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Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ca me donne tout de suite envie de faire le contraire.
Afficher en entierOn est ce qu'on veut.
Afficher en entierEgisthe :
Est-ce là, Jupiter, le roi dont tu avais besoin pour Argos ? Je vais, je viens, je sais crier d'une voix forte, je promène partout ma grande apparence terrible, et ceux qui m'aperçoivent se sentent coupables jusqu'aux moelles. Mais je suis une coque vide : une bête m'a mangé le dedans sans que je m'en aperçoive. A présent je regarde en moi-même, et je vois que je suis plus mort qu'Agamemnon. Ai-je dit que j'étais triste ? J'ai menti. Il n'est ni triste ni gai, le désert, l'innombrable néant des sables sous le néant lucide du ciel : il est sinistre. Ah ! Je donnerais mon royaume pour verser une larme !
Afficher en entierJupiter :
[...] le Bien est partout, c'est la moelle du sureau, la fraîcheur de la source, le grain du silex, la pesanteur de la pierre , tu le retrouveras jusque dans la nature du feu et de la lumière, ton corps même te trahit, car il se conforme à mes prescriptions. Le Bien est en toi, hors de toi : il te pénètre comme une faux, il t'écrase comme une montagne, il te porte et te roule comme une mer ; c'est lui qui permit le succès de ta mauvaise entreprise, car il fut la clarté des chandelles, la dureté de ton épée, la force de ton bras. Et ce Mal dont tu es si fier, dont tu te nommes l'auteur, qu'est-il sinon un reflet de l'être, un faux-fuyant, une image trompeuse dont l'existence même est soutenue par le Bien. Rentre en toi-même, Oreste : l'univers te donne tort, et tu es un ciron dans l'univers. Rentre dans la nature, fils dénaturé : connais ta faute, abhorre)la, arrache-la de toi comme une dent cariée et puante. ou redoute que la mer ne se retire devant toi, que les sources ne se tarissent sur ton chemin, que les pierres et les rochers ne roulent hors de ta route et que la terre ne s'effrite sous tes pas.
Oreste :
Qu'elle s'effrite ! Que les rochers me condamnent et que les plantes se fanent sur mon passage : tout ton univers ne suffira pas à me donner tort. Tu es le roi des Dieux, Jupiter, le roi des pierres et des étoiles, le roi des vagues de la mer. Mais tu n'es pas le roi des hommes.
Afficher en entierMoi, je suis mechante : ca veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les coeurs. Quand je suis toute seule, je m'eteins.
Afficher en entierGarcin : Vous n'avez pas peur, vous ?
Inès : Pour quoi faire ? La peur, c'était bon avant, quand nous gardions de l'espoir.
Afficher en entierORESTE
-Vraiment? Des murs barbouillés de sang, des millions de mouches, une odeur de boucherie, une chaleur de cloporte, des rues désertes, un Dieu à face d'assassiné, des larves terrorisées qui se frappent la poitrine au fond de leurs maisons - et ces cris, ces cris insuportables: est-ce là ce qui plait à Jupiter?
JUPITER
-Ah! ne jugez pas les Dieux, jeune homme, ils ont des secrets douloureux.
Afficher en entier"Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu."
Afficher en entier"Le secret douloureux des dieux et des rois: C'est que les hommes sont libres."
Afficher en entier"Quand une fois la liberté a explosé dans une âme d'homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme là."
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