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On m'ordonne de grimper. J'obéis machinalement, comme un automate. Remuer me fait reprendre mes esprits. Je distingue quelqu'un au-dessus de moi. Pollux. Peeta et Cressida sont en dessous. Nous atteignons une plate forme. Gravissons une deuxième échelle. Les barreaux sont glissant de sueur et de moisissure. A la plate- forme suivante, les choses se clarifient quelque peu et la réalité de ce qui vient de se passer me frappe subitement. Je me penche pour aidez mes compagnons à s'extirper du puits. Peeta. Cressida. C'est tout.
Qu'ai-je fait? A quel sort ai-je abandonné les autres? Je commence à dévaller l'échelle quand je bute contre quelqu'un qui monte.
- Grimpe! me crie Gale. (Je remonte, je le hisse à ma suite, je scrute le puits pour voir s'il vient quelqu'un d'autre). Non.
Gale me prends le visage entre mes mains et secoue la tête. Son uniforme est en lambeaux. Il a une plaie béante au cou.
Un cri humain nous parvient d'en bas.
- Il y a quelqu'un en vie là-dessous! dis-je d'une voix implorante.
- Non, Katniss. Personne ne viendra plus, réplique Gale. Sauf les mutants.
Incapable d'accepter ça, je braque la torche du fusil de Cressida dans le puits. Loin en dessous, je parviens à distinguer Finnick, qui s'accroche aux barreaux avec trois mutations génétiques sur le dos. Alors que l'une d'elles lui bascule la tête en arrière pour le décapiter d'un cou de crocs, il se produit une chose étrange. Comme si j'étais Finnick, et que je voyais des images de ma vie défiler davant moi. La mât d'un bateau, un parachute argenté, le rire de Mags, un ciel rose, le trident de Beetee, Annie dans sa robe de mariée, des rouleaux qui se brisent sur des récifs. Et puis, c'est fini.
Je d'écroche l'holo passé dans ma ceinture et je chuchote "sureau mortel, sureau mortel, sureau mortel" dans le micro. Je le lâche. Je me colle à la paroi avec les autres tandis que l'explosion secoue la plate-forme et que des morceaux de chair mutante et humaine giclent hors du puits et nous arrosent.
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- Un peu de sérieux, Quatre-cinq-Un, gronde-t-il avec sévérité. (Boggs)
Mais on voit bien qu'il se retient de sourire pendant qu'il vérifie la position du deuxième piège. Place l'holo à la lumière entre deux volutes de fumée. Pose le pied sur un pavé orange. Et déclenche l'explosion de la mine qui lui arrache les deux jambes
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Au début, je vois seulement sa tresse blonde qui se blance dans son dos. Puis, quand elle arrache sa veste pour en couvrir un enfant blessé, je remarque la queue de canard que forme son pan de chemise sorti de son pantalon. J'ai la même réaction que le jour ou Effie Trinket a appelé son nom lors de la Moisson. Je doit surement défaillir, en tout cas, parce que je me retrouve au pied du mât sans aucun souvenir des deux ou trois secondes. Puis je me frai un chemin à travers la foule, comme je l'avais fait ce jour là. J'essais de crier son nom au milieu du tumulte. J'y suis presque, à deux pas de la barricade, quand j'ai l'impression qu'elle m'entend. Car, l'espace d'un instant, elle croise mon regard et ses lèvres forment mon nom.
Et c'est là que les autres parachutes explosent à leur tour.
Afficher en entierSous le vieux saule, au fond de la prairie,
L'herbe te fait comme un grand lit
Allonge toi, ferme tes yeux fatigués
Quand tu les rouvriras, le soleil sera levé
Il fait doux par ici, ne craint rien
Les paquerette éloignent les soucis
Tes jolis reves s'accompliront demain
Dors, mon amour, oh, dors, mon tout petit.
