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Il arrive alors une chose inattendue.Pour moi,en tout cas,parce que je ne pensais pas compter dans le district Douze.Mais il s'est produit un changement quand je me suis avancée pour prendre la place de Prim,et on dirait désormais que je suis devenue quelqu'un de précieux.Une personne,puis deux,puis quasiment toute la foule porte les trois doigts du milieu de la main gauche à ses lèvres avant de les tendre vers moi.C'est un vieux geste de notre district,rarement utilisé,qu'on voit parfois lors des funérailles.Un geste de remerciement,d'admiration,d'adieu à ceux que l'on aime.
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Soudain,je suis furieuse.Ma vie est en jeu,et ils n'ont pas la décence de m'accorder un regard.Ils préfèrent s'intéresser à un cochon crevé.Mon pouls s'emballe,mes joues s'échauffent.Sur un coup de tête,je sors une flèche de mon carquois et la décoche vers la table des Juges.Tout le monde s'écarte avec des cris d'effroi.La flèche arrache la pomme dans la gueule du cochon et la cloue au mur.On me dévisage avec incrédulité.
-Merci pour votre attention,dis-je.
Une légère courbette,puis je gagne la sortie sans attendre qu'on me le demande.
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-Un beau jeune homme comme toi.Tu dois bien avoir une jeune fille en vue.Allez,dis-nous son nom,insiste Casear.
Peeta soupire.
-C'est vrai,il y a une fille.Je ne pense qu'à elle depuis qu'on est gamins.Mais je suis à peu près sûr qu'avant la Moisson,elle ne savait même pas que j'existais.
Des murmures de sympathie agitent la foule.Un amour muet,c'est une chose que les gens peuvent comprendre.
-Elle a quelqu'un d'autre? s'enquiert Caesar.
-Je ne sais pas,mais beaucoup de garçons s'intéressent à elle,admet Peeta.
-Je vais te dire: gagne,et puis rentre chez toi.Elle t'accueillera à bras ouverts,non?
-Ça ne marcherait pas.La victoire... ne pourra pas m'aider,répond Peeta.
-Pourquoi ça? s'étonne Caesar.
Peeta rougit jusqu'aux oreilles.Il bredouille:
-Parce que...parce qu'elle...est venue ici avec moi.
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Afficher en entierJe reste pétrifiée sous le regard de serpent du président Snow.
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Afficher en entierUne dernière fois ? Pour le public ? dit-il
Afficher en entier-Non Peeta, ce n'est pas Cato qui l'a tuée. C'est toi.
-Quoi ? Je ne l'ai pas revue une seule fois depuis le premier jour, dit-il. Comment veux tu que je l'aie tuée ?
En guise de réponse, je lui tend ses baies .
Afficher en entierJe redresse les épaules. Je me tiens aussi droite que possible. Le cylindre se lève. Pendant une quinzaine de secondes, je reste plongée dans le noir complet. Après quoi je sens la plaque métallique me pousser au-dehors, à l'air libre. Éblouie par le soleil, je perçois juste une forte brise ainsi qu'une odeur prometteuse de sapin.
Puis j'entends tonner tout autour de moi la voix de Claudius Templesmith, le speaker légendaire ;
- Mesdames et messieurs, que les soixante-quatorzièmes Hunger Games commencent !
Afficher en entier-Saine et sauve, dis-je en passant sous la branche.
Plus la peine de sans faire pour elle à présent.
Saine et sauve.
Afficher en entierDu coin de l'œil, je vois Peeta me tendre la main. Je lui adresse un regard hésitant.
-Une dernière fois ? Pour le public ? dit-il.
Il n'y a pas de colère dans sa voix. Elle est neutre, ce qui est pire. Le garçons des pains est déjà en train de m'échapper.
Je lui prends la main et la serre fort, en me préparant pour les caméras, redoutant l'instant où je devrais finalement lâcher prise.
Fin
Afficher en entier— Le district Douze : on y meurt de faim en toute sécurité, je grommelle.
Afficher en entierMa mère a repris pied peu à peu. Elle s'est remise à nettoyer, à conserver une partie de la nourriture que j'apportais en prévision de l'hiver. Des gens faisaient du troc avec nous, ou lui achetaient ses remèdes pharmaceutiques. Un jour, je l'ai entendue chanter.
Afficher en entierEt il m’adresse un sourire qui paraît si gentil, si sincère, avec une légère touche de timidité, que je sens une chaleur inattendue monter en moi. Une alarme résonne dans ma tête. « Ne sois pas stupide. Peeta a l’intention de te tuer. Il voudrait faire de toi une proie facile. Plus il est amical, plus il devient dangereux. » Mais, comme on peut être deux à s’amuser à ce jeu-là, je me dresse sur la pointe des pieds et lui dépose un baiser sur la joue. En plein sur son bleu.
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