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Je ne peux pas gagner. Prim le sait sûrement au fond d'elle. La compétition dépasse largement mes capacités. Des enfants issus de districts mieux lotis, où gagner est un immense honneur, s'entraînent depuis toujours en vue de cet événement. Des garçons deux ou trois fois plus forts que moi. Des filles qui connaissent vingt manières de tuer avec un couteau. Oh, il y aura aussi des gens comme moi. Des adversaires à éliminer avant que les choses sérieuses ne commencent pour de bon. —Peut-être, dis-je, parce que je peux difficilement demander à ma mère de s'accrocher si je capitule de mon côté. (Par ailleurs, ce n'est pas dans mes habitudes de m'avouer vaincue sans
Afficher en entierUne fois à l'intérieur, on me conduit dans une pièce et on m'y laisse seule. C'est l'endroit le plus luxueux qu'il m'ait été donné de voir, avec des tapis moelleux, un canapé en velours et des fauteuils. Je sais reconnaître le velours parce que ma mère possède une robe avec un col de cette étoffe. En prenant place sur le canapé, je ne peux m'empêcher de le caresser à plusieurs reprises. Ça m'aide à me calmer, tandis que je me prépare à l'heure qui va suivre. Le temps alloué aux tributs pour faire leurs adieux à leurs proches. Je ne peux pas me permettre d'avoir l'air bouleversée, de ressortir de cette pièce avec les yeux gonflés et le nez rouge. Pleurer m'est interdit. Il y aura d'autres caméras à la gare
Afficher en entierUne voix brutale m'a soudain aboyé dessus, et j'ai relevé la tête pour découvrir la femme du boulanger. Elle me Criait de déguerpir si je ne voulais pas qu'elle appelle les Pacificateurs, et qu'elle en avait assez de surprendre ces sales gamins de la Veine à fouiller dans ses ordures. Dures paroles, auxquelles je n'avais rien à répondre. Alors que je reposais le couvercle et battais en retraite, je l'ai vu, un jeune garçon aux cheveux blonds qui m'observait dans le dos de sa mère. Je l'avais aperçu à l'école. Il était dans la même classe que moi, mais j'ignorais son nom. Il était toujours fourré avec les enfants de la ville, comment l'aurais-je connu ? Sa mère est retournée à l'intérieur en fulminant, mais il avait dû me voir contourner l'enclos de leur cochon et m'adosser au tronc d'un vieux pommier. J'ai fini par me résigner à l'idée de rentrer bredouille. Mes genoux m'ont trahie, et je me suis laissé glisser au sol le long du tronc. C'en était trop. Je me sentais mal, faible et fatiguée, oh, si fatiguée. « Qu'on appelle donc les Pacificateurs et qu'on nous emmène au foyer communal, ai-je pensé. Ou, mieux encore, que je crève ici même, sous la pluie.
Afficher en entierL'après-midi de ma rencontre avec Peeta Mellark, une pluie glaciale tombait à verse. J'étais sortie vendre de vieux vêtements de bébé de Prim sur le marché, mais sans trouver preneur. Et même si j'avais déjà accompagné mon père plusieurs fois à la Plaque, j'avais bien trop peur pour me rendre seule dans cet endroit lugubre. La pluie avait détrempé la veste de chasse de mon père, et j'étais glacée jusqu'aux os. Depuis trois jours, nous n'avalions plus que de l'eau chaude avec quelques vieilles feuilles de menthe À la fermeture du marché, je tremblais si que j'avais trouvées au fond d'un placard. fort que j'en ai lâché mes vêtements de bébé dans une flaque de boue. Je ne les ai pas ramassés. Je craignais de trébucher et d'être incapable de me relever. De toute façon, personne n'en voulait, de ces habits. Je ne pouvais pas retourner à la maison. Parce qu'à la maison m'attendaient ma mère avec ses yeux éteints, ma petite sœur avec ses joues creuses et ses lèvres gercées. Dans une pièce enfumée, à cause du bois humide que je ramassais à la lisière de la forêt depuis que nous étions à court de charbon. Je ne pouvais pas rentrer les mains vides
Afficher en entierL'argent a fini par s'épuiser, et nous avons commencé à dépérir. Il n'y a pas d'autre mot. Je n'arrêtais pas de me dire que si je pouvais tenir jusqu'en mai, jusqu'au 8 mai, j'aurais douze ans, je pourrais signer pour les tesserae et obtenir ce blé et cette huile tant convoités. Mais il restait encore plusieurs semaines. Nous serions peut-être mortes toutes les trois d'ici là
Afficher en entier-Peeta, dis-je d'un ton léger. Lors de l'interview, tu as prétendu être amoureux de moi depuis toujours. Ça remonte à quand, exactement?
- Oh, laisse-moi réfléchir. Je crois que ça date du premier jour d'école. Nous avions cinq ans. Tu portais une robe rouge à carreaux, et tes cheveux...tu avais deux nattes au lieu d'une seule. Mon père t'a montrer du doigt pendant que nous attendions de nous mettre en rang.
-Ton père? Pourquoi?
-il m'a dit "tu vois cette petite fille? Je voulais épouser sa mère, mais elle a préféré partir avec un mineur"
-Quoi? Tu est en train d'inventer! je m'exclame.
- Non, je t'assure, insiste Peeta. Et moi, J'ai dit " Un mineur? Pourquoi elle serait partie avec un mineur alors qu'elle pouvait t'épouser, toi?" Et il m'a répondu :"Parce que quand il chante... même les oiseaux se taisent pour l'écouter."
-Ça, c'est vrai. Ils le font. Enfin, ils le faisaient.
[...]
- Alors ce jour- là, en cours de musique, la maîtresse nous a demandé qui connaissait la chanson de la vallée. Tu as levé la main tout de suite. Elle t'a fait monter sur l'estrade, et tu l'as chantée pour nous. Et je te jure que tous les oiseaux de l'autre côté de la fenêtre se sont arrêtés de siffler.
-Oh, arrête! dis-je en riant.
-Non, c'est vraiment arrivé. Et, à la fin de la chanson, j'ai su que - comme ta mère- j’étais amoureux pour de bon, raconte Peeta. Ensuite, pendant onze ans, j'ai essayé de trouver le courage de te parler.
-Sans succès.
-Sans succès. D'une certaine manière, on peut dire que j'ai eu de la chance que mon nom soit tiré au sort lors de la Moisson, conclut Peeta.
Afficher en entierJe pousse plusieurs boutons au hasard, sur le panneau de contrôle. Je me retrouve à sautiller d'un pied sur l'autre sous les assauts de jets tout à tour glacés et brûlants. Après quoi je suis noyée sous une mousse citronnée, dont je dois me débarrasser à la brosse dure. Bah, au moins ça fait circuler le sang.
Afficher en entierMalgré un léger mieux, je jurerais qu'il s'applique à écraser chaque brindille.
Afficher en entierPersonne ne m’oubliera. Ni mon visage ni mon prénom. Katniss. La fille du feu.
Afficher en entier« Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable »
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