Afficher en entierpeeta et moi nous reconstruisons ensemble.Il y a encore des moments où je le vois saisir un dossier de chaise et s'y accrocher le temps que les mauvais souvenirs s' éloignent.je me réveille de temps en temps en hurlant,assaillie de vision de mutation génétiques et d'enfants morts.Mais ses bras sont toujours là pour me réconforter.Et une nuit ses lèvres.Quand j'éprouve de nouveau cette sensation brûlante qui s'était emparé de moi sur la plage, je comprends que cela ne pouvait pas se terminer autrement.
Afficher en entierAu début, je vois seulement sa tresse blonde qui se balance dans son dos. Puis, quand elle arrache sa veste pour en couvrir un enfant blessé, je remarque la queue de canard que forme son pan de chemise sorti de son pantalon. J'ai la même réaction que le jour où Effie Trinket a appelé son nom lors de la Moisson. Je dois sûrement défaillir, en tout cas, parce que je me retrouve au pied du mât sans aucun souvenirs des deux ou trois dernière secondes. Puis je me fraie un chemin à travers la foule, comme je l'avait fait ce jour-là. J'essaie de crier son nom au milieu du tumulte. J'y suis presque, à deux pas de la baricade, quand j'ai l'impression qu'elle m'entend. Car, l'espace d'un instant, elle croise mon regard et ses lèvres forment mon nom.
Et c'est là que les autres parachutes explosent.
Afficher en entier« Que vais-je faire ? »
Je respire un grand coup. Mes bras s’écartent d’eux-mêmes, comme s’ils se rappelaient les ailes noir et blanc que Cinna m’avait données, avant de retomber doucement.
— Je vais devenir le geai moqueur.
Afficher en entierQuelle succession d’événements m’a conduite jusqu’ici, dans les ruines de mon ancienne ville ?
Afficher en entierPeu à peu, au fil des jours, je reviens à la vie. J'essaie de suivre les conseils du Dr Aurelius, de faire les gestes du quotidien sans réfléchir, surprise chaque fois que je redécouvre qu'ils ont un sens. Je lui parle de mon projet de livre, et un grand carton de feuilles parcheminées m'arrive du Capitole par le prochain train.
Afficher en entierQuelqu'un sort un bandage. On l'attache au cou de Gale. On l'aide à se relever. Une seule personne reste recroquevillée contre le mur, le visage dans les mains.
-Peeta ? dis-je. (Pas de réponse. Est-il sous le choc ? Je m'accroupis devant lui et lui prends les mains.) Peeta ?
Ses yeux sont deux lacs noirs. Ses pupilles sont tellement dilatées que le bleu de l'iris a pratiquement disparu. Les muscles de ses poignets sont durs comme du métal.
-Laisse-moi, murmure-t-il. Je n'y arrive plus.
-Si. Accroche-toi !
Peeta secoue la tête.
-Je suis en train de perdre pied. Je vais devenir cinglé. Comme eux.
Comme les mutations génétiques. Un fauve enragé qui ne songera plus qu'à m'ouvrir la gorge. Et pour finir, c'est là, dans cet endroit, dans ces circonstances, que je serai obligée de le tuer. Et Snow aura gagné. Une haine brûlante, amère, s'empare de moi. Snow a déjà beaucoup trop triomphé aujourd'hui.
C'est dangereux, presque du suicide, mais je fais la seule chose qui me vienne à l'esprit. Je me penche et embrasse Peeta à pleine bouche. Il se met à trembler de tous ses membres, mais je garde mes lèvres collées aux siennes jusqu'à en avoir le souffle coupé. Je remonte les mains sur ses poignets et je mêle mes doigts aux siens.
-Ne le laisse pas t'arracher à moi.
Peeta respire à grand-peine en luttant contre les cauchemars qui l'assaillent.
-Non. Je ne veux pas.....
Je serre ses mains si fort que j'en ai mal aux doigts.
-Reste avec moi.
Ses pupilles se réduisent à des têtes d'épingle, puis se dilatent rapidement, avant de revenir plus ou moins à la normale.
-Toujours, murmure-t-il.
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