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Oh ! Mon ! Dieu !

Il y a une ÉNORME araignée noire qui rampe sur moi. Je jette la pelle et secoue vigoureusement ma main.

– AAAHHHHHH ! je crie, sans être en mesure d’arrêter de secouer ma main.

Je continue de secouer ma main juste au cas où cette lèche-bottes effrayante est toujours sur moi.

Que faire si elle me mord ?

Si elle est toxique ?

Si elle rampe en haut de ma manche ?

Si elle a déjà mis des bébés-araignées effrayants sur moi !

– Qu’est-ce qui ne va pas ? crie Jess.

– Es-tu blessée ? hurle Miranda d’une voix concernée pardessus mes cris perçants.

– Quelque chose t’a mordu ? lance Nathan.

Je ne peux pas m'expliquer parce que je suis toujours à sauter partout et trembler comme une folle. Je suis à peine consciente qu’Avi tente de me calmer. Je libère mes bras et claque sur ses mains pour les éloigner parce que je suis toujours inquiète que l’araignée soit sur moi.

Mais alors, Avi me tourne et appui mon dos contre sa poitrine et enveloppe ses bras autour de moi si serrés que je ne peux plus me déplacer. Je respire difficilement, je suis en sueur et sens mauvais, et je suis totalement devenue dingue par l’araignée et mon embarras parce que tout le monde me regarde.

Je suis toujours dans les bras d’Avi, qui ressemblent comme à un étau me tenant toujours.

– Wasitacrav ?

– Non, pas un crabe, je halète.

Les crabes ne vivent tout de même pas dans le désert ?

– Je n’ai pas dit crabe. Ah’crav, c’est un… euh…

Il est en train de chercher dans sa tête le mot en anglais.

– Scorpion ? dit-il enfin.

– Non.

– Es-tu blessée ? demande-t-il.

Il est si calme que j’arrête de lutter contre lui.

– Je ne sais pas. C’était… (je m’étrangle au mot.) Une araignée.

– Une araignée !

Tous les autres rient hystériquement.

– Je… je pense que c’était une veuve noire. Elle était vraiment grosse ! Et poilue ! Et elle rampait sur ma PEAU !

– Les veuves noires ne sont pas velues, dit-il, mais au lieu de se moquer de moi comme tout le monde, mon petit ami me fait pivoter, prend mes mains dans les siennes et les inspecte. Elle est partie.

– Si elle a rampé jusque dans ma chemise ? dis-je en me tortillant.

Je vous jure que je sens ses petites pattes épineuses sur mon dos. Ça pourrait être mon imagination, comme quand vous parlez des poux et commencez à vous gratter. Mais je pense vraiment que des araignées rampent partout sur moi.

– Ne panique pas.

Je continue à me tortiller.

– J’ai peur qu’elle soit toujours sur moi. Avi, aide-moi. S’il te plaît.

Sans hésitation, il me prend comme si je ne pèse presque rien et appelle Liron pour qu’elle nous suive. Il se précipite derrière un gros rocher.

– Enlève ta chemise. Personne ne te peut te voir.

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Être proche d’Avi, son corps contre le mien, c’est le meilleur sentiment au monde. C’est meilleur qu’un repas de rouleaux de thon épicé avec des petits morceaux croquants de tempura à l’intérieur, mieux que boire un chocolat chaud avec plein de crème fouettée, mieux qu’une victoire à un match de tennis.

– À quoi tu penses ? demande-t-il tandis que je gémis sous son contact.

– Sushi, chocolat chaud et tennis.

– Tu penses à la nourriture ? Et au tennis ?

Il s’écarte brusquement, mais je prends sa main dans la mienne et tisse nos doigts ensemble.

– Non. Je pense comment être avec toi est meilleur que le sushi, le chocolat chaud ou le tennis. À quoi pensais-tu ?

Un petit rire s’échappe de sa bouche.

– Ce n’était certainement pas au houmous, au falafel ni au football.

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Avi gratte sa tête comme s’il n’est pas tout à fait sûr de savoir comment dire ce qu’il est sur le point de me dire.

– Euh… je déteste te dire la nouvelle, mais tu n’as pas touché ta cible. Tu as frappé celle de Jessica. Sa balle est allée à gauche de sa cible et s’est retrouvée dans les meules de foin.

Je me penche en arrière et regarde Jessica qui se vante d’avoir frappé sa cible. Elle analyse sa précision avec des jumelles comme si elle était tireuse d’élite.

– Oh. Peut-être que cette fois, je ne devrais pas fermer les yeux quand je tire sur la détente.

– Ça aiderait probablement ton objectif.

Je peux voir qu’il essaie de cacher son rire avec une toux.

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Nous marchons mollement vers l’obstacle suivant. Quand c’est mon tour de passer à travers le pneu qui se balance, je passe mes mains en premier puis mes pieds. C’est une grosse erreur, parce que je suis maintenant coincée. La moitié de mon corps est à travers le pneu, mais mon cul est sorti à l’autre extrémité.

– Pousse-moi, Nathan.

– Tu me donnes généreusement la permission de toucher ton cul ?

– Pas le toucher. Juste le pousser.

– Avi nous observe. Devrais-je le caresser d’abord pour le rendre jaloux ?

– Oh, ouais. Quelle bonne idée ! Caresser mes fesses tandis qu’elles sont coincées dans un pneu va certainement le rendre jaloux. Non.

Nathan met sa main sur mes fesses.

– Ne pète pas.

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– Tori dit que tu n’es pas son type.

Tori hoche la tête à Nathan, confirmant ma déclaration.

– Lui as-tu dit que j’étais bon au lit ? me demande-t-il.

Je. Ne. Peux. Pas. Croire. Qu’il. A. Dit. Ça.

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– Qu’est-ce que c’est ? je lui demande en enlevant le couvercle.

– Le dîner.

– Le dîner ?

– Ça s’appelle du Loof.

Oh, non ! Du Loof ! Je me souviens des mots gravés sur le mur de la salle de bains « Méfiez-vous du Loof. »

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– Elle s’est certainement stimulée elle-même, dit Avi à Sofia. N’est-ce pas, Amy ?

– J’ai manipulé un M16, dis-je.

Mais je ne lui dis pas que j’ai frappé les cibles d’autres personnes plus souvent que la mienne.

– J’ai fait la course à obstacles.

Je ne lui dis pas que j’ai dû être escortée jusqu’en haut de la corde et que j’ai dû marcher sur le dos des gens lors de ma première tentative sur les barres de suspension.

– J’ai même sorti des abeilles de la confiture quand j’étais en devoir à la cuisine.

Je ne mentionne pas de l’incident de l’abeille et la langue de Nathan non plus.

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– À quoi tu penses ? demande-t-il tandis que je gémis sous son contact.

– Sushi, chocolat chaud et tennis.

– Tu penses à la nourriture ? Et au tennis ?

Il s’écarte brusquement, mais je prends sa main dans la mienne et tisse nos doigts ensemble.

– Non. Je pense comment être avec toi est meilleur que le sushi, le chocolat chaud ou le tennis.

À quoi pensais-tu ?

Un petit rire s’échappe de sa bouche.

– Ce n’était certainement pas au houmous, au falafel ni au football.

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Le pardon prend beaucoup moins d’énergie que d’entretenir des rancunes.

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Les boutons sont une façon que Dieu utilise pour faire en sorte que nous sachions que nous sommes des humains et loin d’être parfaits. Je voudrais juste qu’il me le rappelle un peu moins souvent.

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