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Je suis demeuré seul longtemps
Dans un monde empli de gémissements
Mon âme était une vague n'ondoyant plus
Jusqu'à ce que la belle et douce Eulalie devienne mon heureuse élue
Afficher en entierCe qui flottait à la surface, rouge et festif, ce n'était pas du tout des fraises, mais des morceaux grossièrement taillés de poissons et fruits de mer. Le punch, c'était du sang.
Afficher en entierPar le soleil ou la lune illuminés,
Tous les rêveurs sont attirés dans le palais.
Aux douze coups de minuit, détendez-vous,
Révélez vos fantasmes les plus vils ou les plus doux,
Vos pires cauchemars ou vos rêves les plus fous.
Venez, non pas comme vous êtes, mais comme vous aimeriez être vus, vous.
Afficher en entierQuand je me tournai à nouveau vers mes soeurs, je remarquai que leurs mains étaient refermées l'une sur l'autre et me rappelai l'histoire que Mère adorait nous raconter sur le jour de leur naissance. Ayant passé de si nombreux mois aplaties les unes contre les autres, aucune d'elles n'avait osé s'aventurer seule dans le grand inconnu, alors elles avaient formé une chaîne, se tenant chacune par la main, le lien n'ayant été rompu que quand la sage-femme les avait mises au monde. D'abord Rosalie, puis Ligeia, puis Lenore.
Ligeia avait tendu sa main libre dans la neige, à la recherche de la main de sa soeur, à la recherche de Lenore, pour quitter le monde comme elles y étaient entrées : ensemble.
Afficher en entierLa tortue de mer se débattait pour sauver sa vie ; les tentacules du monstre étaient enroulés autour d’elle, s’agrippant, se contorsionnant dans un objectif unique : détacher la carapace. Pourtant, les calamars, même d’une taille aussi importante que celui-ci, ne mangeaient pas les tortues. Ils les chassaient pour le plaisir
Afficher en entier- Cassius, n'y a-t-il aucun moyen d'arrêter ça ? De convoquer ta mère et ...
Il me saisit la main, secouant la tête de manière presque imperceptible.
- Oh, Annaleigh chérie, tu te souviens quand tu as laissé partir les tortues ? Il est des choses qu'on ne peut pas garder.
Il caressa mon visage et mes larmes coulèrent entre ses doigts.
- Sois courageuse. Sois forte. Mon cœur t'appartiendra toujours.
Afficher en entierMa petite sœur cligna une fois des yeux.
— Pourquoi ne vas-tu pas demander si la cuisinière a besoin d’aide ?
suggérai-je. Je parie qu’elle te laissera goûter le glaçage.
— Est-ce que tu es en train d’emprunter quelque chose à Eulalie ?
— Pas vraiment.
Je me levai, laissant mes jupons recouvrir le mouchoir.
— Est-ce que tu es venue là pour pleurer ?
— Quoi ?
— Père le fait, parfois, dans la chambre d’Ava. Il pense que personne n’est au courant, mais je l’entends la nuit.
Afficher en entier« — J’ai attendu toute la soirée qu’il vienne me parler, mais il ne l’a jamais fait. Alors j’ai décidé de l’inviter moi-même à danser.
— Oh, Camille.
— Je l’ai entendu discuter avec un de ses frères cadets. Celui-ci le mettait au défi d’inviter Ligeia à danser, et il a refusé, alors le frère a demandé pourquoi, puisqu’elle était si jolie.
— Qu’a-t-il répondu ?
Elle expira, le souffle tremblant.
— Il a répondu qu’en effet Ligeia était jolie. Aussi jolie qu’une belladone.
Ce terme m’était inconnu, alors j’essayai de le ramener à une image que je connaissais :
— Une magnifique jeune femme ?
— Une plante. Vénéneuse. Il pense que nous sommes maudites, que nous porterons malheur à quiconque s’approchera trop de nous. C’est pour cette raison qu’aucune de nous n’a dansé !
— Ce n’est pas…
— Oh, Annaleigh, bien sûr que c’est vrai ! Réfléchis. Que la malédiction soit réelle ou non, les gens y croient. L’opinion publique nous a déjà condamnées. Rien ne la fera changer d’avis, quel que soit le nombre de jolies fêtes que Père pourra organiser. Nous sommes maudites, et personne ne pensera jamais le contraire. »
Afficher en entier- Est ce que tu la vois ? me demanda-t-elle.
Les poils de mes bras se hérissèrent.
- Je n'ai jamais vu aucune d'entre elles.
Elle prit le carnet et se retira dans sa chambre.
- Eh bien... maintenant, tu sauras qu'il faut regarder.
Afficher en entier- Bien sûr que non ! répondit Ligeia en déposant ses trésors au pied de son lit. Elles sont là ! Les chaussures de fées ! Nous sommes passées chez le cordonnier, et il était en train de coudre les derniers rubans !
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