

— Hein ? Quoi ? Une brèle ! Un brèlon ! Une Harley !

— Une moto ?

— Oui une moto ! Pas une chèvre ! Tu sors d’où ? Une chose est certaine, si ton foutu gamin refout une seule fesse sur une de mes…

Une petite bouche se posant sur ma joue, me stoppe net dans ma diatribe. Je tourne un regard ahuri sur le gamin qui ébauche un sourire en coin, puis à nouveau sur le père qui vient de se figer et qui à présent fixe son gosse comme s’il le voyait pour la première fois. Putain, je suis tombé où là ? Dans une famille d’illuminés ? Ouais, sûrement, déjà que les trois autres gosses passent leur temps à jouer les voyeurs depuis mon arrivée, ça ne me surprendrait pas que les parents soient un peu « azimutés ».

Je remarque les multiples émotions qui passent sur le visage du type qui n’a pas lâché son gosse des yeux. Et étrangement, je me sens bizarre suite au geste de tendresse que le gamin a eu envers moi. C’est le tout premier môme qui ose faire cela sans y être obligé.

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